Publié le 22 Janvier 2024

Lumieres
Lumières d’un regard qui s’égare en passant savamment sur le corps couleur or
D’un cœur hagard, perdu, éperdu, et vendu sur les marches d’un palais endormit
Sous l’éclat de la nuit qui s’enfuit du soir vers l’aurore, sans fard ni hasard
 
Lumières du hasard qui s’évadent, s’effacent, s’agacent depuis cet instant qui fut le premier jour, pour traverser en vitesse l’espace toutes ces années pour finir parsemées de pixels, loin des pastels et du sépia, sans peur, sans heurt, sans peur au milieu du fort.
 
Sillons
 
Sillons creusés, à coups de vent, à coups d’instants, à coups de sang, froids, droits et sournois
Sur ma peau, sous le souffle du temps qui passe, repasse et s’efface.
Le temps couleur argent jette sur ma tête sa couronne aux reflets des bons moments.
Viens sur mon visage, je serai sage.
Viens sur ma peau sage, je serai présage.
Viens par ton audace, jouer de de mon temps qui passe
En silence
Guerrier aride et avide qui compte sans détours et à rebours chacune de mes rides, les virgules de mon présent.
 
Pluie
 
Pluie ! pluie ! pluie
Tombe sur la terre, roule, coule et foule le lit du ruisseau qui fuit, s’enfuit, grandit, au fil de l’eau qui tombe sombre depuis les nuages tout en haut.
 
Pluie ! Pluie ! Pluie ! et tonnerre
Tombe à terre et jaillit plus bas, plus loin que le plus fort, le plus loin et le plus bas des ruisseaux qui roulent, coulent et foulent le delta, devenu bras, juste avant le fleuve.
 
Pluie ! pluie ! pluie ! éclairs
Tombe à terre, je te reçois en goutte d’eau sur ma peau.
Tombe à seau sur mon dos, tombe à terre, fleuris la terre du nord, rends le plus beau
 
Incendie
 
Incendie dans ma chair qui dore, se fend et craquelle.
De cette peau qui s’écaille, des étincelles s’envolent s’éparpillent, couleurs cuivre argent et or.
Poussières éphémères qui partent au gré de la brise par delà les monts la rivière et les vals.
 
Brûle, brûle mon corps mon cœur, la peur
De l’eau, encore de l’eau, pour apaiser, essouffler, écarter chacun de mes sorts.
Braises braises du matin, rougeoient sans effort .
Aspire, inspire, respire mon haleine sans la perdre, je suis seul, je suis fort, je suis juste.
 

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Rédigé par Jean-Michel

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Publié le 22 Janvier 2024

Raoul Dufy

Raoul Dufy

"Voyager vous laisse d’abord sans voix, avant de vous transformer en conteur"

Citation d'Ibn Battuta, explorateur et voyageur marocain

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Ce projet consiste à inventer une histoire dans laquelle nos personnages vont se rencontrer et interagir, en 6 ateliers.
Voici l’idée de départ :
Lieu :  sur un bateau de croisière maritime ou fluvial
Personnages : un personnage par cabine
Une escale en Méditerranée où le long du Rhône
Nous choisirons ensemble notre croisière lors de l'atelier du 6 novembre.
 
Consigne :
Ecrire à la première personne et dater chaque texte, comme dans un journal de bord ou journal intime.
 
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LES TEXTES

 

LA CROISIÈRE EN MÉDITERRANÉE

  • Dany :
LA CROISIÈRE DES JE T'AIME MOI NON PLUS
  • Ghislaine :
LA CROISIÈRE D'HECTOR : TOUT A CHANGÉ
  • Marie-Thérèse :
 PÉRÉGRINATIONS SUR LE FIL DE L'ÉCRITURE
  • Mireille :
CROISIÈRE EN MÉDITERRANÉE ET CHANGEMENT DE CAP
  • Véronique :
LA CROISIÈRE QUI A CHANGÉ MA VIE

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LA CROISIÈRE SUR LE RHÔNE

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 22 Janvier 2024

 
Une réunion ! God in heaven, il ne manquait plus que ça ! On aura tout vu dans cette croisière ! Nous avons été convoqués –oui convoqués- par un message laconique du commandant.
« Veuillez vous rendre au salon ce jour à 18heures 30. J’ai quelque chose d’important à vous communiquer. Je compte sur votre présence. Votre commandant »
 
Je me suis dit : Se pourrait-il qu’il se passe quelque chose de grave ? J’ai même envisagé de demander un entretien privé au commandant, mais j’ai renoncé. Si c’est une mauvaise nouvelle, je préfère l’apprendre avec les autres.
 
Les passagers sont arrivés presque tous à l’heure, sûrement poussés par la curiosité. Un buffet nous attendait, avec des boissons et des petites mignardises apéritives. De quoi détendre l’atmosphère. Certains avaient l’air inquiet, d’autres amusés ou alors ils semblaient ailleurs ;
 
En fait, ce n’était rien de grave : il s’agissait juste d’éclaircir le mystère des petits mots glissés sous les portes. J’ai senti ma respiration s’apaiser, mon cœur battre plus lentement, ce n’était que ça ! Nous avons ainsi appris que tout le monde avait reçu le même message et y avait répondu –ou pas- anonymement ou nominativement. Cela promettait un joli carnet de voyage collectif ! Le commandant s’est bien gardé de préciser qui était l’auteur des ces messages, mais à sa façon de s’exprimer, il semblait évident que c’était lui.
 
