liberte

Publié le 4 Octobre 2021

 

Il est 15H. Il fait chaud, je suis en short, allongée sur une chaise longue, mon voisin écoute la chanson « La liberta ».

Au sol un livre de Jacques Weber « Les fourmis », le prologue :

Le temps que vous lisiez ces lignes, sept cents millions de fourmis seront nées sur la planète. Sept cents millions d'individus dans une communauté estimée à un milliard de milliards, et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires... Ses armes aussi. Terriblement destructrices.

Je le ramasse et le pose sur une étagère. Tout à coup je suis prise de démangeaisons. Bizarre non.

Soudain je pense à la citation de Bernard Werber " Le secret de la liberté, c’est la librairie ». Pour moi, quand je viens acheter ou louer des livres dans une librairie, j’ai plutôt l’impression que je vais faire connaissance de personnages qui me deviendront familiers, sympathiques ou antipathiques, dont je me rappellerai parfois les noms : le Père Goriot, La duchesse de Guermantes, Colin, Alise…..

A partir de 16/18 ans tout le monde peut entrer dans une librairie !  Mais n’y a-t-il pas eu des rayons « cachés » pour des livres dits sulfureux (qui ne le sont plus pour certains) : Les fleurs du mal, Mme Bovary, L’amant de Lady  Chatterley, etc, etc.

Je ne discutaillerai plus, « le secret de la liberté, c’est la librairie ».

 

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Rédigé par Françoise M.

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Publié le 2 Octobre 2021

 

Depuis quelques années, Lisette, petite créature fluette malgré ses 99 ans, est dans son genre l’âme de « L’Envie de Lire ».

Toujours en avance, être la première arrivée, se glisser dans son coin douillet, sentant bon les vieux bouquins.

Pierre, ce jeune homme, nouvellement propriétaire des lieux, se réjouit de cette gentille présence ‘fantomatique’.

Durant les vacances, sa femme Denise et sa fille Julie viennent le rejoindre pour l’aide à déballer les nouvelles éditions.

La liberté d’exister, seule au milieux des gens, du brouhaha des lecteurs assidus.

Ancienne professeur de lettres et écrivaine à ses heures, son unique roman « Une Page s’envole », résistait se tenant en place sur un présentoir de saga, il était là son livre un peu défraîchi, soutenant le regard un peu embué de mauvaises larmes de cette aïeule.

Parfois Julie du haut de ses 6 ans, venait lui tenir compagnie, montrant ses dernières trouvailles, un livre de contes pour faire de beaux rêves.

De sa vie de travail acharné, Lisette n’avait pas eu ni le temps, ni la chance d’être mère et grand-mère.

La liberté de choisir !!!!!!

Parfois, cette femme âgée, qui autrefois avait été très belle ‘miss’ de sa région, avait souvent œuvré  pour de nobles causes, liberté par ci, liberté par là, laissant sa vie passer, libre, elle l’a toujours été.

Beaucoup de voyages, découvrir le monde, se faire des amis étrangers multicolores !!!

La fillette aimait Lisette, une bonté, un joli visage avec de petites lunettes sur le bout de son nez, de beau yeux bleus, une chaleur ‘inconnue’ de grand-mère, que Julie n’avait pas !!!

Ce jour-là, avant la fermeture, Mistigri, le vieux chat du quartier fit son apparition, miaulant avec force, quelqu’un l’avait enfermé dans la réserve !!!!

Ce qui fit beaucoup rire Julie qui le prit dans ses bras pur le consoler, ce dernier pas rancunier se laissa faire tout en ronronnant.

Lisette, reposant sa tasse de thé, se dirigea en trottinant vers la sortie.

Encore une belle journée de passée, au milieu des bouquins, des rêveries, de la liberté des auteurs à se confier, à imaginer leurs vies, leurs attentes.

Peut être vais-je mourir dans ce sanctuaire de mots, pensa-t-elle, le destin, la liberté que la grande faucheuse pourrait lui offrir.

Le rêve, allez savoir !!!

