Publié le 1 Décembre 2022

 

Par un après-midi pluvieux de début d'automne, un lecteur poussa la porte d'une ancienne librairie de quartier qui se cachait dans une rue étroite où la lumière avait du mal à exister.

- Bonjour monsieur le bibliothécaire. Je suis désolé de vous déranger mais j'ai un problème avec le livre que je vous ai emprunté ce matin.

Ce vieux monsieur, d'un âge qui pouvait prétendre à plusieurs retraites, leva les yeux vers ce visiteur qui venait, mal à propos, le déranger pendant sa sieste digestive.

- Un problème dites-vous ? Et de quelle nature ? Manque-t-il des pages ?

- Eh bien non, il manque bien quelque chose mais, en fait, il s'agit du personnage principal. L'inspecteur Columbo.

- Bon ! Rangez-le dans un coin. Je verrai ça plus tard quand je serai moins débordé. Au revoir monsieur... Fermez la porte en sortant. Je crains les courants d'air.

Ceci di,t il retourna à ses occupations et le silence se fit, ponctué par les ronflements du gardien des lieux.

Dans un recoin du local sur une étagère poussiéreuse, un livre se dégagea doucement et une voix se fit entendre :

- Poirot ! Poirot ! Je crois que Columbo a un gros souci, il a disparu de son bouquin.

- San Antonio ! Je t'ai déjà demandé de ne pas me réveiller brusquement. Columbo est peut-être allé faire un tour pour prendre l'air, je sais que la poussière l'indispose et ici, pour ça, on est servi. Néanmoins je vais faire travailler mes petites cellules grises.

- Moi je suis persuadé que c'est un coup tordu du dictionnaire. Il faudrait le surveiller et le prendre sur le fait.

- Oui mais il est sur l'étagère la plus haute et j'ai du mal à le voir.

- On pourrait demander à Maigret, il est juste en face de lui et je sais que quelqu'un l'a fait disparaître à deux pages de la résolution de son affaire. Il n'a pas vraiment apprécié.

- Tu as raison et en plus il est rancunier. Il était en train de résoudre l'affaire d'Escoffier dans son livre de cuisine quand il a été soufflé de la page. Appelle-le. Tu es plus près de lui que moi.

- Maigret ! Maigret ! Le dico est en train de bouffer les personnages de nos histoires. Peux-tu jeter un œil sur lui ?

- C'est déjà fait les amis. J'ai élucidé cette affaire. Un lecteur distrait a laissé trainer une gomme à côté de lui et, sous le prétexte qu'il représente la langue Française dans toute sa splendeur, il s’octroie le droit de supprimer tout ce qui lui semble suspect dans tous les ouvrages qu'il peut attraper. Mais faites-moi confiance, le vieux a laissé son plumeau à ma portée et je vais me faire un plaisir de m'intéresser à ses grains de poussière. Justice ne tardera pas à être rendue.

- Bravo Maigret ! J'aime ta façon de clouer le bec à ce malfaisant. J'en ai les pages qui frétillent et qui t'applaudissent. Grâce à toi la guerre des mots n'aura pas lieu.



 

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Rédigé par Fernand

Publié dans #Policier

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Publié le 1 Décembre 2022

 

