Publié le 1 Mai 2019
- Atelier n°1 :
- Atelier n°2 :
- Atelier n°3 :
- Atelier n°4 :
Un atelier d'écriture, des thèmes variés, les textes des membres de l'atelier.
Publié le 1 Mai 2019
Publié le 30 Avril 2019
Atelier :
Narrateur et point de vue
Écriture :
Personnage de bois ou de chair ? Immobile ou animé ? Commencez son histoire et passez la feuille à votre voisin pour qu'il poursuive... en respectant bien le narrateur et point de vue choisis précédemment !
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Le texte d'un seul auteur fait à la maison :
PERSONNAGE DE BOIS OU DE CHAIR - Un atelier d'écriture à Nice
http://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2019/04/personnage-de-bois-ou-de-chair.html
Gérald
Quelques textes faits en atelier :
Publié le 30 Avril 2019
Je marchais depuis si longtemps sur le môle, plongé dans mes pensées, lorsqu’au détour de la digue je l’ai vu, immobile, de dos, face à l’océan qui se retirait.
Je savais qu’il vivait là depuis le jour où, lors d’une ballade en canoë, on l’avait repéré. Mais vu par la mer avec ce visage inexpressif ce n’étais pas la même chose.
On l’appelait l’ermite de la plage. Moi qui l’avais si souvent observé, il m’intriguait. A tel point que j’avais décidé que nous serions amis !
C’est absurde, m’avait-on dit, comment peux-tu être ami avec une statue de bronze ?
Les gens viennent de loin prendre une photo avec lui. Elle n’est pas aussi célèbre que la silhouette sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, mais tout de même !
Moi je trouve que quelqu’un qui collectionne les coquilles de bulots apportées à ses pieds par la marée est quelqu’un de sympathique. Des maisons parfaites ces bulots. Quelqu’un qui aime tant les maisons c’est peut être qu’il n’en a pas eu une dans sa jeunesse non ?
Aah ! Avec toi, on peut tout imaginer ! Et pourquoi pas des voiles de bateaux avec cette écharpe qui flotte au vent ?
Je sais que toutes ces nuances sont fragiles et que je ne pourrais pas me défendre si je devais argumenter pour les préciser, alors j’abandonne ?
Je veux bien que tu lui trouve une âme à cette statue. Cette écharpe on peut y voir un appel aux autres pour rompre sa solitude, du style :
Coucou, je suis là, vous me voyez ? Parce que moi qui suis immobile je vous aperçois très bien vous amuser, veinards va !
Ah, tu vois, toi aussi tu te fais prendre…
Le temps change brusquement. Les nuages cachent le soleil. Je la regarde et je ne suis plus sûr de rien. L’ombre s’est évaporée.
Le soleil revient brutalement. L’espace d’un instant je revoie ma vieille tante courbée, appuyée sur sa canne, regardant l’horizon qui s’enfuit comme sa propre vie…
Le vent fraîchit. Le sable de la plage se soulève en petits tourbillons. Plus loin la mer mousse, on entend son grondement. La marée remonte.
Un coin de ciel bleu apparaît soudain comme un havre de paix. Le personnage semble pivoter comme s’il percevait mes pas qui s’approchent…
Publié le 7 Avril 2019
Atelier :
Humour et Comique
Lecture :
Extraits de Exercices de style de Raymond Queneau
Ecriture :
Choisissez une photo (cliquez sur l'image pour l'agrandir) et inventez une histoire drôle ou un canular, imaginez quel poisson d’avril se prépare. A moins qu'il n'ait déjà eu lieu… ?
Vous pouvez aussi raconter la même anecdote drôle de plusieurs manières différentes, comme Raymond Queneau dans Exercices de style.
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Pour tout savoir sur le 1er avril, voici un article bien documenté, agrémenté de délicates images :
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LES TEXTES
CONCOURS LEPINE - Un atelier d'écriture à Nice
http://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2019/04/concours-lepine.html
Gérald
Publié le 7 Avril 2019
Premier texte
Quelle drôle d’idée, ils ont emmené une deux chevaux au pays des chameaux.
