tresors du monde

Publié le 21 Janvier 2023

 
Adam et Eve claquèrent la porte du Paradis.
Jetés dehors par des pommiers pleins de carpocapse et de pucerons géants.
Ils n’emportèrent que trois fois rien,
pliés en deux quand même à cause d’une immense valise décapotable,
au couvercle en plexiglas transparent et aux roulettes en peau de serpent.
Une valise remplie du dernier rayon de soleil de l’Eden,
cette lumière perdue à jamais qu’ils pourraient revendre éventuellement
aux enchères à Drouot en cas de besoin.
J’oubliais, les sacs à dos. Deux.
Pleins de Caïn et d’Abel.
 
Il ne leur fallut que peu de temps pour trouver un véhicule par blablaauto.
A l’époque on ne marchait jamais à pieds.
Après une longue hésitation et une large discussion en famille,
ils prirent le soleil comme pile pour faire face à chacun des hasards.
Tous les soirs ils dépliaient la lune pour trouver le bon quartier
où poser la précieuse valise et se reposer au creux de la confiance.
 
Un matin, la surprise fut de taille quand, loin de tout,
surgit Monseigneur Koko, tout de prières vêtu.
Très au fait de toutes ces routes qui mènent à Rome,
il montra à la petite famille le chemin de Compostelle,
celui-là même tracé par des générations.
Il est vrai que pour Rome ça ferait un petit détour
mais ils s’engagèrent quand même dans la brèche.
 
Bientôt ils arrivèrent à Roybon.
Monseigneur Koko aimait bien cet endroit, son petit lac
et sa statue de la Liberté.
Souvent il s’y arrêtait et passait la nuit au prieuré.
Quand il traversait le village, il se signait toujours devant le monument,
en souvenir de son ami Saint-Romme, un illustre personnage
à qui Fréderic Bartholdi avait fait don de la copie,
conforme à son original de l’entrée du port du Nouveau Continent,
un peu moins imposante certes, mais quand même une belle dame
toute de vert vêtue, le manteau de cuivre repoussé sur un dessous en acier.
 
Bien vite, Monseigneur Koko gêné par le peu de foi des personnages,
responsable émérite des travaux manuels du prieuré
mais sans charité ni compassion, découragea rapidement notre petite famille.
Ils finirent par quitter l’endroit pour rejoindre l’envers du décor,
à l’autre bout de la terre. New York son port, son île et le chapeau de la Dame.
Une statue ? La liberté, juste une statue ? On s’en meurt du si peu.
 
Dany-L
 

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Rédigé par Dany-L

Publié dans #Trésors du monde

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Publié le 21 Janvier 2023

 

En cette année 1244, les Cathares payèrent cher leur fidélité aux Parfaits et aux Parfaites. Après avoir subi un siège de plusieurs mois, ils durent s'incliner devant la force des armées du Pape. Celui-ci ne leur accorda qu'une seule chance de survie. Adjurer ou le bûcher purificateur.

Les écrits de Bastian racontent comment ils quittèrent leur nid d'aigle en chantant, hommes femmes et enfants. Dans la fumée de leur tourment toutes ces âmes s'envolèrent vers un soleil éclatant qui s'était paré, à l'intention de ces pauvres innocents, d'un ciel bleu sans nuage certainement destiné à les accueillir dans un éden merveilleux. Il nous dit avoir eu du remord de ne pas partager le sacrifice de ses frères et sœurs dans la foi, mais la mission qu'on lui avait confiée était d'une importance telle que son esprit en était chamboulé. Aller par le monde et trouver une oasis de paix où déposer les manuscrits sacrés et les objets du culte, afin que les générations futures puissent s'imprégner du mode de vie de leurs anciens.

Son sac en cuir sur le dos, il abandonna ses peurs et il emprunta le sentier des bonshommes. Chemin qui lui permettra de rejoindre l'Espagne. La route sera longue, il le sait, et son sac sera de plus en plus lourd. Arrivé après quelques semaines de marche, il fit une première halte à Barcelone où il trouva à s'employer comme portefaix. Cela lui permit de manger un peu mieux sans avoir à demander la charité. Quelques jours dans cette grande ville lui donnèrent la force de reprendre le cours de son périple. Il décida de longer la mer. Des semaines et des mois firent défiler devant ses yeux de nombreuses villes. Valence, Malaga, Alicante, Carthagène et enfin Malaga.

