Publié le 17 Janvier 2024

Antoine s’accroupit, un œil fermé, le visage extrêmement concentré. « pas de Fanny, non c’est trop la honte. Je dois absolument tirer correctement et ce Gabriel qui fait exprès de se dandiner devant le soleil. Je vais louper mon coup, merde alors ! Que vont dire les copains et Charles qui n’a jamais pointé correctement aujourd’hui ».

Gabriel sourit et repassa d’un pied sur l’autre, un peu par habitude, un peu par provocation pour déconcentrer Antoine. « Il va se louper héhéhé. Ça lui apprendra. Toujours à se moquer des perdants. Pour une fois c’est nous les vainqueurs. Qu’est ce qu’il fait chaud. J’ai une de ces soifs. Un bon pastis. Alors, il se presse cet Antoine ?? »

Jean regardait depuis un moment cette partie. Il de disait rien et restait assez sombre. Le concours, il s’en fichait un peu. Il venait par amitié pour Antoine et surtout pour boire un coup après. Ce pauvre Antoine. Il n’est pas dans son assiette aujourd’hui. « Oh Gabriel, Tu arrêtes ton cirque ! » lança-t-il d’une voix forte. Il ne pouvait supporter cet homme. « Quel grand échalas et bon à rien en plus. Il faisait exprès de bouger. Ce pauvre Antoine ne peut viser juste, un coup à l’ombre, un coup au soleil. Impossible. Il faut impérativement qu’il tire bien sinon il va être la risée de tout le village ».

A ce moment-là atterrit un ballon de foot sur le terrain de jeu. Les boules s’éparpillèrent et le cochonnet sauta complètement du côté gauche. Tous les joueurs se mirent à crier.
Tom, à l’origine de cette diversion partit en courant. Merde ! je n’ai pas fait exprès. Qu’est ce que j’en peux si le clos est à côté du stade ? Ses oreilles bourdonnaient et il entendait les hommes se disputer : « Toute la partie est annulée, quel est le petit con qui a fait ça ? ah non, on refait juste la dernière. Non, moi je dis que ce n’est pas valable. Si on allait boire un coup ? »

Le soleil était haut dans le ciel, la chaleur insupportable.

 

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Rédigé par Brigitte S.