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 1 Octobre 2021

 

Chantal regarde sa montre. 14:30 heures. Encore trois heures de travail, trois heures d’ennui. Et encore dix ans jusqu’à la retraite, pense-t-elle tout en se replongeant dans ses papiers, sur ses chiffres. Elle travaille pour une caisse de retraite. Sa vie professionnelle consiste à vérifier les trimestres, ceux travaillés, ceux de chômage retenus, ceux de maladie et de maternité. C’est mortel. Sa pensée s’évade, attirée par le ciel bleu qu’elle aperçoit à travers la vitre. Qu’est-ce que je serais bien à la plage, avec mes amies. Un grand soupir lui échappe. En même temps, un coin de son cerveau compare les dates, les chiffres. Ah, il y a une erreur ! Elle oublie la plage pour revérifier, se concentrer sur son travail. Effectivement, l’ordinateur n’a pas tenu compte d’un petit boulot de vacances d’une cliente ? Usagère ? Contribuable ? Citoyenne ? Future retraitée ? Salariée ? Assurée ? Bénéficiaire d’une retraite personnelle ? Elle se demande comment appeler les gens pour lesquels elle rattrape des erreurs, comme ici, et qui sont quand même, la plupart du temps, mécontents, désagréables, en colère, qui l’insultent, la menacent, cherchent à l’intimider, la prennent de haut, se plaignent d’elle auprès de son chef de service. Sans résultat, bien entendu. Un deuxième soupir sort des profondeurs de sa poitrine.

Elle a fini avec les trimestres, elle passe aux cotisations versées. Pas terrible. Elle aura une petite retraite, cette dame. Voilà, elle a déterminé le montant de sa retraite. Au moins elle ne sera pas imposable, pense Chantal.

La porte s’ouvre, la dame en question est là. Elle s’est habillée avec soin pour l’occasion. Elle se croit où ? Elle pense que ça change quelque chose ?

Chantal la fait s’asseoir, lui expose les chiffres, les trimestres, les cotisations, le montant de la retraite. La dame la regarde, incrédule.

  • Mais ce n’est pas possible, dit-elle. J’ai travaillé toute ma vie. Il doit y avoir une erreur.

  • Non, il n’y a pas d’erreur, répond Chantal, j’ai vérifié.

  • Mais on ne peut pas vivre avec ça, comment je vais faire ?

Chantal a l’habitude, sa réponse est prête :

  • Mais vous avez aussi la retraite complémentaire, vous allez voir. Je vous conseille de vous en occuper dès maintenant.

Elle aperçoit la lueur d’espoir dans les yeux de son interlocutrice et se sent misérable. C’est toujours ainsi qu’elle se débarrasse des gens déçus, désenchantés, désespérés. La dame ramasse ses papiers, se lève, part pleine d’optimisme. Chantal range son bureau, prend ses affaires, part pour l’endroit qui l’attend après ses journées de travail harassantes, un endroit où elle a l’habitude de se ressourcer, d’oublier la dure réalité, celle de son métier mais aussi celle des futurs retraités. C’est la librairie au coin de la rue. C’est son espace de liberté, c’est là où elle peut rêver plus loin.

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Rédigé par Iliola

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Publié le 1 Octobre 2021

 

Je ne voulais pas venir. J'ai longtemps hésité, mais j'ai cédé au besoin de le voir une dernière fois. François dormait de son dernier sommeil dans son cercueil qui trônait, conformément à ses dernières volontés, au milieu de ce magasin qui, pendant de longues années, avait été son havre de paix.

Comme il le disait souvent, sa librairie était un immense océan, à la foi calme et turbulent et tous les ouvrages qui habillaient ses étagères représentaient des milliers d'îles où il faisait bon de se reposer.

Rappelle-toi, me disait-il, le secret de la liberté c'est ma librairie. Chaque page de chaque livre est une porte ouverte à l'évasion. Chaque mot que tu liras est magique et entraînera ton imagination sur un tapis volant. Ne te complique jamais la vie. Si on te donne de l'air, respire, si on t'accorde de l'eau, boit, si on te fait l'aumône d'un bout de pain sec, mange et si tes yeux sont submergés par un torrent de larmes..… nage !

Il ne fermait jamais sa librairie. Si on lui en faisait la remarque, ses yeux pétillaient et il nous répondait, je veux avoir la liberté de donner à celui qui manifeste la liberté de prendre. Comment refuser le savoir à celui qui veut s'instruire?

Tous ces souvenirs me ramenèrent à lui. Dans son attitude figée, revêtu du seul costume qu'il ait jamais eu, il me faisait penser à un seigneur qui impose le silence et la sérénité dans son domaine.

