Publié le 10 Décembre 2019

Je me réveille avec envie de cinéma. Je n'y vais presque jamais, cette aubaine me satisfait. Je compulse la liste des films et un titre attire mon attention. Au Pathé cinéma sur l'avenue Jean Médecin, séance à 20h 30. J'ai un pot avec des amis à 19h, après, la soirée m'appartient. J'arrive devant la salle dix minutes avant le début du film, toutes les portes sont closes. Pourtant sur le fronton du cinéma, le titre du film est écrit en grosses lettres : RELACHE.… Relâche, bien sûr! Les vapeurs de la bière m'enfument, comment ai-je pu croire ! Le banc qui fait face au cinéma se libère, je m'assoie le temps de retrouver ma lucidité, j'étends mes jambes, je suis bien, une douce euphorie m'enveloppe. Je me trouve dans un no man's land entre souvenirs et rêves. Combien de films ai-je vu dans cette salle… Quelques titres me reviennent en vrac, sans ordre chronologique : La bataille du rail, Meurtre, Le virage de Fernandel, son premier rôle tragique après des années de comique troupier. Avant cela, me revient une réplique un peu fade sortie de son complexe : tant plus il pleut bézef, tant moins il pleut longtemps. Jules et Jim, Le pont de la rivière ‘‘kawa’’, les valseuses, qui a marqué un tournant dans le cinéma. Les 'Belmondo', les 'Pagnol' : Jean de Florette, Hugolin... Hugolin, j'ai un peu de tendresse pour lui. Amoureux fou de Manon, on l'entendait dans les collines quand il criait : je t'aime Manon, je t'aime. Un jour, il osa en parler au Papé qui lui donna quelques conseils.

 

PAPE : Manon est une fille de la ville, très belle, elle est courtisée par l'instituteur.Toi, tu n'es qu'un paysan moche.Tu as une paupière qui tombe, la bouche de travers. Tu te laves que quand il pleut, et puis, tu empestes l'ail à des kilomètres. Je vais te dire ce que je pense : Je connais à Marseille un toubib qui pourrait t'arranger ces petits défauts de la face. Le plus difficile, il faut que tu apprennes à t'exprimer. Je connais aussi le patron d'un bistroquet pas loin de la Canebière qui loue des chambres, tu feras des rencontres autres que des lièvres ou sangliers. Tu te méfieras car ils sont plus dangereux que ces bestiaux.

 

HUGOLIN : Je partirai demain à l'aube, je regarderai Manon revenir de la source avec sa cruche d'eau sur l'épaule, puis j'irai à Marseille.

 

