Aujourd’hui c'est déjà l'automne
La deux chevaux se teinte en jaune.
Aujourd'hui c'est l'automne
C'est la fin de l'été.
Dans les parcs monotones
Aux arbres décharnés,
Les feuilles se cramponnent
Ne voulant pas tomber.
Puis elles s'abandonnent
Par la vieillesse attirées,
Un moment elles tourbillonnent
Avant de se poser
Sur le sol où un vieil homme
Viendra les pelleter.
Les oiseaux qui ne chantonnent
Qu'en pensant aux jeux passés
Savent mieux que personne
Que maintenant tout va changer.
Demain c'est la fin de l'automne,
Demain l'hiver fait son entrée.
Les mimosas tout en jaune
Embaument nos cités.
Mais sur les plaines en Sologne
Sur les villes, dans les vallées,
La neige qui floconne,
La neige va tomber.
Les enfants font des bonhommes
De neige et de froid habillés,
Le soir ils pelotonnent
Au coin du feu pour se chauffer.
Comme de jeunes chats ils ronronnent
Des plaisirs et fatigues de la journée.
Puis l'hiver ira dans d'autres contrées
Laissant le printemps nous réchauffer.
Louis
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SUJET 2 : INVENTAIRE ET SOUVENIRS
Je me souviens comme si c'était hier qu'en me réveillant ce matin, j'avais tout oublié !
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Je ne me souviens plus du nom du bal perdu, ce que je me souviens, c'est que c'était bien !
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Mais je me souviens pour la fête des mais, des bals improvisés dans chaque quartier.
Je me souviens des crues du paillon lorsque l'eau passait au dessus du pont Barla.
Je me souviens d'une brasserie à l'intersection du quai Gallièni et de l'avenue Pauliani face à la place Carabacel. Au fond de la salle un vieux billard français à trois billes. Trois queues qui avaient connues des jours meilleurs sans bleu pour mettre sur les procédés. Un tapis plus qu'élimé.
Je me souviens de choses que je préfère oublier : Les restrictions, la précarité, la peur : breuh.....Je me souviens aussi des soirées du mois de septembre sur la plage des Ponchettes, les dernières belles soirées de fin d'été. Parfois nous aidions les pêcheurs à tirer les filets et remonter les barques sur les galets. D'autres pêcheurs de poulpes lançaient leur gros hameçon dit romagnole enrobé d'un chiffon rouge le plus loin possible, puis le retirait lentement en draguant les galets. Il y avait les jours heureux et les jours sans. Le premier octobre arrivait toujours trop tôt. Nous reprenions l'école en traînant les sabots. Cette haine contre les allemands quand nous avons vu les deux pendus aux réverbères de l'avenue de la victoire. Et toujours cette peur latente jusqu'à la libération de Nice.
Je me souviens de cette rue étroite qui partait de rue de la boucherie, s'en allait en louvoyant vers la cathédrale, traversait la place Rossetti, bifurquait dans la rue Droite, revenait vers la rue Pairolière, s'encombrait dans des méandres en côtoyant tripots et restaurants. Faisait une courbette à celle qui serait plus tard « Mado la niçoise » et se dispersait dans la descente Crotti. Cette rue avait un nom elle s'appelait « elle ». Elle existe toujours, mais ce n'est plus le même folklore, maintenant elle est souvent propre. Je me souviens des carnavals, c'étaient des fêtes populaires, pour les niçois. J'aimais bien les grosses têtes, les groupes, surtout les cavalcades. Les chars étaient, je pense, volontairement douteux. Maintenant ce sont des œuvres d'art… pour le plaisir des touristes, et nous allions essayer de récolter quelques fleurs lors des défilés de chars fleuris. Maintenant j'en suis triste, mais je ne me dérange plus. Ces grands panneaux noirs me rebutent. Les niçois ne sont plus les bienvenus à ces festivités.
Louis