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Publié le 9 Mai 2022

 

ATELIER :

L'article

LECTURE :

Quelques "articles" de Fondation de Isaac Asimov

ÉCRITURE :

Choisissez une photo dans la série de situations proposées. Elle sera le point de départ de votre mini-saga. Décrivez l’éventuel contexte historique, politique, événementiel, situez-le dans le temps. Vous pouvez rédiger soit un récit, soit un article ou même une page de journal intime.

N’introduisez pas encore votre personnage principal. Ce dernier arrivera dans le prochain atelier, sur de nouvelles photos..

 

Clic sur les bandes d'images pour les agrandir..

 

ATELIER 1 : L'ARTICLE
ATELIER 1 : L'ARTICLE
ATELIER 1 : L'ARTICLE

LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 9 Mai 2022

 

Pour ceux qui me connaissent en tant que grand reporter avec Eric, mon binôme et caméraman préféré, nous ne reculons pas devant une offre de destination lointaine pour le bien de l’humain.

Nous partons en AFGHAR, au KASHMIR région de l’Inde septentrionale, petit état sous le règne du Grand SLAM, despote, autoritaire.

Un soulèvement fait grand bruit…..

Le jour du départ, moi JUDITH, mes renseignements, mon indic. PARI-DELHI, une véhicule nous attend avec un traducteur namasté, namasté, pour faire 600 km. Nous somme briffés rapidement : des réfractaires courageux pour qu’un soulèvement fasse sauter la soupape de la pauvreté, de la misère.

Une photo m’avait frappée, je l’emporte avec moi, on y voyait SAMIRA mon indic, en grande difficulté.

L’objectif, sensibiliser, intéresser et faire découvrir ce petit état au bord de l’explosion, sous gouvernance musulmane, dans un pays aux multiples religions.

Une femme d’âge mûr me donne un voile le « Ghunghat », à poser sur la tête.

- Attention à vous, me chuchote-t-elle me prenant les mains.

La route est caillouteuse, mais durant le voyage le traducteur nous fait voir les bidonvilles dans les marécages, des bambins se promenant pieds nus dans la boue.             

Depuis peu l’eau de la rivière serait empoisonnée par des déchets toxiques et des combats non autorisés évidemment font rage.

Notre rôle, dénoncer auprès du gouvernement indien-via L’Unicef, mais ce dernier est en grande partie  responsable de ce soulèvement voulant annexer cette partie de l’Inde.

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 7 Mai 2022

 

En effet ! Nos scientifiques avaient été unanimes à le proclamer et même les oracles l'avaient prédit, ce siècle couronnerait l'aboutissement des travaux qui allaient résoudre tous les problèmes des humains vivant sur notre vieille terre.

Depuis que nos savants et nos techniciens ont vaincu l'espace, l'homme a commencé à investir des planètes dont il ignorait tout, il y a encore trois cents ans. Tout devait donc se dérouler avec bonheur et permettre aux humains des lendemains dénués de tous soucis.

Pourtant, tout ce qui devait être fait, ne l'a pas été . La découverte d'Antarius, magnifique planète, dix fois plus grosse que la terre, avec ses deux soleils et ses trois lunes, a déjà permis à une nombreuse population, triée sur le volet, de s'installer et de se multiplier avec bonheur dans ce nouveau paradis. Mais rappelons-nous ! Ce privilège ne devait pas être réservé à une certaine catégorie d'hommes et de femmes. Tous les humains devaient avoir droit à la vie et pouvoir quitter cette vieille terre stérile où l'eau n'est plus qu'un souvenir lointain et que les tempêtes de sable transforment en déserts arides. Déserts qui s'étendent de jour en jour sans pitié pour les populations de survivants qui attendent avec impatience le droit de quitter cet enfer.

Si quelques vaisseaux se posent encore, c'est uniquement pour distribuer des vivres et de l'eau, afin de continuer à assurer à ces laissés pour compte un espoir de survie de plus en plus précaire. Les gouvernements en place sur Antarius font la sourde oreille et invoquent des prétextes de plus en plus futiles pour retarder leur arrivées sur ce nouveau monde. Que devons-nous penser ? Allons-nous les laisser périr pour la simple raison qu'ils ne correspondent pas aux nouvelles normes de vie ?