Le lendemain, très tôt, caché derrière un arbre, il voit arriver Manon, guillerette, remplir sa cruche à la source, la porter sur son épaule, et repartir en chantonnant vers son logis. Il esquisse deux pas pour la rejoindre, puis abandonne en pensant aux conseil du Papé. Il prend le chemin de Marseille, ce n'est pas la porte à côté. Il se rend de suite au bistro dont il a l'adresse, se présente en disant qu'il vient de la part du Papé. Au nom du Papé, le tenancier lui pose un tas de questions, s'étonne qu'il ne l'ait plus vu depuis longtemps. Il l'amène à sa chambre après être d'accord sur le prix de la pension. Le lendemain, sans perdre de temps, Ugolin va voir le chirurgien, qui après consultation, le rassure. C'est un nerf trop court correspondant à la lèvre et à la paupière qui tire l'une vers le bas et l'autre vers le haut. Une petite incision pour réajuster le nerf, dans un mois vous aurez un nouveau visage. Un mois, un mois, le toubib était optimiste, la plaie ne se refermait pas. Il avait la moitié de la face rouge, puis elle vira au noir. Un semestre plus tard, enfin une figure humaine, un léger défaut restant sur la paupière lui donnait un air coquin. Il fut pendant longtemps la tête de turc des clients du bar, rustres bien sûr, mais sans méchanceté. Il pris part à des parties de belote, laborieusement il fit des progrès. Son pécule s'amenuisait, il s'adressa au patron, lui demandant où il pouvait s'adresser pour trouver un travail de « bautchou », enfin de manœuvre. Le patron lui proposa de travailler pour lui. Il ferait l'ouverture le matin, un coup de balai, de temps en temps un coup de serpillière, il étalerait la sciure devant le comptoir, servirait les rares clients du matin, s'il avait le temps un peu de rangement. Il aiderait au service à midi, et à partir de quatorze heures, il serait libre jusqu'au lendemain. Une sieste l'après midi, puis il s'attabla de plus en plus pour des tournois de belote ou de tarot. Il jouait souvent avec les mêmes trois partenaires qui voulaient intéresser les parties. Il gagnait souvent, donc il se laissa entraîner à jouer de plus en plus gros malgré les conseils de son patron. Ce qui devait arriver arriva, les trois compères commencèrent à gagner, Hugolin ne vit pas le piège, de plus ils le firent boire, et Hugolin s'enfonça de plus en plus. Au moment de faire les comptes, Hugolin fut effaré de constater la somme qu'il avait perdue, et ne put faire face. Les trois lascars lui laissèrent trois jours pour être payés, avec une pénalité en plus, par jours de retard. Penaud de s'être fait avoir, il n'en dit rien à qui que ce soit, le troisième jour, les trois furent là, menaçants,quand Hugolin leur avoua qu'il n'avait pas l'argent. C'était un subterfuge pour l'obliger à accepter la proposition qu'ils allaient lui faire : Un cargo avec quelques cabines pour d'éventuels passagers appareillerait de Marseille dans les trente-six heures. Un matelot malade devait être remplacé et Hugolin ferait très bien l'affaire. Le bateau devait rejoindre Tunis puis ferait du cabotage le long des côtes de l'Afrique du nord entre Tunis et Tanger. Ensuite le détroit de Gibraltar, Rabat, Casablanca, puis Dakar avant d'aller faire le plein de carburant aux îles du Cap-Vert, et finir le périple à Madagascar. Autrement dit, plusieurs mois de navigation. Un des trois truands l'amena le jour dit à l'embarcadère pour être sûr qu'il ne se défilerait pas. Hugolin trouva sa place sur le bateau et sa nouvelle vie, après quelques jours d'adaptation, lui plaisait bien. Un serveur étant resté a Dakar, il fut désigné pour s'occuper des passagers. Parmi ceux-là, il sympathisa avec une jeune femme, pas si jeune que ça, qui cherchait aventure, et il connut avec elle les plaisirs de l'amour. Pourtant, dans ses moments de solitude, c'était toujours Manon qui le hantait. Il se passa quatre années avant que le bateau revienne à Marseille, et ce pour réparer quelques avaries. Il bénéficia d'un mois de congé et s'empressa de remonter dans ses collines. Sa première visite fut pour le Papé à qui il offrit une boite de cigarillo qu'il apprécia. Ils parlèrent du parcours d'Hugolin, qui lui, voulait avoir des nouvelles de Manon. Le Papé lui apprit le mariage de Manon avec l'instituteur. Leur bonheur ne dura qu'un an car l'instit devint jaloux sans raison, s'adonna à la boisson, et mena une vie infernale à Manon. Un jour d'ébriété avancée, parti à la chasse au lièvre, il butta sur un remblai en bordure de falaise et dégringola dans le vide pour aller s'écraser sur des rochers à quelques mètres d'un torrent. Depuis Manon avait repris sa vie d'avant, cultivant un petit lopin de terre, toujours accompagnée de sa chèvre Hugoline. Hugolin en eu les larmes aux yeux.

Tu crois qu’elle pense à moi ? demanda t-il au Papé..

C'est peut être un signe lui répondit-il.

