Publié le 19 Avril 2024
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Un atelier d'écriture, des thèmes variés, les textes des membres de l'atelier.
Publié le 19 Avril 2024
Publié le 18 Avril 2024
Une graphie fantasque comme une offrande au temps qui passe..
La plume coule, sculpte, creuse, déchire et traverse l'espace.
Des bulles, des yeux, des silhouettes alanguies, des danseurs souriants, bras
levé vers les cieux, tête d'oiseau, bec curieux. Un message qui essaime et
suspend les sens.
Il s'agit de la vie.
La plume s'envole.. une fleur qui se terre et s'arrache,
un lapin penaud qui s'obstine et folâtre,
une portée échevelée dont les notes prennent vie,
un orage à venir, la terre en broussaille, le souffle chaud d'Orient,
des pieds qui s'agitent et pressent le pas. Un silence.
Le voile qui brouille le feu, la musique oblique qui s'infiltre et s'insurge.
Humer les sons comme on flaire la vie, l'esprit libre, la Rose des Vents,
et puis cocher les cases comme on dit maintenant, s'entendre sans toujours
attendre, brouiller les pistes d'un air narquois, monter les marches, lever la
tête, sourire, un gribouillis ténu comme ressort éternel..
Tu valses, sautilles, épluches les pétales en fronçant les sourcils, une larme,
des vagues en goguette, un pied de pupitre pour partition éplorée.
Une bande dessinée sans phylactère, un silence insolent.
Et puis la marche en cadence, pied et point liés dans un cercle incongru,
et l'oiseau qui s'échappe.
La foule au contour oiseux, les jambes et les yeux noirs,
la continuité au trait éthéré, les serpents acerbes aux crocs joyeux.
Une peinture rupestre de la vie qui sort du marbre.
Liqueur soyeuse d'une latitude sans limite.
Tu ris. Un nouveau chapitre où l'humain est virgule, point dans l'air, parenthèse
effrénée.
Tout est dit, passé présent futur, il faut tout réinventer.
Les tâches s'accumulent, se pressent deviennent lavis aux couleurs inconnues.
Il faut diluer encore, pencher la page changer le moule puis les caractères.
Un alphabet gothique, une parure improbable.
Toujours changer, le mouvement invincible de la vie. Inscrit noir sur blanc depuis
la nuit des temps. Laisser une trace pour une petite éternité.
Une bulle de liberté au milieu du marasme. Un livre précieux qui pourfend
l'uniforme. Le chemin de traverse qui effleure la folie et s'enfonce dans la
vague immobile et désuète.
Tu y crois, elle existe, c'est ta vie, elle est tienne. Les rhizomes se rebellent et
fusionnent.
Retour à la coda. Une bulle en suspens..
Publié le 17 Avril 2024
Publié le 1 Avril 2024
ATELIER :
LES TEXTES
Publié le 1 Avril 2024
Le papa d’Amélie aimait bien visiter les vide-greniers. Un jour, il ramena une statuette qui représentait une femme dévêtue tenant un loup mort entre ses pieds, comme si elle l’avait tué. Amélie n’aimait pas cette statuette, le loup mort l’impressionnait. Son père l’avait achetée parce qu’il trouvait que le visage de la femme ressemblait beaucoup à celui de Mamy. Sa femme et sa fille n’étaient pas du tout de cet avis ! Il l’avait installée sur le petit meuble de l’entrée, malgré le peu d’enthousiasme de ses « femmes ».
Cette période de sa vie était très difficile pour la fillette. Elle avait tellement pensé à cet anniversaire si particulier, et maintenant sa Mamy était partie pour toujours, comment pouvait-elle affronter seule tout cela ? Ses copines avaient une vie presque banale, elle se trouvait malheureuse de se sentir incomprise… Et cette vilaine statuette qu’elle voyait tous les jours… Elle dormait très mal, elle faisait des cauchemars dans lesquels des sorcières aux doigts crochus et des loups essayaient de l’attraper. Ses parents voyaient son mal-être, mais ils ne savaient pas quoi faire pour la voir sourire à nouveau.
Ils eurent l’idée de lui offrir un chiot pour ses douze ans, un adorable bébé caniche tout blanc. Amélie sentait son cœur fondre d’amour en voyant les coups de langue que le petit animal lui donnait sur le nez dès qu’elle le prenait dans ses bras. En quelques jours, Amélie et Titou ne pouvaient plus se passer l’un de l’autre. Le soir, le chiot s’endormait dans un joli panier près du lit de sa maîtresse. La présence du chien rassurait la fillette, elle ne faisait plus de cauchemars, tout allait mieux pour elle. Elle ne pensait plus à « l’évènement » qui avait été prédit dans sa jeune vie.
Publié le 27 Mars 2024
Elle est apparue, un jour, au bord de la mer. Une sphère blanche aux reflets en volutes mouvantes. Sa structure bougeait comme si elle était vivante. elle était posée là, sur deux poteaux de bois.
Personne n'osait l'approcher. Elle semblait détecter les présences et manifestait ce que l'on pourrait interpréter comme de l'agacement, de la colère... On ne savait pas trop, mais on avait peur. Alors, on l'a laissée là, au bord de la mer. Aucune idée de qui elle était, d'où elle venait. Chacun y allait de son commentaire : c'est un extraterrestre... un truc du gouvernement pour nous espionner... une arme secrète... Bref, personne n'en savait rien. Même les autorités n'avaient aucune réponse rationnelle à nous donner.