Mes élucubrations et supputations concernant l’auteur étaient donc vaines. Et ma lettre à Valentine en devenait incongrue What a disapointment !
 
J’ai tenté tout de même de me rapprocher d’elle pour me faire une idée de sa réaction
 

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Rédigé par Monique

Publié dans #Ecriture collective

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Publié le 22 Janvier 2024

The character
 
Sir Edward James Nottinghale
83 ans
Veuf depuis cinq ans, deux fils, trois petits-enfants
Ancien commandant de navire
A été anobli par la reine pour ses bons et loyaux services dans la marine
Grand, mince, cheveux blancs, yeux bleus, teint légèrement hâlé
Toujours élégamment vêtu, blazer blanc ou bleu marine à boutons dorés, chemise blanche et cravate ou col roulé blanc, pantalon au pli impeccable, casquette blanche
Parle un excellent français, avec un fort accent britannique
Caractère un peu strict, respect des traditions, rejette certaines choses du monde moderne
So british, galant, courtois, de l’humour
Reprend la mer pour la première fois depuis sa retraite, a envie de retrouver les impressions et sensations d’antan
Lors de la croisière, souhaite rencontrer de nouvelles personnes, sortir de sa solitude et de ses habitudes
 
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Amazing !
 

En attendant, que nous soit servie l’entrée, devant une table magnifiquement décorée, tous cristaux et porcelaines dehors, j’ai lu le menu et m’en suis régalé d’avance. Cette gastronomie française si raffinée, si riche en saveurs, je ne m’en lasse jamais.

Mais j’ai pris aussi le temps d’examiner –discrètement- mes voisines de table. De charmantes jeunes femmes, à vrai dire, mais peu d’espoir de susciter leur intérêt à mon âge. Les prénoms inscrits devant chacune ont facilité mes petites investigations.

Maya est vraiment « cute », on voit que c’est une artiste. Son look est un peu trop excentrique à mon goût, j’aime les femmes discrètes, je les trouve plus élégantes. Mais je suis sûr que nous aurons de belles conversations, elle est ouverte et souriante. Great !

Anne-Sophie a mis moins de fantaisie dans son apparence, elle est plus chic, mais elle a un petit air lointain, distant qui ne va pas faciliter le rapprochement. Too bad !

On a apporté alors l’entrée. Le plat est aussi artistiquement composé qu’un tableau, ces cuisiniers modernes ont vraiment du talent pour les présentations ! Harmonie des couleurs qui préfigure celle de la dégustation. Un délice qui fond dans la bouche dans une infinie délicatesse de saveurs subtiles. Oh my god what a delight !

Et Marjolaine ? J’adore son prénom invitant à humer de douces senteurs. Elle ne manque pas de charme non plus, elle est un peu plus âgée que les deux autres, ce qui pourrait nous rapprocher. Mais je trouve sa tenue un peu ordinaire pour une telle soirée. En outre, cette robe ne convient pas à sa corpulence. Je n’ai rien contre les rondeurs, au contraire, encore faut-il savoir les mettre en valeur. On voit qu’elle ne vient pas d’un milieu aisé, comme la plupart des autres passagers. Je crois qu’elle a gagné sa place à un concours, c’est ce qu’on dit. Elle a souvent l’air un peu triste, ou alors elle semble ailleurs. Je ne suis pas sûr d’arriver à briser la glace avec elle, bien qu’elle me soit plutôt sympathique. Je suis bien entouré. Ah les femmes ! Elles auront été au centre de toute ma vie ! That’s my life !

Le plat de résistance arrive, précédé par son subtil fumet. Là aussi, l’harmonie des couleurs est un vrai régal, entre le rose frais du saumon, souligné par une sauce en camaïeu et le brun foncé des lentilles en petites billes brillantes. En bouche, ces textures s’harmonisent délicieusement pour un vrai bonheur de gourmet. Wonderful !

En attendant la suite, j’ai entamé la conversation avec Maya, tout en regardant par moments Anne–Sophie avec une légère quoique discrète insistance, je reste un gentleman tout de même ! Maya me parle de ses voyages, je suis dans mon élément, j’ai passé ma vie à arpenter le monde. Une belle complicité commence à s’installer entre nous. So charming !

Apparaissent les fromages sur une table roulante. Dommage que je n’aie plus très faim, c’est une symphonie de formes et de couleurs, nous rappelant la suprématie de la France en la matière. Je me contente, sur le conseil du serveur, très élégant et courtois, d’un petit morceau de livarot, dont la saveur prononcée et la texture moelleuse m’enchantent et me font oublier l’odeur un peu forte. Avec, of course, un bon petit vin rouge que j’ai entamé depuis un moment.

Anne-Sophie semble vouloir entrer dans notre conversation. Mais Maya est tellement volubile quand il s’agit de parler de voyages qu’il ne lui est pas facile de laisser une place aux autres. Je lui pose quelques questions pour lui faciliter les choses, sans montrer trop de curiosité, courtoisie oblige. Quant à Marjolaine, elle semble n’avoir que très rarement quitté sa banlieue, et n’ayant pas grand-chose à dire, elle se réfugie dans sa rêverie, le regard perdu. So sad !

