Publié le 25 Février 2024
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Un atelier d'écriture, des thèmes variés, les textes des membres de l'atelier.
Publié le 25 Février 2024
Publié le 23 Février 2024
La décision
L’infirmière vient s’asseoir sur le bord du lit. Elle lui demande si elle a réfléchi et si elle a pris une décision concernant son bébé. Adeline ne répond pas. -Pas encore. Souffler un peu juste un peu.-Mais de nouveau l’émotion la submerge et elle éclate en sanglots.
L’infirmière est bouleversée.-Quelle détresse ! Si jeune et si seule.-Elle prend Adeline dans ses bras et la berce comme on le ferait pour un enfant. Peu à peu le calme revient. Adeline désire une seule chose maintenant : voir son fils encore une fois.
La vespa mystérieuse
Une merveilleuse surprise
Le lendemain un taxi vient les chercher. Adeline ne sait même pas où il va les conduire mais maintenant tout lui est égal… Après deux heures de route la voiture ralentit, bifurque et emprunte un chemin de terre bordé de part et d’autre par des arbres centenaires. Ceux-ci se dressent dans le ciel bleu pour finalement se rejoindre et former au-dessus d’eux, un tunnel de feuillage et de fraîcheur, dans lequel le soleil s’amuse à jouer à cache-cache. Adeline ne peut s’empêcher de baisser la vitre. Aussitôt, un air frais et parfumé lui saute au visage. En levant les yeux elle aperçoit une grande banderole sur laquelle est écrit : « Bienvenue. » La voiture roule maintenant doucement sur une allée de graviers puis finit par s’arrêter. Adeline, émerveillée, n’en croit pas ses yeux. Devant elle, comme par enchantement, vient de surgir la maison de ses rêves. Sur ses murs en pierre court une glycine en fleurs et un parfum enivrant émane de ses jolies grappes mauves. Les fenêtres, largement ouvertes, laissent pénétrer le soleil et la lumière. Un escalier en marbre monte jusqu’au perron où deux magnifiques rosiers semblent monter la garde. C’est alors qu’Adeline remarque, garée au pied de l’escalier, la mystérieuse vespa grise. Elle ne veut pas y croire, pas encore. Mais à cet instant, comme pour conforter le fol espoir qui monte en elle, un homme sort de la maison. Cette fois elle en est sûre : celui qui vient vers elle en agitant la main et en souriant n’est autre que Pierre, l’amour de sa vie, qui l’a quittée un mois avant la naissance et n’a plus donné signe de vie depuis ; Pierre qui a réfléchi, est revenu et lui offre aujourd’hui un magnifique cadeau : la maison dont elle a toujours rêvé. Adeline sait maintenant que l’avenir qui s’ouvre devant eux est plein de promesses.
Elisabeth
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Publié le 23 Février 2024
Publié le 22 Février 2024
Le reflet dans la vitrine
L'invitation au spectacle
Quelques jours après le soir où son reflet dans la vitrine avait laissé Martine songeuse, elle reçut une invitation de son amie Bernadette pour assister à un spectacle de danse contemporaine. Drôle d’idée ça ! Qu’est-ce que je vais aller faire là-bas ? Martine préférait de loin les ballets de danse classique et la grande musique. Bernadette le sait bien pourtant!
L’affiche annonçant la soirée représentait un groupe de danseuses et danseurs, pieds nus, en tee-shirts et pantalons noirs. Effectivement rien à voir avec des tutus et des collants! Elle sentit pourtant la curiosité l’envahir pour ces danses où on se contorsionne, où on tape des pieds sur le sol en cadence, les cheveux suivant les mouvements, où les corps expriment sans retenue leur joie d’être vivants. Tiens, tiens, enfin une occasion de sortir de mon ennuyeux quotidien … Il lui revint comme un éclair l’image de sa silhouette solitaire et triste vue dans la vitrine de la galerie de peintures. En frissonnant, elle se replongea dans l’affiche. Les jeunes danseurs endiablés lui donnaient envie de bouger. Martine accepta l’invitation de Bernadette et attendit la date de la soirée avec une sorte d’impatience. Un peu de nouveauté et d’entrain dans ma vie seront les bienvenus. Elle trouva le spectacle bruyant et déconcertant, si différent de ceux qu’elle appréciait jusqu’à présent. Mais quelque chose dans cette joie partagée qui montait de la scène et cette ambiance chaleureuse qui gagnait le public la remplissait d’une émotion qu’elle avait oubliée depuis longtemps. Elle, qui maîtrisait d’habitude si fort ses paroles et ses gestes, sentait son corps lui échapper, parcouru par un besoin irrépressible de suivre la musique et les mouvements des danseurs et de participer à cette allégresse collective. Ce soir j’ai à nouveau vingt ans !
