UTOPIALAND

Publié le 1 Novembre 2020

Ils avaient navigué des semaines avant d’accoster sur ces rivages inconnus. Ils avaient marché des jours à travers de vastes steppes et des forêts infinies avant d’accepter l’inacceptable : ils étaient bel et bien perdus, épuisés, et à court de vivres ; le découragement les gagnait.

C’est alors qu’un vent léger leur apporta une mélodie étrange et douce qui ne pouvait qu’être produite par des êtres doués d’intelligence. Ils reprirent leur chemin, guidés par la mélodie et débouchèrent bientôt dans une vaste clairière abritant un village. Non pas un amas de cahutes en paille comme on en voit au cinéma mais un ensemble harmonieux de solides bâtisses semblables à celles de nos contrées.

Encore sous le choc de leur découverte, ils virent venir à leur rencontre des êtres qu’ils hésitaient à définir comme humains. Certes, ils semblaient présenter toutes les caractéristiques physiques des hommes et femmes ordinaires vivant sur cette bonne vieille Terre mais, à y regarder de plus près, ces êtres arboraient un visage-sourire débordant de bienveillance, et leurs bras semblaient faits pour embrasser autrui.

Les voyageurs furent donc accueillis par des gestes sans équivoque et des paroles sans doute de bienvenue quoiqu’incompréhensibles. Quelques jours suffirent à les remettre sur pied, grâce aux attentions et aux soins des autochtones.

Peu à peu les voyageurs découvraient ce monde nouveau et le mode de vie de leurs hôtes. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il ne semblait pas y avoir de chef ni d’autorité et encore moins de gardiens de l’ordre. Les différents, quand ils survenaient, étaient réglés par l’écoute, la concertation et la bienveillance. Les voyageurs avaient pu l’expérimenter, la nourriture simple, saine et naturelle assurait une bonne santé. Quant aux soins médicaux, la connaissance profonde des subtilités du corps partagée par ces autochtones semblait être une priorité et faisait l’objet d’enseignements quotidiens auprès des plus jeunes.

D’évidence, ici, chacun vivait sa vie dans le respect bienveillant de l’autre ; chacun savait mener son existence en harmonie avec son environnement social et naturel…


 

« Ouais… C’est bien joli tout ça… Allez, remets ton masque et rentrons à la maison avant le couvre-feu. »


 

Rédigé par Benoît

Publié dans #Rêves

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