La famille avait déjà déserté le mausolée. Peu importe, ce calme m'allait très bien. Une odeur d'encens mêlée à la poussière et au vieux papier se mêlait à l'air que je respirais et j'avais l'impression de communier avec lui.

Dire que pendant longtemps je ne l'ai pas aimé. Il voulait m'imposer à tout prix le poids d'une liberté que je ne voulais pas. J'étais jeune, et donc pas prêt à assumer cette responsabilité envers moi même. Têtu comme un mulet qui marche en biais, il insistait et pour m'aider, il ouvrait ses bras, et tournant sur lui même dans une valse de sa composition, il me disait : prends, sers-toi aide ton âme à s'évader. Va au bout du monde et ne reviens pas. Je te l'ai déjà dit, ces livres sont magiques...

Eh oui !! magiques, tapis volants, et maintenant il est là, plus libre qu'il n'a jamais été, et moi, enfin.… je pleure.

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Rédigé par Fernand

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Publié le 1 Octobre 2021

La liberté si précieuse pour Ophélie lui paraissait maintenant être menacée. Dans son esprit découragé et fatigué se dessinaient maintenant des souvenirs d’enfance sous forme de flashs : elle se revoyait, à l’âge de sept ou huit ans, en randonnée avec ses parents, en ce temps béni où l’harmonie régnait encore au sein du foyer. Sa mère Jeanne, si douce, avare de paroles, son père Alex toujours plein de projets et d’enthousiasme. Guidés par Alex, ils avaient souvent sillonné en famille les sentiers alpins le week-end et pendant les vacances d’été. Ophélie avait progressé dans sa connaissance de la nature et ses petites jambes s’étaient musclées et étaient devenues presque insensibles à la douleur. Peut-être était-ce grâce à cela qu’elle avait maintenant autant de résistance physique dans sa folle fuite en avant.

Pourtant, un jour tout s’était arrêté, après que Jeanne l’ait présentée à un groupe de personnes qui lui avaient paru « très bizarres ». A partir de ce moment-là, tout s’était dégradé très vite : de soudaines disputes entre ses parents pour des motifs mystérieux, une atmosphère lourde à la maison, son père souvent furieux, le visage fermé de sa mère… Ophélie se posait beaucoup de questions qu’elle n’osait pas formuler à voix haute… Que se passait-il ?

Alex s’absenta deux jours pour son travail. Juste après son départ, Jeanne déclara à sa fille : « Nous aussi, nous allons faire nos bagages ! » et elle sortit des vêtements du placard en enjoignant à Ophélie de faire la même chose. En deux heures, tout fut prêt, sans que sa mère lui fournisse la moindre explication sur sa conduite. Sur un appel téléphonique de Jeanne, une inconnue vint les chercher en voiture, et les emmena retrouver à quelques dizaines de kilomètres de là les personnes dont Ophélie avait fait la connaissance quelques semaines plus tôt. L’une de ces personnes, un homme imposant aux yeux très bleus, tout de blanc vêtu, semblait dégager un magnétisme qui anéantissait la volonté des autres individus, dont sa mère : Jeanne osait à peine lui répondre lorsqu’il s’adressait à elle. Cet homme était entouré de femmes et d’hommes qui, visiblement, le vénéraient sans retenue, en le nommant « Grand Maître », et lui adressaient des mantras et des prières inconnus d’Ophélie.

Élevée sans préceptes cultuels, l’adolescente n’avait qu’une vague idée des croyances et des rites religieux. Tout cela lui paraissait irréel… Et pourtant… L’avenir lui apprendrait qu’elle allait passer plusieurs années au milieu de ces gens, séparée de sa mère la plupart du temps, parquée pendant de longues heures avec des enfants de son âge dans une grande pièce de cette usine désaffectée. Leurs journées s’étireraient, monotones, ils apprendraient des prières et des cantiques qu’ils répéteraient plusieurs fois par jour, sans avoir le droit de se distraire ou de converser entre eux. Ils ne quitteraient presque jamais cette partie du bâtiment, sauf pour aller, à tour de rôle, frotter avec un balai-brosse et du savon noir le carrelage usé des autres pièces : ce serait là la seule activité physique autorisée. Ils ne pourraient pas sortir à l’extérieur. Les repas seraient réduits au strict minimum, bien insuffisants pour des adolescents de leur âge. Dans sa grande mansuétude, le « Grand Maître » mettrait à leur disposition deux caisses de livres choisis par lui, qui évoqueraient les beautés de la nature, œuvre divine comme il le soulignerait.

