Un atelier d'écriture à Nice

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La Grâce

https://www.printempsdespoetes.com/Edition2024

Atelier :

Sonnet, haïku, vers libres

Sujet :

Faites des associations d’idée avec le mot «grâce » d’une dizaine de mots, puis choisissez ceux qui vous inspirent le plus et poétisez soit en sonnet, soit en haïku, soit en vers libres.

LES POÈMES

Annie :

https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/03/haikus-des-animaux.html

Brigitte :

https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/03/la-grace-4.html

Catherine :

https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/03/la-grace-55.html

Fatemeh :

https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/03/le-cycle-de-la-grace.html

Gérard :

https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/03/la-grace-2.html

Mado :

https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/03/la-grace.html

https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/03/variations-sur-la-grace.html

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Les poèmes en images :

https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/03/le-printemps-des-poetes-2024-a-pasteur.html

Quelques photos...

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Attendre ou ne pas attendre ?

Publié le 22 Mars 2024

J’avais prévu de descendre en ville pour flâner devant les vitrines. Me voilà à l’arrêt du tram. Le panneau d’affichage annonce le prochain dans trois minutes. L’attente sera courte, tant mieux. Juste le temps de lire la citation écrite sur l’abri et signée Ben : « Vous attendez le tram ou la gloire ? » Drôle de question. A priori c’est le tram que j’attends. La gloire non pas du tout. La réussite peut-être. Le bonheur et la joie oui certainement. Ou, comme il est écrit sur un autre abri, « J’attends l’impossible » ? Et s’il valait mieux ne rien attendre dans la vie, à part le tram, le bus ou le train ? Ne pas attendre un message ou un appel qui ne vient pas, ne pas attendre les beaux jours pour aller se promener, ne pas attendre la retraite pour voyager ? « Le temps glisse entre nos doigts », un autre aphorisme de Ben. Voilà pourquoi il est important, voire essentiel, de profiter de chaque instant, ici et maintenant, du soleil et de la pluie, de l’amour et de l’amitié et ne pas oublier de jouer ! « Jouer c’est vivre ». Perdue dans mes pensées je réalise que le tram vient de repartir, sans moi. Même pas entendu son gong familier.

Attendre le prochain ? Finalement l’attente n’est pas toujours synonyme de temps perdu, elle peut être source de réflexions, voire de remises en questions. Pas totalement inutile donc. « Lou tems passa, passa lou ben ». Alors oui je vais profiter de cet après-midi de printemps et à pied en fin de compte, pour m’asseoir et prendre le soleil, fermer les yeux et écouter la rue. « Aujourd’hui je prends mon temps ».

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TRAM 1 ( BEN )

Publié le 22 Mars 2024

Suite à un incident technique la circulation du tramway est interrompue... Zut ! Heureusement que je ne suis pas pressé. Je vais passer le temps en lisant la prose de Ben qui nous est proposée sur toute la structure de la station. Certaines citations ne manquent pas de bon sens , mais à mon avis, l’Artiste a dû être payé au mot. Tiens ! En voila une qui me parle « Découvrez autre chose » Obéissant, je regarde autour de moi et effectivement je vais de découverte en découverte...Les personnages les plus bizarres, vont et viennent devant mes yeux. Pantalons déchirés avec élégance, baskets délacées, coiffe à la huron, cranes dégarnis et téléphones portables à gogo. Je ne parle pas des tatouages qui se veulent artistiques, car à mon humble avis...Nice, ville de Carnaval, est fidèle à elle même. Enfin, le voilà. En grimpant dans la rame je ne peux m’empêcher d’accrocher mon regard à une espèce de « sculpture vivante » Pas loin des deux mètres, blonde, une queue de cheval jusqu’à la taille et des pieds qui devaient aborder la pointure 46 /47. Bref, elle faisait peur. A la station suivante j’arrive à lire, pendant l’arrêt, une autre maxime de Ben « Fermez les yeux, écoutez la rue » A défaut de rue, je me contente d’écouter la rame. En priant le ciel de ne pas rater mon arrêt, je me suis trouvé transporté à la tour de Babel. Toutes les paroles de la terre se sont données rendez vous autour de moi, dans un tourbillon d’intonation et d’accents tous plus étrangers les uns que les autres. La tête commence à me tourner.

L’arrêt suivant me gratifie d’un autre conseil « savoir prendre son temps » A mon âge je devrais l’avoir compris depuis longtemps. Après tout être « Ici ou ailleurs » ne change rien à la chose. Ah ! Mon arrêt. Je constate, en descendant que « tout est dans ma tête » et que Ben ne parviendra pas à me faire oublier qui je suis. Le temps passé m’a appris « qu’une vérité chasse l’autre » jusqu’à ce que le mensonge vienne s’installer.