Métamorphose
L’affiche représentait un groupe de papillons tous différents qui semblaient prendre leur envol vers la liberté. Il y en avait des grands, des petits, des noir et rouge, des jaune et noir, des tachetés, des zébrés. Martine s’approcha encore un peu plus, mue par une intuition. Cette affiche avait quelque chose à lui dire. Les papillons semblaient quitter leur support, les tiges vertes et fleuries peintes sur le papier, pour sortir de l’affiche en déployant leurs ailes toutes neuves et légères. C’est alors que Martine distingua en bas de l’image des chenilles. Elles paraissaient avancer lentement en ondulant sur les feuilles, certaines velues, aux pattes courtes, grises ou marron, mais toutes dans la même direction, comme les papillons, dans un mouvement ascendant. Elle comprit le message caché dans ce tableau.
Elle se surprit à sourire, une bouffée de joie l’envahit. Elle aussi opérait sa métamorphose, de chenille elle était en train de devenir papillon ! Elle imprima dans sa mémoire les moindres détails de l’affiche, bien trop grande pour son salon. Martine se sentait pousser des ailes et une envie de jouer de nouveau avec des pinceaux et des couleurs comme autrefois. Pour commencer, j’irai bien voir cette expo géniale dont m’a parlé Bernadette !
Plénitude
Le temps avait passé vite et avec lui un hiver et un printemps. On était à la fin de l’été. La chaleur avait été suffocante en ville. Martine attendait avec impatience l’arrivée de l’automne. Elle appréciait particulièrement cette saison, plus calme et plus fraiche que la précédente, qui donnait une beauté éclatante à la nature, mêlant les jaunes, orange , roux et rouge dans les feuillages encore touffus des arbres. Que de changements dans sa vie depuis ces derniers mois ! Elle profitait désormais pleinement de ses soirées entre concerts, spectacles et repas au restaurant avec ses ami(e)s. Elle repensait parfois furtivement à la femme solitaire dont elle avait vu avec tristesse le reflet dans une vitrine. Aujourd’hui sa vie trépidante lui convenait bien. Et pourtant…
En ce début du mois de septembre, elle avait brusquement décidé de passer du temps dans la nature. Sac au dos, elle voulait retrouver le calme apaisant de la campagne, seule face à elle-même. Après quelques kilomètres d’une montée plutôt raide, elle se retrouvait là, devant un paysage grandiose.
Seuls les chants guillerets et continus des oiseaux et le clapotis frais et clair du ruisseau troublaient la paix qui embaumait le lieu. Quelques rochers gris et peu agressifs affleuraient à travers la mousse douce et ondulante. Martine pouvait entendre son propre souffle apaisé et les battements réguliers de son cœur. Ici la nature était reine mais partageait ses beautés avec largesse aux randonneurs. La jeune femme sentait monter en elle une gratitude et un émerveillement aussi puissants que des vagues bondissantes. Son regard allait se perdre sur les versants de la montagne aux tons dégradés de vert. Quelques arbustes rougeoyants, signes que l’automne commençait, arrêtaient le regard. Le ruisseau coulait à côté d’elle, caracolant sur les cailloux comme un animal capricieux, savourant sa liberté en projetant des gerbes d’écume blanche. Au fin fond de la vallée, quelques toits épars confirmaient que la vie humaine était loin. Le soleil commençait à descendre sur l’horizon, colorant les nuages bas d’une teinte orangée qui contrastait joliment avec le bleu pastel du ciel. Il était temps de rentrer.