Au cours de son long voyage il avait croisé de nombreux voyageurs et l'un deux lui parla d'une célèbre université vieille déjà de plus de trois siècles, célèbre pour la tolérance et la qualité de ses Sachants. De nombreux philosophes comme Avenpace ou Averroés ont participé au renom de ce temple de la réflexion et du savoir, véritable trésor de la connaissance. Bastian, comme il l'écrit dans son livre de mémoires, avait réfléchi à cette possibilité. Confier l'héritage des objets et des écrits de la foi à des savants capables d'interpréter les mots à leurs justes valeur était, peut-être, la meilleure chose à faire.

A ce stade de l'histoire je me pose la question… Qu'aurais-je fais à la place de Bastian ? Je ne sais pas répondre. Ce trésor en fait est un trésor de l'esprit et ne peut être considéré comme tel que par celui qui en a la responsabilité.

Bastian, après mûres réflexions, prit sa décision ; il irait terminer sa mission à Fès. L'université l'accueillera certainement. Mais un problème de taille restait à résoudre, il fallait traverser la mer. En tenant compte que sa bourse était au dernier dessous, cette épreuve l'accablait et il se mit à douter de la réussite de son projet. Il traînait sur les quais quand son attention fut attirée, au bout de la digue, par une galère où l'équipage était affairé à terminer l'approvisionnement du navire. Il s'approcha avec hésitation et héla le capitaine qui donnait ses ordres en vue de l'appareillage.

-Bonjour capitaine. Auriez-vous une place, même à fond de cale pour un passager pauvre qui souhaite se rendre au Maroc pour rejoindre la ville de Fès ?

- Non, mais par contre j'ai une place sur le banc de nage. Si tu te sens capable de ramer comme les autres je te rendrai ta liberté à Nador, qui sera notre port d'accueil. Tu ne seras qu'à deux semaines de marche de Fès. Que vas-tu faire dans cette ville ?

- Je veux me rendre à l'université pour y faire un don.

- Un don ? Tu n'es pas musulman, crois-tu qu'ils vont l'accepter ?

- Oui, car il s'agit d'un trésor spirituel qui est le reflet d'un grand sacrifice humain. Il apporte la parole de Dieu et je sais que ce lieu est une école d'humilité et de sagesse. Je souhaite en faire partie. Ce sera la première étape de ma nouvelle vie. Ensuite mon étoile me guidera et je finirai mon existence quand le Très-Haut le décidera.

- Prends ton sac et monte à bord. Je te souhaite d'arriver au bout de ton chemin. Fasse le Très-Haut que ton rêve soit exaucé.

Ainsi fut fait, Bastian rama, encore et encore, mais...

Bastian n'écrit plus... A-t-il réussi sa mission ? Le trésor est-il en bonne main ? Pour l'instant nous n'avons pas les réponses. Peut-être un jour...

 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 21 Janvier 2023

Quittant les grottes, nous avons fait une halte au bistrot du coin pour boire une limonade. Le patron, après nous avoir écouté, nous indiqua d'autres lieux à explorer sans danger. Le dimanche suivant nous partîmes de la place du port pour une ballade jusqu'à l'embouchure du Var. Après une génuflexion et un signe de croix sur les marches de l'église, nous nous dirigeons vers le monument aux morts. Édifice construit dans les années 1924 pour honorer les morts de la guerre 14/18. Édifié en pierres blanches au bas de la colline du Château, toutes les commémorations se font à cet endroit. Face à lui, à droite de la digue, un emplacement réservé pour les bennes qui viennent déverser dans la mer les ordures ménagères de la ville. J'ai assisté une fois, ébahi, à cette manœuvre. Nous empruntons la rue Rauba Capeu, le virage du même nom. Nous longeons les maisons basses du quai des États-Unis car l’accès aux terrasses est fermé. A notre gauche la mer évidemment, les bains de la police, la plage des Ponchettes ou les pêcheurs tractent les pointus sur les galets. L'Opéra Plage face à l'arrière du bâtiment, plus loin Beau Rivage puis l'embouchure du Paillon. A quelques pas, le merveilleux casino de la Jetée construit en 1882, et démoli par les Allemands avant la débâcle. Début de la promenade des Anglais avec le Rhul, grand hôtel, plus loin le Palais de la Méditerranée, suivi par le Négresco, limite de la ville. Quelques petites villas jusqu'à Magnan, des îlots d'habitations comme Carras, Ferber, les collines avec les orangers, citronniers. La route se rétrécit, une rangée de pins parasols est plantée en séparation d'un aéroport avant l’embouchure du Var. Un virage serré à droite, et en bordure du fleuve, un hippodrome.