Hugolin décida d'aller le lendemain rencontrer Manon à son retour de la source. Comme il était en avance, il cueillit quelques fleurs des champs et s'avança vers elle qui ne le vit qu'au dernier moment car elle marchait le visage triste et la tête baissée.

 

HUGOLIN : Bonjour Manon, tu me reconnais… ? J'ai ramassé quelques fleurs pour toi.

Manon le regarde longuement et lui dit : Pourquoi tu es parti ?

Abasourdi mais tellement heureux, Hugolin met un temps à réagir puis ils tombent dans les bras l'un de l'autre.

 

Oui, je sais, j'ai un peu chamboulé l'histoire, mais moi j'aime quand les histoires finissent bien.

Pourtant, pourtant, la vie parfois perverse laisse entrevoir le bonheur, mais la vie est une kermesse qui joue avec les cœurs.

Manon avait retrouvé le bonheur, elle gambadait avec sa chèvre, pieds nus dans les fourrés, malencontreusement elle posa son pied sur un nid de vipères, elle fut piquée en plusieurs endroits et mourut dans l'heure.

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Rédigé par Louis

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Publié le 9 Décembre 2019

ATELIER 10 : NOUVELLES EN ATELIER

 

La nouvelle en atelier. Deux paragraphes par séance.

 

atelier 10-a : La situation initiale et élément perturbateur : on plante le décor, on présente les personnages suivi de l'élément déclenchant, une action qui perturbe la situation de départ.

L’HISTOIRE SE PASSE AUX STUDIOS DE LA VICTORINE

 

Atelier 10-a : 2 sujets au choix :

 

1) Vous, ou votre personnage, êtes acteur et/ou réalisateur, vous tournez un film dans les studios de la Victorine. Commencez votre histoire en incluant une description rapide des studios, des décors de votre film, du synopsis, du personnage principal, etc.

Une fois le décor planté, le tournage commence, mais un problème survient. A vous d’en inventer un… un acteur qui vous lâche, un caprice de star, un acte de malveillance, une grève des techniciens, etc. Selon votre inspiration...

 

 

2) En visitant les studios de la Victorine, vous, ou votre personnage, avez trouvé une vieille bobine de film oubliée dans un coin. Racontez le contexte de la découverte en incluant une description rapide des studios, des décors.

Puis, vous visionnez la bobine, bien sûr ! De quel film s’agit-il ? Vous pouvez en inventer un ou choisir un film réel. Résumez-le brièvement. Soudain, un détail vous interpelle… quelque chose ou quelqu’un qui n’aurait pas dû se trouver sur la pellicule, un message, un S.O.S… ou ce que votre imagination juge bon de placer dans la bobine...

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 9 Décembre 2019

 

ASSOCIATIONS D’IDÉES  & CINÉ

 

  • Choisissez 3 de ces mots – ceux qui vous inspirent le plus – et notez ce qu’ils vous évoquent.

 

Muet

3D

Dessin animé

Cape et épée

Péplum

Western

S.F

Horreur

Comédie

Thriller

Drame

Noir et Blanc

Comédie musicale

Documentaire

Biopic

Cinéma d’avant-garde

Nouvelle vague

 Blockbuster

X

Pathé

Gaumont

Victorine

Festival de Cannes

 

Lecture de la partie 1.

 

  • Ensuite, rédigez un texte où vous expliquerez pourquoi un mot vous fait songer aux autres mots que vous lui associez ; faites de même avec les deux autres mots que vous avez choisis. Écrivez vos réflexions, une petite histoire, faites jaillir les images.

