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Publié le 15 Novembre 2022

 

L’amour, la jeunesse, je l’idéalise.

Je l’aime, pensais-je, elle sera l’héroïne de mon prochain roman.

J’aime ses cheveux quand le soleil fait ressortir leurs nuances dorées, des soirs de câlins ils l’enveloppent de leurs manteaux d’amour.

Présente, voluptueuse et douce, attentive à Moi…

Moi, le compagnon toujours dans les nuages de mes pensées, cherchant parfois l’inspiration ou bien comme une nuée d’idées, je ne sais comment poser mes mots sur le papier, mon stylo à du mal à suivre.

Dès le début, ma douce compagne a su allier son travail d’éducatrice et prendre soin de Moi, oui, je sais encore Moi.

Je ne suis pas imbu de ma personne, mais j’aime bien être chouchouté.

Les années ont passées, le choix du roi, mon fils Aurélien, puis sa petite sœur Marie.

Évidemment, mon amour de compagne m’oubliait parfois, c’est un peu normal, me disais-je, non, non j’existe, qui suis-je, que vais-je devenir !!!!

Longtemps après, l’inévitable pensée de séparation, je n’ai pas su raisonner mon égo, le distance se fit doucement, nous restions amis.

Nous Sommes Amis, le contradiction se fait dans ma tête d’écrivain, je la désire encore, mais n’ose plus.

Nous vieillirons ensemble, elle est ma meilleure amie, je ne chercherai plus ailleurs, j’ai trouvé mon Moi Intérieur, il est tellement plus enrichissant, allez savoir pourquoi !!!

Le ‘tea time’, la douceur de sa peau, volée un instant quand ma joue la frôle, elle sera toujours mon inspiratrice….        

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 15 Novembre 2022

 

 

 

 

 

 

Dans cette chambre aux tons couleurs d’automne, un couple.

Lu,i couché, habillé, la tête posée sur le bas du lit, contemple le plafond, une main posée sur son cœur.

Elle, semble prête à partir. Elle tire sur son bas pour en supprimer un pli.

Le lit parfaitement arrangé n’indique pas ou ne laisse pas entrevoir une scène d’amour ou de rupture. Un frère, une sœur deux amis rien aucune indication sur leur relation.

Pourtant lui, serein, semble lui dire :

« Tu vois, j’avais raison. »

Elle, les cheveux ruisselant sur épaule, le visage triste, les yeux baissés, l’écoute en pensant :

« Je sais, j’aurais dû les couper. »

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 15 Novembre 2022

 

 

Maëlle et Léo attendent sur le banc du vestiaire. La jeune fille, d’une quinzaine d’années, rit aux questions naïves de son petit frère, cet idiot qui vient à la piscine sans son maillot de bain ! Oh ! Le boulet ! Douze ans et être aussi bête !

Elle a dû renoncer à rejoindre ses copines pour accompagner Léo à son entraînement. Comme s’il ne pouvait pas y aller seul… Tu parles ! Le trésor à sa maman, faut le surveiller…

Ils sont partis de la maison précipitamment et, dans leur hâte, ont laissé le sac de sport sur une chaise de la cuisine. Arrivés dans le vestiaire, ils se sont rendu compte de leur oubli. Malgré les supplications de Maëlle, le maître-nageur ne les a pas autorisés à repartir, et les voilà, coincés là pendant une heure à attendre Maman qui viendra les chercher. Maëlle fulmine. Ça va être encore pour ma pomme. C’est toi la grande, et patati et patata… Elle voit déjà le topo.

Léo se tait à présent. Les moqueries de sa sœur l’agacent. Pour qui elle se prend à la fin ! Il préfère fermer les yeux et penser à son dernier jeu vidéo. Plus qu’un obstacle à franchir et il l’aura terminé. Pas trop tôt ! Des mois qu’il s’acharne dessus…

L’odeur chlorée de la piscine leur parvient. Parfois, la voix du maître-nageur, quelques remous de plongeons s’immiscent dans le vestiaire, et bientôt, des claquements des pieds nus et mouillés sur le carrelage, des voix d’enfants. Le cours de natation est terminé, les camarades reviennent. Maëlle soupire. Pas trop tôt !

Le maître-nageur entre avec les élèves et les libère. Les deux enfants se regardent. Bon, maintenant, va falloir affronter Maman...

 

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 23 Mai 2022

SAGA EN MINIATURE

Ce projet consiste à écrire une saga miniature à partir d’une série de photos, en trois séances.

Dans l’esprit d’un logo-rallye, l’histoire se poursuivra avec la présentation, à chaque séance, d’une nouvelle photo dont il faudra tenir compte pour poursuivre l’histoire.

 

Une saga est un genre littéraire développé dans l'Islande médiévale, aux XIIe et XIIIe siècles, consistant en un récit historique en prose, ou bien une fiction ou légende.