 

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Rédigé par Louis

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Publié le 21 Janvier 2023

 

Quittant les grottes, nous avons fait une halte au bistrot du coin pour boire une limonade. Le patron, après nous avoir écouté, nous indiqua d'autres lieux à explorer sans danger. Le dimanche suivant nous partîmes de la place du port pour une ballade jusqu'à l'embouchure du Var. Après une génuflexion et un signe de croix sur les marches de l'église, nous nous dirigeons vers le monument aux morts. Édifice construit dans les années 1924 pour honorer les morts de la guerre 14/18. Édifié en pierres blanches au bas de la colline du Château, toutes les commémorations se font à cet endroit. Face à lui, à droite de la digue, un emplacement réservé pour les bennes qui viennent déverser dans la mer les ordures ménagères de la ville. J'ai assisté une fois, ébahi, à cette manœuvre. Nous empruntons la rue Rauba Capeu, le virage du même nom. Nous longeons les maisons basses du quai des États-Unis car l’accès aux terrasses est fermé. A notre gauche la mer évidemment, les bains de la police, la plage des Ponchettes ou les pêcheurs tractent les pointus sur les galets. L'Opéra Plage face à l'arrière du bâtiment, plus loin Beau Rivage puis l'embouchure du Paillon. A quelques pas, le merveilleux casino de la Jetée construit en 1882, et démoli par les Allemands avant la débâcle. Début de la promenade des Anglais avec le Rhul, grand hôtel, plus loin le Palais de la Méditerranée, suivi par le Négresco, limite de la ville. Quelques petites villas jusqu'à Magnan, des îlots d'habitations comme Carras, Ferber, les collines avec les orangers, citronniers. La route se rétrécit, une rangée de pins parasols est plantée en séparation d'un aéroport avant l’embouchure du Var. Un virage serré à droite, et en bordure du fleuve, un hippodrome.

 

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Rédigé par Louis

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Publié le 21 Janvier 2023

 

Perdu dès 1942 après avoir été abandonné lors d'un bombardement sur la ligne de front en Alsace, les Allemands qui devaient me convoyer jusqu'à Berlin furent anéantis. Les combats d'une rare violence persistaient dans cette région. Plusieurs bataillons allemands ou alliés se trouvèrent face à face, avançant ou reculant jusqu'à la retraite de l'armée d’Hitler. Le train, oublié d'abord, disparut comme par enchantement. 1943, des mercenaires bien renseignés volèrent tous les trésors entassés dans les wagons. Après plusieurs jours d'errance nous nous retrouvâmes dans les Alpes-Maritimes, enfouis dans une grotte d'une proche colline. Des travaux de terrassement furent entrepris pour pouvoir nous enfouir, puis la grotte fut murée. Des années plus tard, une bande de jeunes munis d'une corde essayèrent de pénétrer à l'intérieur. Ce devait être des amateurs car ils n'étaient pas équipés pour cette aventure. Après cet échec ils ne revinrent pas. Ils sont tout de même arrivés près du but car on nomma cet endroit : grotte des "grattas pignatas".

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Louis

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Publié le 20 Janvier 2023

 

Ma petite fille vient de partir pour le collège. Elle a laissé son exposé d’histoire sur le bureau pour le relire ce soir. De quoi s’agit-il ? Le titre attire mon attention : « Le trésor disparu de Childéric 1er ». Curieuse, je lis l’introduction : « Childéric était un guerrier téméraire et conquérant au service de Rome »…

Rome, ma première destination choisie quand j’avais décidé de voyager après avoir pris ma retraite. Rome, un rêve devenu réalité au printemps 2012. Je ferme les yeux un instant pour essayer de retrouver la magie de ma rencontre avec l’un de ses trésors inestimables : le Colisée. Je me souviens de l’émotion ressentie en le voyant pour la première fois. Il se dressait immense, majestueux, flamboyant dans le soleil couchant de cette fin de journée. Il portait bien son nom ce colosse de pierres haut de 57m ! Pourtant le temps ne l’avait pas épargné : les incendies, les tremblements de terre, les guerres avaient réduit à néant une partie de son édifice. Mais, même en ruines aujourd’hui, ce géant de plus de 2000 ans captivait toujours les foules.