La bibliothèque était sur le point de fermer. A l’extérieur le ciel s’était assombri, les nuages très bas et chargés laissaient présager un prochain orage intense. Les quelques derniers visiteurs s’empressaient de quitter le lieu pour rentrer chez eux. Qui aurait l’intention de se promener dans les rues par ce temps !
Et pourtant, là, à cet instant, à l’intérieur de la bibliothèque, un  lecteur vient de pousser un cri.  En lisant les premières pages du livre qu’il tient à la main, « Le bouchon de cristal », il vient de constater avec stupéfaction qu’Arsène Lupin a disparu du texte ! Il ne reste plus que sa canne et son chapeau claque. Hercule Poirot et Sherlock Holmes arrivent à la rescousse et constatent les faits. Arsène n’est plus là. Pourtant en début d’après–midi, les trois héros avaient échangé quelques mots de politesse. Arsène a donc disparu entre 14h30 et 18h. A-t-il été enlevé ou bien a-t-il décidé une fois de plus de berner un de ses lecteurs ? Car de toute évidence la disparition a eu lieu ici même dans la bibliothèque. Hercule et Sherlock décident de mener l’enquête. Ils se dirigent d’abord vers le rayon des livres de géographie. Arsène est peut-être allé discrètement chercher des renseignements complémentaires sur l’Aiguille creuse ? Effectivement le rayon « géographie »  a bien été visité car il est entièrement sens dessus dessous. Mais pas d’Arsène !
Ce n’est peut-être pas lui qui a ainsi fouillé ce rayon et notamment la documentation sur l’Italie ?  Serait-ce plutôt ce visiteur étrange qui vient de passer près d’eux tête baissée? L’attention des deux enquêteurs est attirée par cet homme qui porte un imperméable froissé et semble  fuir les regards. Il a l’air de ne pas bien savoir où aller ni que chercher.  Le lieutenant Columbo saurait-il pourtant quelque chose au sujet de la disparition d’Arsène ? Serait-il son ravisseur peut-être même ? Ou son complice ? Aurait-il aidé Arsène à s’échapper de son livre ?
Hercule et Sherlock décident de le suivre discrètement et de lui tendre un piège. Alors que le lieutenant se dirige maintenant vers le rayon des bandes dessinées, Poirot remarque qu’un papier blanc dépasse de la poche de son imperméable.  Les deux enquêteurs se rapprochent de plus en plus de lui et pendant que Sherlock l’interpelle, Hercule s’empare subrepticement du mystérieux papier blanc et s’éloigne rapidement. Columbo avoue à Holmes que c’est bien lui qui a permis, par mégarde,  à Arsène de s’évader en lui ouvrant l’issue de secours de la bibliothèque dont il connaît tous les recoins. Il affirme qu’il n’a pas reconnu le gentleman cambrioleur, sans sa canne et son chapeau et le croyant sous les verrous. Cet homme semblait juste fuir un danger et le lieutenant a voulu l’aider. C’est après cela qu’il a trouvé par terre près du rayon des polars un message écrit sur un papier blanc.
Pendant ce temps Hercule Poirot a lu le message en question et a trouvé la raison du départ d’Arsène. Car voilà ce qui est écrit : « DEMAIN-VENISE-LA CASTAFIORE / signé TINTIN »
Arsène Lupin est sans doute loin maintenant, déjà en  en Italie peut-être,  un nouveau vol de bijoux en perspective.


1ère de couverture :
Titre : « Quand les enquêteurs deviennent des suspects »
Illustration : la silhouette d’un homme en train de fumer portant un imperméable, à ses pieds une canne et un chapeau claque

4ème de couverture :
Disparition à la bibliothèque ! Mais pas celle que l’on croit ! Car ce n’est pas un livre qui a disparu… Les héros de vos romans policiers s’en donnent à cœur joie dans les différents rayons et allées de l’établissement. Ils disparaissent, s’épient, se cherchent, se retrouvent, se suspectent…
Mais l’un d’eux a-t-il vraiment disparu ? A-t- il été enlevé ? S’est-il évadé ? Avait-il un complice dans la bibliothèque ? L’enquête est ouverte.  Il se pourrait que le héros de cette histoire ait passé la porte de l’établissement sans être vu et qu’il ait même déjà franchi la frontière !

 

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Rédigé par Mireille

Publié dans #Policier

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Publié le 1 Décembre 2022

 

C’était un mercredi après-midi, la bibliothèque municipale regorgeait de gamins, les uns accroupis, adossés aux étagères, BD en mains, les autres vautrés sur les gros coussins multicolores disséminés ça et là dans l’espace jeunesse. Tous étaient concentrés sur leurs lectures respectives.

Sandra était captivée par le dernier recueil de Fantômette, « Fantômette au Musée Africain ». Cette détective en herbe était son idole, caméléon notoire du village de Furtive-Ville, moitié écolière, moitié justicière en collant et loup noirs.

L’intrigue la captivait, il était question d’un trafic de défenses d’ivoires, illégalement prélevées sur des dizaines d’éléphants en Tanzanie. Les tribus Sukuma braconnaient sur les terres des Massaï. Sandra dévorait le livre mais quelques pages plus loin, elle tomba sur une page blanche… Vide, la page 37 ! Et au verso, sur la page 38, quelques lignes d’une écriture assez enfantine « Commissaire Filloire, tu vis tes dernières heures, ce que tu as fait est inacceptable ».