Martine reprit son sac à dos et, pensive, se mit en route pour le retour. Je n’aurais jamais envisagé cela il y a un an ! Partir seule en montagne et y trouver cette plénitude… Elle sentit une bouffée de fierté mêlée de joie emplir sa poitrine. Elle pressa le pas.
En bas, elle était attendue. Bernadette l’avait invitée à un spectacle de danse. La jeune femme se souvenait du premier auquel elle avait assisté quelques mois auparavant. Un tournant dans ma vie ce spectacle ! Elle sourit en se rappelant ce moment extraordinaire pour elle. Ce soir, ce sera encore plus génial, François sera là aussi !
Mireille
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Publié le 22 Février 2024
Le temps avait passé vite et avec lui un hiver et un printemps. On était à la fin de l’été. La chaleur avait été suffocante en ville. Martine attendait avec impatience l’arrivée de l’automne. Elle appréciait particulièrement cette saison, plus calme et plus fraiche que la précédente, qui donnait une beauté éclatante à la nature, mêlant les jaunes, orange , roux et rouge dans les feuillages encore touffus des arbres. Que de changements dans sa vie depuis ces derniers mois ! Elle profitait désormais pleinement de ses soirées entre concerts, spectacles et repas au restaurant avec ses ami(e)s. Elle repensait parfois furtivement à la femme solitaire dont elle avait vu avec tristesse le reflet dans une vitrine. Aujourd’hui sa vie trépidante lui convenait bien. Et pourtant…
En ce début du mois de septembre, elle avait brusquement décidé de passer du temps dans la nature. Sac au dos, elle voulait retrouver le calme apaisant de la campagne, seule face à elle-même. Après quelques kilomètres d’une montée plutôt raide, elle se retrouvait là, devant un paysage grandiose. Seuls les chants guillerets et continus des oiseaux et le clapotis frais et clair du ruisseau troublaient la paix qui embaumait le lieu. Quelques rochers gris et peu agressifs affleuraient à travers la mousse douce et ondulante. Martine pouvait entendre son propre souffle apaisé et les battements réguliers de son cœur. Ici la nature était reine mais partageait ses beautés avec largesse aux
randonneurs. La jeune femme sentait monter en elle une gratitude et un émerveillement aussi puissants que des vagues bondissantes. Son regard allait se perdre sur les versants de la montagne aux tons dégradés de vert. Quelques arbustes rougeoyants, signes que l’automne commençait, arrêtaient le regard. Le ruisseau coulait à côté d’elle, caracolant sur les cailloux comme un animal capricieux, savourant sa liberté en projetant des gerbes d’écume blanche. Au fin fond de la vallée, quelques toits épars confirmaient que la vie humaine était loin. Le soleil commençait à descendre sur l’horizon, colorant les nuages bas d’une teinte orangée qui contrastait joliment avec le bleu pastel du ciel. Il était temps de rentrer.
Martine reprit son sac à dos et, pensive, se mit en route pour le retour. Je n’aurais jamais envisagé cela il y a un an ! Partir seule en montagne et y trouver cette plénitude… Elle sentit une bouffée de fierté mêlée de joie emplir sa poitrine. Elle pressa le pas.
En bas, elle était attendue. Bernadette l’avait invitée à un spectacle de danse. La jeune femme se souvenait du premier auquel elle avait assisté quelques mois auparavant. Un tournant dans ma vie ce spectacle ! Elle sourit en se rappelant ce moment extraordinaire pour elle. Ce soir, ce sera encore plus génial, François sera là aussi !
Publié le 21 Février 2024
Jacques, malgré son retour dans le cocon réconfortant de son enfance, continuait à trembler intérieurement sans savoir pourquoi.
Il passait ses journées dans le vieil atelier à sculpter des chutes de bois retrouvées sur un monticule d’ouvrages oubliés, certainement destinés à finir en cendres.
Ses mains travaillaient sans lui. Tout à ses réflexions, il finit par s’apercevoir que ses œuvres ressemblaient de plus en plus aux gargouilles qui ornementent Notre Dame de Paris.