De manière plus générale, le terme est également utilisé de manière métaphorique pour désigner une histoire — fictive ou non — qui connaîtrait de nombreux épisodes ou rebondissements.

En ce qui concerne cet atelier, on va se contenter d’un genre nouveau, inventé pour l’occasion : la mini-saga de fiction, construite à partir d’une série de photos sur lesquelles on s’appuiera pour bâtir notre histoire qui devra se dérouler sur un laps de temps assez long.

 

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LES ATELIERS

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LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 23 Mai 2022

En ce jour de l’an de grâce 2022, en ligne, comme pour une course de garçon de café, les concurrents portent sur eux une grande nappe de couleur verte et or, une coupelle rose et orange sur la tête.

Ils sont prêts, tenant dans leurs mains les documents où sont inscrits les consignes et le numéro où ils doivent dresser la table pour recevoir la foule compacte qui attend derrière en rang serré.

La pression est à son comble, on voit sur leur visage l’angoisse se dessiner. Certains sont soucieux devant une telle responsabilité. Les regards sont fixes, ils attendent l’ordre du départ.

Combien sont-ils ? Dix, quinze, ils savent que, comme dans un ballet, tout doit être fait en même temps. Le règlement est formel, on ne peut supporter un retard.

Une fois la nappe étendue, la coupelle doit être parfaitement mise au milieu à portée de chaque invité afin de recevoir les noyaux d’olives de la salade niçoise prévue au menu.

Il venait juste de se garer devant la salle ou se déroulait le repas. Envoyé par son entreprise pour récupérer les noyaux d’olives. Matière première pour la fabrication d’un engrais pour plantes anémiques. Il a déposé ses chaussures à l’entrée, Justin Geste rentra sur la pointe des pieds pour ne pas déranger le public attablé. Justin, employé de l’entreprise Grandirvite, venait juste de décrocher son doctorat après avoir soutenu une thèse sur les bienfaits du noyau, pas celui de l’atome mais bien de l’olive. Aussi ce soir c’est avec une certaine émotion qu’il se saisit de la première coupelle remplie de son précieux chargement. Chargement qu’il glissa avec précaution dans un sac en toile de jute prévu à cet effet. Il ne fallait pas que le noyau se détériore pendant le transport. Justin glissa de table en table sans faire de faux pas sur le sol où parfois par négligence d’un invité, le noyau, objet de ses désirs, était venu terminer sa course. Cet acte de bravoure, Justin l’accomplit avec brio et c’est comme ça, ses sacs remplis, que le cœur de Justin se remplit de bonheur lorsqu’il retrouva ses chaussures qui n’avaient pas bougé. Justin sut qu’il avait réussi sa mission.

Ce soir il pourra être le noyau enfin l’épicentre de la réunion d’entreprise.

Justin avait rangé une partie de ses sacs remplis de son précieux butin près du transept de la cathédrale où se déroulait la réception. Il continua sa récolte de table en table ; l’heure de la fin du repas s’approchait doucement et Justin voulait ne pas laisser un noyau se perdre. Les invités commençaient à se lever et l’ensemble du personnel, ceux qui avaient dressé les tables en étendant les nappes vertes et posé les coupelles, s’affairaient pour faire disparaître les restes du repas. Assiettes, verres, couverts étaient jetés dans de grands sacs jaunes, bleus et verts. Comme pour la mise en place tout se faisait dans un ordre quasi militaire et rien absolument rien n’échappait à la vigilance des employés.

La Nef de la cathédrale se vidait peu à peu quand soudain un cri jaillit :«  Au Feu, Au feu ! »

Tout le monde se retourna et ce fut une cavalcade pour sortir de la cathédrale ou le feu semblait trouver son alimentation dans les rideaux et les poutres de chêne vieilles de plusieurs centaines d’années.

Tous les participant se retrouvèrent sur le parvis et Justin Geste était catastrophé, il n’avait pas pu, dans la bousculade, s’occuper de ses sacs.

Enfin les pompiers venus en urgence réussirent à maîtriser l’incendie.

Comment une telle catastrophe avait-elle pu se faire ? L’enquête de police allait sûrement donner la réponse. En effet, les conclusions furent rapides.

Il s’avéra que l’incendie avait été provoqué par une chandelle allumée, dédiée à la Vierge, qui était tombée sur des sacs remplis de noyaux. La toile de jute qui formait les sacs s’était gorgée d’huile d’olive au contact des noyaux et des restes d’olives. La chandelle en tombant enflamma l’huile, ce qui permit au feu de prendre rapidement des allures de catastrophe.

Fini les rêves de gloire pour Justin qui venait à la fois de perdre sa précieuse cargaison et sa place.

La société Grandirvite ne lui pardonnera pas son inattention.

 

Épilogue

Le monde est parfois cruel, Justin dut récupérer au milieu des décombres quelques sacs qui avaient échappé à la fureur du feu. Il quitta la ville avec ce précieux chargement. Qu’est-il devenu ?