Stupéfaite, Sandra poursuit sa lecture mais s’aperçoit rapidement que Fantômette est seule pour mener l’enquête. Effectivement, dans ce livre, le Commissaire Filloire, profondément jaloux de l’héroïne qui lui « vole son travail » n’apparaît pas. Elle se prend à rêver d’être elle aussi une enquêtrice en devenir, il faut quand même retrouver ce Commissaire qui a disparu, même si ses manières de faire ne sont ni sympathiques ni très orthodoxes.

Et elle rêve Sandra, elle rêve. Elle rêvasse tellement qu’elle s’endort la tête en avant, le nez sur le bouquin et son imaginaire se met en route. Elle est à la bibliothèque, elle lit « Fantômette au Musée Africain », un policier a disparu, une lettre de menaces a été écrite… Trois agents de forces de l’ordre sont nommés pour mener l’enquête sur la disparition de Filloire. Il s’agit du Commissaire Harrien, du Capitaine Hébon et du Sergent Neymar. Ils vont bien entendu commencer par chercher des indices. Mais où ?

Soudain Sandra ouvre timidement un œil. Elle ne sait plus où elle est. A-t’elle rêvé ? Ses yeux piquent, ses paupières sont lourdes. Elle lutte contre le sommeil car elle tient à découvrir la suite de l’histoire. Où est passé Filloire ?

Elle décide de se lever et se dirige vers les toilettes pour se passer un peu d’eau sur le visage afin de se réveiller. Elle suit un grand couloir, passe devant la porte du responsable de la bibliothèque, puis devant la porte de l’amphithéâtre et enfin devant une porte sur laquelle un panonceau rouge indique « Privé. Entrée interdite à toute personne extérieure à la bibliothèque ». Elle arrive enfin devant les lavabos, fait couler un peu d’eau fraîche sur ses poignets, remplit le creux de ses mains et s’en asperge le visage. Elle y voit plus clair maintenant et finit de se réveiller complètement.

Elle sort enfin des toilettes ragaillardie et reprend le couloir qui l’avait conduite ici. En passant devant la porte mystérieuse « Privé », elle entend des bruits étouffés, des chuchotements teintés toutefois d’excitation. Elle se prend à jouer à Fantômette et dans un élan audacieux, ouvre la porte interdite.

Devant elle se tenaient Babar, Céleste et Hatchibombotar, fraîchement sortis de l’album « Babar inquiet pour Cornélius ». Derrière eux, gisait le Commissaire Filloire, qui venait d’avouer être à la tête du réseau de trafic des défenses d’éléphants. Il avait scellé son sort et reposait à présent dans un bain de sang.

 

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Rédigé par Bernadette

Publié dans #Policier

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Publié le 30 Novembre 2022

 

Je commence le chapitre3 de mon roman policier.

« C’est un matin de Décembre froid et pluvieux. A Paris, dans le commissariat du 9ième arrondissement, le lieutenant Michel Perec attend son chef le commissaire Navarro. D’ordinaire celui-ci est toujours à l’heure mais aujourd’hui il se fait attendre. Le lieutenant s’impatiente. Ils ont rendez-vous sur une scène de crime et le temps presse. Il décide de l’appeler sur son portable mais tombe sur la messagerie. C’est curieux car le commissaire est toujours joignable. Il se résout donc à l’appeler à son domicile. Il tombe sur sa fille qui lui apprend que son père n’est pas rentré chez lui de la nuit mais elle n’est pas inquiète car il l’a déjà fait. Le lieutenant Perec se pose mille questions. Où est donc allé le commissaire après avoir quitté le bureau ? Pourquoi ne donne-t-il pas de ses nouvelles ? Pourquoi son téléphone est-il muet ? Il commence vraiment à s’inquiéter. Où est passé le commissaire Navarro ? »…

Titre : « Le mystérieux voyage du Commissaire Navarro »

Illustration : Une route, la nuit. Il y a beaucoup de brouillard. Sur cette route on distingue une silhouette sombre qui s’en va.