Publié dans #Patrimoine & Méditerranée

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Publié le 17 Janvier 2024

 
Mon mari Albert est Niçois, un vrai de vrai. Moi, Léa, je suis née dans le Nord, à Lille. J’avais presque trente ans lorsque je suis venue habiter Nice. J’avais besoin de soleil, chez nous il est plutôt rare : Ce n’est pas le ciel qui est bleu, c’est les yeux des gens. Vous connaissez la chanson d’Enrico Macias, elle dit la vérité. Chez nous, on est généreux, on ouvre son cœur et sa maison à tout le monde. J’avais vingt-cinq ans lorsque j’ai fait la connaissance d’Albert, il avait réussi un concours administratif et il était monté à Lille. Il avait quarante ans, quinze ans de plus que moi, on s’est retrouvés dans le même bureau, c’est le destin. J’ai compris tout de suite qu’il se sentait un peu perdu, il ne connaissait personne, il avait un peu de mal à s’ouvrir aux autres, c’est son caractère. Il m’a plu tout de suite, j’ai tenté un rapprochement : je l’ai invité à déjeuner chez mes parents dès le premier week-end, pour lui changer les idées et lui faire mieux connaître les gens du Nord. Il a sympathisé tout de suite avec mon père, ils se sont trouvé des points communs. Ma mère lui a fait goûter les spécialités culinaires du Nord, c’est sa façon d’accueillir les gens à bras ouverts. Et moi… vous devinez la suite ! J’avais trouvé une épaule solide sur laquelle m’appuyer, on s’est mariés dans l’année ! Mais je sentais qu’Albert ne serait pleinement heureux que s’il retournait dans sa ville natale. Il essayait de me convaincre, j’avoue que j’étais très intéressée. Je prétextais le manque de soleil à Lille pour lui demander de m’emmener quelques jours en vacances sur la Côte d’Azur. Lorsque j’ai vu Nice, j’ai été immédiatement séduite. Comment ne pas l’être ? C’était le mois de Mai, l’air était si léger, le ciel si bleu. On était logés près des jardins de Cimiez, le Parc était magnifique, les oiseaux chantaient, les roses éclataient de parfums et de couleurs. Et là, sous les arbres, des habitués disputaient une partie de pétanque. La pétanque, pas la « longue » à laquelle on joue dans le Nord. Le terrain est plus petit, et les joueurs ne prennent pas d’élan, ils ne courent pas avant de lancer leur boule. Fascinée, je contemplais les boulistes, admirative devant leur concentration. Mon mari se moquait gentiment de moi, de ma façon de les observer la bouche ouverte tellement j’étais intéressée. J’étais surtout captivée par un vieux monsieur qui semblait être spécialisé dans les « carreaux » : il lançait sa boule avec adresse pour qu’elle se substitue exactement à celle de l’adversaire, qui était alors sortie du jeu. A vrai dire, dans le Nord, je m’étais peu intéressée au jeu de boules. Ici, et c’était sans doute à cause du soleil, les boulistes me paraissaient plus gais, plus enjoués. Lorsque le vieux monsieur réussissait sa manœuvre, un sourire victorieux éclairait sa figure ridée, ce qui provoquait des grognements chez ses adversaires et des rires triomphants chez ses coéquipiers. L’observation des visages des joueurs était un véritable spectacle pour moi. La chaleur du Midi se devinait dans leur gestuelle. Je pense que ce jour-là je suis tombée amoureuse de la pétanque.
Cinq ans plus tard, à notre grande satisfaction, nous avons obtenu, mon mari et moi, notre mutation pour Nice. Je venais de perdre mes parents, je suis donc partie sans regrets vers une autre vie. Dans cette belle région, avec des amis, nous faisions souvent des pique-niques sur la plage ou dans l’arrière pays, et les dimanches se terminaient souvent par « une partie de boules » ponctuée de rires avant de rentrer à la maison. Nos deux fils ont su jouer très tôt à la pétanque. Albert évoquait souvent ses jeunes années à lui, ponctuées de parties de Pilou dans la cour de l’école. Il avait essayé de nous expliquer ce jeu traditionnel d’autrefois, mais j’avais du mal à me le représenter, puisque dans ces années soixante-soixante dix plus personne ne le pratiquait. Mon beau-père, lui, m’avait parlé de la Mourra, un autre jeu qui se jouait uniquement avec les mains, dans les bistrots ou à la fin des repas de famille lorsqu’il était jeune. Mon mari, lui, n’avait jamais eu l’occasion de jouer à la Mourra… Peut-être ces jeux reviendront-ils un jour à la mode ?
 
Annie TIBERIO

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Rédigé par Annie

Publié dans #Patrimoine & Méditerranée

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Publié le 17 Janvier 2024

Un attroupement sur la Prom : un vieux monsieur, curieux, s’approche. Il se glisse derrière une fillette d’une dizaine d’années qui sautille sur place, excitée. Devant les spectateurs, quatre garçons de quatorze ou quinze ans semblent très occupés.
« Qu’est-ce qu’ils font, ces gamins ? Oh Pétan, ils jouent au Pilou ! Je pensais que ça n’existait plus ! Toute mon enfance… Avec mon frère, on a bien rigolé avec ça ! Ils ont des pièces trouées, où ils les ont trouvées ? Attention, le papier s’est arraché, c’est normal qu’elle ne vole plus, ta pièce ! Ah voilà, il a un Pilou de rechange… Allez, fais-le sauter sur le genou, plus haut que ça ! Un peu d’énergie, les jeunes ! Ah, si j’avais pas ma sciatique, je leur montrerais, à ces pitchouns… Et cette gamine qui pousse des cris sans arrêt… De mon temps, les filles ça jouait à la poupée, ça s’intéressait pas au Pilou ! Ca doit être son frère, le boutonneux avec les bélicre, ils se ressemblent. Je vais dire à ma femme qu’elle vienne voir ça, ça va lui faire plaisir de découvrir un jeu Niçois… »
La petite fille observe son frère avec admiration : « Il est fort, c’est le meilleur ! Allez, envoie plus loin, tu vas marquer… But, but ! Bravo ! Non, pas là, t’y vois pas, c’est à côté ! T’as les lunettes sales, ou quoi ? Vas-y , Fred, tu vas gagner !
Annie TIBERIO