Vient enfin le dessert, subtile harmonie de blanc et jaune, texture mousseuse et douce, fondante. De quoi terminer en beauté ce repas succulent et raffiné.

Je n’ai pas l’habitude de manger autant et même si je me suis régalé, je me sens pris d’une légère somnolence postprandiale (les Français s’étonnent toujours que je connaisse ce terme, mais je mets un point d’honneur à bien parler ma langue d’adoption, même si j’ai toujours ce terrible accent et si je fais encore des fautes). Mes voisines de table discutent entre elles avec la vivacité de leur jeunesse. Je ne vais pas tarder à me retirer, après avoir pris une petite tisane. Soirée très réussie, il faudra que je remercie le commandant.

 
What a wonderful day !
 
Après une nuit un peu agitée suite à ce repas copieux et bien arrosé, je me réveille tandis que nous arrivons à notre première escale : Barcelone. Une ville que mes bateaux ont souvent accostée mais que je ne me lasse pas d’arpenter.
 
Hier soir, j’ai profité d’un bref moment de tête à tête avec Marjolaine pour lui proposer de lui en révéler les charmes. Est-ce pour ma compagnie qu’elle a accepté ou pour la découverte de la ville qu’elle est sûre de faire avec moi mieux qu’avec quiconque ? Je l’ignore, mais au fond, qu’importe, je me réjouis de l’occasion. Je la retrouve à l’heure prévue, joliment vêtue, impeccablement coiffée et nous partons, pas encore bras dessus bras dessous, mais ça viendra peut-être…
 
Du port, nous remontons les ramblas, animées à toute heure, avec leurs petites échoppes de fleuristes noyées sous les bouquets colorés. Un petit détour par le barrio chino qui a gardé son cachet, ruelles étroites, façades grises, fenêtres où pendent des draps multicolores. Nous nous perdons dans ces venelles sinueuses, c’est ce que j’aime, sans plan ni google maps. Nous revenons plusieurs fois sur nos pas et cela semble enchanter aussi Marjolaine, qui écarquille les yeux, se réjouit et s’amuse de tout, une vraie gamine !
 
A l’heure espagnole, vers quatorze heures, l’appétit aiguisé par notre promenade, nous nous attablons dans un restaurant aux apparences modestes, tables et banc en bois, mais où l’on mange les meilleurs tapas et la meilleure paella de la ville. Et ce n’est pas dans les guides Michelin ou Routard que l’on apprend ça, il faut connaître les secrets de cette ville. Marjolaine n’en finit pas de s’extasier et de faire honneur à chaque plat. C’est agréable d’avoir un si bon public !
 
Plus tard, je lui détaille quelques éléments caractéristiques de l’architecture, je lui fais découvrir des façades remarquables de style art nouveau. Je ne voudrais pas lui sembler trop suffisant, mais je vois qu’elle ne connaît pas grand chose à tout cela.
 
Toutefois, la ville a changé, je n’y trouve plus l’ambiance que j’ai connue. La foule compacte de touristes lui fait perdre de son charme d’antan. Mais je n’en dis mot à ma compagne de visite, je préfère la laisser à son émerveillement.
 
Nous ne saurions manquer l’incontournable Sagrada Familia, enfin libérée de ses grues de chantier, brillant dans la lumière rosée du couchant. Ses immenses tours s’élevant vers le ciel, les riches ornementations de ses multiples façades finissent pas nous donner une sorte de vertige.
 
Je propose à Marjolaine une dernière pause dans un petit bar du quartier où nous partageons des confidences un peu plus poussées sur nos raisons de faire cette croisière. Je la découvre un peu, sa spontanéité, sa naïveté me touchent.
 
Je suis ravi d’avoir contribué à ce bonheur simple de la déambulation et de l’exploration, en agréable compagnie.
 
Nous rentrons, tous les sens remplis d’images, de couleurs, d’odeurs et de bruits. Je ne le montre pas, mais je suis fourbu de ma journée. Je crois que Marjolaine aussi est un peu fatiguée.
 
Nous repartirons ensemble à la prochaine escale, enfin… j’espère.
 
Monique
 

 

Mystery Note

Ce matin en me réveillant, j’ai aperçu une petite enveloppe qui dépassait sous la porte. Avant de l’ouvrir, je l’ai passée sous mon nez, elle exhalait un délicat parfum de lavande. Une femme ! Je l’ai ouverte avec précaution pour ne pas l’abîmer. Sur une petite carte de la même couleur lavande que l’enveloppe figurait cette unique phrase :
Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux ;
Fancy that ! I can’t believe !
 
Il s’agissait, bien sûr, d’un message à décoder, mais qui avait bien pu me l’écrire et dans quelle intention ? J’étais fort intrigué, perplexe. En repensant à tous les passagers que je connaissais, et après de nombreuses hypothèses, élucubrations, supputations, j’ai arrêté mon choix sur l’auteure la plus probable : Valentine ! Qui d’autre en effet que cette chasseuse d’images passionnée, libre et insolente, toujours à l’affût d’un regard différent sur toute chose, aurait pu avoir une telle idée ? Sans la moindre certitude sur la validité de mes spéculations, je décidai aussitôt de lui répondre, prenant le risque de me tromper de destinataire, mais qu’importe, après tout !
 
