confinement

Publié le 6 Avril 2020

Dans la chambre le soleil tape sur les vitres. Nous n’avons pas encore fermé les persiennes bleu turquoise qui laissent passer les rayons du soleil avec délicatesse en été.
Là, le soleil est omniprésent et réchauffe nos corps refroidis et recroquevillés par l’hiver qui vient de passer.
Mais dans cet instant présent, le soleil ne réchauffe plus, il cogne, il fait mal au crâne. J’entends les cris des enfants qui se chamaillent dans le salon, des injonctions, des pleurs et des rires aussi, qui m’agressent. Je voudrais être seule mais je ne peux pas, je ne peux plus. Je décide d’aller sur mon balcon et que personne ne vienne me rejoindre sinon je mors !

Le soleil est toujours là, omniprésent, mais il n’est plus seul. Il est accompagné. Son ami le vent lui a rendu visite et il vient à ma rencontre. L’air frais me dit bonjour, il me fait la bise, il joue dans mes cheveux le coquin, il m’enlace et me fait un câlin. Merci le vent, tu balayes d’un coup toutes traces de résidus nocifs : exit environnement bruyant, bye-bye angoisse.

Je suis seule debout sur le balcon. Dépouillée, débarrassée des impuretés qui assaillent mon esprit. Il n’y a plus ce flot incessant de voitures en bas sur la route qui passent et repassent et m’empêche de réfléchir et d’écrire.

Maintenant, aujourd’hui, je ne sais plus quel jour, plus aucun bruit, juste le roucoulement de la petite tourterelle qui est sur mon toit. Là juste maintenant à ce moment présent, plus d’odeurs d’essence ou de fumée pour venir empoisonner mes narines, juste l’odeur du jasmin sauvage qui commence à se rependre de partout, ce parfum entêtant et enivrant…

Oui je suis ivre, ivre de plénitude, ivre de la vie.

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Rédigé par Leslie

Publié dans #Confinement

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Publié le 4 Avril 2020

Qui l’eut cru… je me surprends à écrire quelques mots sur le champ de bataille de mes pensées… perturbé par une vie que je n’aurais jamais imaginée il y a quelques semaines, mais rassuré par, malgré tout, ce matin, le soleil qui résiste, qui ne se doute de rien (ce que je crois peut-être naïvement…) et qui réchauffe nos cœurs, nos pensées, nos vies confinées…

 

Alors évidemment, tout le monde n’a pas la chance d’apprécier ce soleil au fond d’un appartement sans terrasse, sans balcon, sans fenêtre bien orientée… mais le fait qu’il soit là, le soleil, le docteur, le copain qui réconforte, nous aide à nous projeter vers un avenir plus joli, et à garder le tempo d’une vie en besoin d’harmonie.

 

Elles sont longues et sans raison, les heures qui s’écoulent ici, mais nous permettent de refonder nos pensées et modes de vie…

Je redécouvre ma guitare, je l’apprivoise différemment, mes doigts sont aussi différents, comme s’ils étaient conscients du temps…

Je redécouvre ma maison que j’ai si souvent négligée… quelques travaux d’ajustement que j’avais toujours repoussés.

 

J’avais peur que ma famille ait du mal à se supporter, ce ‘‘H24’’ aurait pu nous blesser… mais l’amour est plus fort, nos liens se resserrent chaque jour, en parallèle de cet amour…

Ce confinement sera vécu comme une leçon, un conseil pour l’avenir…

L’essentiel est là, vivant, aimant, confiant…

 

Prenez soin de vous...

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Rédigé par Fred

Publié dans #Confinement

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Publié le 4 Avril 2020

Ce matin, voulant vider la petite poubelle de ma salle de bains, j'y ai découvert un escargot, vivant, accroché au plastique.
Je l'ai posé dans une de mes jardinières.
Revenant 5 mn après, avec une feuille de salade, bien verte, mon gastropode avait sorti ses antennes, il 'rampait', 1mm par seconde.. laissant une traînée brillante à la lumière, le mucus, la bave.
Puis, ses yeux se sont tournés vers moi, il me regarde, enfin je pense, mais c'est pas sûr..
Cet après midi, il fait moins froid qu'hier, le soleil étale ses rayons sur ma terrasse.
J'ai décidé de faire des rempotages, soudain, j'entends des bourdonnements, je la vois, je lève la main, voulant la chasser, une abeille, puis deux, ah non, elles m'en veulent.
Ces insectes désirent butiner, BZZZZ, ne me voyant pas elles s'acharnent sur une de mes nouvelles plantes fleuries.
Le petit moulin à vent, rapporté d'AMSTERDAM, tourne rapidement dans la brise qui se lève, bons souvenirs.
 

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Confinement

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Publié le 4 Avril 2020

Samedi 4 avril 2020, 6h23, depuis mon canapé

 

Je viens de me lever., Assise sur mon canapé, l’ordi sur mes genoux, je goûte le matin. La nuit résiste encore derrière les volets ouverts, loin de la lampe rose.

Dans la cuisine, la machine à café glougloute tendrement, respire, expire quelques murmures de vapeur ténue, exhale l’arôme réconfortant du café chaud. Un dernier soupir de l’engin et puis le silence. Le café est prêt.

 

Le silence. Le silence partout. Rien ne bouge dans la plaine.

Avant, il y avait un bruit de fond permanent, comme un puissant bourdonnement, ponctué du vrombissement d’un véhicule qui démarre, du feulement d’un deux-roues qui accélère, du bip-bip d’un engin qui recule, d’un pin-pon d’un camion de pompier. Des sons entremêlés, dilués, malaxés, répétés, englobés dans le matin, tellement permanents qu’on pouvait presque les oublier si l’on cessait de les écouter.