Ben est certainement un philosophe qui ne s’ignore pas. Peut être est-il le seul à le savoir ? Je n’est pas besoin de lui pour savoir que « le temps glisse entre nos doigts ». Il faut bien se dire une chose essentielle « Lou tems passa, passa lou ben ».

Pour lui « tout est poésie » moi je veux bien mais...

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A TOI par MOI

Publié le 22 Mars 2024

Ho Princesse de mes étés

l’Harmonie de ta présence

Et ton corps au port raffiné

Prêtent à ton élégance

Une image de vérité.

Modestie, jamais ne ment

Tes mots ont la légèreté

Et la fraîcheur du printemps.

Moi, j’attends que ton regard vénéré

Accroche mes sentiments.

Alors, par tes yeux, envoûté

Mon cœur cédera à ses tourments

Et, à genoux devant toi

Porté par la grâce de mon sang

Je m’écroulerai sous tes pas.

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J’aime la VIE

Publié le 22 Mars 2024

J’aime la vie ça j’en suis sûre ! Malgré les difficultés, les soucis, les peines qui ont jalonné ma route, je la trouve pourtant toujours aussi belle. Je la dévore à pleines dents. Mais une chose cependant me tracasse car le temps glisse entre nos doigts. Il passe tellement vite que je ne sais pas si j’aurai le temps de réaliser tous mes rêves. Certains d’entre eux ont vu le jour, d’autres attendent encore. J’ai couru après le temps pendant de nombreuses années. Je suis maintenant à la retraite et aujourd’hui je prends mon temps. N’ayant plus d’obligations, je fais avant tout ce que j’aime. Il s’agit souvent de choses toute simples mais qui, avec les années, ont un goût différent. Par exemple : s’asseoir et prendre du soleil est aujourd’hui un pur bonheur. Du soleil, me direz-vous, il y en avait aussi quand je travaillais mais certainement pas le temps de m’asseoir pour en profiter. Je crois aussi que je ne regarde plus le monde avec les mêmes yeux . La réalité n’est pas toujours encourageante de nos jours mais je m’efforce de trouver les belles choses qui existent et n’ont pas disparu malgré tout. Ici ou ailleurs peu importe je veux désormais être libre et vraie. Le temps a passé certes mais tout est dans ma tête : les gens que j’ai aimés, les lieux où j’ai vécu, les beaux moments de ma vie, ses joies et ses peines. Aussi, mon seul souhait aujourd’hui , c’est de vivre encore assez longtemps pour continuer à lire, écrire, rire, danser, aimer. Croyez-vous que j’attends l’impossible ?...

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Ce jour là, j'avais l'esprit embrumé, des démarches pénibles à effectuer "en ville", alors après avoir dévalé ma colline, me voici à l'arrêt du tram pour "descendre" au Port. Je rêvasse doucement à l'arrêt en attendant la rame courte annoncée et je remarque en levant les yeux une de ces maximes de Benjamin Vautier, dit "Ben" qui fleurissent au fil des stations du tram.

"Garderem le moral"... Mais oui, c'est juste aujourd'hui où je suis d'humeur "so-so" comme on dit, ça ne dure jamais longtemps chez moi. Je monte dans la rame et je décide de me prêter au jeu des petits panneaux noirs le long du parcours.

"J'ai raison d'être" est le suivant... !?!? En fait, au départ on ne choisit pas, mais tant qu'à être là, autant en profiter pour apposer sa griffe et sa ligne de conduite de vie. Le tout n'est-il pas d'être en harmonie avec soi-même ?

Ah ! Le prochain m'inspire particulièrement "Amic de cadun amie de degun" ! Elle reflète tellement de choses, elle est tellement vraie, l'amitié s'entretient régulièrement, un coup de fil, un verre partagé, une soirée improvisée, un échange concret quoi, bien bien loin du concept amical des réseaux dits "sociaux" où nombreux sont ceux qui excellent dans un étalage de leur quotidien à l'attention de leurs amis virtuels. Mais il en faut bien sûr pour tous les goûts, moi j'ai choisi de passer du temps avec mes amis et je maintiens ces échanges précieux.

Hop, déjà la prochaine station... "J'attends l'impossible". Bof, même si je suis une rêveuse invétérée, si c'est l'impossible qu'on doit attendre il faut s'accrocher non ? J'essaie de réfléchir à quelque chose qui me serait impossible que déjà le prochain écriteau prône à tous "Le temps glisse entre mes doigts" !!! Raison de plus pour ne pas en perdre en attendant l'impossible. Lol !

