Si j’étais…

Publié le 24 Octobre 2023

 

Si j’étais l’eau, je serais une goutte de pluie tombant des nuages et je me jetterais avec délice dans le premier ruisseau. Je caracolerais jusqu’à la rivière avec mes nouvelles amies les autres gouttes d’eau. Ensemble nous ferions de jolis clapotis. Je m’amuserais à sauter de caillou en caillou. Parfois je rencontrerais un poisson ou une grenouille et je partagerais leurs jeux. De rivière en fleuve j’atteindrais l’océan, endroit magique où moi, simple petite goutte d’eau, je ferais désormais partie d’un tout, capable du pire comme du meilleur.

Si j’étais l’air, je m’envolerais avec les cerfs-volants et je permettrais aux enfants de devenir pour un instant les rois du monde.

Si j’étais l’air, je m’envolerais avec les oiseaux et sur leurs ailes je découvrirais des espaces inconnus. Je me mêlerais au souffle du vent et j’atteindrais les nuages. Je jouerais avec eux et les transformerais en êtres fantastiques.

Si j’étais l’air, j’emporterais avec moi les pétales des fleurs et les feuilles des arbres dans une danse colorée.

 

Si j’étais le feu, je naîtrais dans une grande cheminée remplie de bois sec. Ma couleur et ma chaleur donneraient à ce lieu une vie nouvelle et je sentirais la joie qui envahirait l’espace.

Si j’étais le feu, je serais accueilli avec bonheur par ceux qui auraient froid et qui approcheraient avec délice leurs mains vers moi.

Je chanterais sous la marmite pour faire bouillir la soupe qui les régalerait. Puis comme eux, satisfait et repu, je m’endormirais doucement laissant la pièce dans une obscurité chaleureuse.

 

Si j’étais la terre, je serais brune, ocre ou noire. Je m’abreuverais de gouttes d’eau, pluie bienfaisante tombée du ciel. Grâce à elle, les graines contenues dans mon ventre commenceraient à germer pour le plus grand bien des humains. Ceux-ci ne seraient pas tendres avec moi je le sais bien, ils creuseraient des sillons sur mon dos et me trouvant parfois trop pauvre, m’étoufferaient de produits pour que leurs récoltes soient meilleures.

Si j’étais la terre, je me glisserais entre les rochers et les pierres des chemins pour apporter un peu de vie dans les régions arides. Et les fleurs pousseraient et s’épanouiraient avant d’être emportées par le vent avec les feuilles des arbres que j’aurais patiemment nourris.

 

Rédigé par Mireille

Publié dans #Divers

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