Ces livres permettraient aux garçons et aux filles de s’évader moralement, d’oublier un peu la triste vie qui serait la leur. Et encore, Ophélie, pas encore « domptée » selon les paroles de l’épouse du Grand Maître, n’aurait pas encore eu le privilège d’être sollicitée pour passer un moment avec lui, dans l’intimité de son appartement. Elle verrait de temps en temps une fille ou un garçon en larmes revenir de cette entrevue privée. Elle saurait que ce serait bientôt son tour. Pour calmer ses angoisses, elle feuilletterait des livres, emplirait ses yeux de paysages idylliques et de phrases poétiques, voyagerait en liberté loin de toute cette noirceur…


 

 

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Rédigé par Annie

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Publié le 30 Septembre 2021

 

Je m'appelle Godric, Je suis Albanien d'une petite contrée perdue au fin fond de l’Albanie. Je suis réfugié en France depuis, depuis… un certain temps. Je suis chauffeur d'un taxi hu-vert car je roule à l'électricité. Mon grand-père, lui, montait à cheval à hue et à dia. J'amène deux clients de Nice-est à l'aéroport. A mi chemin, à la place Masséna, un des deux clients me fait signe de m’arrêter, lui descend là, son ami continue jusqu'au terminus 2 de l'aéroport. Je m'arrête, fais signe à mon client qu'il peut descendre, que nous sommes arrivés, mais il ne bouge pas. Je bougonne en me disant : il attend que j'aille lui ouvrir la portière, mais il s'était endormi, je le secoue, voilà-t-il pas qu'il s'écroule, mort. J'appelle un agent de police, on a le choix, ils sont nombreux. Celui que j'interpelle n'a pas de chance, il aurait préféré que ce fut un autre. Là, il était peinard, il se dandinait d'un pied sur l'autre, alors que maintenant il est embarqué dans une histoire qui l'em..… Il bigophone à sa hiérarchie, et moi je perds mon temps. Heureusement je m'étais fait payer la course avant de partir. Des inspecteurs arrivent, ils m’interrogent. Moi dire Albanien, pas bien parlé français, explique course, un descendu Masséna, l'autre trouvé mort arrivant ici. Infirmiers enlever le cadavre et moi râler car banquette imbibée de sang. Comment faire pour nettoyer ? Poireauter encore une heure, réexpliquer mon parcours, rendu mes papiers, chercher clients à ramener en ville, pas trouver, journée de me…

 

Je reprends la main car le pauvre Godric ne saurait plus quoi faire. Je l'ai embarqué dans cette histoire sans qu'il le sache. J'espère que cet incident (un peu plus qu'incident quand même, il y a un mort) ne sera qu'un entrefilet dans Nice Matin de demain. De toute façon il n'a pas le temps de lire car il se décarcasse pour détacher la banquette arrière. Je l'entends râler comme si j'étais à côté de lui : Bordel, il a perdu au moins cinq litres de sang ce con ! Un peu rustre ce Godric, comme épitaphe il y a plus sympa. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que le lendemain il sera convoqué par la police pour complément d'informations. Et il va y aller tranquilos, la gueule enfarinée. Le lendemain j'arrive le premier, invisible, car je vais souffler les dialogues. :

L'inspecteur :

Bonjour Mr Goglic, je ne vais pas y aller par quatre chemin, je vais vous le dire tout de suite, incessamment sous peu, sans vous faire attendre : vous êtes supposé être l'auteur du coup de couteau et de ce fait vous êtes inculpé d'assassinat sur la personne dont on ignore tout pour le moment car aucun papier d'identité était en sa possession.

Goglic :

Moi pas tué, si j'avais voulu, pas fait dans la voiture, demi-journée pour nettoyer sang, taches pas parties.

Mr Goglic voulez vous téléphoner a Mme Goglic pour l'avertir que vous êtes en garde à vue.