Lors de la visite, je m’étais assise un moment en haut des gradins. Des noms me revenaient soudain à l’esprit : César, Néron, Spartacus, Gladiator… Je devenais tout à coup le spectateur de cette splendeur passée. J’entendais les cris de la foule monter jusqu’à moi. Qui acclamait-elle ? Ce gladiateur courageux qui se battait pour rester en vie ? Ce conducteur de char qui franchissait la ligne d’arrivée en vainqueur ? Ce chrétien qui allait mourir pour défendre sa foi ? Je réalisais soudain que le Colisée, l’un des plus beaux symboles de la grandeur de Rome, avait été aussi le théâtre de violences, de cruautés, de souffrances…

La visite était terminée. Avant de sortir, je me retournai pour le contempler une dernière fois et graver en moi son image. Je voulais garder de lui le souvenir d’un chef-d’œuvre capable de traverser le temps et de susciter l’admiration de tous ceux qui, comme moi, avaient eu la chance de le contempler.

Pour être sûre de revenir un jour dans la ville éternelle je n’avais pas oublié avant de partir, d’aller jeter une pièce de monnaie dans la fontaine de Trevi (dos à la fontaine, de la main droite par-dessus l’épaule gauche) en espérant que mon vœu serait exaucé…

 

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Rédigé par Elisabeth

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Publié le 20 Janvier 2023

 

Ma Chère Amie,

 

Je viens d'arriver à destination de mon voyage en Égypte La chaleur est déjà accablante de bon matin. Aussi, je prends la plume pour me reposer un peu, avant d'entreprendre les visites exceptionnelles de ce pays. Je laisse ici mon courrier et, ce soir, je te décrirai toutes les merveilleuses choses que j'aurai vues et arpentées.

Il est 21 heures, après une bonne douche et un bon repas, je reprends mon récit.

Ce matin, un véhicule nous attendait pour nous conduire au complexe pyramidal de Gizeh, situé sur le plateau. Le site est placé sur la rive ouest du Nil à quelques kilomètres du Caire.

Cet édifice nivelé par l'homme, il y a 4500 ans a une forme carrée. Je ne sais pas si tu peux t'imaginer au pied de ce mastodonte. Je me sens un peu comme une fourmi sous une chaleur étouffante, perdue dans un désert de couleur ocre. Lorsque je le regarde, je suis un peu rêveuse..

Comment des hommes, à cette époque, ont pu construire, un ouvrage aussi gigantesque...

Le canal reliant le Nil sépare la zone désertique, où je n'aimerais pas me rendre, on n'y voit rien que des montagnes de sable rouge et jaune.

Le chauffeur ce matin, nous a demandé de nous chausser avec des souliers fermés, pour éviter d'attraper, des bactéries semble-t-il assez dangereuses.

Je prends pas mal de photos qui me laisseront quelques merveilleux souvenirs inoubliables, que je te montrerai, car par courrier, je ne peux te décrire les trois plus grandes célèbres pyramides d’Égypte, comme je les vois de mes yeux, celles de Khéops, Khéphren, et Mykérinos. Elles sont toutes faites de calcaire blanc, de granit gris, du basalte ocre, et de mortier.

Lorsque le soleil se couche, c'est une splendeur indescriptible. Les larmes te montent aux yeux devant tant de beauté. La pyramide de Khéops est le tombeau présumé du pharaon de la IVe dynastie.

A l'hôtel, je suis très bien installée, avec tout le confort, même plus. Les employés sont aux petits soins pour moi. Le personnel me demande à chaque instant, si je n'ai besoin de rien. J'ai l'impression par moment d'être une Cléopâtre, avec des jeunes filles à mes pieds.

Entre les couleurs extérieures et intérieures, ce pays te laisse un goût de royaume de lumière et de trésors.

Les jours ont défilé si vite, bientôt le retour, avec une certaine mélancolie, où l'on se verra pour que je te raconte plusieurs petites anecdotes amusantes dans ce pays des milles et une nuit.

 

                                  A bientôt, ma chère amie

                                                                         Arlette

 

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Rédigé par Arlette

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Publié le 19 Janvier 2023

 

Maëlle découvrait ces quelques vers inscrits sur l’un des panonceaux de l’exposition consacrée à cette Merveille du Monde disparue. Au fil de ses flâneries dans l’expo, elle se sentit brusquement curieuse de tous ces monuments édifiés, ces surprises de la nature qui formaient le Patrimoine de l’Humanité.