Il est vrai que ces populations sont encore animées par leur foi et honorent des dieux qui n'ont plus leurs places sous ces nouveaux cieux. Ils regardent encore le ciel de notre vieille terre avec l'espoir d'apercevoir l'ange libérateur qui viendra à leur secours. Serrés, le uns contre les autres, pour se protéger des vents de sable, ils conservent l'espoir que les hommes aient encore, dans leurs cœurs, une petite place pour l'humanité.

La question se pose. Nos dirigeants vont-ils attendre que le problème se règle de lui même dans le temps ?

Nous, témoins de notre temps, exigeons des réponses, même si nos questions dérangent... Il serait bienvenu qu'un de nos estimables historiens se souviennent du nom d'un ancien navire, loin dans l'histoire, qui avait été baptisé " EXODUS "...


 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 6 Mai 2022

 

A l'âge ou l'on fabriquait nos carrioles, du temps des bals populaires , des fêtes printanières, dès le moi de mai, les ouvriers parisiens, et les autres ,allaient guincher. Les hommes, la casquette rivée sur la tête, la cigarette sur l'oreille, jouaient les marlous. Les femmes pudibondes, la bouche cachée par leur éventail, jouaient de leurs mirettes pour communiquer. Puis c'était la promenade en barque sur la Marne ou la Durance, les provinciaux n'étaient pas en reste. Dés 1947, 1948 les revendications sociales, les grèves pour avoir trois semaines de congés payés, le monde ouvrier bousculé par le parti communiste, le Ku Klux Klan sévissait en Amérique. Et puis, et puis, nous poursuivrons la semaine prochaine.

 

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Rédigé par Louis

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Publié le 3 Mai 2022

 

ARRESTATION DE L’INSAISISSABLE

BERTRAND DUPUY

 

Trois policiers de la BSI ont capturé le fugitif ce matin à l’aube.

 

Bertrand Dupuy, accusé d’avoir égorgé sa femme avec un couteau de cuisine, était en fuite depuis le meurtre. Les faits remontent au 2 avril 2022. Ce matin-là, la petite ville de TRANTOR s’est réveillée dans l’horreur : Marie Dupuy est retrouvée gisant dans une mare de sang sur le sol de sa cuisine. Très vite les soupçons se portent sur son mari, d’autant plus que ce dernier est introuvable. Les voisins, interrogés par la police, confirment plusieurs disputes assez violentes chez le couple.

 

Un assassinat bien planifié

L’enquête révéla que l’homme avait soigneusement planifié son crime. Il avait vidé son compte en banque ainsi que celui de son épouse. Il s’était débarrassé de son téléphone, n’utilisait plus sa carte bancaire. Il était devenu transparent. L’insaisissable, comme on l’avait alors surnommé, s’était volatilisé.

 

Une enquête en toute discrétion      

L’enquête fut confiée à la BSI, la Brigade Spéciale Internationale, spécialisée dans la traque de dangereux criminels partout dans le monde. Suite à un travail de fourmi, des enquêtes top secrètes, des recoupages d’informations dont nous n’avons pu avoir le détail, la BSI a réussi, au bout d’un mois à peine, à localiser l’Insaisissable. Il coulait des jours heureux et apparemment sans remords dans une villa à San Pipo, une paisible bourgade argentine. L’opération n’a duré que quelques minutes. Bertrand Dupuy est sorti menotté, encadré par trois policiers d’élite.

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 28 Avril 2022

Raconter une histoire à partir de la photo.