Pas Mme Goglic, ma femme Mme godiche, elle a deux mains gauches, laisse tomber assiettes, couverts, verres, casse tout. Elle a gros cul, obligée passer en biais les portes, WC repousser une cloison, sinon pas pouvoir s'asseoir, moi longs bras, mais pas pouvoir faire le tour, très jolie ma femme, moi aime beaucoup. Pas téléphone fixe, pas portable non plus.

Je vais envoyer un homme à l'adresse notée sur votre carte d'identité pour l'avertir.

 

Pauvre Goglic, les ennuis vont continuer pour lui, sa carte d'identité est périmée et il a changé d'adresse. Heureusement on ne lui a pas retiré son portable. Une heure après, toujours retenu, il demande à aller aux toilettes qui sont éloignées de la pièce où il est retenu. Un agent l'accompagne, lui ouvre la porte. Goglic qui n'est pas un enfant de cœur le pousse à l’intérieur et verrouille la porte. Il trouve une sortie secondaire et se fait la belle. Et moi je me retrouve avec mon principal personnage qui se promène dans la nature et qui va faire conneries sur conneries. Bien réfléchi, pour le moment je le laisse se dépatouiller tout seul en espérant qu'il ne se fasse pas reprendre. Je vais faire intervenir un quatuor de mercenaires Caucasiens pour me le retrouver. En deux jours ils me le réincorpore dans le roman et pour les rétribuer je leur offre à chacun un cageot de nèfles. Goglic fait profil bas, je lui procure une nouvelle carte d'identité au nom Gaglac, je supprime sa famille et le voilà célibataire, grutier dans une entreprise du bâtiment. Évidemment c'est un très bon ouvrier, il gravit vite les échelons et se retrouve à manœuvrer la grue, installé dans la guérite tout en haut. Il a le vertige cet imbécile, j'ai vraiment pas de bol avec mes personnages, je créé toujours des nuls, va falloir que je me concentre d'avantage. Je stoppe mon histoire. A plus.

 

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Rédigé par Louis

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Publié le 28 Septembre 2021

 

Quinze heures sonnent au clocher de l’église. Zut ! Faut que j’aille ouvrir… Lucie referme son livre en soupirant. Absorbée par le roman, elle n’a pas vu le temps passer. Et du temps, elle n’en a guère. Sa petite entreprise l’occupe du matin au soir.

Son travail ? Transformer les produits de son potager en conserves et confitures, les installer joliment dans sa boutique, sur la place du village, ou bien sur un étal les jours de marché des cités alentours, mais aussi semer, repiquer les plants, arroser, désherber, récolter. Saison après saison, toujours recommencer.

Parfois, comme aujourd’hui, elle parvient à s’octroyer un petit moment de liberté. Trop court pour envisager une escapade mais suffisamment long pour s’installer confortablement dans une chaise longue à l’ombre du grand chêne avec un bon bouquin. Là, elle s’abandonne à la lecture, voyage dans des pays inconnus, des villes étourdissantes, rencontre des personnages improbables, émouvants, attachants, croise des vies palpitantes. Son quotidien s’efface ; le travail oublié, les contraintes abolies, elle s’évade…

Mais quinze heures ont sonné au clocher. Retour à la réalité, horaires à respecter, la boutique doit ouvrir. Elle a juste le temps. La tête encore pleine de la belle histoire, elle se dirige vers le village, s’identifiant à l’héroïne qui, la veinarde, a trouvé son amoureux.. Ça ne m’arriverait pas, ça, à moi ! Dans son monde étriqué, il y a peu de place pour la romance et peu de prétendants acceptables. Alors les livres libèrent, les livres compensent… en attendant… peut-être… un jour. On peut rêver...

 

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 28 Septembre 2021

 

Liberté! Que représente ce mot ? Beaucoup et peu à la fois. Il peut être interprété de mille et une façons. On peut le placer dans une phrase, sans qu'il en soit pour autant, le centre du sujet, il peut représenter une grande idée qui ne germera jamais, il peut peupler les rêves de populations asservies à d'autres, ou bien n'être qu'un fantasme inaccessible au commun des mortels.

Ce mot devrait être le symbole d'un état contraire à la soumission. Malheureusement, les hommes ont décidé, depuis la nuit des temps, que seule la force et la domination procuraient, à certains, un sentiment qui faisait d'eux des hommes libres par rapport à ceux qu'ils avaient contraints.