Dans la campagne au dessus de La Trinité, regardez ! Il y a une grande oliveraie, c’est celle de Justin qui a planté ses noyaux sauvés des flammes et qui pour le remercier ceux sont mis à pousser.

 

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 23 Mai 2022

 

Paris, début du XXe siècle..
Une résurgence inattendue. C'est le titre du journal. Mon grand-père le
déchiffre de ses yeux fébriles.
La guerre à peine finie.. c'est ce qu'on croyait en tout cas.
Les cloches de l'église battent la breloque. Le monde redevient fou. À croire
qu'il ne s'arrête jamais.
Papy suit des yeux la lente procession qui passe dans la rue au rythme du silence.
Cagoule rouge sang, vie, amour, mémoire. Cagoule noire deuil, maladie et mort.
C'est pas du Stendhal mais c'est toujours un combat. Pour survivre.
Ses doigts frôlent la petite boîte fleurie qu'il porte en permanence sur lui. Un
fétiche qui le rassure.
Le dernier sursaut de l'épidémie a causé une centaine de morts, dans le milieu
des chiffonniers. Les cagoules noires vont devoir se charger des funérailles. Les
cagoules rouges proposent soins et assistance aux indigents de tous ordres, sous
couvert d'évangélisation.
L'air est chargé de tensions, peur, fatigue, énervement..
Papy n'aime pas les cagoules. Cet anonymat en robe de bure qui affiche pauvreté
et fière bedaine.
La peste est arrivée par bateau en Méditerranée. On connaît maintenant le
bacille responsable. Reste à l'éradiquer pour de bon..
Sa passion à lui.. Les belles mécaniques, les coupés sport, et surtout... Le train.
Il est cheminot et fier de l'être, et suit des yeux le rail comme un rêve éveillé.
L'Orient-Express.. Rouler de Paris jusqu'à Vienne, Budapest, Bucarest, et
peut-être un jour Constantinople. Tout l'intéresse, de la pose des rails au
contrôle des machines, mais surtout la puissance cadencée des convois. Lui est
en cuisine, service restauration. Sa spécialité.. le boudin blanc truffé. Et le
gratin de chou-fleur... Satisfaire au mieux la clientèle aisée, parfois illustre.

Seul avec ses fourneaux, il rêve en malaxant la poitrine de porc et les boyaux
naturels. Taiseux de nature, sensible et méticuleux. Célibataire par choix. À
peine quelques connaissances autour de lui. Un monde à lui seul. La guerre l'a
meurtri. La solitude le rassure.
La nuit parfois il se rêve en gardien d'un phare perdu dans la brume. Avec le
bruit des vagues comme le roulis des trains. Ni dieu ni maître…


Paris, début du 21e siècle..
Les jours succèdent aux nuits, sans l'ombre d'un doute. La planète poursuit sa
course autour du Soleil. Est-ce le rythme qui s'accélère.. la lune un peu plus
folle, les marées plus violentes.. la Seine sort de son lit et vient lécher les voies
sur berges, puis la ville dans son ensemble. Les glaciers fondent, les volcans
semblent sortir d'un sommeil agité. Les terres agricoles desséchées se
craquellent et s'épuisent. Les routes se fissurent comme lassées d'un
transport excessif. Notre-Dame a grillé d'une chaleur irruptive.
Le monde tremble, s'ébroue, transpire. Un déluge de grenouilles, symbole d'un
renouveau à venir.
Le tramway passe sous des arches séculaires, reflet d'un passé glorieux,
s'enfonce dans un tunnel sans fin. À l'intérieur, des clones anonymes semblent
figés dans le temps, face masquée, regard craintif. Un tour du monde immobile,
les yeux rivés sur écran de contrôle.
New age aux allures de Moyen-Âge. Les oiseaux hésitent à chanter.
Les années passent, le monde accélère, l'Homme disparaît au profit d'une masse
informe...
Une aube nouvelle.. un ciel mauve à l'éclat doré. Eve se réveille d'un sommeil
agité, savoure du regard le silence alentour, s'étire langoureusement. Non loin
d'elle, un arbre rescapé. Un pommier.

 

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Rédigé par Nadine

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Publié le 22 Mai 2022

02/05/2022

Une foule immense dans les rues de Paris contre la réforme des retraites

Les manifestations contre la réforme des retraites se sont poursuivies hier, samedi 24 septembre 2022. Selon les organisateurs, 100.000 manifestants se sont pressés sur les champs Elysées, 10.000 selon la police. Dans l’ensemble, la manifestation s’est déroulée dans le calme. Quelques inévitables casseurs ont néanmoins attiré l’attention sur eux. Mais les commerçants, les particuliers et la police ayant pris leurs précautions, les dégâts sont restés limités.