Sauf aujourd’hui.
Tiens, pensa-t-il... Serais-je capable de reproduire un joli visage d’enfant à la place de ces infâmes démons et autres qui perturbent ma vie ? Qui est-elle ? Je crois bien que je connais cette fillette… Mais oui ! Je sais! C’est la petite fille au vélo qui jouait, ce matin, devant la boulangerie.. Aurais-je du talent ? Je vais le terminer et l’offrir à sa mère, demain, en allant chercher mon pain. Je pourrai peut être lui parler, d’autant plus que cette dame étant veuve, je n’aurais même pas à le confesser à mon ex collègue, quand il vient célébrer l’office chaque Dimanche. Il faut que je retrouve mon âme. Ce portrait va m’y aider, j’en suis sûr.
Cette heureuse circonstance lui redonna une confiance et une sérénité nouvelle. Ses yeux, obstinément fermés sur les choses de la vie, lui offraient maintenant un paysage enchanteur que la rigueur de son passé lui avait interdit d’admirer. Cette lucidité retrouvée lui permit de réfléchir sur son sort… Pourquoi me suis je enfui ? Pourquoi cette hantise que rien ne justifie ? Et si c’était simplement la peur d’exercer un sacerdoce qui n’est pas le mien ? Et si je nettoyais un peu les vitres de mes fenêtres, je verrais défiler les journées du village... Et tout ce qui va avec. J’aurais certainement des réponses à des questions que je n’ose pas me poser pour commencer une vie qui me parle et que je persiste à ne pas entendre.
Jacques en était venu, sans s’en rendre compte, à penser qu’il pourrait devenir un boulanger convenable. Un nouveau futur se dessinait et une flopée d’idées nouvelles se bousculaient dans sa tête. Oui mais...
Peut-être devra-il libérer ses sens, obéir à la nature, faire ce pourquoi il est venu sur terre. Et aussi… Donner la vie, comme on lui a offert la sienne… Mais bon, patience, laissons du temps au temps.
Qui vivra verra. Dieu est là pour ça !
Retour de bâton
Réfugié dans l’ancien atelier de son père, Jacques commençait à envisager le futur d’une nouvelle vie. Il est vrai que les paroles de Marie l’avaient réconforté et l’ambiance de son environnement était enfin au beau fixe. Le feu de bois qui ronronnait dans le poêle au fond de la pièce chantait une douce mélodie qui l’emmenait, malgré lui, vers une somnolence difficile à refuser. Les fenêtres, enfin nettoyées, lui offraient un paysage printanier que la nature se plaisait à embellir, jour après jour. La vie éclatait partout où portait son regard et une sérénité nouvelle lui promettait un avenir plein de promesses. Mais...
Un sentiment profond et soudain obligea Jacques à ouvrir ses yeux qu’il n’avait d’ailleurs pas souvenir d’avoir fermés. L’atelier s’était évanoui dans une brume malfaisante. Le froid avait envahi son corps. Il se retrouva par terre, comme si quelqu’un l’avait jeté, ordure parmi les ordures, sur une route de terre et de boue glacée. Le paysage qui l’entourait était fait de pics enneigés cernés par des nuages noirs et gris qui se débattaient dans un ciel qui n’en était pas un. Des averses de glace punissaient ce sol ingrat et des larmes aussi acérées que des lames d’acier de Damas traçaient des allées sanglantes sur le visage du gisant.
Publié le 21 Février 2024
Réfugié dans l’ancien atelier de son père, Jacques commençait à envisager le futur d’une nouvelle vie. Il est vrai que les paroles de Marie l’avaient réconforté et l’ambiance de son environnement était enfin au beau fixe. Le feu de bois qui ronronnait dans le poêle au fond de la pièce chantait une douce mélodie qui l’emmenait, malgré lui, vers une somnolence difficile à refuser. Les fenêtres, enfin nettoyées, lui offraient un paysage printanier que la nature se plaisait à embellir, jour après jour. La vie éclatait partout où portait son regard et une sérénité nouvelle lui promettait un avenir plein de promesses. Mais...