4ième de couverture : « Que feriez-vous si au chapitre 3 de votre roman policier le héros de l’histoire, le célèbre commissaire Navarro, disparaissait soudainement sans laisser de traces ? Quel serait votre choix ? : continuer votre lecture sans vous préoccuper de son sort ou vous lancer à sa recherche aidée par quelques héros piochés dans les policiers de votre bibliothèque ? L’aventure vous tente alors n’hésitez pas et lancez-vous dans l’aventure ! Mais attention le danger guette…

 

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Rédigé par Elisabeth

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Publié le 30 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit de la nouvelle de Nicolas MATHIEU, intitulée Une parfaite soirée,

pour incipit de ce texte :

 

Main dans la main, Samuel et Marion descendaient la rue Belleville profitant du déclin de la chaleur et de la sensation fraîche que la douche avait laissée dans leurs cheveux humides.

C’était la fin de la semaine et le début du week-end. Après être rentrés se changer ils avaient décidé d’aller dîner au restaurant pour fêter le début de l’été. Samuel avait réservé une table en terrasse .

Pendant qu’ils consultaient le menu, le téléphone de Samuel vibra annonçant un message. Marion qui l’observait pendant qu’il le lisait vit son visage changer, passant de la surprise à la colère. Après avoir raccroché, Samuel se leva brusquement et expliqua à Marion qu’il devait s’absenter. Il lui conseilla de commander et de commencer à manger. Il reviendrait le plus vite possible. Puis il s’en alla, laissant Marion abasourdie.

Marion ne savait que faire : devait-elle se lever et partir ou dîner seule en attendant le retour de Samuel ? Elle choisit la deuxième solution même si elle était très contrariée. Durant tout le repas elle se posa mille questions sur l’attitude inexpliquée de Samuel. Qui lui avait téléphoné ? Pourquoi semblait-il si furieux ? Comment avait-il pu l’abandonner ainsi ?

Le repas s’achevait. Marion attendait qu’on lui apporte son dessert quand deux musiciens s’approchèrent de sa table en jouant de la guitare. Ils étaient suivis de prés par un serveur qui portait un magnifique gâteau où était écrit : « Joyeux Anniversaire Marion ». Et le serveur n’était autre que Samuel qui regardait tendrement Marion, un grand sourire aux lèvres…
 

 

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Rédigé par Elisabeth

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Publié le 29 Novembre 2022

 

Les lumières venaient de s’éteindre, les portes de la bibliothèque Louis Nucéra étaient closes.

Sur les étagères, les livres rangés sous l’étiquette Roman Policier s’endormaient doucement, pourtant dans un livre couvert de poussière, l’inspecteur Maigret fut alerté par des cris.

Où est-il ? Il est surement arrivé quelques choses, il faut appeler la police.

Son sens du devoir en éveil, il sortit de ses pages pour venir sur la scène du crime.

Le livre d’Agatha Christie était là, de travers, ouvert à la page du préambule ; Maigret constata Hercule Poirot avait disparu.

Il fit une zone de protection entre les œuvres disposées sur l’étagère et, avec l’appui de l’inspecteur Colombo sorti lui aussi de son sommeil, ils cherchèrent d’éventuels indices laissés par le ou les coupables.

Rien, pas la moindre trace, la poussière restait muette Ils interrogèrent livres et magazines personnes n’avaient rien vu ni entendu le moindre bruit qui aurait pu les mettre sur une piste.

Le Commissaire Moulin vint à leur rescousse sans résultat.

La Bibliothèque gardait son mystère.

Quand soudain un cri venant du bas : « Là, regardez sur mon étagère, un livre de recettes s’est fait agresser, un reste de page déchirée, jonchée là, inerte.»

Maigret s’en saisit, le tourna dans tous les sens et comme dans la célèbre série, « Les cinq dernières minutes » il se tourna vers ses collègues et s’écria :

« Bon sang mais c’est bien sûr ! »

Quoi ? dirent en chœur Colombo et Moulin !

« Poirot n’a pas disparu, il est tout simplement venu se fondre, le temps d’une soirée, dans le livre du célèbre Bocuse.

Page 35 la recette de la flamiche picarde

Poirot un jour Poireaux toujours. »

Maigret, Colombo et Moulin retournèrent dans leur roman polcier.