Pour une fois, la gauche et l’extrême droite se sont retrouvées ensemble, marchant presque main dans la main. Il y avait, en tête du cortège, Eric Zemour et Marine Lepen, Jean-Luc Mélenchon et Eric Jadot. Parmi les nombreuses pancartes, on a remarqué certaines empreintes d’un trait d’humour, comme celle qui préconise une grève jusqu’à la retraite. D’autres se veulent plus violentes, plus menaçantes, faisant un jeu de mots entre points et poings.

La mesure phare de la réforme envisagée est en effet, en plus du départ à la retraite (comme en Allemagne) à 67 ans, le basculement vers un régime à points. Ici, dans les Alpes-Maritimes, un certain nombre de salariés, c’est-à-dire plus précisément ceux qui travaillent dans la Principauté de Monaco, sont familier de ce régime. Le salarié accumule un certain nombre de points qui dépendent de ses cotisations, qui, elles, dépendent des mois travaillés et du salaire versé. Donc, plus le salaire est important, plus la carrière est longue, plus le salarié obtient des points. Dans la plupart des différents régimes français actuels, le montant de la retraite dépend des trimestres travaillés et aussi de la rémunération. Alors, quelle est la différence ? allez-vous demander. Voici la réponse : Dans ces régimes, le montant de la retraite ne peut jamais baisser, il est plus ou moins – plutôt moins en fait – indexé sur l’inflation. Par contre, dans le régime à points, le budget disponible pour payer les retraites est divisé par le nombre de points accumulés par les retraités. Ce budget est alimenté par les cotisants, il est donc soumis à des fluctuations. La valeur du point peut donc augmenter, ce qui était notamment le cas à Monaco le 1er mai dernier. Mais la valeur du point peut aussi baisser. Le retraité peut donc voir sa retraite diminuer, et apparemment, le projet de loi ne prévoit aucune retraite minimum, contrairement aux promesses électorales de notre président.

L’Assemblée nationale et le Sénat sont en partie hostiles à cette réforme, les députés et sénateurs de l’opposition risquent d’introduire des nombreux amendements pour perturber les débats et retarder le vote final. Il est donc fort probable que le gouvernement va recourir, comme en mars 2020, à l’article 49.3 de la constitution pour faire passer son projet de loi. Toutefois, il me semble que la rue n’a pas dit son dernier mot.

09/05/2022

Le look distingué de Lee Wang, un Chinois de Hong Kong, résulte aussi bien de son physique que de son style vestimentaire. Il est mince, se tient très droit, ce qui le fait paraître plus grand qu’il ne l’est. Un petit ventre se pointe toutefois depuis quelques mois, dû à l’excellente cuisine de sa belle-mère, un vrai cordon bleu champenois. En vain il s’efforce à contrôler ce début d’embonpoint par des séances régulières de fitness. En ce qui concerne sa façon de s’habiller, il porte presque exclusivement des vêtements faits sur mesure, soit des costards, assortis à des chemises à col italien achetées dans une boutique de luxe, soit, comme aujourd’hui, des vêtements d’aspect décontracté et très confortables. Il est en effet en chemin pour l’aéroport. Son vol pour Hong Kong dure onze heures, il vaut mieux être à l’aise.

Coincé par la manifestation contre la réforme des retraites, son chauffeur et lui ont quitté la voiture pour voir ce qui se passe. Il bouillonne intérieurement, mais paraît calme, attitude qu’il s’efforce d’adopter en toute circonstance. Directeur d’une société d’import-export, il importe des textiles et des microprocesseurs et exporte du champagne, surtout celui venant des vignes de sa belle-famille. Les affaires marchent bien, ce qui lui permet de supporter les conditions de vie en France. Ce ne sont pas les conditions de sa vie privée qui lui posent problème. Il a une belle villa dans la banlieue sud de Paris, avec piscine et terrain de tennis, une belle femme douce et aimante et deux adorables enfants, encore trop petits pour poser des problèmes.

Ce qui le hérisse, ce sont les conditions de travail dans ce pays. Il pouvait prendre cette manifestation comme exemple. Alors qu’en Chine, on travaille jusqu’au moment où vraiment, on n’en peut plus, ici en France, les salariés arrêtent de travailler alors qu’ils sont encore en pleine forme et touchent ensuite une rémunération confortable pour ne rien faire. De même, pendant la vie active, les salariés travaillent 35 heures par semaine, et si on leur demande de faire des heures supplémentaires c’est toute une histoire. Alors qu’en Chine, les gens travaillent volontairement entre 12 et 14 heures par jour, certains dorment même sur leur lieu de travail pour ne pas perdre du temps. Puis, en France, il y a plein de jours fériés, les salariés en profitent pour revendiquer ce qu’ils appellent des ponts, il y a les congés payés, de maternité, de maladie pour le moindre bobo. En Chine, il n’y a qu’une période festive, c’est le nouvel an.


