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Publié le 4 Janvier 2022

 

Dans le salon, le sapin rutile. Boules dorées, guirlandes touffues… le doux parfum de ses aiguilles, le parfum de Noël,m’effleure. Odeur magique, réminiscence d’émerveillement enfantin… Tous mes Noëls dans cette fragrance.

Sur la desserte, agrumes et gâteaux secs. Une mandarine me tente, ronde, pleine, lumineuse. Au premier coup d’ongle déchirant sa peau, elle vaporise son arôme vif, acidulé, comme une essence de luxe qui m’enveloppe toute entière. De la cuisine, les effluves chaudes et croustillantes de petits feuilletés dorant au four viennent se mêler à ce concert d’odeurs.

Mes invités ne vont plus tarder. J’allume les bougies et à nouveau d’autres senteurs enchantent la pièce. Odeur vaguement sucrée, un peu fleurie… soupçon de lavande, de rose peut-être… même de romarin.. de cire fondante. La lumière danse, les ombres balancent..

On tape à ma porte. Ils sont là mes très chers. Dans le couloir, le papier d’Arménie a fini de brûler, laissant flotter son doux parfum d’église, de messe de minuit, de tous les Noëls de monde, de mon monde..

Le brouhaha et les rires envahissent maintenant mon salon, noyant ma parenthèse solitaire et parfumée dans la joie de la famille rassemblée.

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 1 Janvier 2022

Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 15 Décembre 2021

Suite à l'atelier poésie qui fut rondement mené par les poètes en liberté, nous avons terminé la séance par un jeu, la brève en série dont voici les contraintes :

Contraintes

1ère phrase :

il replia son journal avec un large sourire.

Mots, donnés par l'animatrice toutes les 3 minutes, à intégrer dans le récit :

- à l’usine

- avec un couteau

- c’est pas la question

 

 

LES TEXTES

 

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 15 Décembre 2021

 

Il déplia son journal avec un large sourire.
C'était le Monde.

Le buraliste avait dû se tromper.

Il achetait toujours la Montagne, le journal du coin.

 

Il le mis dans son sac à dos

et pointa à la porte de l'usine.

Il était encore en retard.

Désormais, il devait préparer sa gamelle tout seul.

 

Émile avait froid aux pieds.
C'était à cause de ses chaussettes

sorties toute humides du lave linge.

 

Pas l'envie, pas le temps,

pas pensé à faire tourner une lessive

Svetlana s'occupait de tout à la maison

mais, Svetlana n'était plus là.

 

Ce matin le thermomètre se montrait sous ses mauvais jours,

Un froid de canard et un brouillard à couper au couteau.

Pour Émile, là n'était pas la question.

Tout, alentours était dans sa réponse,

Svetlana l'avait quitté.

 

Émile avait toujours marché d'un pas assuré

pour poser sur sa nationalité, ses semelles bien à plat.

Mais Svetlana, l'étrangère,

on lui l'avait juste prêtée, la nationalité.

On ne pourrait pas la lui donner.

 

Alors un matin d’octobre, elle a pris l'avion.

Histoire de décoller de ce sol emprunté

pour fouler des ailleurs dissidents.

 

Quand elle est sortie du ventre de sa mère,

là on l'avait posée, là elle aurait dû rester

Maintenant c'était où, c'était quand,

c'était qui la femme enceinte

et le géniteur sans frontières,

c'était comment la fuite ?

Svetlana avait 3 ans et des tongs jaunes et bleus.

 

Au bénéfice des années mortes et enterrées

elle a pris son billet de retour.

L'avion l'a recollé à Roissy.

 

Émile l'attendait sur le tarmac, heureux et toujours souriant.

 

Dany-L

 

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 10 Décembre 2021

 

Il replia son journal avec un large sourire. La nouvelle qu’il attendait se cachait, discrète, parmi les petites annonces. Une façon de communiquer sans courir le risque de piratage de boite mail et autres réseaux sociaux aussi imperméables qu’une passoire !

