TRAM 1 ( BEN )

Publié le 22 Mars 2024

 
Suite à un incident technique la circulation du tramway est interrompue... Zut ! Heureusement que je ne suis pas pressé. Je vais passer le temps en lisant la prose de Ben qui nous est proposée sur toute la structure de la station. Certaines citations ne manquent pas de bon sens , mais à mon avis, l’Artiste a dû être payé au mot. Tiens ! En voila une qui me parle «  Découvrez autre chose » Obéissant, je regarde autour de moi et effectivement je vais de découverte en découverte...Les personnages les plus bizarres, vont et viennent devant mes yeux. Pantalons déchirés avec élégance, baskets délacées, coiffe à la huron, cranes dégarnis et téléphones portables à gogo. Je ne parle pas des tatouages qui se veulent artistiques, car à mon humble avis...Nice, ville de Carnaval, est fidèle à elle même. Enfin, le voilà. En grimpant dans la rame je ne peux m’empêcher d’accrocher mon regard à une espèce de « sculpture vivante » Pas loin des deux mètres, blonde, une queue de cheval jusqu’à la taille et des pieds qui devaient aborder la pointure 46 /47. Bref, elle faisait peur. A la station suivante j’arrive à lire, pendant l’arrêt, une autre maxime de Ben « Fermez les yeux, écoutez la rue » A défaut de rue, je me contente d’écouter la rame. En priant le ciel de ne pas rater mon arrêt, je me suis trouvé transporté à la tour de Babel. Toutes les paroles de la terre se sont données rendez vous autour de moi, dans un tourbillon d’intonation et d’accents tous plus étrangers les uns que les autres. La tête commence à me tourner.
L’arrêt suivant me gratifie d’un autre conseil « savoir prendre son temps » A mon âge je devrais l’avoir compris depuis longtemps. Après tout être « Ici ou ailleurs » ne change rien à la chose. Ah ! Mon arrêt. Je constate, en descendant que « tout est dans ma tête » et que Ben ne parviendra pas à me faire oublier qui je suis. Le temps passé m’a appris « qu’une vérité chasse l’autre » jusqu’à ce que le mensonge vienne s’installer.
Ben est certainement un philosophe qui ne s’ignore pas. Peut être est-il le seul à le savoir ? Je n’est pas besoin de lui pour savoir que « le temps glisse entre nos doigts ». Il faut bien se dire une chose essentielle « Lou tems passa, passa lou ben ».
Pour lui « tout est poésie » moi je veux bien mais...
 

Rédigé par Fernand

Publié dans #Ville

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