Publié le 8 Février 2024
Publié le 7 Février 2024
L'étoile incrustée sur la plaque de cuivre, suivie de mon nom brille. Les clients, satisfaits de mon succès, m'ont fait l'honneur de remplir les tables blanches de mon restaurant. Seront-ils plus indulgents avec mes plats, si je vais les saluer ?
Publié le 7 Février 2024
Quatre jours plus tard, soirée de gala pour la remise des prix. Un photographe flache à tout va. Les photos sont visibles aussitôt. L'Une m'intéresse particulièrement. Le premier et le second a la table de la présidente. J'observe ce trio, la ravissante jeune femme ne semble pas intéresser les deux hommes à sa table. Ils se gargarisent de leurs exploits. Un temps d'observation puis elle se fige, son sourire devient sarcasme. Pourtant je savais Antoine attiré par les jolies femmes. Ce soir, seulement deuxième de la course, il semble obnubilé par le vainqueur. Je ne peux détacher mon regard de cette table.
La présidente s'aperçoit de mon intérêt. Les deux candidats sont seuls dans cette salle. Après la remise des prix ils se sauvent ensemble. Je ne suppose plus, j'agis. Je m'approche de la table de la présidente et lui propose un cocktail, son verre étant vide. Je l'interroge.
Publié le 7 Février 2024
Publié le 7 Février 2024
En écoutant Nissa la bella, c’est la nostalgie d’un temps que je n’ai pas connu, d’une époque idéalisée, qui me traverse d’abord. C’est la Regina de li flou* dont les collines d’œillets ont disparu, c’est les verdi campagna*, aujourd’hui bétonnées, qui pleurent dans le premier couplet. Au rythme lent de la musique, je me promène dans un éden perdu.
Et puis, un cri d’amour surgit : Viva, viva, Nissa la Bella !
Les voix s’élèvent vers le ciel, comme une espérance. Alors, ma ville actuelle s’ouvre devant moi et oui, c’est encore Nissa la bella, avec ses places rénovées, ses cafés, ses boutiques, ses trams, sa baie des Anges, éternelle…
Le couplet suivant, entonné par une seule voix d’homme, s’épanouit en bouquet de roses et de lilas quand le chœur la rejoint. C’est une communion, la culture, l’âme de Nice partagées dans une chanson. Les voix modulent les sons. Comme les vagues de la mer, ça enfle, ça s’adoucit, ça remonte, ça vient vous frapper en plein cœur et ça vous laisse une drôle d’écume quand ça se retire...
Nissa la bella, quand on est nissart, ça vous transporte…
Publié le 7 Février 2024
Vingt ans ont passé et, après des études inintéressantes à ses yeux, Andreî devenu plombier décile d'aller vivre à Paris où la demande est importante et grâce à son ancien patron, a trouvé un remplacement. Il arrive avec son modeste bagage gare de l'Est et se retrouve complètement perdu au milieu de la foule.
Publié le 7 Février 2024
Une chambre qui se présente comme une petite maison à la façade noir satinée. Julie se plonge dans l'écriture blanche sur fond rouge oubliant le spectacle du bord de mer pour devenir lectrice, c'est aussi une autre façon de jouer, se laisser apostropher par les maximes « someting is always happening » « où apparaît l'art la vie disparait » et d'autres encore qui résonnent dans sa tête chassant la rêverie pour la réflexion sur l'art, la vérité, l'égo, Dieu, le beau, le doute, thématiques chères à l'artiste.
Publié le 6 Février 2024
Une nouvelle photo m’interpelle ! Une tout autre époque ! Sûrement les années 30 du temps d’Al Capone. Messieurs et dames sont affublés d’un chapeau, beaucoup plus élégant tout de même. Néanmoins j’avoue ne pas trouver le point commun entre ces deux images datées du même jour. Je flotte dans le flou artistique le plus total. Réveille-toi et cherche, ne dit-on pas qui cherche trouve ? Comment accéder à des archives sur les évènements passés ? Internet au secours. L’écran défile année par année pour s’immobiliser sur 1987. Quelle chance ! Parmi les animations de juillet s’affiche « la semaine du cinéma » à tarif réduit. Deux séances dans la même journée. Mais oui bien sûr, suis-je bête ça ne pouvait n’être que ça !
Publié le 6 Février 2024
Cette nuit, tout a tremblé. Magnitude 7°9, ils l'ont dit par téléphone arabe car les radios ne marchent plus. Un éboulis monstrueux à la place des maisons, des montagnes. Ça ne change rien pour Saïd. Il dort en plein air. Petit sourire sardonique. - Moi, rien ne m'y tombe sur la gueule !
Autour de lui, tout le monde s'affaire. La moquée est encore debout. Il la regarde ébahi. - Ouili, ouili, ouili, il est encore là-haut, le muezzin !
Les berbères tout de blanc vêtus avec leur chèche sur la tête courent de tous les côtés. Ils essaient d'extirper les corps des décombres. On entent hurler. Les chèvres, les moutons sont tous éparpillés. Le puits où les habitants peuvent prendre l'eau est recouvert de rochers. Saïd cherche le caïd du village. Mais il est déjà parti avec sa famille. Tous les quatre sur leur pétrolette. - toi, ties courageux! Toi, ties jamais là quand il faut aider!
La Croix-Rouge est arrivée. La distribution d'eau et de pains a commencé. Une jolie blonde en blouse blanche s'approche de lui. Elle lui sert à boire et à manger toute souriante. Saïd ne comprend rien à ses paroles si douces et réconfortantes. Il se sent heureux malgré le chaos ambiant. Il se remet à rêver. - oh! La belle gazelle. J'y suis sûr, elle m'aime. Elle veut me guérir. Qu'Allah m'écoute pour une fois.
Publié le 6 Février 2024