Non elle ne va pas rouler ! cria celui qui, les bras ballants, regardait le derrière de la belle enlisée.
Ah ! Si tu étais une femme, se dit-il, je te ferais ronronner sur cette plage immense loin de la Seine où tu es née.
Arrête de rêver, bouge-toi ; au vu de la quantité de sable à remuer, on est pas prêts de partir et d’aller déposer cet objet que l’on nous a confié.
Deuxième texte
-Putain tu as vu la plage, on ne voit pas la mer.
- En parlant de ta mère on est dans la purée...
- Tu as l’air con avec ta pelle !
- En lui roulant une pelle elle va démarrer
- La prochaine fois choisis une touareg elle sera plus adaptée.
-Tu es fou tu as vu le prix des Porsches
- Qui te parle d’entrée...
- C’est sûr qu’avec une Citron enne on n’est pas pressé.
-Tu me vois téléphoner à SOS dromadaire et leur dire on est quelque part dans le désert, ensablés.
- Pas de panique, j’ai lu le livre !
- De quel livre tu parles ?
- Le petit Prince, il suffit de lui dessiner un mouton et il trouve la solution.
- Enfin de compte je crois que j’ai raison, tu es con !
Publié le 6 Avril 2019
On était parti au petit jour. La deuche ronflait et frisait les 70 kilomètres/heure.
Puis il y a eu la piste. Puis plus de piste, le sable, encore du sable et maintenant on n’avance plus. Enfoncé jusqu’a mi-roue. Pelles en mains, on commence à transpirer.
-Bon sang, je n’aurais jamais du t’écouter ! Je ne la sentais pas ta piste !
-Mais de quoi tu parles ? Creuse, creuse, on y est presque…
-Tu en as de bonnes toi ! Moi j’ai mis au point un engin exceptionnel, la logistique c’est toi ! En une heure on y sera à ta piste d’envol, je connais un endroit à l’abri des regards. C’est bien toi qui nous l’a dit non ?
- En plus on n’a pas de chapeau. Ah vraiment…
-Ecoute, ton système de propulsion hors normes on va le tester plus vite que prévu, voilà tout ! Tu vas le gagner ton concours Lépine. On va allumer le réacteur sur le toit et ta Deuche va pulvériser les records d’Ariane 5 !
-C’est pas ce qui était prévu. Et puis en face il y a la mer, je n’ai pas envie de demander l’assistance de la marine nationale pour récupérer ma voiture. On ne la retrouvera plus. Elle rame mais elle ne flotte pas !
-T’inquiètes, avec Laurent qui dort sur la banquette, il va tellement gueuler qu’on le repérera ton prototype !
-Tu dis ça, tu dis ça… Bon on y va ? Et Laurent ! On est planté, on allume le réacteur de toit, accroche toi ça va secouer !
-Non je ne dors pas, j’en ai marre d’écouter vos salades. Et le frein à main ? Vous y avez pensé au frein à main ? Sinon elle va partir en tonneaux ta deuche !
-Tonneaux, tonneaux, il a raison bon sang, si au moins on en avait un de tonneau ! Mais non, on n’a pas d’eau non plus !
-C’est bien ce que je disais : creuse, creuse…
Publié le 1 Avril 2019
Récit
En ce 1er avril malicieux, deux jeunes garçons décident de faire une farce à leur mère. Pendant que le plus grand détourne son attention en simulant quelques douleurs, le plus jeune, petit rouquin effronté en pull rouge, dévalise le réfrigérateur, embarquant pommes de terre et œufs durs en attente de salade.
A leur place, il laisse un petit billet sur lequel est écrit : ‘‘ Y’en a plus !’’ , au-dessous d’un poisson d’Avril joliment coloré.