 

16/05/2022

Ce que Lee Wang ne voit pas, c’est que son comptable participe à la manifestation. Ce dernier, par contre, l’observe bien, il voit toute son arrogance, son impatience, tout son mépris pour la classe des travailleurs. Son patron étant un homme intelligent, en tant que comptable, il est assez bien payé, mais il voyait les salaires des manutentionnaires, des simples employés de bureau. Il connait, bien sûr, les bénéfices de l’entreprise, les bénéfices réels et ceux déclarés, puisqu’il maitrise à merveille ce qu’on appelle maintenant l’optimisation fiscale.

Dans la même manifestation, un peu plus loin dans le cortège, il y a aussi la femme de ménage qui assure tous les matins de quatre à sept heures la propreté des bureaux et autres locaux. Payée au SMIC, la semaine précédente, elle avait osé demander une augmentation de salaire, arguant de sa fiabilité, sa ponctualité, son honnêteté, son ancienneté dans l’entreprise. Il l’avait regardée, visiblement amusé, et lui avait répondu qu’il pouvait la remplacer à tout moment, qu’il y avait au moins 10 chômeurs qui seraient heureux d’avoir sa place. Donc, si elle n’était pas contente …

Comme le comptable, elle aussi, elle voit son patron. Contrairement à la discrétion de ce collègue de travail, prise par l’ambiance générale de contestation, par l’illusion de protection distillée par le groupe, elle s’avance vers son patron pour l’insulter. C’est comme si ses camarades de cortège n’attendent que ça. Eux aussi, ils se mettent à insulter ce patron habillé avec élégance. Ils ne le connaissent pas, ne savent rien de lui, mais ils sont solidaire avec son employée. Ils le prennent à partie, le coupent de sa voiture salvatrice, et ce n’est peut-être que grâce à l’arrivée de la police qu’il s’en tire avec quelques bleus et une veste déchirée.

Epilogue :

Ce jour-là, Lee Wang a loupé son avion. A la place, il s’est retiré à la campagne, dans son château récemment acquis. Il a fait venir sa famille et ils ont discuté, son épouse et lui, de l’ingratitude de ses salariés. Puis il a passé un coup de fil à son DRH pour faire licencier la femme de ménage pour faute grave.

 

 

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Rédigé par Iliola

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Publié le 21 Mai 2022

 

Le trentième siècle nous doit des réponses !

En effet ! Nos scientifiques avaient été unanimes à le proclamer et même les oracles l'avaient prédit, ce siècle couronnerait l'aboutissement des travaux qui allaient résoudre tous les problèmes des humains vivant sur notre vieille terre.

Depuis que nos savants et nos techniciens ont vaincu l'espace, l'homme a commencé à investir des planètes dont il ignorait tout, il y a encore trois cents ans. Tout devait donc se dérouler avec bonheur et permettre aux humains des lendemains dénués de tous soucis.

Pourtant, tout ce qui devait être fait, ne l'a pas été . La découverte d'Antarius, magnifique planète, dix fois plus grosse que la terre, avec ses deux soleils et ses trois lunes, a déjà permis à une nombreuse population, triée sur le volet, de s'installer et de se multiplier avec bonheur dans ce nouveau paradis. Mais rappelons-nous ! Ce privilège ne devait pas être réservé à une certaine catégorie d'hommes et de femmes. Tous les humains devaient avoir droit à la vie et pouvoir quitter cette vieille terre stérile où l'eau n'est plus qu'un souvenir lointain et que les tempêtes de sable transforment en déserts arides. Déserts qui s'étendent de jour en jour sans pitié pour les populations de survivants qui attendent avec impatience le droit de quitter cet enfer.

Si quelques vaisseaux se posent encore, c'est uniquement pour distribuer des vivres et de l'eau, afin de continuer à assurer à ces laissés pour compte un espoir de survie de plus en plus précaire. Les gouvernements en place sur Antarius font la sourde oreille et invoquent des prétextes de plus en plus futiles pour retarder leur arrivées sur ce nouveau monde. Que devons-nous penser ? Allons-nous les laisser périr pour la simple raison qu'ils ne correspondent pas aux nouvelles normes de vie ?

Il est vrai que ces populations sont encore animées par leur foi et honorent des dieux qui n'ont plus leurs places sous ces nouveaux cieux. Ils regardent encore le ciel de notre vieille terre avec l'espoir d'apercevoir l'ange libérateur qui viendra à leur secours. Serrés, le uns contre les autres, pour se protéger des vents de sable, ils conservent l'espoir que les hommes aient encore, dans leurs cœurs, une petite place pour l'humanité.

La question se pose. Nos dirigeants vont-ils attendre que le problème se règle de lui même dans le temps ?

Nous, témoins de notre temps, exigeons des réponses, même si nos questions dérangent... Il serait bienvenu qu'un de nos estimables historiens se souviennent du nom d'un ancien navire, loin dans l'histoire, qui avait été baptisé " EXODUS "...

...

Scientifique de premier plan, sur la planète " Antarius ", Tahidja avait convoqué son subordonné Claodius. Elle venait de subir quatre espaces temps de punition à cause de lui et tenait à le mettre en garde contre un nouveau relâchement coupable envers les dogmes prônés par les sages dirigeants de cette planète.