Une idée commença à germer dans sa tête, petit rêve d’abord, vite consolidé par la prise de conscience du « possible », suivie de tergiversations inévitables et enfin l’excitation finale de la décision prise : elle allait partir. Elle avait choisi de découvrir le Taj Mahal.

Obtenir un billet d’avion pour Delhi fut une formalité. Remplir son sac à dos était exaltant. Puis vint le jour où, en montant dans l’avion, son projet de rêve devenait réalité.

 

Jeudi 23 Juillet :

Ça y est ! Je suis calée –c’est le cas de le dire- dans mon fauteuil classe économique du vol à destination de Delhi. Je me laisse peu à peu envahir par une torpeur due à mon réveil très très matinal. Le vol passe ainsi assez vite et me voilà débarquant de l’avion à Delhi, heureuse et excitée. Le temps de passer les contrôles, sortir de l’aéroport et trouver un taxi –ce ne sont pas les sollicitations qui manquent-, me voilà à la réception de l’hôtel où j’avais réservé une chambrette. Un petit tour en rickshaw pour aller m’imprégner de l’atmosphère de la ville et réserver un billet de train pour demain, direction Agra. Je rentre me coucher pour une nuit que j’espère réparatrice : pas question de manquer quoi que ce soit de la journée de demain.

 

Vendredi 24 Juillet :

Installée à l’aube dans le train des touristes (il paraît qu’il ne faut pas rater le lever du soleil là-bas), je ferme les yeux en me souvenant de cette image qui m’a hantée durant ma scolarité au Primaire : la reproduction du Taj Mahal ; et bien nous y voilà bientôt ! Je sors du train dans une chaleur déjà étouffante et me dirige vers l’entrée où normalement je devrais retrouver le guide que j’avais réservé. Je préfère de loin écouter un local qui me parle plutôt que de lire un dépliant touristique ou pire, glaner via un moteur de recherche quelques informations sur mon « téléphone intelligent » Non ! Non ! Non ! Je suis là pour en prendre plein les yeux et je ne veux pas en rater une miette.

J’avoue que je suis restée scotchée lorsque je me suis retrouvée au bout du plan d’eau longiligne qui s’arrête au pied du monument. Une émotion terrible. Le voir en vrai est magique, cet édifice recouvert de marbre blanc se reflète dans l’eau. L’ensemble avec sa coupole et ses minarets est tout simplement époustouflant… Avant de commencer la visite à proprement parler, mon guide m’explique qu’il a fallu presque 20 ans pour la construction, avec près de 20 000 ouvriers et –légende ou pas- l’empereur moghol qui a fait édifier ce mausolée pour son épouse aurait fait couper une main à chaque ouvrier pour ne pas que cette œuvre puisse être reproduite.

Sa beauté force au silence, de toutes façons je ne trouve rien à dire, en ce moment j’ai un seul sens : la vue.

La déambulation qui a suivi cette première image me submerge d’émotions, je scrute les détails, j’étudie l’ensemble, j’essaie de me représenter les ouvriers en train de travailler… et je ne réalise toujours pas que je suis vraiment là…

Je crois que je suis en train de passer une des plus belles journées de ma vie.

 