Chère Valentine,
Je vous remercie de votre charmante missive qui, sous sa simplicité apparente, m’invite à la réflexion. Je suis honoré que vous m’ayez choisi comme destinataire d’une aussi riche formule et vous avoue humblement qu’il ne m’est pas facile d’y répondre.
 
J’ai passé la plus grande partie de ma vie à courir le monde, par les mers et les océans.. Certains paysages m’étaient inconnus, et je les abordais avec les yeux éblouis et naïfs d’un enfant. D’autres -la plupart puisque je pilotais des bateaux assurant des lignes régulières- m’étaient familiers. Mes responsabilités ne m’ont pas permis de profiter pleinement de tous les lieux traversés. J’ai vogué de par le monde sans vraiment le voir. Aussi, dès que j’ai atteint la retraite, je me suis employé à revenir sur mes pas en portant sur tous ces lieux un regard neuf, différent, comme si je les voyais pour la première fois.
 
Sans doute, avec votre finesse et votre perspicacité, avez-vous perçu cela chez moi et c’est la raison de ce mystérieux message. Je ne sais pas dans quelle intention vous me l’avez adressé, mais je serais heureux que nous en parlions ensemble, si vous en êtes d’accord ;
 
J’ai beaucoup admiré l’attention, l’enthousiasme et l’énergie et avec lesquels vous portez votre regard sur les paysages et les gens et les captez avec votre appareil photo. J’espère avoir l’occasion de partager avec vous certains de ces moments privilégiés. Sans doute dois-je interpréter ainsi le sens de votre message
 
Avec toute mon amitié
 
Edward
 
Il fallait maintenant que je connaisse le numéro de sa cabine pour glisser de la même façon ma missive sous sa porte ;
Comment allait-elle réagir ? Et si je m’étais trompé ?
Mais non ! Ca ne peut être que Valentine !
 
Strange Meeting
 
Une réunion ! God in heaven, il ne manquait plus que ça ! On aura tout vu dans cette croisière ! Nous avons été convoqués –oui convoqués- par un message laconique du commandant.
« Veuillez vous rendre au salon ce jour à 18heures 30. J’ai quelque chose d’important à vous communiquer. Je compte sur votre présence. Votre commandant »
 
Je me suis dit : Se pourrait-il qu’il se passe quelque chose de grave ? J’ai même envisagé de demander un entretien privé au commandant, mais j’ai renoncé. Si c’est une mauvaise nouvelle, je préfère l’apprendre avec les autres.
 
Les passagers sont arrivés presque tous à l’heure, sûrement poussés par la curiosité. Un buffet nous attendait, avec des boissons et des petites mignardises apéritives. De quoi détendre l’atmosphère. Certains avaient l’air inquiet, d’autres amusés ou alors ils semblaient ailleurs ;
 
En fait, ce n’était rien de grave : il s’agissait juste d’éclaircir le mystère des petits mots glissés sous les portes. J’ai senti ma respiration s’apaiser, mon cœur battre plus lentement, ce n’était que ça ! Nous avons ainsi appris que tout le monde avait reçu le même message et y avait répondu –ou pas- anonymement ou nominativement. Cela promettait un joli carnet de voyage collectif ! Le commandant s’est bien gardé de préciser qui était l’auteur des ces messages, mais à sa façon de s’exprimer, il semblait évident que c’était lui.
 
Mes élucubrations et supputations concernant l’auteur étaient donc vaines. Et ma lettre à Valentine en devenait incongrue What a disapointment !
 
J’ai tenté tout de même de me rapprocher d’elle pour me faire une idée de sa réaction
 
So Long My Friends !
 
Notre croisière touche à sa fin, déjà ! Comme c’est passé vite !
 
Pour ce dernier soir, moment d’adieu, ou d’au revoir who knows, le commandant nous convie à une soirée musicale. Je déteste les adieux, mais j’adore le jazz, ceci compensera cela.
 
Un séduisant jeune homme fait son apparition sur la petite scène installée pour l’occasion. Je vois qu’il ne laisse aucune de ces dames indifférentes. Je reconnais qu’il y a de quoi avec son beau visage, sa chevelure brune et sa stature élancée. Sa tenue, je la trouve pour ma part un peu voyante, je n’aime pas trop les chemises rouges, mais elle éblouit mes compagnes de voyage. Sur sa guitare aussi écarlate que sa chemise ; il attaque Besame Mucho, ma foi bien interprété, enchaîne avec Petite Fleur, puis Les Feuilles Mortes, et ainsi de suite, beaucoup de standards joliment arrangés.
 
Ces dames sont en quasi pâmoison. Ce monsieur leur fait un effet ! Elles me feraient presque penser aux adolescentes en transe lors des concerts des Beatles ! J’espère qu’aucune ne va faire de malaise ! J’invite Marjolaine à un petit slow très sage. Petit à petit, tout le monde se met à danser, collé-serré ou plus réservé. Je préfère ça à des adieux trop appuyés, je n’aime pas trop montrer mes émotions, british education, les larmes ne sont pas loin tout de même.
 