Vêtue d'une belle robe rouge sang qui s'accordait avec bonheur à sa coiffe brune, elle l'attendait, assise sur un fauteuil, les deux pieds posés sur une vieille mappemonde, vestige des temps passés.

Jeune homme, à la fois mince et élégant dans son bel uniforme blanc et noir, Claodius se présenta à elle un sourire éclatant aux lèvres, mais ses yeux disaient le contraire et ils avaient du mal à cacher une certaine appréhension.

- Bonjour Tahidja. Je te prie d'excuser mon retard à venir saluer ton retour, mais j'ai été envoyé en mission sur la Terre et les liaisons avec celle-ci sont toujours sujettes à beaucoup de contraintes.

- Bonjour Claodius. Je vois que tes centres d’intérêts sont restés les mêmes. Je te rappelle, néanmoins que la punition que j'ai subie est le résultat de tes prises de position concernant les populations qui sont restées sur terre. Tu sais qu'étant ta supérieure je suis responsable de tes lubies et les sages ne me pardonneront pas de faire preuve, une nouvelle fois, de laxisme envers le jeune fou que tu es. En terme clair, si tu insistes dans cette voie tu te retrouveras seul face à tes juges… De toute façon, je pense que le problème a été résolu avec le temps et que tes attentions vont se porter désormais au bénéfice de la vie sur Antarius.

- Ne m'en veux pas Tahidja, je sais que je suis responsable de mes écrits mais la mission que je viens de d’exécuter sur terre me donne raison. Ces hommes et ces femmes que nous avons abandonnés à leur sort, ont développé des ressources de survie remarquables. Dans leur lutte pour leur existence journalière, ces nouvelles générations d'humains, ont réappris les gestes du passé. Grace à des vieux outils, retrouvés dans les ruines, ils ont creusé le sol pour trouver de l'eau. Ils cultivent la terre et la respectent. Celle-ci le leur rend bien en laissant pousser de la nourriture. La nature s'est calmée et les tempêtes se sont rendormies. Leur soleil s'éteint doucement, dans la plénitude des quelques milliers d'années terrestres qui lui restent à vivre. Ils ne dépendent plus de nous, mais le plus important c'est qu'ils ont reçu la visite d'un être humain venu d'on ne sait où qui va de village en village prêcher la non violence et la tolérance et il leur promet la vie éternelle… pas la nôtre… la leur, celle de Dieu. Il est grand, ses yeux sont clairs, à la fois bienveillant et sans partage. Il raconte qu'un de ses ancêtres lointain est mort cloué sur des bouts de bois, mais qu'à sa mort des êtres, brillants comme des éclairs, sont venus le chercher, lui ont rendu la vie et l'on emmené au paradis. Et il promet ce paradis à tous ceux et à toutes celles qui respecteront les préceptes d'une vie paisible.

- Comment se nomme ce homme Claodius ?

-Il dit s'appeler "Expérios" et les Terriens commencent à bâtir des temples pour l'honorer.

-Nous aussi nous avons nos temples et nos saints, Claodius.

-Nos temples, Tahidja, sont les laboratoires qui nous tiennent en respect, grâce aux traitements que nous devons assimiler dans nos organismes et les saints que nous honorons sont les professeurs et les savants qui sont les véritables maitres d'Antarius. Quant à la vie éternelle qu'ils nous promettent elle est liée à tellement de contraintes que je retrouve, à travers elles, les notions d'esclavage des temps passés. Et...

-Prends garde Claodius, modère tes paroles, je ne te sauverai pas une deuxième fois. Tu pourrais payer cher ton admiration pour ces culs terreux.

-Rends-toi compte Tahidja. Ils viennent d'inventer la roue !

- La roue ? c'est quoi ça ? et ça sert à quoi ?

Alors que l'obscurité prenait tout doucement possession de la place où s'était réunie l'assemblée des villageois après une dure journée de labeur, Experios apparut dans la faible clarté dansante des flammes que dispensait un feu central qui ne se nourrissait plus que de cendres et de braises. Tous ceux qui étaient présents se levèrent, à tour de rôle, et regagnèrent leurs abris de chaume et de boue. En un instant le silence se fit, même le feu ne crépitait plus. Lui aussi prétendait à son repos.

- Alors Claodius, comment se passe ton séjour sur cette vieille planète qui a été le berceau de tes ancêtres ? Que diras-tu à Tahidja ?

- Je ne sais pas. Tout est trop différent ici. Nous ne vivons pas comme vous. Tout est organisé pour que nous n'ayons pas à nous soucier du jour ou du lendemain. Les sages qui dirigent nos existences nous donnent la marche à suivre et nous ne dépassons pas les lignes interdites.