L’étagère retrouva son silence. Ce soir le rayon des affaires non élucidées pouvait s’endormir dans la nuit étoilée, le devoir bien fait.

Poirot sera rentré au matin.


 

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Rédigé par Bernard

Publié dans #Policier

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Publié le 29 Novembre 2022

 

PREMIÈRE DE COUVERTURE

Titre : Où est le commissaire ?

Image : le roman L’homme aux cercles bleus ouvert page 10, avec un texte à trous dans les lignes où il est question d’Adamsberg.

 

QUATRIÈME DE COUVERTURE

Panique dans le rayon polar de la bibliothèque ! Où est le commissaire Adamsberg ? Le personnage a disparu de son livre. Quand cette terrible nouvelle arrive à son voisin, le commissaire Maigret, celui-ci part aussitôt à sa recherche.

_____________________

OU EST LE COMMISSAIRE ?

 

Panique dans le rayon polar de la bibliothèque ! Le commissaire Adamsberg a disparu du roman L’homme aux cercles bleus. Le commissaire Maigret, son voisin d’étagère, se lance aussitôt à sa recherche.

Il commence par interroger la dernière personne à l’avoir vu, l’inspectrice qui était sa supérieure hiérarchique dans ce bouquin, vous savez, celle qui le traitait de « sylvestre » à l’époque où il travaillait encore avec elle dans les Pyrénées. D’après elle, vers 15 h ce lundi 28 novembre 2022, une lecture à voix tonitruante aurait bouleversé la page 10 du roman L’homme aux cercles bleus. Adamsberg aurait disparu à ce moment-là, aspiré dans ce vortex vocal incongru. On ne lit jamais à haute voix dans une bibliothèque !

« Il faut retrouver cet énergumène et vous retrouverez Adamsberg, lui dit-elle. »

Mmmm, qui lit à haute voix et pourquoi ? demande-t-il. Vous avez une idée inspectrice ?

Une maîtresse d’école ? Un professeur de collège ? »

Maigret tire sur sa bouffarde. Il n’est pas convaincu. Après vérification il s’avère qu’il a raison car Fred Vargas n’est pas enseignée dans l’éducation nationale. Alors, qui et pourquoi ?

Il faut approfondir les recherches et pour cela, il n’y a qu’internet. Sauf que Maigret n’y connaît rien. Il n’a jamais eu d’ordinateur ni même de téléphone portable. Mais il bien sympathisé avec Adamsberg sur ce rayon de bibliothèque. Ils se sont raconté leurs aventures respectives en fumant pipe pour l’un, cigarette pour l’autre, assis au bord de l’étagère, le soir quand la bibliothèque est fermée. Et il connaît quelqu’un, ou plutôt quelqu’une qui sait très bien se servir d’un ordinateur : Josette, la vieille dame, l’amie de Clémentine, une autre vieille dame, dans le roman Sous les vents de Neptune. Si Josette ne peut pas, il ira voir Lisbeth Salander, la jeune suédoise hackeuse brillantissime dans Millenium.

Ce ne fut pas un problème pour Josette. En trois clics, elle remonta l’historique et trouva la coupable : c’est une animatrice d’atelier d’écriture qui a enlevé Adamsberg.

Maigret n’a pas hésité. Il s’est aussitôt immiscé dans l’imaginaire de la délinquante. Il retrouve le pauvre Adamsberg coincé entre le stylo et le cahier de l’animatrice et le délivre sans aucune difficulté. Faut dire que l’animatrice n’a pas résisté et les a laissés partir vers leurs bouquins, leurs destins, sans chercher à les retenir, malgré le petit béguin qui lui cogne au cœur quand elle croise Adamsberg dans ses lectures.

Mais elle n’en est pas moins délinquante et doit être punie. Pour sa peine, elle sera privée d’inspiration pour le texte débile qu’elle est en train d’écrire.

 

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Policier

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Publié le 29 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit de la nouvelle de Nicolas MATHIEU, intitulée Une parfaite soirée,

pour incipit de ce texte :

 

Main dans la main, Samuel et Marion descendaient la rue Belleville, profitant du déclin de la chaleur, et de la sensation fraîche que la douche avait laissé dans leurs cheveux humides.

