Publié le 29 Novembre 2023
ecriture collective
Publié le 28 Novembre 2023
Publié le 27 Novembre 2023
L'ESCALE EN MEDITERRANEE
- Véronique :
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2023/11/escale-a-tunis-avec-le-beau-mec.html
____________________________
L'ESCALE SUR LE RHÔNE
- Jean-Michel :
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2023/11/aux-marches-d-un-palais.html
_____________________________________________
Publié le 27 Novembre 2023
Lundi 20 Novembre 2023
Coucou sœurette,
Tue ne devineras jamais ! On a fait escale à Athènes. Tu te rappelles nos fous-rire ? Et ma rage de dents qu'on a soigné à l'ouzo car le seul médecin disponible avait voulu me l'arracher. Quand j'ai vu l'état de son cabinet et son mégot aux lèvres, j'ai eu trop peur.
L'escale un jour, une nuit. Le rêve. J'ai embarqué avec moi Gino, le rigolo et la belle Dominique. Départ en taxi du bateau pour l'Acropole, le matin. Je leur ai brièvement confié mes déboires avec mon ex et ce besoin de me changer les idées. Tu sais, je ne me suis pas attardé sur les détails. Chacun a ses problèmes.
L'Acropole, quelle merveille. Même si je ne suis pas cailloux et encore moins vieux cailloux, vraiment c'était à revoir pour moi. Dominique avait l'air passionnée et Gino plaisantait avec la guide grecque.
Puis direction l'Agora, la Tour des Vents et pour finir le temple de Zeus.
Déjà l'heure du déjeuner. On est allé à Plaka. Je leur ai proposé de manger au Platanos. Toujours aussi bon, un régal leur mezzés. Tout ça bien arrosé. On commençait à être très gais tous les trois. On s'est un peu raconté notre vie. Mais, moi je ne voulais que rire et amuser la galerie.
On a fait ensuite tout le quartier et on a acheté des souvenirs.
Comme il était tôt, je leur ai proposé de prendre le train et de faire une virée de quelques heures à Selianitikas. Petit village de pêcheurs et de quelques pècheresses (lol). Ils sont vraiment formidables tous les deux. Ils me suivent et m'admirent. Arrivés vers 17h, je leur ai fait la surprise de les emmener vers notre bouzougui. En rentrant, pas mal de mes connaissances étaient déjà installées. Nous nous sommes mis à leur table. La serveuse habituelle nous a passé la carte des alcools. L'ambiance était extraordinaire. Chanteurs, Fous rires, blagues à moitié en anglais, moitié grec, moitié français. A la grande surprise de Dominique et Gino, la serveuse nous a amené avec nos boissons une grande pile d'assiettes blanches. Ils n'ont pas compris pourquoi. Je n'ai rien dit. Puis vers 18h, la musique sacrée a démarré. Nos compagnons se sont levés et ont démarré leur danse. Rien de plus prenant qu'un sirtaki dansé par des grecs. Nous nous sommes bien sûr levés pour les accompagner. L'alcool, la chaleur, en sueur, nous étions déchainés sur la piste. Et d'un coup, les piles d'assiettes ont commencé à être jetés par terre. La tête de mes acolytes! Je leur ai expliqué que c'étaitt une manière de se défouler et de chasser la colère. Juste ce qu'il nous fallait.
Déjà 19h. Il fallait bien rentrer et prendre le dernier train pour Athènes afin de récupérer avant la nuit nos cabines. Nous sommes montés sur la passerelle complètement ivres, nous avons ameutés tous les vacanciers qui nous regardaient avec une lueur d'envie. Tu t'imagines, je n'ai pas pensé une seule fois à me désinfecter les mains, à mettre mon masque. Mes compagnons ravis m'ont souhaité une bonne nuit. Dominique m'a embrassé en effleurant mes lèvres ! Une promesse ?
Publié le 27 Novembre 2023
Publié le 27 Novembre 2023
Publié le 27 Novembre 2023
Publié le 26 Novembre 2023
Publié le 25 Novembre 2023
Le lendemain matin Gino se réveille plus ou moins vaseux, seul dans son lit. Ses deux compagnes de jeux se sont escamotées à l'aube, rejoignant leur cabine en catimini, réjouies de cet intermède en cours de croisière. Gino se rend à la salle où l'on sert les petits déjeuners, où l'ex évêque est déjà attablé, et qui l' invite à s’asseoir à ses côtés. La conversation vient immédiatement sur le programme de la journée, le paquebot faisant escale à Barcelone. L'ex évêque se présente disant se prénommer Fernand. Gino, lui, se dit Gino et la glace est rompue.
Fernand raconte sa journée d'hier passée à la piscine a reluquer (c'est le mot qu'il a employé) les donzelles en maillot de bain une pièce résumée à un confetti qui souligne l'endroit de leur silhouette qu'il ne faut pas regarder. Gino résume sa journée avec ses anciens potes, et sa gueule de bois. Ils décident de déjeuner à bord et descendre en début d'après midi pour visiter Barcelone. Gino lui explique être venu dans une autre vie avec une bande de copains pour faire la fête.
La ville s'étant modernisée il ne reconnaît plus rien. Ils vont à l'aveuglette et leurs pas les amènent devant la Sagrada Familia toujours en travaux. Gino se souvenant d'une incroyable paella mangée dans une gargote de la vieille ville, ils décident de s' y rendre. Ils ont du mal à s'orienter. Le vieux Barcelone ressemble au vieux Nice, exceptée la langue. Fernand parlant correctement l'espagnol demande son chemin à un gars sympa qui lui indique tout un quartier ayant gardé l'ambiance des années 1960. Superbe ! Vieux immeubles décrépis, ruelles sombres, tavernes d'un autre temps. Ils choisissent une échoppe où aucun touriste n'oserait s'y aventurer. D'un coup Gino se revoie des années auparavant, établé devant une succulente paella au milieu d'une clientèle à mine patibulaire. Il revoie une vieille dame, limite clocharde, édentée, au fond de la salle, attablée seule devant son assiette. Il la revoie boire à la régalade un vin blanc sorti d'une burette qu'elle lève de plus en plus haut. ll fouille du regard les recoins de cette gargote et la revoie la, identique à ses souvenirs. Il se frotte les yeux, incrédule, mais elle est bien là, peut-être une figurante employée pour maintenir le folklore auprès des touristes. Fernand interloqué regarde Gino, statufié, laissant refroidir sa paella. Il l'interpelle et Gino se réveille croyant avoir rêvé. Il lève les yeux, regarde le fond de la salle, et la vieille est toujours là.
Les heures passent, il leur faut maintenant regagner le port. Gino, ébranlé, reste coi, Il remet au lendemain l'explication qu'il doit à Fernand. Ils font quelques pas puis Gino s'arrête, fait demi tour avec Fernand sur les talons qui ne comprend rien à ce revirement. Gino rentre dans la taverne en courant, file au fond ou la vieille continue à siffler son vin à la régalade. Mais oui bien sûr ! Quel con j'ai été, se dit Gino, c'est une automate !
Publié le 25 Novembre 2023