INTERIEUR A NICE, LA SIESTE

Publié le 10 Février 2024

 
La fenêtre est ouverte. Les jalousies à demi fermées laissent passer l'air et créent un courant d'air. Il fait chaud. Le ciel est bleu comme d'habitude.
Nous sommes dans le sud, deux palmiers bien verts nous ancrent sur la Côte d'Azur.
Une femme, sans doute sa femme, celle qu'aime Matisse, est alanguie dans un fauteuil Crapaud tacheté de couleurs neutres, le bleu profond coexiste avec du beige. Ce qui frappe en premier, la robe ; le déshabillé blanc fluide agrémenté d'un col bleu Matisse comme on dirait un bleu Majorelle, la même époque sans doute. Une fleur jaune, en tissu, accompagneé d'un entourage bleu et non vert comme nous l'offre la nature, rehausse l'ensemble.
 
L'odalisque, spécialité de Matisse, a les yeux noirs mais clos. La main gauche et le bras sont délicatement posés sur l'épaule ; cela donne un sentiment d'abandon malgré le drapé sage. Les cheveux bien mis, au carré, augure d'une femme sage, contrôlée dans son abandon.
Le bas du tableau, un tapis, est rouge, en contraste avec la douceur du haut du tableau bleu pastel et d'azur, vert, beige clair. Le meuble Louis-Philippe en acajou, bois sombre et rouge, par nature, amplifie le contraste pour mettre en valeur la douce odalisque endormie.
L'ensemble des taches de couleurs, modestes en taille, très variées en couleurs, caractérise bien l'inspiration de Matisse et son mouvement Fauviste. On retrouve cette inspiration dans les couleurs abruptes de Van Gogh, la délicatesse de Paul Cézanne, l'incongruité océanienne d'un Paul Gauguin.
Le rêve de couleurs et l'harmonie des tons emmènent à la beauté éternelle de ceux qui s'expriment au delà des réalités grégaires au ras du sol.
 
Gérard

Rédigé par Gérard

Publié dans #Patrimoine & Méditerranée

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