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Cinéma

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Publié le 9 Décembre 2019

 

Ils sont tous penchés laborieusement sur leurs copies. « Interro surprise » a annoncé le professeur. Rédaction : racontez un souvenir qui vous a marqué, exprimez vos sentiments, détaillez les péripéties. Les stylos courent sur les feuilles. Seul Antoine s’est immobilisé, sa plume à quelques centimètres du papier, les yeux levés vers le plafond. Dubitatif ? Contrarié ? Tu parles d’un sujet ! Les souvenirs qui m’ont marqué, je risque pas de les raconter ! C’est les raclées que m’a flanquées mon père, les engueulades de ma mère, je vais pas leur parler de ça, merde alors, mais qu’est-ce que je vais écrire ? Il m’emmerde, il m’emmerde ce prof, c’est peu de le dire, de toute façon déjà je pouvais pas le sacquer, alors là… Un souvenir, dans tes rêves !

 

Et puis finalement, l’inspiration commence à venir. Le seul de la famille qu’il aime vraiment, qui l’aime vraiment, ceci explique sans doute cela, c’est son oncle Benjamin. Un original, dit-on dans la famille avec une légère pointe de désapprobation, on n’aime pas trop les gens qui sortent des cases. Il est vrai qu’il ne ressemble à personne, et ne fait rien comme les autres et c’est ça qui plaît à Antoine. Ah ouais, ça y est, j’ai trouvé ! Je vais raconter le jour où il m’a cambalé sur son vieux Vélosolex, j’ai trop kiffé, on avait même pas de casques ; il s’en fout tonton, moi aussi d’ailleurs, on roulait le nez au vent, en zigs zags, il conduisait n’importe comment, prenait les sens interdits, brûlait les feux rouges. Tous les automobilistes klaxonnaient et lui criaient dessus. « Non mais ça va pas ! Danger public ! Et avec un gosse en plus ! C’est une honte ! » Et moi je me marrais comme un fou, c’était trop bien !

 

Ou alors, si je délirais complètement ? J’invente tout, qu’est-ce qu’on en a à faire ? J’aurais des lunettes magiques, des grosses lunettes un peu comme celles qu’on met au ski, mais bleues. Elles me donneraient des super pouvoirs. Je pourrais voir ce qui se passe sur d’autres planètes, je partagerais la vie des extra-terrestres, ça c’est super comme sujet ! Je suis sûr que personne y a pensé !

« Doinel, il faudrait peut-être que vous vous y mettiez, l’heure tourne et vos camarades ont presque fini ! »

Je sais pas quoi choisir, y a trop d’idées qui tournent dans ma tête. Et qu’est-ce qu’il vient me perturber en plus, celui-là. Il me coupe l’inspiration ! C’est bon, là !

Bon, je crois que je vais parler de tonton, je l’aime trop lui et puis le coup des lunettes magiques, le prof va encore me dire que je suis hors sujet. Ca va pas le faire

Antoine pose enfin son stylo sur le papier pour commencer son récit…

« Terminé ! Je ramasse les copies ! »

Ben merde alors ! Je commençais juste à trouver la première phrase. L’écriture, ça vient pas comme ça, les autres, je sais pas comment ils font à gratter comme ça, comme des malades, moi y me faut du temps. Je vais encore me taper un zéro et à la maison, ça va être ma fête ! Je crois que je vais appeler tonton.

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Rédigé par Monique

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Publié le 9 Décembre 2019

Comme chaque année à Cannes, les inconditionnels

de la montée des marches sont de retour.

Reportage

 

H-3. Derrière les grilles qui entourent le saint des saints, l’escalier au tapis rouge, cernés par les inévitables agents de sécurité, en grand nombre cette année –contestation oblige- le petit peuple des anonymes, des fidèles pour la plupart, s’est installé avec tout son équipement, sièges pliants, thermos, jumelles, appareils photo, rien ne manque pour passer plusieurs heures à patienter. Leur espoir ? Le temps d’un regard, d’un sourire, qui sait d’un mot, d’un autographe même, d’une des stars de ce soir, entrer dans le cercle magique de la célébrité.