- Claodius, vous ne vivez pas vous survivez. Vous avez établi des quotas de population, vous refusez la mort et vos corps ne sont plus que des laboratoires d'essai. Vous n’êtes plus des êtres humains mais des machines nourries par d'autres machines qui vous surpassent et qui vous punissent au moindre faux pas...

Ils parlèrent, ainsi, toute la nuit. Arguments contre arguments, vérités contre vérités. L'aurore se manifesta sans que Claodius ne s'en rendit compte. Expérios lui prit le bras, l'aida à se relever et lui dit :

- Viens, je vais te montrer ce qu'est la vie. Regarde au delà de cette montagne la lumière va redonner naissance à ce qui nous entoure. Tu vois cette lueur rouge incendiaire qui commence à envahir le ciel, elle va se transformer en rayons éclatants au fur et à mesure que l'astre divin grandira dans le ciel. Ouvre tes yeux, un rayon s'approche et éclaire, maintenant, un endroit précis. Ne vois-tu rien ?

- Je vois un de ces tapis verts que vous appelez de l'herbe...

- Regarde mieux ! Au milieu de ce champ verdoyant, ce que tu vois s'appelle une fleur. Elle n'était pas là hier soir quand nous débattions, et ce miracle porte un nom.

- Oui ? lequel ?

- La vie ! Claodius, la vie ! Sa tige est sortie de terre, son bourgeon s'est ouvert et ses pétales recueillent la rosée bienfaisante du matin et la douce chaleur du soleil lui permet de resplendir et d'agrémenter par sa beauté la nature qui nous entoure.

- Qui êtes vous Expérios ? D'où venez-vous ? Quel est votre rôle dans cette tragédie ?

- Claodius, je suis celui qui est venu. Et toi tu es celui qui reviendra. D'autres que moi sont arrivés sur terre et ont dû repartir vers d'autres cieux. Pour l'instant ma page est remplie d'écriture. Quand la plume décidera du point final, une autre histoire commencera. Peut être la tienne. Pour l'instant, repars sur Antarius, va raconter à Tahidja ce que tu as vu ici. Et dis-lui que sur Terre les hommes ont du sang dans leurs veines. Dis-lui qu'ils enfantent eux-mêmes leurs descendants. Dis-lui qu'ils n'ont pas peur de la mort. Dis-lui qu'ils croient fermement à leur résurrection. Dis-lui qu'ils font tout pour laisser leur foi en héritage à leurs enfants. Dis-lui qu'ils ne volent pas la sève de leurs arbres, car ils sont leurs temples et qu'ils les vénèrent. Et surtout dis-lui qu'ils restent sur Antarius et qu'ils nous laissent vivre et mourir dans la quiétude et la sérénité qui sont les nôtres.

- Pourrais-je revenir après avoir délivré mon témoignage à Tahidja ?

- Tu reviendras, car cela est écrit dans ta page et que jusqu'à ton point final, ton devoir envers les hommes va être plus fort que tout. Tu mourras quand ton heure viendra. Va et reviens vite. Je t'attends.


 

Claodius ne trouva pas les mots pour témoigner aux habitants d'Antarius tous les miracles auxquels il avait assisté et qui avaient transformé sa façon de penser. Son environnement était fait d'acier et de baies vitrées. Pas question de champs verdoyants et encore moins de fleurs. Tout était gris uniforme et trop bien fait. Aucun défaut ne venait agresser la vue de tout un chacun. Les soleils et les lunes ne dispensaient que la peur écrasante de les voir tomber. La pluie était malvenue et la rosée n'existait pas dans le langage d'Antarius. La science s'était emparée de tout et de tous.

Retournera- t-il sur Terre ou Espérios l'attend ? Il faudra, pour cela, admettre la mort et l'accepter comme une fin de vie naturelle et non comme sur Antarius un dysfonctionnement malencontreux. Mais, après tout, si la vie est à ce prix-là. Pourquoi pas !

 

Fernand

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Rédigé par Fernand

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Publié le 21 Mai 2022

 

ATELIER :

Clichés et épilogue

 

LECTURE :

épilogue de "Millénium 5, La fille qui rendait coup pour coup"  - Stieg LARSSON

 

SUJET :

Terminez votre histoire selon deux possibilités :

- soit utiliser la photo pour faire la chute et terminer par un épilogue sans rapport avec la photo.

- soit faire une chute sans recourir à la photo et vous inspirer de cette dernière pour rédiger votre épilogue.

Et bien sûr, vous pouvez toujours utiliser sommaire et/ou ellipse si besoin pour avancer dans le temps et conclure votre belle histoire et n’oubliez pas de traquer les clichés !

 

Clic sur les bandes d'images pour les agrandir..