Nous dansons jusque tard dans la nuit, les musiques alternent entre airs endiablés et slows langoureux, à la demande des passagères, toujours aussi énamourées du beau guitariste. J’ai invité tour à tour chacune de mes compagnes de voyage, ce furent des moments charmants, une jolie façon de prendre congé. Nous nous quittons dans de grandes embrassades, je suis encore trop british pour de tels épanchements. J’ai vu quelques larmes perler sur les yeux de certaines.
 
Quelques échanges de numéros de téléphone, d’adresses mail. Marjolaine, Valentine, Maya, me donnent leurs coordonnées. Quelqu’un suggère de faire passer une feuille où l’on indique ce qu’on veut et de la photocopier. Et pourquoi pas un groupe WhatsApp ? C’est le monde d’aujourd’hui.
 
Nous reverrons-nous ? J’ai assisté à tant de fins de croisières que je le sais : tout peut arriver, tout et son contraire. Des amitiés se sont nouées, peut-être plus si affinités, sans parler de tout ce que je ne sais pas…. Je regagne ma cabine, un peu mélancolique, léger coup de blues, mais je suis heureux d’avoir vécu cette aventure si riche.
 
Epilogue
Six mois ont passé. J’ai gardé quelques contacts épisodiques avec Marjolaine, qui est en instance de divorce. Valentine a envoyé des photos. Le groupe WhatsApp s’est un peu étiolé, les contributions se font rares. Sans surprise, les femmes y sont plus présentes que les hommes. Je sais que certains se sont revus. Nous avons évoqué le projet de repartir tous ensemble pour une autre croisière. Cela se fera peut-être, who knows ?
 
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Rédigé par Monique

Publié dans #Ecriture collective

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Publié le 22 Janvier 2024

 
Notre croisière touche à sa fin, déjà ! Comme c’est passé vite !
 
Pour ce dernier soir, moment d’adieu, ou d’au revoir who knows, le commandant nous convie à une soirée musicale. Je déteste les adieux, mais j’adore le jazz, ceci compensera cela.
 
Un séduisant jeune homme fait son apparition sur la petite scène installée pour l’occasion. Je vois qu’il ne laisse aucune de ces dames indifférentes. Je reconnais qu’il y a de quoi avec son beau visage, sa chevelure brune et sa stature élancée. Sa tenue, je la trouve pour ma part un peu voyante, je n’aime pas trop les chemises rouges, mais elle éblouit mes compagnes de voyage. Sur sa guitare aussi écarlate que sa chemise ; il attaque Besame Mucho, ma foi bien interprété, enchaîne avec Petite Fleur, puis Les Feuilles Mortes, et ainsi de suite, beaucoup de standards joliment arrangés.
 
Ces dames sont en quasi pâmoison. Ce monsieur leur fait un effet ! Elles me feraient presque penser aux adolescentes en transe lors des concerts des Beatles ! J’espère qu’aucune ne va faire de malaise ! J’invite Marjolaine à un petit slow très sage. Petit à petit, tout le monde se met à danser, collé-serré ou plus réservé. Je préfère ça à des adieux trop appuyés, je n’aime pas trop montrer mes émotions, british education, les larmes ne sont pas loin tout de même.
 
Nous dansons jusque tard dans la nuit, les musiques alternent entre airs endiablés et slows langoureux, à la demande des passagères, toujours aussi énamourées du beau guitariste. J’ai invité tour à tour chacune de mes compagnes de voyage, ce furent des moments charmants, une jolie façon de prendre congé. Nous nous quittons dans de grandes embrassades, je suis encore trop british pour de tels épanchements. J’ai vu quelques larmes perler sur les yeux de certaines.
 
Quelques échanges de numéros de téléphone, d’adresses mail. Marjolaine, Valentine, Maya, me donnent leurs coordonnées. Quelqu’un suggère de faire passer une feuille où l’on indique ce qu’on veut et de la photocopier. Et pourquoi pas un groupe WhatsApp ? C’est le monde d’aujourd’hui.
 
Nous reverrons-nous ? J’ai assisté à tant de fins de croisières que je le sais : tout peut arriver, tout et son contraire. Des amitiés se sont nouées, peut-être plus si affinités, sans parler de tout ce que je ne sais pas…. Je regagne ma cabine, un peu mélancolique, léger coup de blues, mais je suis heureux d’avoir vécu cette aventure si riche.
 
Epilogue
Six mois ont passé. J’ai gardé quelques contacts épisodiques avec Marjolaine, qui est en instance de divorce. Valentine a envoyé des photos. Le groupe WhatsApp s’est un peu étiolé, les contributions se font rares. Sans surprise, les femmes y sont plus présentes que les hommes. Je sais que certains se sont revus. Nous avons évoqué le projet de repartir tous ensemble pour une autre croisière. Cela se fera peut-être, who knows ?