Lassés de ce état de fait, certains peuples se sont sentis obligés de créer la démocratie, ce qui les a autorisé à générer quelques bains de sang, pour purger le pays et à se débarrasser des parasites dont les agissements étaient contraire aux bonnes mœurs. Ils en ont profité pour inclure " l'égalité " dans leur espérance d'un mode de vie meilleur. Un bon mot qui se plaît à rimer avec liberté, ce qui somme toute , n'apporte rien de plus, mais il faut le reconnaître, rien de moins.

La religion à vite compris qu'il était temps d'imposer la liberté de croire et qu'elle seule pouvait apporter la sérénité dans le cœur des hommes. Naturellement, un effort commun de tous était indispensable pour bâtir le temple qui permettrait de rendre grâce au Seigneur, créateur de toute chose, au nom de la fraternité. Un autre mot qui rime avec liberté.

En fait, la liberté devrait être un mode de vie qui permette , à tout un chacun, de vivre dans le bonheur pour la durée du court passage qui est le nôtre sur cette terre.

Hélas, jamais mot ne fut plus galvaudé que celui-ci. Les siècles passés en sont l'exemple et ceux à venir ne sont pas prêts de me contredire.

En conclusion, je pense que la liberté est une page blanche. On y trouve ce que l'on veut bien y écrire.

Malheureusement, au fur et à mesure que le temps passe, on s'aperçoit que beaucoup ne savent pas lire.
 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 28 Septembre 2021

 

Être entourée de murs, enfermée, presque étouffée…A la seule pensée d’être privée de balades dans la nature, de la tiédeur du soleil sur son corps suscitant un état de bien-être et de flottement, elle ne pouvait presque plus respirer. Avoir tous ses sens en éveil, savourer par tous les pores de la peau cette émotion à nulle autre pareille : être libre, de cette vraie liberté sans liens, sans contraintes, sans comptes à rendre. C’est pour cela qu’elle était partie, enfouissant son passé au plus profond de son esprit, sans regrets, sans redouter les difficultés à venir et la cruauté des hommes. Fallait-il présumer qu’après trois mois, sa liberté arrivait maintenant à son terme, que plus jamais elle ne s’éveillerait tous les matins dans des lieus différents restant à découvrir, emportée au grès du vent par ses pas et ses envies de la veille. Même si elle avait parfois le ventre creux, ce qui lui importait était d’entendre le sifflement d’un merle, le bruissement des ailes d’une libellule, le soupir des feuilles d’un bouleau dérangées par la brise. Partir, marcher, ne faire qu’un avec Mère Nature, voilà son seul souci…Elle avait appris à savourer les gourmandises à sa portée : des mûres ou des framboises offertes par un buisson longeant le sentier, une pomme rouge ou une poire acidulée tendue par une branche bienveillante sur son chemin, une gorgée d’eau fraîche d’une source enfouie dans la mousse… Elle oubliait presque que, parfois, elle était obligée de se rapprocher d’un paysan, d’un agriculteur ou d’un berger, pour lui proposer un peu d’aide, en échange de quelques fruits, d’un sandwich, ou même d’un repas sur le pouce offert déjà deux ou trois fois par des personnes au grand cœur. Elle voulait oublier les paroles blessantes de ceux qui la prenaient plus pour une mendiante que pour une amoureuse de la nature, et surtout enfouir dans son esprit cet incident qui aurait pu être dramatique : un routier étranger qui avait essayé de l’embarquer de force dans son camion ! Elle avait invoqué très fort sa bonne étoile, avait tenté, sans doute avec succès, d’envoyer à l’homme un coup de pied dans ses parties intimes, et s’était enfuie sans se retourner, sans que ce gros lourdaud parvienne à la rattraper… elle se sentait si forte à parcourir les sentiers, à gravir les collines. Toujours plus loin, plus libre… Et maintenant, là, tout semblait terminé…


 

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Rédigé par Annie

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Publié le 27 Septembre 2021

 

On ne devrait pas nier que la liberté de mouvement nous a toujours exalté. Dans notre esprit, nous l'associons à la fuite devant l'histoire, l'oppression, la loi et les obligations irritantes, nous l'associons à la liberté absolue, et pour trouver celle ci nous avons toujours pris le chemin de l'ouest.

Wallace Stenger, L'Ouest américain comme espace vital.

 

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Rédigé par Louis

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