Un peu plus tard, les deux galopins posent fièrement dans la rue, leur larcin sous le bras du rouquin.
Sonnet
En ce 1er avril, malicieux, débonnaire,
Deux jeunes garçons futés, préparent leur forfait
Imaginant des plans pour pouvoir dérober
Quelques patates et œufs rangés au frigidaire.
L’aîné, ce comédien, gémit près de sa mère
Se plaignant de douleur, de bobos inventés ;
Maman, compatissante, s’en va le consoler
Abandonnant frigo aux mains du petit frère.~
Mignon rouquin malin s’empare du magot,
A la place, il laisse un charmant petit mot
Racontant : ‘‘Y’en a plus’’ sous un poisson d’Avril.
Plus tard, les deux compères posent et font les beaux ;
Dans la rue, ils exhibent, les petits rigolos
Les patates et les œufs. Ils ont rempli leur deal !
Tanka
Deux jeunes garçons
pillent le réfrigérateur
Oh ! Poisson d’Avril !
Petit billet : ‘‘Y’en a plus !’’
Patates et œufs en fuite...
Publié le 30 Mars 2019
On devrait écrire comme on respire. Un souffle harmonieux, avec ses lenteurs et ses rythmes précipités, toujours naturel, voilà le symbole du beau style.
« La petite phrase nette a le ton impérieux ou sautillant […] la longue phrase périodique a le souffle oratoire et l’emphase majestueuse [...] »
Atelier :
Le mot juste
Lecture :
Un extrait de Enfance de Nathalie Sarraute
Ecriture :
Que vous raconte cette image ? Rédigez son histoire dans un style d’écriture adapté à la situation. Choisissez le mot juste.
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LES TEXTES
OÙ COURT-IL ? - Un atelier d'écriture à Nice
http://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2019/03/ou-court-il.html
Françoise
COURIR - Un atelier d'écriture à Nice
http://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2019/03/courir.html
Nadine
QUE SE PASSE-T-IL ? - Un atelier d'écriture à Nice
http://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2019/03/que-se-passe-t-il.html
Bernard
Publié le 30 Mars 2019
Publié le 26 Mars 2019
Il court.
Les yeux fixes, sourcils froncés, buste frêle, ses bras battent l'air comme pour contrer le temps.
Sa chemise se froisse et se colle à sa peau inquiète, la sueur ourle son torse, accompagne la course du sang, les pulsions du cœur.
Il court et s'insurge. Il est jeune. Trop jeune. Ses cheveux flottent, dérivent, se délivrent du catogan comme de chaînes superflues. Ses mains fendent l'air en cadence, la silhouette semble se fondre sur le bitume.
Il court, respire.
S'échapper du flot quotidien. Relever la tête, encore un peu. Sourire peut-être.
Afficher la sérénité de celui qui sait.
Men sana in corpore sano. Oublier la trépidation, courser le temps. Et s'arrêter au bout du rouleau, les mains sur les genoux, suer, les tempes au bord de l'explosion. Masser les rotules avec la pulpe des doigts, secouer la tête, laisser la tignasse trempée goutter sur ses yeux clos. Exhaler, exulter, frémir. Vider les larmes du corps, les tensions accrues. Souffler, sentir les ondes terrestres traverser ses orteils.
Le regard s'allume. L'horizon se rétrécit. Quelques jours plus tôt.
Il est au stade, le gravier grésille sous ses sneakers. Il sourit.
L'arrêt brusque au milieu de la course, le cœur en alerte. Un battement saccadé puis.. la vue qui se trouble. La tête incrédule devant le corps soudain faible. Tant d'efforts.. la défaillance, le vertige. Les muscles saillants malgré tout..
Il lève la tête, lance un juron. L'injustice. Ne pas lâcher prise.
Le marathon en tête. S'il le faut, faire un bout en métro. Y croire. Y croire..
Elle arrive à sa hauteur, lui sourit doucement. Et pousse vers lui le fauteuil.