 

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Rédigé par Annie

Publié dans #Patrimoine & Méditerranée

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Publié le 17 Janvier 2024

 
INCENDIE
Comme un long serpent rouge, le feu se glisse dans la forêt. Il rampe dans les buissons, se faufile entre les arbres, lèche leurs troncs puis monte à l’assaut des branches. Celles-ci tentent de lui résister : véritables torches géantes, elles plient, se tordent, craquent et disparaissent enfin dans une pluie d’étincelles. Le feu pourchasse aussi, sans relâche, les animaux effrayés, qui, prisonniers de son piège brûlant, ne pourront pas lui échapper.
Quand la bataille est enfin terminée, le feu ne laisse derrière lui que tristesse et désolation. Il est le cruel vainqueur d’un combat inégal et sans pitié.
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Le feu a pris dans la cage d’escalier.
En quelques instants il a tout dévoré.
Que de souvenirs détruits, emportés, éparpillés.
Que de vies ruinées, de rêves saccagés !
Les victimes, témoins impuissants du terrible brasier,
Epuisées, anéanties, n’ont même plus la force de pleurer.
PLUIE
En ce jour gris et morose, tu ruisselles sur les carreaux de ma chambre comme les larmes sur mes joues. Tu déposes de fines gouttelettes sur les roses de mon jardin comme le fait la rosée du matin. Et ton pas léger sur les tuiles du toit, berce mon cœur et apaise mon chagrin.
LUMIERES
La lumière qui brille au fond de la forêt, indique le chemin au promeneur égaré.
La lumière du phare dans la mer déchaînée, prévient les marins d’un imminent danger.
Les lumières qui scintillent tout le mois de décembre, rappellent que Noel est symbole de joie, d’amour et de paix.
La lumière des étoiles qui tapissent le ciel sombre est un avant goût de l’éternité.
La lumière des bougies que j’allume le soir, éloigne ma tristesse et calme mon anxiété.
Enfin, la lumière dans le regard que tu poses sur moi, donne tout son sens au beau verbe Aimer.
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Rédigé par Elisabeth

Publié dans #Divers

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Publié le 16 Janvier 2024

 
- Lumières qui me surprennent chaque matin, douces en hiver, si vives en été qu'il me faut quelques instants pour ouvrir entièrement les paupières.
Elles scintillent sur la ville endormie la nuit et donne au paysage urbain une irréelle beauté impossible de dépeindre.
 
- Sillons sur les champs labourés de nos campagne avec la régularité  des traits tirés au cordeau par les hommes et les femmes de la terre, qui la respire, la comprenne, la font vivre et renaitre chaque année depuis la nuit des temps.
 
- Pluie bénie comme un Dieu sur les terres arides, attendue des jours et des jours avant qu'elle ne vienne nourrir la terre et redonner vie à la nature désormais comblée et reconnaissante d'une nouvelle vie qui va éclore;
 
- Incendie de tes yeux furieux sur ce monde que tu ne comprends plus, ce monde désarticulé, désordonné sauvage et cruel.
Ce monde qui t'a vu naitre et te verra mourir mais où tu te sens de moins en moins à ta place.
 

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Rédigé par Véronique

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Publié le 16 Janvier 2024

 
La lumière des réverbères n’éclaire qu’en partie la promenade du bord de mer. Son reflet semble danser sur l’eau au rythme des vagues qui s’évanouissent doucement sur le sable. Seule l’écume semble s’accrocher pour ne pas mourir. Malgré l’obscurité on devine encore quelques formes. Le silence est apaisant, l’ambiance est douce.
 
