LA CROISIÈRE D'HECTOR : TOUT A CHANGÉ...
Publié le 4 Janvier 2024
Lundi 6 novembre 2023
Aujourd'hui, lundi 6 novembre 2023, moi, Hector Berman, je pars pour la première fois tout seul et en croisière suite à une séparation houleuse.
Je finis rapidement ma valise. J'ai une tenue par jour, tout y est, pour le sport, pour les excursions, pour les bains et le spa, pour la drague et costume pour diners avec le capitaine.
Ma sœur est déjà arrivée. Elle me conduit au port. Grand départ pour huit jours sur le "Comté de Provence". On y arrive en dix minutes. L'embarquement a déjà commencé. "Gros bisous sœurette, oui je vais faire attention, oui je vais me refaire une santé et non je ne téléphonerai pas à ma pétasse de femme !".
Je monte sur la passerelle avec ma valise à roulettes. A mi-hauteur, une odeur soudaine de bouc m'envahit et, au même moment, je sens une pointe dure sur mon dos. Je me retourne et gros moment de frayeur devant cet homme bizarre, paré de plumes, vêtu de peaux de bêtes qui me dévisage et baisse sa lance en rotant comme mot d'excuse. Je continue à monter et songe à me plaindre en haut lieu. Ça commence bien. Il faut à tout prix que je me désinfecte dans ma cabine. Juste moi !
Mais soudain devant moi, je rêve. Quelle belle paire de fesses ! Oh la belle blonde déjà de dos. Arrivé sur le pont, les membres de l'équipage nous dirigent à droite, à gauche, vers nos cabines. Moi, j'en ai pris une de luxe. Ostensiblement, je parle fort derrière la blonde pour qu'elle se retourne et entende bien où je suis logé. Mais elle continue sa route imperturbable et je vois que, finalement, elle n'est pas très loin de moi. Bon plan !
Je rentre dans ma chambre et je suis ravi. Elle est d'une propreté méticuleuse, très confortable. Grand lit, belle salle de bain, petit bureau, musique, frigo plein d'alcool et autres.
Oui, je sens que ça va aller. Non seulement, je vais me reposer mais, en plus, je vais pouvoir me remettre de quelques mauvaises périodes. J'attends beaucoup de ces huit jours de goguette.
LE DÎNER
ESCALE A ATHENES
Lundi 20 Novembre 2023
Coucou sœurette,
Tue ne devineras jamais ! On a fait escale à Athènes. Tu te rappelles nos fous-rire ? Et ma rage de dents qu'on a soigné à l'ouzo car le seul médecin disponible avait voulu me l'arracher. Quand j'ai vu l'état de son cabinet et son mégot aux lèvres, j'ai eu trop peur.
L'escale un jour, une nuit. Le rêve. J'ai embarqué avec moi Gino, le rigolo et la belle Dominique. Départ en taxi du bateau pour l'Acropole, le matin. Je leur ai brièvement confié mes déboires avec mon ex et ce besoin de me changer les idées. Tu sais, je ne me suis pas attardé sur les détails. Chacun a ses problèmes.
L'Acropole, quelle merveille. Même si je ne suis pas cailloux et encore moins vieux cailloux, vraiment c'était à revoir pour moi. Dominique avait l'air passionnée et Gino plaisantait avec la guide grecque.
Puis direction l'Agora, la Tour des Vents et pour finir le temple de Zeus.
Déjà l'heure du déjeuner. On est allé à Plaka. Je leur ai proposé de manger au Platanos. Toujours aussi bon, un régal leur mezzés. Tout ça bien arrosé. On commençait à être très gais tous les trois. On s'est un peu raconté notre vie. Mais, moi je ne voulais que rire et amuser la galerie.
On a fait ensuite tout le quartier et on a acheté des souvenirs.
Comme il était tôt, je leur ai proposé de prendre le train et de faire une virée de quelques heures à Selianitikas. Petit village de pêcheurs et de quelques pècheresses (lol). Ils sont vraiment formidables tous les deux. Ils me suivent et m'admirent. Arrivés vers 17h, je leur ai fait la surprise de les emmener vers notre bouzougui. En rentrant, pas mal de mes connaissances étaient déjà installées. Nous nous sommes mis à leur table. La serveuse habituelle nous a passé la carte des alcools. L'ambiance était extraordinaire. Chanteurs, Fous rires, blagues à moitié en anglais, moitié grec, moitié français. A la grande surprise de Dominique et Gino, la serveuse nous a amené avec nos boissons une grande pile d'assiettes blanches. Ils n'ont pas compris pourquoi. Je n'ai rien dit. Puis vers 18h, la musique sacrée a démarré. Nos compagnons se sont levés et ont démarré leur danse. Rien de plus prenant qu'un sirtaki dansé par des grecs. Nous nous sommes bien sûr levés pour les accompagner. L'alcool, la chaleur, en sueur, nous étions déchainés sur la piste. Et d'un coup, les piles d'assiettes ont commencé à être jetés par terre. La tête de mes acolytes! Je leur ai expliqué que c'étaitt une manière de se défouler et de chasser la colère. Juste ce qu'il nous fallait.
Déjà 19h. Il fallait bien rentrer et prendre le dernier train pour Athènes afin de récupérer avant la nuit nos cabines. Nous sommes montés sur la passerelle complètement ivres, nous avons ameutés tous les vacanciers qui nous regardaient avec une lueur d'envie. Tu t'imagines, je n'ai pas pensé une seule fois à me désinfecter les mains, à mettre mon masque. Mes compagnons ravis m'ont souhaité une bonne nuit. Dominique m'a embrassé en effleurant mes lèvres ! Une promesse ?
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LE DISCOURS DU CAPITAINE