Un sentiment profond et soudain obligea Jacques à ouvrir ses yeux qu’il n’avait d’ailleurs pas souvenir d’avoir fermés. L’atelier s’était évanoui dans une brume malfaisante. Le froid avait envahi son corps. Il se retrouva par terre, comme si quelqu’un l’avait jeté, ordure parmi les ordures, sur une route de terre et de boue glacée. Le paysage qui l’entourait était fait de pics enneigés cernés par des nuages noirs et gris qui se débattaient dans un ciel qui n’en était pas un. Des averses de glace punissaient ce sol ingrat et des larmes aussi acérées que des lames d’acier de Damas traçaient des allées sanglantes sur le visage du gisant.
Publié le 21 Février 2024
Présentation
Tôt le matin, l’heure de braves écrivains en mal d’aventure où le sommeil dispensé par MORPHEE a été troublé. Déjà la première cigarette de la journée, l’inspiration doit venir c’est un devoir.
Le symbole divin
Un voyage insensé
Publié le 21 Février 2024
Publié le 21 Février 2024
Voyage
Couché sur le flanc, je rêve. Je ne sens plus la rugosité des cailloux sous mon corps. Je ne sens plus le froid. Plus de douleurs. Mon unique sac soutient ma tête.
Devant moi, un tapis de prières et un verre. Au cas où une généreuse y laisserait une pièce. Recroquevillé, je somnole en regardant la douce fumée sortir de ma pipe. Je suis rassuré. Dans ma poche, je sens ma deuxième dose pour ce soir.
Les volutes montent en tourbillon. Quel calme! Comme ça m'apaise. Je n'entends plus les cris, les moqueries… Je n'ai plus de peine. Indifférent à tout. Même pas faim, même pas triste, même pas mal. Besoin de rien, à part de cette odeur qui me transporte.
Et soudain, le voyage commence. Des couleurs m'apparaissent, des têtes ; maman est là. Elle me caresse. Elle m'aime et me le dit. Je suis si bien. Je pars. Je vole.
Dans ce pays où aucune aide n'est accordée aux miséreux, ainsi se traîne de rue en rue, Saïd, le chibani, comme il est surnommé dans son village.
Le séisme
Cette nuit, tout a tremblé. Magnitude 7°9, ils l'ont dit par téléphone arabe car les radios ne marchent plus. Un éboulis monstrueux à la place des maisons, des montagnes. Ça ne change rien pour Saïd. Il dort en plein air. Petit sourire sardonique. - Moi, rien ne m'y tombe sur la gueule !
Autour de lui, tout le monde s'affaire. La moquée est encore debout. Il la regarde ébahi. - Ouili, ouili, ouili, il est encore là-haut, le muezzin !
Les berbères tout de blanc vêtus avec leur chèche sur la tête courent de tous les côtés. Ils essaient d'extirper les corps des décombres. On entent hurler. Les chèvres, les moutons sont tous éparpillés. Le puits où les habitants peuvent prendre l'eau est recouvert de rochers. Saïd cherche le caïd du village. Mais il est déjà parti avec sa famille. Tous les quatre sur leur pétrolette. - toi, ties courageux! Toi, ties jamais là quand il faut aider!
La Croix-Rouge est arrivée. La distribution d'eau et de pains a commencé. Une jolie blonde en blouse blanche s'approche de lui. Elle lui sert à boire et à manger toute souriante. Saïd ne comprend rien à ses paroles si douces et réconfortantes. Il se sent heureux malgré le chaos ambiant. Il se remet à rêver. - oh! La belle gazelle. J'y suis sûr, elle m'aime. Elle veut me guérir. Qu'Allah m'écoute pour une fois.
La théière
Le village
Le soir venu, leur substantiel repas terminé, les berbères se réunissaient près des tentes pour la veillée. Les soignants s'installaient avec eux. Ils avaient tous trouvé un langage commun : mi- français, mi- arabe, mi- anglais. Saïd s'installait avec son infirmière. Il adorait lui racontait la vie du village.