Publié le 11 Février 2024
Un atelier d'écriture, des thèmes variés, les textes des membres de l'atelier.
Publié le 11 Février 2024
Publié le 11 Février 2024
L’infirmière vient s’asseoir sur le bord du lit. Elle lui demande si elle a réfléchi et si elle a pris une décision concernant son bébé. Adeline ne répond pas. -Pas encore. Souffler un peu juste un peu.-Mais de nouveau l’émotion la submerge et elle éclate en sanglots.
L’infirmière est bouleversée.-Quelle détresse ! Si jeune et si seule.-Elle prend Adeline dans ses bras et la berce comme on le ferait pour un enfant. Peu à peu le calme revient. Adeline désire une seule chose maintenant : voir son fils encore une fois.
Publié le 10 Février 2024
- MEROVEE - En rêvassant Mérovée caresse le chrisme qu'il porte au cou et une onde intense lui parcourt le cerveau. Il se lève, piétine un nid de fourmis en hurlant, arrache sa tenue de travail et se quitte à l'instant même, atteint par l'acide formique il s'endort !!!
Publié le 10 Février 2024
L’orage a plongé les studios, dans le noir, durant quelques instants. Quand la lumière réapparaît, l’ambiance est lugubre, le silence pesant et glacial. Toute la troupe est réunie autour d’Olivier, l’acteur principal de la série.
Publié le 10 Février 2024
Jacques, malgré son retour dans le cocon réconfortant de son enfance, continuait à trembler intérieurement sans savoir pourquoi.
Il passait ses journées dans le vieil atelier à sculpter des chutes de bois retrouvées sur un monticule d’ouvrages oubliés, certainement destinés à finir en cendres.
Ses mains travaillaient sans lui. Tout à ses réflexions, il finit par s’apercevoir que ses œuvres ressemblaient de plus en plus aux gargouilles qui ornementent Notre Dame de Paris.
Sauf aujourd’hui.
Tiens, pensa-t-il... Serais-je capable de reproduire un joli visage d’enfant à la place de ces infâmes démons et autres qui perturbent ma vie ? Qui est-elle ? Je crois bien que je connais cette fillette… Mais oui ! Je sais! C’est la petite fille au vélo qui jouait, ce matin, devant la boulangerie.. Aurais-je du talent ? Je vais le terminer et l’offrir à sa mère, demain, en allant chercher mon pain. Je pourrai peut être lui parler, d’autant plus que cette dame étant veuve, je n’aurais même pas à le confesser à mon ex collègue, quand il vient célébrer l’office chaque Dimanche. Il faut que je retrouve mon âme. Ce portrait va m’y aider, j’en suis sûr.
Cette heureuse circonstance lui redonna une confiance et une sérénité nouvelle. Ses yeux, obstinément fermés sur les choses de la vie, lui offraient maintenant un paysage enchanteur que la rigueur de son passé lui avait interdit d’admirer. Cette lucidité retrouvée lui permit de réfléchir sur son sort… Pourquoi me suis je enfui ? Pourquoi cette hantise que rien ne justifie ? Et si c’était simplement la peur d’exercer un sacerdoce qui n’est pas le mien ? Et si je nettoyais un peu les vitres de mes fenêtres, je verrais défiler les journées du village... Et tout ce qui va avec. J’aurais certainement des réponses à des questions que je n’ose pas me poser pour commencer une vie qui me parle et que je persiste à ne pas entendre.
Jacques en était venu, sans s’en rendre compte, à penser qu’il pourrait devenir un boulanger convenable. Un nouveau futur se dessinait et une flopée d’idées nouvelles se bousculaient dans sa tête. Oui mais...
Peut-être devra-il libérer ses sens, obéir à la nature, faire ce pourquoi il est venu sur terre. Et aussi… Donner la vie, comme on lui a offert la sienne… Mais bon, patience, laissons du temps au temps.
Qui vivra verra. Dieu est là pour ça !
Publié le 10 Février 2024
Publié le 9 Février 2024
Publié le 9 Février 2024
Publié le 8 Février 2024
Publié le 8 Février 2024
Quelques jours après le soir où son reflet dans la vitrine avait laissé Martine songeuse, elle reçut une invitation de son amie Bernadette pour assister à un spectacle de danse contemporaine. Drôle d’idée ça ! Qu’est-ce que je vais aller faire là-bas ? Martine préférait de loin les ballets de danse classique et la grande musique. Bernadette le sait bien pourtant!
L’affiche annonçant la soirée représentait un groupe de danseuses et danseurs, pieds nus, en tee-shirts et pantalons noirs. Effectivement rien à voir avec des tutus et des collants! Elle sentit pourtant la curiosité l’envahir pour ces danses où on se contorsionne, où on tape des pieds sur le sol en cadence, les cheveux suivant les mouvements, où les corps expriment sans retenue leur joie d’être vivants. Tiens, tiens, enfin une occasion de sortir de mon ennuyeux quotidien … Il lui revint comme un éclair l’image de sa silhouette solitaire et triste vue dans la vitrine de la galerie de peintures. En frissonnant, elle se replongea dans l’affiche. Les jeunes danseurs endiablés lui donnaient envie de bouger. Martine accepta l’invitation de Bernadette et attendit la date de la soirée avec une sorte d’impatience. Un peu de nouveauté et d’entrain dans ma vie seront les bienvenus. Elle trouva le spectacle bruyant et déconcertant, si différent de ceux qu’elle appréciait jusqu’à présent. Mais quelque chose dans cette joie partagée qui montait de la scène et cette ambiance chaleureuse qui gagnait le public la remplissait d’une émotion qu’elle avait oubliée depuis longtemps. Elle, qui maîtrisait d’habitude si fort ses paroles et ses gestes, sentait son corps lui échapper, parcouru par un besoin irrépressible de suivre la musique et les mouvements des danseurs et de participer à cette allégresse collective. Ce soir j’ai à nouveau vingt ans !