Les sillons, tracés à la serfouette, s’alignent le long de cette belle lande de terre. Elle semble meurtrie mais il n’en est rien. La retourner, l’enrichir pour qu’elle soit nourricière tel était l’objectif. Noire et grasse elle est fin prête à recevoir la semence.
 
La pluie tombe depuis des heures et une farandole de parapluies animent la rue. La nuit est tombée mais la lueur des réverbères éclaire doucement les trottoirs. Les passants se pressent et courbent le dos pour faire face au vent qui se lève. Aucun bruit n’interfère seul le clapotis de l’eau bat la mesure et rompt le silence.
 
Incendie ! Non maîtrisé tu gagnes du terrain à la vitesse de l’éclair. Sournoisement, tu avances et, comme si tu prenais un malin plaisir à déguster le moindre petit fragment, tu lèches tout sur ton passage. Puis, enivré par un appétit aiguisé tu t’excites et, rougeoyant de colère, tu te déchaînes. Dépouillés de leur force et la mort dans l’âme, bois et forêts ne luttent plus. Tes bras enflammés les soulèvent comme un fétu de paille que tu dévores gloutonnement. Ta colère apaisée, ta force s’amoindrit mais elle n’est pas morte pour autant. Tu digères, tu veilles pour repartir de plus belle à la moindre occasion. Squelettes calcinés, fumée âcre et noircie, la fin du combat approche. Tu laisses néanmoins derrière toi un paysage lunaire empreint de désolation et de tristesse. Mais la nature n’a pas dit son dernier mot et, plus forte que jamais, elle saura renaître de ces cendres.
 
 

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Rédigé par Christiane

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Publié le 16 Janvier 2024

 
Lumière qui éclaire mon cœur en projetant comme sur un cadran solaire l'ombre qui indique l'heure de mon bonheur
 
Sillon du bois pour la mère Nicolas ah si l'on pouvait écrire comme cela je ne peux même si on changeait la grand-mère je ne pourrais que vous offrir un seul modeste microsillon pour écouter Verlaine les sanglots longs des sillons de l'automne décidément je suis nul sillon violon il va falloir que je revois ma littérature
 
Pluie l'arme du ciel qui claque sur les carreaux comme une musique mélancolique qui se joue sur un balafon les jours où les nuages pleurent sur les amours délaissés La nature souffre souffre Je m'avance vers ce gouffre Comme une larme sur ta joue Qui ruisselle dessine et joue
 
Incendie Un vent de folie souffle sur la forêt Le feu dévore Maquis arbres et genêts Dans un crépitement de détresse la nature lance des SOS Le monde s'est arrêté de vivre sous un manteau de cendre noir ni paysage a pris sa couleur de deuil
 

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Rédigé par Bernard

Publié dans #Divers

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Publié le 16 Janvier 2024

 

Lumières…

Lumières des saisons aux mouvantes nuances, j’aime vous contempler au matin, en soirée, et regarder passer le temps illuminé.

Au petit matin clair du printemps frissonnant, c’est au chant des oiseaux que la lumière arrive. Nacré comme une lune, l’air est blanc, transparent, léger, une vraie plume. Et les fleurs qui s’éveillent recueillent la lumière, cette perle, au cœur de leurs pétales.

Au soir chaud de l’été, c’est en or que j’admire. L’or coule sur les montagnes en face de la maison, il coule dans le jardin, sur les arbres, les fleurs, sur mon chien, sur mon âme. Il coule dans la mer qui se transforme en or par la magie secrète d’un alchimiste invisible .

Au crépuscule d’automne, je vois rouge ! Je vois rose, je vois mauve. Les nuages s’étirent en camaïeu d’orange, les collines flamboient et la mer s’incendie. L’alchimiste invisible fait de l’eau une flamme. Et mon âme, et mon chien, et les fleurs, et les arbres communient à l’envi dans ce grand feu de joie.