ATELIER 3 : CLICHÉS ET ÉPILOGUE
ATELIER 3 : CLICHÉS ET ÉPILOGUE
ATELIER 3 : CLICHÉS ET ÉPILOGUE
ATELIER 3 : CLICHÉS ET ÉPILOGUE

LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 21 Mai 2022

 

Alors que l'obscurité prenait tout doucement possession de la place où s'était réunie l'assemblée des villageois après une dure journée de labeur, Experios apparut dans la faible clarté dansante des flammes que dispensait un feu central qui ne se nourrissait plus que de cendres et de braises. Tous ceux qui étaient présents se levèrent, à tour de rôle, et regagnèrent leurs abris de chaume et de boue. En un instant le silence se fit, même le feu ne crépitait plus. Lui aussi prétendait à son repos.

- Alors Claodius, comment se passe ton séjour sur cette vieille planète qui a été le berceau de tes ancêtres ? Que diras-tu à Tahidja ?

- Je ne sais pas. Tout est trop différent ici. Nous ne vivons pas comme vous. Tout est organisé pour que nous n'ayons pas à nous soucier du jour ou du lendemain. Les sages qui dirigent nos existences nous donnent la marche à suivre et nous ne dépassons pas les lignes interdites.

- Claodius, vous ne vivez pas vous survivez. Vous avez établi des quotas de population, vous refusez la mort et vos corps ne sont plus que des laboratoires d'essai. Vous n’êtes plus des êtres humains mais des machines nourries par d'autres machines qui vous surpassent et qui vous punissent au moindre faux pas...

Ils parlèrent, ainsi, toute la nuit. Arguments contre arguments, vérités contre vérités. L'aurore se manifesta sans que Claodius ne s'en rendit compte. Expérios lui prit le bras, l'aida à se relever et lui dit :

- Viens, je vais te montrer ce qu'est la vie. Regarde au delà de cette montagne la lumière va redonner naissance à ce qui nous entoure. Tu vois cette lueur rouge incendiaire qui commence à envahir le ciel, elle va se transformer en rayons éclatants au fur et à mesure que l'astre divin grandira dans le ciel. Ouvre tes yeux, un rayon s'approche et éclaire, maintenant, un endroit précis. Ne vois-tu rien ?

- Je vois un de ces tapis verts que vous appelez de l'herbe...

- Regarde mieux ! Au milieu de ce champ verdoyant, ce que tu vois s'appelle une fleur. Elle n'était pas là hier soir quand nous débattions, et ce miracle porte un nom.

- Oui ? lequel ?

- La vie ! Claodius, la vie ! Sa tige est sortie de terre, son bourgeon s'est ouvert et ses pétales recueillent la rosée bienfaisante du matin et la douce chaleur du soleil lui permet de resplendir et d'agrémenter par sa beauté la nature qui nous entoure.

- Qui êtes vous Expérios ? D'où venez-vous ? Quel est votre rôle dans cette tragédie ?

- Claodius, je suis celui qui est venu. Et toi tu es celui qui reviendra. D'autres que moi sont arrivés sur terre et ont dû repartir vers d'autres cieux. Pour l'instant ma page est remplie d'écriture. Quand la plume décidera du point final, une autre histoire commencera. Peut être la tienne. Pour l'instant, repars sur Antarius, va raconter à Tahidja ce que tu as vu ici. Et dis-lui que sur Terre les hommes ont du sang dans leurs veines. Dis-lui qu'ils enfantent eux-mêmes leurs descendants. Dis-lui qu'ils n'ont pas peur de la mort. Dis-lui qu'ils croient fermement à leur résurrection. Dis-lui qu'ils font tout pour laisser leur foi en héritage à leurs enfants. Dis-lui qu'ils ne volent pas la sève de leurs arbres, car ils sont leurs temples et qu'ils les vénèrent. Et surtout dis-lui qu'ils restent sur Antarius et qu'ils nous laissent vivre et mourir dans la quiétude et la sérénité qui sont les nôtres.

- Pourrais-je revenir après avoir délivré mon témoignage à Tahidja ?

- Tu reviendras, car cela est écrit dans ta page et que jusqu'à ton point final, ton devoir envers les hommes va être plus fort que tout. Tu mourras quand ton heure viendra. Va et reviens vite. Je t'attends.

 

Claodius ne trouva pas les mots pour témoigner aux habitants d'Antarius tous les miracles auxquels il avait assisté et qui avaient transformé sa façon de penser. Son environnement était fait d'acier et de baies vitrées. Pas question de champs verdoyants et encore moins de fleurs. Tout était gris uniforme et trop bien fait. Aucun défaut ne venait agresser la vue de tout un chacun. Les soleils et les lunes ne dispensaient que la peur écrasante de les voir tomber. La pluie était malvenue et la rosée n'existait pas dans le langage d'Antarius. La science s'était emparée de tout et de tous.

Retournera- t-il sur Terre ou Espérios l'attend ? Il faudra, pour cela, admettre la mort et l'accepter comme une fin de vie naturelle et non comme sur Antarius un dysfonctionnement malencontreux. Mais, après tout, si la vie est à ce prix-là. Pourquoi pas !


 

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Rédigé par Fernand

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