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Rédigé par Monique

Publié dans #Ecriture collective

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Publié le 21 Janvier 2024

 
-Lumière :
 
Lumière dispensée qui chatouille et qui nargue et transcende le corps d'extases en couleurs de néant absolu
Noir,... je suis à toi Lumière
 
 
-Sillons
 
Un sillon entre autres... Ce sillon il est là ! en calculant, tu as soupesé ce maquereau frais magnifique, provoquant ses ondulations précises bleu vert argent vert noir rosé bleuté et l'œil ébloui et la lame concentrée s'est inventé un sillon sur sa dorsale,,, net duquel jaillit comme un sourire le saignement rose et tendre de la chair... toute la bonté de la vie te fait vomir instantanément
 

Le sillon de l'effort tranche souffle transpire fouaille du broyé expulsé en jaillissements continus la matière grassement puissante et féconde en sillonnant la masse! les oiseaux, le sillon, la terre et les vers apparus de la fouille éventrée, explosée, exposée à l'élément triomphent en un rire tonitruant ; et la pluie qui chante pénètre son semis en attente...                             Paix et joie

 
 
-Pluie
 
Pluie je pleure-il pleut-tu pleus-nous pluiions-je pluie, tu me sourdes en battant-bourrant-la tôle tambour- tant- bardant le brou badant...l'atoll tamm bourdonne.. et ma tête et ma tête et ma tête
 
 
-Incendie
 
Incendie alambiqué d'une colère impos sible ment jouiiiiiiiiiiiiissive.
                                                              T O U T F O N D là dedans !
                                            Il reste un grain d'or... dans la marmite
 

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Rédigé par Marie-Thérèse

Publié dans #Divers

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Publié le 20 Janvier 2024

 
Ploù ploù la galina la galina, Ploù ploù la galina la galina a faché l’où.
 
C’est à cause de cette comptine que tous mes amis m’ont appelé Galina. Je suis né à Nice, dans la Vieille-Ville, dans la rue Droite juste en face le palais Lascaris. Comme tous les gamins du vieux Nice, j’ai traîné dans ce havre de paix, élevé à la pissaladière et à la socca. Avant de partir habiter dans le quartier St Roch.
 
Les jeux niçois
Comme tous les enfants, jouer fait partie de la vie et c’est dans la cour de l’école St Roch que j’ai appris à jouer au pilou. Le Pilou, pour bien y jouer, il faut une pièce de 25 centimes trouée et du papier de soie de chez le boulanger. Les ronds, au pied des marronniers nous servaient de but. Voilà, tout est prêt ! On lance le pilou en l’air, on le reçoit sur le genou, on jongle et avec le pied on essaye de l’envoyer dans le but de l’adversaire. Surtout ne jamais toucher le pilou avec les mains. Le pilou est une institution dans le pays niçois, d’ailleurs, aujourd’hui, il existe le championnat du monde du pilou dont la capitale est Coaraze.
 
Les fêtes niçoises
C’est au mois de Mai que dans tous les quartiers, sur la place, que le bal s’installait. Le matin, sur un air d’accordéon, on nous faisait l’aubade et contre une petite pièce on nous accrochait une cocarde. Tout le monde se retrouvait pour danser et moi, Galina, je regardais mes parents valser en me disant un jour je ferais comme eux.
Le dimanche, jour du Seigneur, juste après la messe, on montait à Cimiez, au festin des cougourdons où les familles niçoises venaient pour pique-niquer au milieu des oliviers en écoutant la Ciamada nissarde jouer la musique traditionnelle du pays.
 
L’art à Nice
Depuis 1982, je me suis mis à la peinture, inspiré par les artistes niçois, Marcel AloccoArmanAlbert ChubacJean-Claude FarhiClaude GilliYves KleinRobert MalavalMartial RaysseBen (Vautier) et Bernar Venet qui ont fondé l’école de Nice. Oh, bien sûr, mes tableaux, signés Galina, ne font pas d’ombre à tous ces grands qui ont fait la renommée de Nice dans le monde de l’art. Peut-être un jour, qui sait, on dira : « Tiens, regarde, c’est un Galina... »
 
La gastronomie niçoise
Alors, je ne sais si, comme pour la madeleine de Proust, les parfums de ce monde m’ont entraîné en grandissant vers le lycée hôtelier pour devenir cuisinier. Me voilà aujourd’hui chef de mon restaurant « chez Galina cuisine et poésie ». Sur la carte du menu en vers, il est écrit : spécialités niçoises et du comté. C’est important de précisr du comté car on trouve dans chaque village des recettes, comme les barba juan de Menton, la trucchia de Saorge, etc, etc et c’est en écoutant les anciens que je maintiens les traditions du pays.
Alors, aujourd’hui, j’ai eu envie d’une pissaladière dont je vous livre ma recette en vers et contre tous.
 
Pissaladière
De faire griller un oignon
A feu doux dans un poêlon
Doucement le dévêtir
Et tendrement le sentir
Le faire fondre lentement
Il ne faut pas qu'il soit craquant
Son arôme doit vous saisir
Vous enivrer de plaisir
Et sous la langue envoûtant
Son goût reste indéfiniment
Dès qu'il a pris cette couleur diaphane
Transparence couleur safrane
Sur un lit une pâte
L’étendre sans hâte
D'olives et d'anchois
L'accompagner en premier choix
Un filet d'huile d'olive
Dans un four à peine chaud
Comme une caresse affective
D'un Amant sans rivaux
Pissaladière
A genoux comme pour une prière
Je te mangerais sur la tête d'un maure
Sans regret ni remord
Ce soir j ai eu envie
 
– Oh Galina ! – Ça, c’est l’ami Jouan qui m’interpelle – Tu as vu sur le journal, il parle du pan bagnat, il parait que la recette va être déposée et protégée comme un monument par l’Unesco. – Ah vouais, moi m’en bati, ma recette vient de ma grand-mère, tiens, je te la donne ; celle-la, l’Unesco ne la connaît pas.
 