A l’aurore d’hiver, la lumière scintille. Le givre, la rosée brillent en éclats de diamant, parent le paysage de bijoux en argent. Lumière froide, coupante, fragmentée par le gel en joyeux arcs-en-ciel posés sur un brin d’herbe. Éphémères ! La goutte de rosée a roulé, l’arc-en-ciel s’est évaporé.

Lumières des saisons aux mouvantes nuances, oui, j’aime vous contempler.

 

Sillons...

Sillons dans la terre brune, promesses. Le labour vous caresse pour ne pas vous blesser. Sillons bien rectilignes dessinez le paysage, et le champ du paysan devient une œuvre d’art.

Dans vos cœurs de sillons la graine est nourricière, promesses. L’humus et le terreau viendront la protéger. Et la pluie coulera sur vos petites pentes, et les plantes pousseront, et nous nous régalerons.

Sillons, s’il vous plaît, tenez vos promesses !

 

Pluie !

Pluie ! On l’attend, on l’implore, on la craint, on la fuit. Dévastatrice ou bienfaisante, joyeuse ou funeste, douce ou terrible, la pluie nous tient à sa merci. Des averses tranquilles aux orages colériques, elle s’immisce dans nos vies.

Elle sait nous bercer, le soir, blottis au fond du lit... plic, ploc, sur le toit, comme un mantra. Elle sait nous terrifier à grands coups de tonnerre qui roulent en grondant, monstre montrant ses dents. Elle sait gonfler les fleuves, boursoufler les rivières qu’elle tourne en tourbillons et nous désespérer par ses inondations, la pluie. !

 

Incendie...

Incendie dans mon cœur lorsque la terre brûle. Les arbres, en une flamme immense, se consument, les animaux épouvantés s’enfuient, la forêt se meurt, et moi, je meurs aussi. Incendie dans mon cœur lorsque Notre-Dame brûle, les racines, la mémoire de mon peuple, dressées sur un bûcher, se meurent, et moi, je meurs aussi. Et mes larmes coulent encore et encore pour éteindre l’incendie, et mes larmes coulent encore et encore sur leurs restes en cendres.

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 13 Janvier 2024

 

Sujet : en deux temps
Premier temps : décrire un lieu (jardin, pièce d’une maison, gare, paysage, etc.) à la troisième personne (il ou elle) et sans que jamais n’apparaisse dans votre décor un personnage. Juste la description des lieux.
 
Second temps : échanger votre description avec celle de votre voisin et, sans rien changer à son texte, introduisez un ou des personnages qui vont utiliser le décor, le faire vivre, parler, etc.
 
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LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 13 Janvier 2024

 
Arlette et Josiane
 
Sur la route du Cap d’Antibes, la mer s’étend, à l’horizon, de jolies villas bordent les chemins sinueux, que nous empruntions Marc et moi au coucher du soleil, pour se rendre au sommet de cette avenue. Les portails immenses se posent princiers, à la rentrée des domaines. Nous courions, main dans la main autour des grands arbres jusqu’à l’entrée principale ornée de massifs de fleurs des villas somptueuses. Nous grimpions essoufflés, en riant aux éclats, jusqu’en haut de la placette unique. Adorablement espiègles, nous déboulions en chantant à tue-tête devant une jolie chapelle « Sanctuaire de la Garoupe » qui semble être posée là, pour protéger ce lieu emblématique du Cap d’Antibes. Premier émoi d’adolescents, nous échangions de timides baisers, en savourant l’instant au plus près du bord, enlacés sur la margelle, face à un paysage grandiose dans toute sa splendeur. Nous inventions un avenir de rêve, en distinguant au loin les villes de la Côte, les villages, les ports et la Méditerranée, avec sa couleur bleue nuit et vert d’eau assortie aux reflets de tes yeux, qui sublime dans son ensemble ce point de vue exceptionnel. La magie de ce lieu reste à jamais gravée dans mes souvenirs.
 

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Rédigé par Arlette et Josiane

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