Comme chaque mercredi, les deux amis se retrouvaient devant la pizzéria de Paolo.

Parfois, ils allaient marcher le long de la plage, jusqu’au coucher du soleil, Mario regardait avec ses yeux de peintre, les couleurs chatoyantes du rose au rouge en passant par l’orange.

Puis pensait un au revoir à l’astre du jour qui allait rejoindre d’autres pays aventureux.

Ce jour-là son ami semblait de mauvaise humeur, son sourire accueillant habituel avait laissé place à une mine défaite.

-Que se passe-t-il Samuel ? lui demanda-t-elle doucement.

Ce denier ne lui répondit pas, mais la prit dans ses bras, la serrant très fort.

-Tu me fais mal, lui dit Marion, se dégageant d’un geste brusque, viens allons nous baigner, la mer est encore chaude.

Sans rien répondre les deux amis plongèrent dans les reflets immergés du soleil couchant.

Tous deux avaient les cheveux longs, lui, blond, il les attachait en queue de cheval, elle, les portait souvent en tresses, car ils lui arrivaient jusqu’aux reins.

Cette baignade fit le plus grand bien à Samuel, la fraicheur que l’eau lui avait laissée dans les cheveux lui éclaircit les idées.

Samuel et Marion s’assirent au bord de l’eau.

-Tu sais, je l’ai eu bébé de deux mois, elle était ma confidente, avec ses grands yeux bleus qui semblaient me comprendre et le soir, ou quand j’étais triste, elle venait ronronner sur mes genoux ; en lui caressant ses longs poils mon stress disparaissait. Je ne veux plus avoir d’autres chats, je l’aimais tellement, elle s’est endormie dans mes bras, me regardant avec tendresse...

Les deux amis s’étreignirent, la colère, la tristesse et l’injustice les envahirent.

-Mais c’est la vie, mon cher Samuel, l’instant est douloureux, je suis certaine qu’elle restera près de toi, discrète et aimante comme un papillon s’envolant doucement.

MINOUCHE, ma belle amie de toujours…

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 27 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit - à peine modifié - de la nouvelle de Romain PUERTOLAS intitulée

L’incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom

pour incipit de ce texte :

 

« Quelques mètres après avoir franchi l’entrée de la journalerie, Benjamin BLOOM stoppa net devant l’un des présentoirs… »

 

LE DECOR ET LES PERSONNAGES:

Il présentait bien lui aussi. Dandy de la bourgeoisie anglaise, Sir Benjamin Bloom, petit fils de Léon exilé dans la banlieue de Londres avait épousé une écossaise Judith.

Après pas mal d’année de mariage, ils avaient enfin eu un fils John Andrew.

Proches des gens d’Eglise, Sir Bloom avait gagné de la reconnaissance et une certaine complicité avec monseigneur Louis, un proche de la couronne.

 

L’ELEMENT DECLENCHANT

John ressemblait peu à son père. Cheveux feu et regard d’acier il ne manquait pas de charme. Un teint poudré, un peu maniéré et fort délicat quand même.

Lors d’un tête à tête dans la salle haute avec John, presque dix-huit ans,

une violente dispute éclata entre son père et lui.

John devrait partir avec ses cousins guerroyer sous la bannière

de Sir Claude Emile Bloom son oncle et rapporter l’étendard volé.

Mais John se montrera désormais tel qu’il est, différent et délicat.
il refusera de s’engager.

Quelques jours plus tard, on retrouva John sans vie au fond de l ‘écurie.

 

CONSEQUENCES

Les époux Bloom avaient beaucoup de relations, surtout Monsieur. Pendant plusieurs mois

Il mobilisa une foule d’aides de camps de cavalerie pour trouver le ou les coupables.

Il acheta une meute de chiens et même des pigeons voyageurs pour les échanges d’informations.

Malgré tout on ne retrouva jamais le coupable.

 

Madame Bloom se penchait souvent par la fenêtre de son antichambre. On aurait dit

qu’elle comptait les pieds de ce mur en pierres sèches.

De son côté, Sir Bloom portaient le deuil avec élégance.

Il allait chaque matin s’agenouiller à la chapelle.
On racontait qu’il finissait souvent devant un scotch

et la compagnie de Monseigneur koko.