Le pan bagnat
Sur un marché du Comté
Prendre de belles tomates et du céleri
Des cébettes et des oignons frais
Des févettes et une botte de Radis
 
Deux artichauts violets
Il ne faut surtout rien oublier
Chez le boulanger le pain rond
Basilic, poivron vert et boite de thon
Olives noires et pot d'anchois
Ne pas hésiter sur le choix
Le pan-bagnat peut se commencer
Les légumes il faut laver
Finement les couper
Les artichauts émincés
 
Partager en deux le pain dans l'épaisseur
Enlever un peu de mie à l’intérieur
Imbiber d'huile d'olive
Que vos papilles en salivent
 
Un trait de vinaigre,saler poivrer
Les tomates dessus seront disposées
Les légumes et le thon
Les olives l'œuf les anchois terminent la décoration
 
Le couvercle du pain refermé
Le mettre un instant au frais
À la plage vous pourrez le déguster
Une serviette pour vous essuyer
 
– Galina si tu nous parlais de la socca !
– Ah ca c’est un secret, c’est le trésor du pays niçois, oui tu sais, comme Obélix et sa potion magique, et ben à Nice, quand on est petit, on tombe dedans, oui monsieur ! C’est comme faire la photo sur la panthère du jardin Albert 1er, c’est un baptême sans la bénédiction, c’est un certificat du pays niçois, allez, comme c’est toi que tu es un peu de la famille, je vais te la dire :
 
 La "Socca"
De la farine de pois chiches
Délayez dans de l'eau
Fouettez sans faire le chiche
Pour obtenir un mélange sans grumeau
 
Salez poivrez
Sans oublier l'huile d'olive
A nouveau remuez
Au fouet d'une manière vive
 
Pendant ce temps
Faites chauffer le four
Alimenté de quelques sarments
Poussez les flammes autour
 
Pour mettre la plaque dedans
Laissez cuire la pâte doucement
La sortir quand la "Socca" est dorée
Découpez servir chaud et poivrez
La socca si manja ave li man
 
Je parle, je parle, tu vois, tu me fais oublier les capouns qui sont dans le four, allez, baieta, je me dois à mes clients.
 
 
 L’hymne niçois
Depuis que je suis petit, ma grand-mère me berçait en me chantant « Nissa la Bella » ; c’est d’ailleurs à travers ce chant que j’ai commencé à comprendre le nissart. Menica Rondelli, ancien soldat de Garibaldi, l’avait écrit en 1903, un 14 juillet exactement. Jamais il n’aurait pensé que sa modeste chanson deviendrait l’hymne niçois.
Là où il est aujourd’hui, il doit être fier d’entendre, avant chaque match de l’OGCN, les supporters chanter « Nissa la Bella ». C’est vrai qu’elle est belle notre ville et moi, Galina, je le dis haut et fort  « ieu sieu de Nissa ». Viva Nissa !
 
 
Bernard BRUNSTEIN

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Rédigé par Bernard

Publié dans #Patrimoine & Méditerranée

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Publié le 20 Janvier 2024

 
LUMIÈRE
 
Lumière de la pensée de mon âme, es-tu celle qui m’a enchaîné aux anneaux scellés dans les murs empierrés de la vérité ? Perdu dans les méandres de mes contrariétés, pourrais-je apercevoir, un jour, un semblant de clarté ? M’accorderas-tu le privilège de permettre enfin à mes yeux de découvrir ce chemin si longtemps espéré ? Chemin caché au fin fond d’une obscurité que tu n’as pas encore réussi à percer... Dois-je prier l’astre de lumière de pencher sa bonté vers moi ?
Lumière, les hommes t’ont toujours adorée. Ils ont construit des phares pour aider la vie à rentrer à bon port grâce à ton éclat bienfaiteur. Ils t’attendent, chaque matin, avec l’impatience de te voir renaître… Moi je me joins à eux... Mais tu tardes !
 
PLUIE
 
Pluie ! Ta générosité donne, mais ta colère noie. Semblables à des pleurs tes larmes viennent du ciel. Vas-tu nettoyer la plaine ou vas-tu la submerger ? Ta force donne aux rivières qui sillonnent les champs le pouvoir de suivre leurs chemins dans le calme et la sérénité ou celui de détruire le travail des hommes. Tu sais... tu peux... tu fais... ou tu ne fais pas ! Libre à toi d’apporter aux humains les réponses que dicte la nature. Elle seule détient la vérité. Il serait temps que les grains de sable que nous sommes sur cette terre sachent que sans toi la graine enfouie dans le sol sera stérile.
Consentiras-tu encore à leur accorder le bonheur de voir pousser une fleur ?
 