 

Odette, cheveux gris permanentés, formes opulentes, trône sur son fauteuil de camping :

« Moi, je viens depuis trente ans, depuis que j’habite à Cannes, enfin au Cannet, c’est pareil. Pour rien au monde je ne raterais ça. L’an dernier, il y avait Kate Blanchett, sublime ! Elle avait une robe en lamé et des talons de douze centimètres. Je me demande comment elles arrivent à marcher avec ça ! Mais je me souviens encore de Catherine Deneuve, pourtant ça date pas d’hier, la classe, une princesse ! »

 

Ivan, lui, ça ne fait que quatre ans, il est jeune, moins de trente ans :

« Moi, je vais jamais au cinéma, je regarde des séries sur Netflix. Je sais même pas le titre du film qui passe ce soir. Ce qui me fait kiffer, c’est de voir des stars, des gens célèbres. Des fois, j’arrive à les prendre en photo et je les mets sur Insta, trop fier, mes abonnés sont verts de jalousie, mais il paraît qu’on a pas le droit. Et il faut faire vite, ça défile sur les marches et quand ils posent, c’est pas pour nous, c’est pour les pro »

 

Alice, sept ans, est là avec sa mère. Il n’y a pas d’âge pour les fans.

« Ce soir, y a en une que j’aime trop, comment elle s’appelle déjà, je me rappelle plus, tu vois qui maman ? mais elle est tellement… tellement… »

Les mots lui manquent tant elle est émue. Sa mère lui tend un sandwich « Mange un peu ma chérie, on est là pour un moment, tu sais ? »

Mais la petite écarquille les yeux et ne détourne pas la tête, au cas où son idole passerait juste à cet instant-là. Un bel avenir de fan devant elle…

 

Ainsi va le festival, d’année en année, rien ne semble décourager le petit monde des irréductibles, ni la pluie, ni le vent, ni les heures d’attente. Ils font partie du folklore de Cannes. Ils nous rappellent que derrière les paillettes, les flashes, les smokings, les bijoux hors de prix, les robes de grands couturiers, il y a aussi les « vrais gens », ceux qu’on ne voit ni n’entend. Qui sait ce que serait le festival sans eux ?

 

Monique

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Rédigé par Monique

Publié dans #Cinéma

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Publié le 4 Décembre 2019

La Nouvelle Vague ne sera pas toujours liquide, elle pourra muter en phase gazeuse, voire même solide.. Éparses particules qui la distanceront, la submergeront, jusqu'à l'oubli total ou la fusion ultime.

Elle se brise au fil de l'Ego sur les rives austères d'un décor fissuré. Elle peut s'aventurer jusqu'au péplum biblique où la mer s'éventre, pour que surgisse alors un peuple en exil.

La vague, c'est aussi un drame biopiqué, l'expérience horrifiante d'une soumission pathétique. Une autorité autoproclamée qui s'avance dans l'arène le sourire aux lèvres et la main sur le fouet.

Un blockbuster pitoyable aux effets spéciaux assourdissants : une sirène enrouée dans les méandres de la nuit, et les portes qui se ferment au nez du Charlot noir et blanc, comme un mauvais pastiche de comédie.

Bien sûr il y a la 3D où se glissent des ondes lumineuses, et où l'on voit Victor, le pantin muet, jouer des accords en brassant de l'air... Brasser l'air et faire du bruit, c'est la monnaie courante du cinéma d'avant-garde de nos écrans géants.

Un biopic en vaut un autre, reste à savoir si la star du X, debout sur son char, saura garder les rênes de notre western moderne.

Gardons l'espoir.. la cape en latex a gagné au forceps, et l'épée sur nos têtes dodeline en sourdine. Si tu penses un instant en noir et blanc, c'est peut-être du gris qui voudrait resquiller...

Le mime trop grimé fait grise mine en effet, et ses mains se balancent en frôlant le miroir.

Un mot trop docile face aux maux du fragile, et la vague nouvelle brisera son écume..