Sir Bloom ne s’aventurait jamais seul dans les rues étroites de la ville.

Il appelait toujours Jo à la rescousse, son chauffeur de toujours.

 

LA RESOLUTION DU PROBLEME

Jo n’aimait pas, pour le moins, les cheveux roux de John.

Entre deux vêpres, il l’avait confessé à Monseigneur.

C’était avant.

Des confidences, des secrets s’échappent parfois

Mais c’est après.

 

Devant le présentoir, Sir Bloom écarquilla les yeux.

Là en cette page une, un dessin à la plume de son chauffeur.

Un long pamphlet, des lignes d’accusation, un détail des dires, tout y était.
on avait trouvé le criminel.

 

LA CHUTE

Il avait parlé, Monseigneur Koko sur son lit de mort.

 

 

Dany-L

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 26 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit de la nouvelle de Romain PUERTOLAS intitulée

L’incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom

pour incipit de ce texte :

 

Quelques mètres après avoir franchi l’entrée de la librairie, l’écrivain à succès Benjamin Bloom stoppa net devant l’un des présentoirs. Sur celui-ci étaient placés non pas les derniers prix littéraires mais quelques livres plus anciens qui avaient sans doute eu un certain succès lors de leur parution.

Son regard fut attiré par la couverture de l’un d’eux et surtout par l’illustration qui y figurait. C’était une photo en noir et blanc qui représentait une femme fort belle, vêtue comme dans les années 1920.

Benjamin Bloom se sentait captivé par ce visage sans bien comprendre pourquoi. Une émotion commençait à l’envahir et il n’entendait plus clairement les appels de la libraire. Il en oubliait qu’il était venu ici pour une séance de dédicace de son dernier roman « Joséphine B. », un roman de fiction, une histoire d’amour entre Joséphine B. et un soldat revenu de la guerre.

Benjamin avait choisi d’imaginer cette idylle à partir de quelques souvenirs qui circulaient dans sa famille de génération en génération mais aussi des non-dits et des événements dont on préférait ne pas parler. On disait par exemple qu’une ancêtre, Joséphine, avait connu une fin tragique en 1918 après une brève aventure amoureuse.

L’écrivain s’assit à la table qui lui avait été réservée et ses lecteurs invétérés commencèrent à attendre patiemment d’arriver jusqu’à lui. Mais il était distrait, son regard allait de son stylo au livre posé sur le présentoir dont il n’avait même pas lu le titre.

Entre deux dédicaces, il prit le temps de s’en approcher et lut : « Portraits de femmes après la guerre ». Benjamin Bloom se dit qu’il lirait cet ouvrage dès que possible pour en savoir plus sur la personne de la photo. Chaque fois que son regard se posait sur son visage, il se passait quelque chose de troublant en lui.

Quand la séance de dédicace fut terminée, il acheta le livre et commença immédiatement sa lecture, dans la librairie. Peu à peu, ce fut comme une révélation, tellement de liens entre ce livre et le sien ! Mêmes lieux, même époque, même enthousiasme de retrouver les plaisirs de la vie dans l’après-guerre !

Dans ces « Portraits de femmes », l’auteure évoquait essentiellement la vie de son aïeule Marthe dans les années 1920 mais aussi celle de deux de ses amies, Jeanne et Louise.

Avec l’aide de la libraire, à qui il confia ses impressions et émotions et qui connaissait l’auteure, Benjamin Bloom prit contact immédiatement avec elle par téléphone.

Il lui demanda si le portrait de la couverture était sa grand-mère Marthe. « Non ! » lui répondit-elle. « C’est celui d’une de ses deux amies. »

« Jeanne ou Louise ? » insista Benjamin Bloom, sentant de nouveau naître une émotion en lui.

« J’ai changé leurs prénoms pour l’écriture de mon livre. C’est le portrait de Jeanne. Mais son vrai prénom, dont je ne me souviens pas, est certainement écrit derrière la photo originale. Je vais la chercher, ne quittez pas »

Benjamin Bloom attendit non sans impatience pendant quelques minutes et enfin entendit à l’autre bout du fil :

« C’est Joséphine B. et il y a une date aussi, 1924 »


 

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Rédigé par Mireille

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