INCENDIE
 
Incendie ! Le temps d’avant tu n’étais pas là, le temps d’après ta fureur a fait fuir la vie. Tous les habitants de la forêt ont quitté leurs abris et laissé aux flammes le rôle que tu leur as distribué. Tu es venu avec l’orage. Le tonnerre, avec ses roulements de grosses caisses, t'a précédé et l’armée de tes éclairs a distribué la foudre avec le zèle de ceux qui ne laissent rien au hasard. La mort a frappé et tu as laissé derrière toi la désolation d’une nature calcinée où seules des ombres noires dressées vers le ciel semblent implorer les dieux. Ceux-ci entendront les prières. La vie renaîtra, le désert redeviendra jardin, les hommes reviendront bâtir leurs maisons et les enfants riront, de nouveau, à la vie.
Pourtant, lorsque tu veux, tu apportes beaucoup aux hommes. Souvent, quand ils n’ont pas froid, c’est à toi qu’ils le doivent. Sauras-tu, un jour, te contenter d’être le messager du bonheur ?
 
SILLONS
 
Sillon, la charrue que traîne avec peine un vieux cheval fourbu, te trace dans la terre meuble et grasse. Son soc crève la croûte du sol et tu apparais, prêt à accueillir la semence, que d’un geste large et généreux, la semeuse jettera dans tes entrailles. Bientôt la terre se retournera sur toi. Le temps passant et la pluie aidant un brin d’herbe prendra forme. L’été bercera de sa chaleur la vie qui est entrain de naître et l’automne la verra grandir. Le poids de ses épis le fera ployer sous la brise et viendra l’heure de la moisson. Sillon tu auras rempli ton rôle protecteur et viendra l’époque du repos. Le cycle des saisons reprendra son cours et les hommes te feront, à nouveau confiance pour préserver leur manne nourricière.
Tu protèges la semence de la convoitise des oiseaux, mais moi je sais que tu les laisses picorer ce qui est nécessaire à leur subsistance, car, après tout, eux aussi doivent vivre.
 

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Rédigé par Fernand

Publié dans #Divers

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Publié le 19 Janvier 2024

 

Lumière. Tu t'allumes et tu m’éblouis. Sous les feux de la rampe, je ne vois plus mon public. Tu me fixes. Tu me gênes. Tu me stresses. Hésitante, je bégaie. J'ai honte. Tu t'adoucis alors. Tu as compris. Ne m'éclaire pas, pas tant. De la douceur afin que je puisse m'exprimer sans qu'on ne voie trop les sillons de mon visage.

Sillons de mon visage, de ma vie. Ils me creusent m'inquiètent. Là une douleur, là une marque de plus. Jusqu'à quand ? Aurai-je le temps d'en profiter, d'aimer ceux qui m'entourent, de les voir grandir, de les voir vieillir, de les aider à traverser les orages, les pluies.

Pluie dense, forte à grêlons qui détruit. Ton rôle a changé. Tu inondes les rues, fais souffrir. Tu es censée remplir les lacs mais là, tu les fais déborder. Tu es censée faire pousser les semences, grandir les fleurs, nous rafraîchir après la canicule. Tu nous fais peur. Lorsque tu arrives, les alertes se lèvent. Les sirènes hurlent comme pour un incendie.

Incendie qui détruit ce que l'homme a créé. La lumière du soleil t'attise. Sur les sillons de terre, tu te propages, t'étales. La pluie ne t'arrête pas. Tu laisses libre court à ta colère, à ta haine. Rien ne restera vivant après ton passage. Tu es allumé par l'homme qui s'acharne ensuite à te tuer. Que de contradictions !


 

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Rédigé par Ghislaine

Publié dans #Divers

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Publié le 18 Janvier 2024

 
LUMIÈRE ! Tu illumines l’obscurité de mon cœur. Tu y sèmes la beauté et la joie qui est en moi. Tu es le miroir de mon âme, le reflet de ce que je suis. Avec toi, je bâtis les gratte-ciel de l’espérance. Tu es le doux murmure du temps qui s’écoule. Grâce à toi, je vibre au puissant écho de mon être intérieur. Tu me donnes le pouvoir d’un insatiable désir, celui d’aimer et de répandre l’amour partout où je me pose. Ô lumière ! Tu me permets de pétiller et de n’être que bonheur.
 
SILLONS ! Je vous regarde souvent, mais je n’arrive pas à tracer ceux de ma vie. Au creux de mes pensées, j’exprime, malgré le temps qui passe, ma joie d’exister. Trace indélébile d’un sillon de bonheur que la douceur d’un soir ne pourrait effacer.
 
PLUIE ! Quand tu viens me bercer de ton chant monotone, j’aime t’entendre murmurer. Le bruit régulier des gouttes sur le toit vient distraire mon âme solitaire. En fermant les yeux, je repense à la douceur de nos baisers, où blottie dans tes bras, le ruissellement de la pluie m'entraînait dans un écrin de volupté.
 
INCENDIE ! Le feux émerge sifflant sur les brindilles, un souffle suffoquant qui chatouille mes narines, mes yeux sont larmoyants. Dans la cheminée, vision d’un incendie au chant clair et audacieux, aux accents violents d’un éclair lumineux. La lueur inonde mes pupilles, les flammes dansent en flots victorieux. Je contemple la scène et me laisse envahir par l’aura des couleurs et ses doux tons saphirs. Me voici songeuse, fascinée devant ce crépitement de bois odorants qui réchauffe mon corps et attise les battements d’un cœur brûlant.
 

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Rédigé par Josiane

Publié dans #Divers

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