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Rédigé par Bernadette

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Publié le 19 Janvier 2023

 
Maya est une de mes amies depuis longtemps, plutôt aventurière, elle aime les voyages non organisés et souvent en solitaire.
Lors de notre dernière rencontre il y a quelques semaines, je lui ai parlé de mon atelier d’écriture du lundi et notamment de mon texte sur le phare d’Alexandrie. Maya sait que je suis fascinée par ces tours. Voyant mon enthousiasme, elle m’a demandé si elle pouvait lire ce que j’avais écrit à propos de ce monument aujourd’hui disparu. Et c’est là qu’elle s’est exclamée, un sourire aux lèvres : « Je crois que je tiens mon prochain voyage ! »
Quelques jours après, je reçois une carte postale représentant le phare de Cordouan. Et ces quelques mots écrits par Maya au dos de l’image : « Ce n’est pas le phare de l’île de Pharos mais celui-ci est tout de même hors normes ! » La photo me donne envie d’en savoir un peu plus sur ce phare dont j’ai bien sûr déjà entendu parler. Il se trouve à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde. Haut de plus de 60 mètres, ce qui est déjà beaucoup, il est loin de rivaliser avec le phare d’Alexandrie ! Mais sa particularité est d’être situé en mer. Et je me dis que cela doit être vraiment impressionnant pour les gardiens notamment lors des tempêtes !
Deuxième carte postale de Maya quelques jours plus tard et deuxième image de phare. Visiblement elle a longé la côte atlantique, la voilà en Bretagne. Cette fois, c’est le phare de Créac’h situé sur l’île de Ouessant, reconnaissable à ses bandes noires et blanches. Décidément, j’aurais bien apprécié ce voyage moi aussi ! « C’est le phare le plus puissant d’Europe » a écrit Maya,  «Savais-tu qu’il a deux lanternes superposées et une portée de soixante kilomètres ? » Et puis en tout petit, elle a écrit : « Je serai bientôt en Normandie… »
Je me mets à attendre la prochaine carte. Ces trois petits points me laissent songeuse. Moi, si je faisais ce périple, j’irai voir le Mont Saint-Michel. Ou plutôt revoir, car j’y suis déjà allée il y a bien longtemps et ce lieu m’a laissé un souvenir indescriptible. Comment dire ce que ce site a éveillé en moi ? De l’éblouissement devant cette abbaye appelée « la Merveille », construite à la demande de l’archange saint Michel il y a plusieurs siècles, puis agrandie et restaurée. Du plaisir à parcourir les charmantes ruelles du village. De l’émotion en pensant au lourd passé de l’édifice qui servit de prison. De l’enchantement en contemplant la beauté du paysage environnant quand le regard parcourt la baie à marée basse. La seule ombre à ce tableau de souvenirs reste la grande fréquentation du lieu, peu propice au recueillement.
La troisième carte postale de Maya réveille en moi des sentiments mélangés. On y voit la stature imposante du Mont au moment des grandes marées, comme un phare au milieu de la mer dont la lanterne serait la statue dorée de Saint Michel terrassant le dragon.
 

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Rédigé par Mireille

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Publié le 18 Janvier 2023

 

Je reprends mon voyage en Europe, après la visite de cette merveilleuse ville de Saint-Pétersbourg, je prends mon sac à dos, l’avion et j’arrive à Paris. J’ai rendez-vous avec mes amies Claire et Colette, place d’Italie, où Nathalie nous attend et nous propose la chambre de son fils pas encore rentré du Japon. Son chat abyssin nous ouvre un œil avec un miaulement complaisant. Sous les toits de Paris, c’est original, j’adore. Nous organisons notre prochaine aventure, dans le sud, en Espagne à Barcelone.

Descendre en voiture, avec la vieille teuf-teuf que le père de Claire lui a prêté pour l’occasion. PARIS-BARCELONE, une auberge de jeunesse trouvée sur internet nous attend, ouf ! Nous sommes arrivées, après seulement trois pauses, pipi, café, sandwiches. Un dépliant donné à l’entrée de l’auberge, une ambiance bruyante mais joyeuse se fait entendre avec des accents étrangers agréables.

L’incontournable édifice de la Sagrada Família avec ses tours biscornues aux quatre vents, ses couleurs vives et son atmosphère religieuse incitant au recueillement. Antoni GAUDI, né en 1852, avait dans l’idée très jeune de construire une œuvre grandiose, colorée, en souvenir de ses grands-parents disparus trop tôt. Architecte catalan de renom, il entreprit donc à trente ans de construire cette splendeur qui sera la plus haute cathédrale du monde, une fois ses flèches terminées… en 2026…

C’est haut, très haut, plus de 172 m, des photos crépitent, on ressort bouleversées.

On irait bien manger des tapas, on traverse ces immenses rues pour atteindre La Rambla, cette très longue avenue traversant la ville. Demain, nous irons visiter le Parc Güell avec ses céramiques et la Salamandre qui nous accueille à l’entrée. Ces jardins, tout en beauté scintillante de mille couleurs, des bancs en pierre, des arceaux, des sentiers sinueux qui obligent aux photos souvenirs. Un banc en forme allongée, dans une allée, nous tend ses bras de mosaïque bleue et or.

Nous avons eu beau temps, mes amies et moi ; en grandes routardes, nous reprendrons peut-être ensemble notre circuit européen un des ces jours.

ADIOS

 

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Trésors du monde

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