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Rédigé par Nadine

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Publié le 3 Décembre 2019

X : Cette inconnue me remplissait de mystère et d’incompréhension. Il faut dire que les mathématiques et moi nous n’étions pas très copains.

X, Y, Z c’est à croire que les matheux n’ont pas su commencer par la bonne lettre, le A.

Enfin, pour revenir à mon X, il aurait pu rester dans l’ombre si, par hasard, lors d’un cours dispensé par une jeune et belle professeure qui avait un charme fou lorsqu’elle prononçait cette lettre XXXXXXXX sa langue pincée entre ses dents.

Pour moi elle était née sous X et je tombais fou amoureux.

Et le soir devant ma page blanche, je résolvais mes équations et inéquations en mélangeant le x et le y dans un entrelacs érotique. Elle ne sut jamais comment et pourquoi je devins bon en mathématique, pour elle dans cette classe de 35 élèves, je restais X un inconnu.

 


 

PATHE (pas le T) :

Je suis un petit garçon de quatre ans et je m’appelle Mar.y vous n’allez pas me croire, j’ai un défaut de langue je ne prononce pas les T.

Vous allez me dire, ce n’est pas grave et pour.ant oui !

Si vous saviez, non bien sûr vous ne le savez pas.

J’ai perdu mes parents et je suis élevé par ma .an.e et à chaque fois que je l’appelle .a.a, elle me répond en colère : pourquoi ris-tu !

Alors je ne parle plus, et souvent je joue .ou. seul à faire des PA.E



 

NOIR ET BLANC

Dans mon laboratoire sous une lumière rouge, je joue au magicien.

Dans une boite noire, j’enroule une pellicule, attention pas de blanc.

Le blanc qui devient noir sur la feuille de papier et le noir devient blanc, ça y est, c’est révélé.

Dans un bain, on se fixe sur une gélatine où sur plaque de verre, le photographe garde ses mystères.

Noir et blanc la couleur m’a tué, fini les dégradés, les ombres sont colorisées.

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Rédigé par Bernard

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Publié le 3 Décembre 2019

  • DOCUMENTAIRES=voyage=expédition=risques=étranger

 

-  Eh si on regardait mon documentaire sur "la Panthère des Neiges", dit Jérôme, mon livre relatant notre expédition dans l'Himalaya a pas mal de succès, c'est extrêmement rare de la photographier...

Avec Marc, on a pris des risques, rencontré très peu d'étrangers, mais connu des villageois très accueillants.

La température extrême ne nous a pas dérangés, étant prévoyants au départ au cas ou 'la Bête' serait longue à apparaître...

 

  • DESSINS ANIMES=enfant=animaux=Walt Disney=rire= féerie

 

-  Moi, j'veux regarder Bambi, demanda Marie, suçant encore sa tétine et traînant son doudou, puis voyant que personne ne se souciait d'elle, la petit fille partie en boudant.

Revenant, ayant troquée son doudou contre son Bambi en peluche.

-  D'accord, dit Maman, je vais te mettre ton dessin animé préféré, BAMBI, PANPAN et les autres...

Joyeux rires devant la glissade du petit faon sur la rivière gelée, Marie était heureuse de la féerie des décors et des petits personnages de Walt Disney.

 

  • COMEDIE MUSICALE=danse=folie=interprétation=musique

 

-  Eh bien on arrive à temps, dirent en chœur Mado, Nadine et Lesly, tu aurais eu l'audace de regarder pour la 3ème fois "Notre Dame de Paris" sans nous......

-  Vous êtes là maintenant, répondit Bernadette en riant. Les pops corn et le canapé nous attendent, de la bière ou de la bière !!!!

BELLE, BELLE, jolie, tendre et aguichante.

Garou en Bossu de Notre Dame nous enveloppera toujours de sa voix cassée et sexy.

-  Pauvre Cathédrale, dit Lesly, le cœur gros.