C’est un copain, à l’usinesa planque d’agent secret – qui lui avait indiqué le tuyau. Lui, c’était pour mener quelques petits trafics, mais là, c’était tout autre chose. La sécurité du pays était en jeu. Depuis qu’il pratiquait l’espionnage, il avait eu des déboires avec internet. Il avait été repéré et même attaqué avec un couteau, heureusement quelques peu émoussé qui n’avait déchiré que le cuir de son blouson. Il avait rapidement mis son agresseur hors d’état de nuire… définitivement !

Bon, c’est pas la question, pensa-t-il, faut que j’intercepte ces documents. Dans l’annonce, mon contact parle de vases chinois dans la brocante du part dimanche matin. Joli le code ! Mais je ne vais pas vous le dévoiler, même en pensée, qu’est-ce que vous croyez !

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 10 Décembre 2021

Il replia son journal avec un large sourire. Sa tasse de café refroidi venait de se renverser sur son pantalon, mais il n’y prêta pas attention. Il venait de lire dans les avis de décès que son ancien chef avait quitté ce monde. Quelle satisfaction ! Il l’avait tellement fait souffrir, ces dernières années à l’usine : c’était un sadique qui passait son temps à jouer de mauvais tours aux plus faibles, ceux qui ne savaient pas se défendre. A lui, entre autres. Pour lui, aller travailler le matin était devenu un véritable supplice. Il s’attendait toujours à trouver une machine en panne, qu’il était incapable de réparer, bien évidemment. Et dans ce cas-là, le Chef arrivait d’un bon pas, pour se moquer de lui et de son incapacité à la remettre en état et reprendre son travail, fait de gestes mécaniques et répétitifs. Son seul désir, ces jours-là, aurait été de passer derrière son chef avec un couteau et de le lui planter entre les omoplates. Hélas, c’était pas la question, bien sûr, il ne pouvait pas le faire. Il se serait retrouvé en prison, et sa pauvre femme n’aurait rien compris : elle avait épousé un homme si gentil, trop gentil. Ça ne pouvait pas se terminer de cette façon. Pourtant, quelqu’un l’avait assassiné, et lui et ses collègues en étaient enfin débarrassés pour toujours. Un seul problème, et ça changeait obligatoirement sa vie : l’assassin était sa petite femme à lui, qui en avait assez de le voir partir travailler le matin en faisant la tête, et revenir le soir dans le même état. Là, maintenant, elle ne le verra plus, c’est sûr, et lui sera enfin tranquille et souriant pour toujours…

Annie TIBERIO

 

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Rédigé par Annie

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Publié le 29 Juillet 2021

 

Faites l’inventaire heureux de vos saisons,

proposition d ‘écriture inspirée par un extrait des Notes de chevet de Sei Shonagon.

 

[ Au printemps, c’est l’aurore.

Au printemps, c’est l’aurore que je préfère. La cime des monts devient peu à peu distincte et s’éclaire faiblement. Des nuages violacés s’allongent en minces traînées. En été, c’est la nuit. J’admire, naturellement, le clair de lune ; mais j’aime aussi l’obscurité où volent en se croisant les lucioles. Même s’il pleut, la nuit d’été me charme. En automne, c’est le soir. Le soleil couchant darde ses brillants rayons et s’approche de la crête des montagnes. Alors les corbeaux s’en vont dormir, et en les voyant passer, par trois, par quatre, par deux, on se sent délicieusement triste. Et quand les longues files d’oies sauvages paraissent toutes petites ! c’est encore plus joli. Puis, après que le soleil a disparu, le bruit du vent et la musique des insectes ont une mélancolie qui me ravit. En hiver, j’aime le matin, de très bonne heure. Il n’est pas besoin de dire le charme de la neige ; mais je goûte également l’extrême pureté de la gelée blanche ou, tout simplement, un très grand froid ; bien vite, on allume le feu, on apporte le charbon de bois incandescent ; voilà qui convient à la saison… ]

Vous n'êtes pas obligés de suivre ce modèle. Vous pouvez traiter le sujet en vers, en prose, faire l’inventaire des saisons comme bon vous semble.

LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 29 Juillet 2021

le 21 décembre l'hiver arrivera
le 25 on mettra Jesus dans la crèche
sans sa mère qui soi disant aurait été cassée involontairement
Le 31 on regardera le le film « un singe en hiver » avec Bebel qu'on adore
en janvier on fera chacun ce qui nous plaît
en février on mangera des crêpes
en mars pourquoi pas du mouton comme les chinois
en avril je lirai à mes enfants la poésie « poisson d'avril » de Boris Vian
mai commencera par la fête du travail
en juin on fêtera la fête de la musique
en juillet et août : le soleil et la mer
en septembre on chantera « les feuilles mortes se ramassent à la pelle »
et en octobre et novembre les jours déclineront, les feuilles chuteront

 

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Rédigé par Françoise M.

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Publié le 29 Juin 2021

C’est l’histoire d’une rêverie partie d’un banc de ce jardin proche de la promenade des Anglais.

Le vent ébouriffe les palmiers. Les élégantes, d’une main ferme, portent assistance à leurs chapeaux…

L’été c’est pourtant la plage de galets où l’eau animée de fines ondulations se roule, s’alanguit et se retire avec ce bruit caractéristique des graviers qui se déplacent malgré eux. Plus loin, les filets sèchent à même les quais. Les rochers de l’entrée du port m’attendent…

De l’automne me sont restés les nuages qui tardent sur l’horizon et qui filtrent le soleil accrocheur. Le vol de moineaux qui s’éparpille dans la gaieté de leur été encore présent. Le ciel subitement gris et les gouttelettes qui tardent à l’extrémité des feuilles avant de s’écraser sur le gravier des allées…

L’hiver, c’est la neige à gros flocons, le silence qui s’installe, les skis de fond qui crissent sur la plage transformée. Le cri esseulé d’un oiseau qui s’échappe, dérangé par une boule de neige qui l’a effrayé. La pièce de bois qui s’effondre sous une gerbe d’étincelles dans la cheminée, précédée de l’installation d’une nouvelle bûche…

Le printemps, pour moi, ce sont les hibiscus qui commencent à fleurir, le jasmin qui embaume. Le murmure des bassins où viennent se baigner les merles frondeurs…

-Tiens Pierre que fais-tu là ?

-Hein ? Moi rien je…

-Tu vas bien ?

-Euh ? Oui je vais bien, et toi ?

-Bizarre ce vent en cette saison tu ne trouves pas ?

-Oh, tout ça va se calmer…

-Oui c’est fou ce que les saisons passent vite…

-Et oui, c’est comme ça pour tout le monde, à bientôt…

 

 

 

Gérald IOTTI

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Rédigé par Gérald

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Publié le 27 Juin 2021

 

Inconséquent cette année le printemps.

Au début, pluie, froid, vent.

Mi-saison, changement.

Canicule, allergie tout autant.

Femmes et hommes sont ainsi faits,

Toujours râleurs, jamais parfais.

Dans mon petit coin, je vois tout évoluer.

Je m'insurge aussi, comme tout bon français.

 

Et comment sera l'été à partir du 21 juin ?

La fête de la musique à chaque coin

De rues, sur la promenade, dans les jardins.

Chaud, brûlant, bruyant, envahi par la foule,

Se déplaçant en rang serré comme une houle,

La veille les dos blancs, le lendemain rouges.

Une seule idée en tête, s'amuser,

A l'inverse de carnaval, se démasquer.

 

En septembre les pêcheurs de poulpes,

Isolés, ignorant tout de la foule

Lancent leur appât roulé dans un chiffon rouge.

Face à la grande bleue, dos au mur

Subjugués par les vagues, clapotis qui murmurent.

Ils se savent à la veille de l'automne,

Octobre est le mois où tout peut basculer,

Glisser dans la froidure, et le lendemain des gelées.

 

Novembre déjà, l'hiver qui descend des montagnes enneigées

Nous fait sortir manteaux, anoraks, vêtements douillets.

De mon temps (je ris jaune en employant cette formule)

Quand il neigeait en novembre la saison de ski serait nulle.

Mais le froid sévirait sur nos mains, engelures et gerçures.

Les routes verglacées en vespa n'étaient pas sûres.

Et l'hiver persistait en mars et même en avril,

Il ne fallait pas se découvrir d'un fil.

Louis

 

 

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Rédigé par Louis

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