Le jour vient de se lever. Max s’habille silencieusement, prend le sac qu’il a préparé, et quitte la cabane à pas de loup. Il ne veut pas réveiller Laure, encore endormie. Il a décidé ce matin d’aller faire du stop là-haut, sur le bord de la route, pour que quelqu’un le ramène à la civilisation. Depuis quinze jours, il est avec sa compagne dans une cabane de berger, ils doivent remplacer pendant un mois l’oncle qui garde tout l’été un troupeau de brebis. Oui, mais voilà, il en a assez de traire des brebis matin et soir, de préparer des petits fromages aromatisés du thym de la garrigue. Bien sûr, il sait le faire, il vient tous les étés aider son oncle. Mais cette année il en a assez. Il n’en peut plus d’entendre toute la journée des bêlements, de ne pas avoir un minimum de confort, pas de téléphone, pas de télé, pas de matchs de foot…Il n’en peut plus. Son oncle étant hospitalisé pour une intervention chirurgicale, il ne reviendra pas à l’estive avant le premier septembre. Encore quinze jours à tirer…Il craque…

Laure, qui l’a entendu partir, essaie de le rattraper pour le convaincre de redescendre. Ils ne peuvent pas faire ce coup-là au Tonton ! Et les brebis ? Et les fromages ?

Du haut de la montagne, ils entendent les bêtes abandonnées bêler désespérément. Elles ont compris. Le loup fera peut-être un festin ce soir… Il faut bien que quelqu’un y trouve son compte.

Bon, nous aurons un loup heureux ce soir, ça n’arrive pas souvent qu’il puisse croquer plusieurs agneaux. Tant mieux pour lui !

Annie TIBERIO

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Rédigé par Annie

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Publié le 27 Février 2022

 

ATELIER :

L'inventaire, en deux exercices..

INVENTAIRES : IMAGINATION ET SOUVENIRS

1) INVENTAIRE ET IMAGINATION

Racontez cette image, ou une autre de votre choix - voir les bandes d'images ci-dessous -, en quelques lignes, faites l’inventaire de l’endroit en donnant un maximum de détails sur ce que vous voyez tout en imaginant le contexte.

Voici, sur l'image ci-dessus, quelques lignes pour exemple :

C'était une journée d'automne. Le temps était pluvieux ; quelques promeneurs avaient sorti leur parapluie et semblaient hâter le pas. Au loin, un enfant s'amusait à sauter dans les flaques d'eau, éclaboussant sa mère au passage, qui rageait  d'avoir sali son beau pantalon tout neuf. Tandis que je traversais le parc, un raccourci que j'avais l'habitude de prendre pour me rendre de l'autre côté  de la rue de Meaux, je remarquai que quelqu'un avait  oublié son journal sur un banc.

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Autres choix possibles

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INVENTAIRES : IMAGINATION ET SOUVENIRS
INVENTAIRES : IMAGINATION ET SOUVENIRS

 

2) INVENTAIRE ET SOUVENIRS

Sur les thèmes suivants : livre, musique, Nice, travail, scolarité, film, faire une phrase au sujet de chaque thème commençant par « je me souviens... » et poursuivie d’un souvenir marquant, un peu amusant, une anecdote, etc.

Ex : je me souviens de cet asperge de chef qui se déplaçait comme un canard.

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Ci-dessous, le lien où j'ai "emprunté" le sujet Inventaire et imagination.

Merci à son auteur..

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LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 27 Février 2022

POUSSIÈRE

Le Pont des Arts et ses cadenas d'amour

Sillons brisés indélébiles repus et ravagés

Rives exaltées du Fleuve Noir d'encre

où balancent les bouquinistes

Lucioles frivoles pour horizon

Des lames d'argent au gré des réverbères

La lune et sa Toison d'Or

La raideur morne du mobilier urbain

Les graffs rebelles

au secours des amours perdues

Un tarot nocturne, sous-sol aviné

Musique sourde, une chapelle en ruine

La place Royale, architecture aérienne

Une porte cochère, passage de l'Ancre

Dans le Marais apprivoisé,

Sursaut du sang qui frémit

Par la fraîcheur juvénile de l'aube..

Un réparateur de parapluie sans âge,

Les toits d'ardoises gris-bleu pluvieux,

Les épices du passé..

Les Arcades où ruminent les rumeurs,

Arpenteur solitaire, agoraphobe

L'herbe rase où piétine la touffeur drue

Respire…

L'air de rien

Tu souris.