Les acteurs jouant, dansant, grimaçant, tout est en ordre pour faire une Comédie Musicale au succès planétaire ..

 

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 2 Décembre 2019

ROMAN-PHOTO ET MONOLOGUE INTÉRIEUR

 

Pour stimuler l’imagination, choisissez plusieurs photos ci-dessous et racontez une histoire. Rédigez un petit paragraphe par photo.

Dans chaque paragraphe, décrivez brièvement la photo et commentez en restituant des souvenirs, des sentiments, des péripéties.

Glissez-y quelques phrases en monologue intérieur.

CINÉMA : atelier 8
CINÉMA : atelier 8
CINÉMA : atelier 8
CINÉMA : atelier 8
CINÉMA : atelier 8
CINÉMA : atelier 8

LECTURE :

Extrait de L’arrache-cœur de Boris Vian – p. 184/185

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Cinéma

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Publié le 2 Décembre 2019

Amélie ​ a peur..

Elle a toujours eu peur, sans trop savoir..

Du coup elle aime se raconter des histoires. L'histoire des autres de préférence, rapport à son imaginaire cinéphile..

Ce matin elle a vu sa voisine sortir sous une pluie battante et se rendre chez ​le Boucher, ​Jean, séducteur pathétique et grande gueule aux accents violents.

Mais qu'est-ce qu'elle va faire chez lui ? Encore une tombée dans ses griffes.. et qui va s'en mordre les doigts ! Elle a l'air plutôt gentille, face à ce malotru aux mains rouges. je devrais peut-être avertir la police..?

Jean se frotte les mains, qu'il a plutôt velues, tout en fixant sa cliente droit dans les yeux.

Je l'emmènerais bien dans l'arrière-salle pour lui montrer les meilleures pièces.. direct sur l'établi !

Les discours.. c'est pas son genre. Plutôt l'action..

 

 

 

 

 

Les rideaux sont tirés.. Amélie ne peut que rêver.. les images sucrées de ce film asiatique In the mood for love où se forme délicatement un couple face à l'adversité. Lumière sépia et musique sirupeuse.

 

 

 

 

Ou bien.. L'Empire des sens.. cette scène où la servante maîtresse, couteau de boucher ​ entre les dents, va se couler dans un bain de sang..

 

 

 

 

 

 

 

Je délire.. ​ un viol ? Un bébé à grosse tête à la clé ? Du genre Odyssée de l'espace ?

Ils ne vont pas me croire.. avec toutes ces plaintes à la Me too..

 

 

 

 

 

 

 

 

Amélie sort de la cabine téléphonique, les jambes flageolantes..

 

Je vais aller chercher Victoria. On va prendre son cabriolet et aller fureter tranquillement sur Mulholland Drive, ça nous fera vibrer les neurones.

 

 

 

 

 

Amélie prend son Solex. Le même que ​ Tati, ​ la​ ​ pipe en moins.

Victoria n'est pas chez elle.

Encore en train de fleurir la tombe de sa mère..même pas sûr qu'elle soit morte...C'est une obsession chez elle depuis Volver ! Et pourquoi pas un voyage au Vietnam pour se brouiller les idées ? La guerre est finie non ? Ou bien sur la Lune ? SpaceX brade les voyages intersidéraux pour dépressifs.. ça pourrait coller !

 

Amélie a les mains moites. Elle a presque oublié ses rêves de boucherie. Et aussi.. la crue soudaine de la rivière voisine, suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues récemment. Elle voit au loin naviguer son Solex sur les flots impétueux, suivi de près par un zodiac rouge vif où s'agite un quatuor de joyeux pompiers.

 

Sans doute pour un remake de Délivrance, ils pagaient frénétiquement tout en jouant du banjo, comme pour se rassurer. Reste à savoir s'ils trouveront sur le fleuve un refuge où passer la nuit sans trop de soubresauts !

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Rédigé par Nadine

Publié dans #Cinéma

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