S'ensuit "Fermez les yeux écoutez la rue". Hou là là, tout ce que j'entends c'est un abruti qui dit à son smartphone "je suis dans le tram", puis une autre sonnerie retentit et là, la communication semble pénible à aboutir, pourtant on n'est pas dans le tunnel de la ligne 2 !...

Je décide brusquement de quitter le wagon pour continuer à pied jusqu'au Port, où je pourrai "Regarder le ciel".

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LE TRAM…

Publié le 20 Mars 2024

J’ai envie de prendre le tram, le nez au vent, sans idée préconçue.

Qui ne connaît pas BEN avec ses intentions de distraire ou de laisser mijoter des idées philosophiques bien à lui. Regardant distraitement par la fenêtre, je me mets à rêver, à divaguer en voyant un petit panneau noir avec une éternelle et grossière écriture blanche comme celle-ci « LE TEMPS GLISSE ENTRE NOS DOIGTS », pour une écrivaine comme moi, c’est une réalité.

A la sortie d’une station, je vois « SAVOIR PRENDRE SON TEMPS », une illumination, je me souviens avoir vu un de ses panneaux que « TOUT EST POESIE », c’est un point de vue optimiste.

Arrivée à destination, place Garibaldi, je m’assois sur un banc en réfléchissant à toutes ses citations qui mine de rien interpellent.

Donc, je prends mon temps, sors mon carnet de notes, mon stylo j’essaye de « FERMEZ LES YEUX, ECOUTEZ LA RUE».

Dans le brouhaha de la place, je me mets des écouteurs illusoires, je ferme les yeux. Un rayon de soleil sur ma joue vient me distraire de mes pensées irrationnelles. Admirant ce lion gigantesque, ouvrant la gueule au vent, il me ressemble et comme lui, j’écoute la rue, les gens, je les espionne, c’est drôle, instructif et parfois angoissant sur le genre humain.

Un peintre ferait ressortir une histoire surréaliste. Un écrivain remplirait des pages d’imaginations les plus bizarres les unes que les autres.

Le commun des mortels s’identifierait à qui, à quoi lui passant devant les yeux et percutant ses tympans.

Un moment de vie que BEN, avec ses quelques mots, nous offre une relativité émotionnelle

« J’ATTENDS L’IMPOSSIBLE », écrivait-il quelque part dans les rues de Nice, moi aussi peut-être…

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Balade en tram

Publié le 20 Mars 2024

Comme ruban de métal, le tracé du tram s'étire de quartier en quartier de Nice nord jusqu'à Nice est. Aujourd'hui, je prends mon temps pour découvrir les œuvres d'art qui ont été mises en place tout au long de son tracé.

Je quitte le soleil rouge qui surveille de toute sa hauteur le boulevard comte de Falicon, et là à travers la vitre, je regarde défiler les immeubles du quartier.

Le grincement des freins me sort de ma rêverie, la douce voix féminine m'annonce Valrose, je regarde et là sur le trottoir ma première œuvre, le confident dans les verres de Murano scintille sous le soleil. Dommage, je ne pourrai voir l'éclairage bleu du pont SNCF. l'avenue Jean Médecin dans le ciel est ponctuée par des traits bleus souvenirs du temps où la communication se faisait en morse. On arrive, on arrive place Masséna à qui Nice à la belle

Au sommet de leurs grands mâts, les bouddhas multicolores tournent le dos à la fontaine du soleil comme pour marquer leur différence. Boulevard Jean Jaurès tout est poésie, même si la porte est fausse, elle qui attend désespérément que soit déposé le courrier des Niçois.

Les stations défilent là où une voix d'homme nous les annonce en niçois, cathédrale vieille ville, aven dreit à la lingua Nostra.

Auvare quartier en pleine mutation, les œuvres d'art sont des candélabres aux multiples lanternes, l'art devient moderne, rien ne se perd tout est recyclé no comment.

Je continue mon voyage en traversant le quartier de mon enfance Saint-Roch.

Sur les murs des HLM des peintures au thon pastel, je me sens libre ici.

Pont Michel Pont Michel terminus tout le monde descend l'œuvre d'art le palmier n'a pas résisté au temps ses grands lambeaux de ferraille sont tombés au sol.

Alors sur un banc, j'écoute les conseils de Ben. Je ferme les yeux pour écouter la rue

Que se passe-t-il ?

Devant moi, une vieille dame me regarde en me disant, vous attendez la gloire ou le tram ?

Car lui, il vient de passer.

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