POUSSIÈRE

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Rédigé par Nadine

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Publié le 26 Février 2022

UN RENDEZ-VOUS QUI TOMBE A L'EAU

Il pleut depuis ce matin. Jusqu’à aujourd’hui, on a eu un bel automne. J’aime beaucoup l’automne, la douceur de son climat, le calme de la saison dans notre petite ville enfin abandonnée par les touristes – si souvent envahissants - la beauté de ses couleurs changeantes au fil des jours : le ciel passe du bleu dur de la fin d’été à un bleu plus tendre, sauf les jours de grand vent où le bleu lumineux du ciel couronne le vert doré ou le roux des arbres. Aujourd’hui, la pluie fine persuade les feuilles de se détacher avec délicatesse afin de tisser un tapis coloré au pied des arbres et dans les allées du parc. J’avais rendez-vous là avec Thierry, sur notre banc. « Notre banc », parce qu’on s’y est déjà retrouvé trois ou quatre fois le lundi matin avant l’heure de la rentrée. Profs au Collège Georges Brassens, nous avons besoin tous les deux de la sérénité de ces retrouvailles hebdomadaires, avant de nous faire à nouveau dévorer pendant la semaine par des élèves chronophages. On discute, on se raconte les week-ends en famille, appréciant secrètement ces conversations à deux, loin de la salle des professeurs, bruyante et sans intimité. Nos salles de classe n’étant pas au même étage, nous nous croisons rarement dans l’établissement. Aussi, me semble-t-il, nos rencontres du lundi matin nous rapprochent chaque fois un peu plus ! C’est le seul jour où nous commençons nos cours à la même heure, lui comme prof d’Anglais, moi de Français. Il ne m’a pas encore invitée à boire un verre, mais je sens que ça ne va pas tarder… Oh ! Que vais-je m’imaginer là ? Ce n’est pas parce que mon mariage ne ressemble plus à rien qu’il faut que je fasse des plans sur la comète…C’est l’automne qui doit me rendre nostalgique…

J’ai déjà fait trois fois le tour du jardin sous mon parapluie rouge, Thierry n’est toujours pas là. Ceux qui traversent le parc en se hâtant sous la pluie doivent se demander pourquoi je me complais à longer sans cesse les mêmes allées par un temps pareil !

Sur un banc, un journal, détrempé par l’averse, est ouvert à la page des mariages célébrés samedi à la Mairie : on y voit la photo des heureux époux, sans doute souriants, mais maintenant leur visage n’est plus qu’une bouillie informe… Dans ma tête, je fredonne la chanson de Brassens : « Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics… » Voyons, voyons, nous n’en sommes pas encore là ! Je crois que je fais un amalgame entre le nom du collège, la chanson qui me trotte dans la tête, le journal sur le banc… J’ai l’esprit troublé !

Oh ! Huit coups sonnent déjà au clocher de l’église ! je suis en retard ! Je ferme mon parapluie et sors en courant du jardin. La fraîcheur de l’eau du ciel me rafraîchit les idées, et je me retrouve sur le seuil du Collège, enfin prête à penser à Victor Hugo et à Notre-Dame de Paris, dont je vais parler ce matin à mes élèves…

Annie TIBERIO

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SUJET 2 :

LES CHAUSSETTES

 

Je me souviens de ce jour d’automne, en classe de sixième, au Lycée Calmette de Nice. Élevée dans le quartier Pasteur, petite fille de dix ans, j’ai toujours été entourée de familles modestes. Le jour de mon entrée au Lycée, je me suis trouvée plongée dans un monde inconnu, où les élèves étaient majoritairement issues de « bonnes familles » souvent enfants d’avocats, de médecins, de dentistes… Nous avions l’obligation de porter une blouse bleue par –dessus nos vêtements, ce qui faisait disparaître les classes sociales. Cependant, j’avais remarqué entre nous une différence flagrante : ces fillettes se trouvaient, pour la plupart, être chaussées de petites ballerines élégantes, souvent en vernis noir, et elles portaient, suivant l’âge ou la taille, des socquettes blanches ou des bas « de femme ». Moi, j’avais de gros godillots de couleur marron, avec des chaussettes en laine jaune, tricotées avec amour par Maman. Je crois que ce jour-là, je me suis mise à détester mes chaussettes jaunes…

 

Annie TIBERIO

 

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Rédigé par Annie

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Publié le 26 Février 2022

INVENTAIRE

Aujourd’hui c'est déjà l'automne

La deux chevaux se teinte en jaune.