Et féroce avec ça ! Un courageux gendarme a voulu la toucher, il y a laissé un doigt !
Au fil des jours, des choses étranges apparurent. Les gens penchaient. Ils ne pouvaient plus marcher droit, ça penchait à gauche, ça penchait à droite, mais ça penchait chez tout le monde. Vraiment déstabilisant au sens littéral du terme ! les gens tombaient, peinaient à se relever, les voitures zigzaguaient, les trams déraillaient, c'était le chaos.
Autour de la sphère, une drôle d'ombre, qui ne suivait absolument pas la course de soleil, s'étalait, se rétractait. Parfois, il nous semblait entendre comme un bruissement... ou plutôt, un sifflement... peut-être un gémissement... toujours susurrés sur un souffle rauque. Et le ciel s'obscurcissait, et l'air se glaçait, comme si la mort approchait... La boule agitait ses volutes, l'ombre rampait sur le sol, comme si elle voulait attraper nos pieds, nos mollets penchés. L'épouvante, alors, se répandait, on se terrait, blottis les uns contre les autres pour se rassurer.
Un jour, un jeune garçon apparut, qui marchait bien droit, bien stable. Un drôle de petit bonhomme, vêtu d'un short et d'un veston en tweed marron. Il semblait venir du siècle dernier. Ça, ça nous a encore plus inquiété, car on avait constaté depuis peu que le temps ne passait plus comme d'habitude. C'était insidieux, à peine perceptible. Il a fallu quelques temps pour s'en rendre compte. Le temps ralentissait, et même, il commençait à repartir en arrière ! Il suffisait d'observer l'horloge sur le clocher de l'église... les aiguilles, lentement, très lentement, tournaient à l'envers.
A voir cet enfant suranné, je me suis demandé si on était retourné au XXe, voire au XIXe siècle ! Le garçon s’approcha et nous dit :
- Je viens du passé. La sphère s'est posée au même endroit dans mon époque, mais j'ai réussi à la comprendre et à l'apprivoiser. Il n'y a qu'à moi qu'elle obéit. Ne me demandez pas comment, ni pourquoi, je ne peux le dire.
En effet, la sphère, semblait sourire depuis l'arrivée du garçon. L'ombre, autour d'elle, s'était épanouie en bouquet harmonieux. Le garçon la caressa, et, je vous le jure, je l'ai entendue ronronner !
- Elle s'est échappée dans le temps, mais je vais la ramener chez moi, nous dit le garçon. Il faut pour cela que je monte dans le clocher pour aller voir l'horloge.
Je l’accompagnais, curieux d'assister à la manœuvre. Il s'agenouilla devant les rouages, écouta le mécanisme, les cliquetis divers, serra un boulon par-ci, une vis par-là et annonça :
- Voilà, c'est réparé. La sphère est repartie et je vais en faire autant. Mais vous garderez son empreinte au bord de la mer, une sphère inactive et inoffensive, juste une belle sculpture.
- Comment allez-vous renter, jeune homme ? demandai-je.
- Je vais plonger dans ce livre et je serai chez moi. Au revoir, désolé pour le dérangement.
Il a ouvert un vieux bouquin, intitulé L'île mystérieuse et s'apprête à sauter.
- Qui êtes-vous ? lui criai-je
Il me sourit.
- Je m'appelle Jules Verne, répondit-il en sautant, et il disparut dans le livre.
Abasourdi, je redescendis sur la place. Les gens, bien verticaux maintenant, fixaient l'horloge. Elle avait repris le cours de son temps. Au bord de la mer trônait sur son socle de bois, une belle sculpture en forme de sphère blanche. A son pied, son ombre suivait sagement la course du soleil... Jusqu'à quand...?
Publié le 4 Mars 2024
Ce projet intitulé « LA NOUVELLE EN PHOTOS » consiste à faire une nouvelle en quatre ateliers. A chaque séance, une photo vous sera proposée, dont il faudra tenir compte pour poursuivre votre histoire.
LES ATELIERS
Atelier 1 :
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2023/05/la-nouvelle-en-photos-atelier-1.html
Atelier 2 :
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2023/05/la-nouvelle-en-photos-atelier-2.html
Atelier 3 :
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2023/05/la-nouvelle-en-photos-atelier-3.html
Atelier 4 :
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2023/05/la-nouvelle-en-photos-atelier-4.html
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LES TEXTES
La romance a brisé l'étoile
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/02/arlette.html
Sacrée tante Lise
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/01/chritiane.html
Plaidoyer pour une cause paysanne
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/02/lou-ray-4.html
L'échappée belle
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/02/jean-michel.html
L'aventure impensée
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/02/marie-therese.html
Une si longue route
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/02/veronique.html
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Publié le 4 Mars 2024
17 h 02 ! Une gare assourdissante !
Tumulte
Effluves
Equinoxe
On se jette l’un contre l’autre, on s’enlace, je la laisse faire. Elle abandonne un murmure dans le creux de mon oreille.
Publié le 4 Mars 2024
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LES TEXTES
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/02/la-romance-a-brise-l-etoile.html
Publié le 4 Mars 2024
On se jette l’un contre l’autre, on s’enlace, je la laisse faire. Elle abandonne un murmure dans le creux de mon oreille.