NOUVELLE VAGUE
Publié le 4 Décembre 2019
La Nouvelle Vague ne sera pas toujours liquide, elle pourra muter en phase gazeuse, voire même solide.. Éparses particules qui la distanceront, la submergeront, jusqu'à l'oubli total ou la fusion ultime.
Elle se brise au fil de l'Ego sur les rives austères d'un décor fissuré. Elle peut s'aventurer jusqu'au péplum biblique où la mer s'éventre, pour que surgisse alors un peuple en exil.
La vague, c'est aussi un drame biopiqué, l'expérience horrifiante d'une soumission pathétique. Une autorité autoproclamée qui s'avance dans l'arène le sourire aux lèvres et la main sur le fouet.
Un blockbuster pitoyable aux effets spéciaux assourdissants : une sirène enrouée dans les méandres de la nuit, et les portes qui se ferment au nez du Charlot noir et blanc, comme un mauvais pastiche de comédie.
Bien sûr il y a la 3D où se glissent des ondes lumineuses, et où l'on voit Victor, le pantin muet, jouer des accords en brassant de l'air... Brasser l'air et faire du bruit, c'est la monnaie courante du cinéma d'avant-garde de nos écrans géants.
Un biopic en vaut un autre, reste à savoir si la star du X, debout sur son char, saura garder les rênes de notre western moderne.
Gardons l'espoir.. la cape en latex a gagné au forceps, et l'épée sur nos têtes dodeline en sourdine. Si tu penses un instant en noir et blanc, c'est peut-être du gris qui voudrait resquiller...
Le mime trop grimé fait grise mine en effet, et ses mains se balancent en frôlant le miroir.
Un mot trop docile face aux maux du fragile, et la vague nouvelle brisera son écume..