NISSA BELLA

Publié le 31 Janvier 2024

 

 

Elle nous fixe de son regard profond, Nissa Bella. Ses yeux noirs, soulignés de noir comme le ferait un trait de khôl, semblent attendre une réponse à la question muette de ses lèvres entrouvertes. On en oublierait presque que son visage, son cou sont d’une improbable couleur verte. Un vert cru, vif, dru comme une prairie de printemps. Vert comme l’espérance ?

Un cœur lumineux en néon bleu, posé au coin de sa bouche comme la mouche des belles d’antan, ajoute à son mystère.

Elle est belle Nissa Bella.

 

Ses cheveux noirs, attachés sur sa nuque, se perdent dans l’ombre sombre qui s’étale sur un coin de fond rouge implacable. Contraste. La couleur nous saute à la gueule. Le rouge absolu, le vert affirmé, séparés par un noir magistral qui monte et s’amplifie autour du visage avant de se fondre dans l’ombre sombre, pourrait donner l’impression de hurler... quand un cœur de néon surgit au coin des lèvres, diffuse sa lumière bleue de madone et le visage délicat nous offre la douceur, les grands yeux noirs nous interpellent.

Nissa Bella, superbe allégorie de la ville de Nice, est le portrait de France Raysse, l’épouse et la muse de Martial Raysse, artiste de l’Ecole de Nice. Bleue comme la baie des Anges, verte comme les collines qui l’entourent, rouge comme l’aigle niçois, elle est le magnifique hommage d’un artiste à la ville où il est né.

Rédigé par Atelier Ecriture

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