 

Aujourd'hui c'est l'automne

C'est la fin de l'été.

Dans les parcs monotones

Aux arbres décharnés,

Les feuilles se cramponnent

Ne voulant pas tomber.

Puis elles s'abandonnent

Par la vieillesse attirées,

Un moment elles tourbillonnent

Avant de se poser

Sur le sol où un vieil homme

Viendra les pelleter.

Les oiseaux qui ne chantonnent

Qu'en pensant aux jeux passés

Savent mieux que personne

Que maintenant tout va changer.

Demain c'est la fin de l'automne,

Demain l'hiver fait son entrée.

Les mimosas tout en jaune

Embaument nos cités.

Mais sur les plaines en Sologne

Sur les villes, dans les vallées,

La neige qui floconne,

La neige va tomber.

Les enfants font des bonhommes

De neige et de froid habillés,

Le soir ils pelotonnent

Au coin du feu pour se chauffer.

Comme de jeunes chats ils ronronnent

Des plaisirs et fatigues de la journée.

 

Puis l'hiver ira dans d'autres contrées

Laissant le printemps nous réchauffer.

Louis

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SUJET 2 : INVENTAIRE ET SOUVENIRS

 

Je me souviens comme si c'était hier qu'en me réveillant ce matin, j'avais tout oublié !

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Je ne me souviens plus du nom du bal perdu, ce que je me souviens, c'est que c'était bien !

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Mais je me souviens pour la fête des mais, des bals improvisés dans chaque quartier.

Je me souviens des crues du paillon lorsque l'eau passait au dessus du pont Barla.

Je me souviens d'une brasserie à l'intersection du quai Gallièni et de l'avenue Pauliani face à la place Carabacel. Au fond de la salle un vieux billard français à trois billes. Trois queues qui avaient connues des jours meilleurs sans bleu pour mettre sur les procédés. Un tapis plus qu'élimé.

Je me souviens de choses que je préfère oublier : Les restrictions, la précarité, la peur : breuh.....Je me souviens aussi des soirées du mois de septembre sur la plage des Ponchettes, les dernières belles soirées de fin d'été. Parfois nous aidions les pêcheurs à tirer les filets et remonter les barques sur les galets. D'autres pêcheurs de poulpes lançaient leur gros hameçon dit romagnole enrobé d'un chiffon rouge le plus loin possible, puis le retirait lentement en draguant les galets. Il y avait les jours heureux et les jours sans. Le premier octobre arrivait toujours trop tôt. Nous reprenions l'école en traînant les sabots. Cette haine contre les allemands quand nous avons vu les deux pendus aux réverbères de l'avenue de la victoire. Et toujours cette peur latente jusqu'à la libération de Nice.

Je me souviens de cette rue étroite qui partait de rue de la boucherie, s'en allait en louvoyant vers la cathédrale, traversait la place Rossetti, bifurquait dans la rue Droite, revenait vers la rue Pairolière, s'encombrait dans des méandres en côtoyant tripots et restaurants. Faisait une courbette à celle qui serait plus tard « Mado la niçoise » et se dispersait dans la descente Crotti. Cette rue avait un nom elle s'appelait « elle ». Elle existe toujours, mais ce n'est plus le même folklore, maintenant elle est souvent propre. Je me souviens des carnavals, c'étaient des fêtes populaires, pour les niçois. J'aimais bien les grosses têtes, les groupes, surtout les cavalcades. Les chars étaient, je pense, volontairement douteux. Maintenant ce sont des œuvres d'art… pour le plaisir des touristes, et nous allions essayer de récolter quelques fleurs lors des défilés de chars fleuris. Maintenant j'en suis triste, mais je ne me dérange plus. Ces grands panneaux noirs me rebutent. Les niçois ne sont plus les bienvenus à ces festivités.

Louis

 

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Rédigé par Louis

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