 

Le confinement les a pulvérisés, ne restent que les petits bruits de la maison, la respiration régulière de la petite chienne qui dort auprès de moi, la machine à café qui soupire encore un peu par moment, le clic des touches du clavier – je suis en train de taper ce texte – , le ronronnement doux de l’ordi.

 

Étrange période, comme une parenthèse de la vie… C’est un matin comme étaient tous les autres et pourtant tout est changé. Le monde a dévié sa route. Il tourne maintenant juste autour de la maison, de la tasse de café brûlant, autour de l’ordre des valeurs. L’important d’hier semble futile aujourd’hui, le banal, que l’on croyait acquis pour toujours, devient un trésor fragile.

 

Derrière la baie vitrée, la nuit est partie à présent. Quelques oiseaux sautillent sur les branches de l'arbre, dans le jardin. Bientôt, leurs trilles entreront dans le salon. Ça pépiera, ça piaillera, ça sifflera, ça jacassera, ça chantera, ça vocalisera, ça discutera, ça disputera, ça chahutera, ça remplira l’espace de vie.

Le monde est à eux.

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Confinement

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Publié le 3 Avril 2020

C'était en mars 2020..
Le virus couronné s'échappait du bocal pour envahir nos contrées.
Et semer la peur.
Les rues se vidaient, les arbres frémissaient doucement, le soleil brillait.
Le printemps ne savait pas​ .
Les oiseaux reprenaient leur marque, dans les parcs désertés, sur les rives de
Méditerranée. L'espace était le leur.
Quelques marcheurs observaient le Nouveau Monde. Un œil calme, lucide,
enflammé parfois.
Le nouvel ordre.
Rester chez soi parce qu'un virus volait, en mal de contacts, en mal d'autres
possibles. Le virus roi.
D'abord une sidération. Le film qui devient réalité. Un nouveau rythme.
Rester calme. Attendre. Sans fin..
Entouré de livres, égayé de musique, éclairé d'une lumière printanière.
Quelques exercices.. dégourdir le corps. Observer, rêver peut-être.
Écouter la vie.
Nous ne sommes pas en guerre.
Et nous ne sommes pas soldats, mais citoyens, fiers, lucides, attentifs.
Traités comme des coupables par une bande d'incapables.​ J'accuse.
Soyons désinvoltes.​ C'est l'air qui passe.
Et frappons des mains pour les médecins, sur le front de la sueur, envoyés au
casse-pipe par de tristes politiques.
La culture n'a plus droit de cité. Sauf au creux de nos intimités, moment volé..
Courir au fil de l'eau.. marcher à nouveau. Respirer surtout, sans peur ni
reproche. Ouvrir les bras, plier les jambes. Observer.. le nouvel ordre.
Les rues vides, l'ombre qui s'incline comme pour signer son étonnement.
Tu avances seul.
Mal au pied, tête vide. Un pas, un autre. Accélérer, ralentir. Revenir. Lire les
posts sur les réseaux sociaux.
Témoignage troublant, poignant.

La pandémie comme une épreuve salutaire. Revenir aux sources. Calmer le jeu, le
Je. Écrire pour se livrer. Une eau qui dort, avec des vagues, des marées.
La lune qui joue.
Soif d'idéal.. foule sentimentale.
Souchon chantonne.. revoir la Source.
Communication cellulaire..​ Sororale.
Un souffle, un répit.
Aimer bouffer courir dormir (espérer ?)
Abécédaire évolutif, aléatoire.
Les psy invitent à l'écoute.. oral, écrit..?
Livrer sa version, sa vision.
Les infos de l'horreur.
Le masque de l'oubli, l'oubli du masque.
Tri sélectif, intubation choisie, comme l'Italie.
Écrire ​ l'incipit..​ entrer en matière.
Sortir de l'impasse.. s'éveiller, fuir ou agir.​ Sainte clémence,​ priez pour nous..
Maître Gims.. si jamais je m'en vais..
Wicked game (Chris Isaak)

Musique empathique.
C'était en mars 2020. Un printemps récalcitrant. Le monde s'est arrêté.. ou
plutôt l'humanité.
Heureusement il y a la radio, la lumière, la chaleur, les arbres tranquilles, les
livres qui entourent-des vies à découvrir- , un masque de carnaval qui rigole sur
l'étagère.. pourtant..
Ici la nuit est profonde et noire comme le monde.

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Rédigé par Nadine

Publié dans #Confinement

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Publié le 3 Avril 2020

Jour 17…

 

La vie s’est organisée sans s’organiser vraiment, on a tout le temps ! Je me lève quand je me réveille… Des fois c’est 2h30 du matin, des fois 6h30… Aujourd’hui j’ai réussi un 7h15 !!!! Je n’en reviens toujours pas. C’est peut-être la séance « Exercices de théâtre » en Zoom avec le groupe qui m’a bien détendue hier soir. On a bien rigolé et c’est vraiment chouette de revoir les trombines des potes.

 

Des nouvelles du front de la casa :

Tout est rangé !

Tout est propre !!! Au moins ce n’est pas le ménage qui va me bloquer lorsqu’ils vont ouvrir les grilles.

Je teste des nouvelles recettes de cuisine et je n’ai même pas encore grossi

J’ai planqué mes fringues d’hiver à leur place et youpi je redécouvre des tenues plus légères et plus colorées, genre encore plus de bonne humeur

J’envisage de me remettre devant mon piano (mais là je ne suis pas vraiment sûre à moins d’un face à face constant qui durerait plusieurs mois) mais j’en prends soin quand même, je l’époussette, je caresse les touches, j’ai même déjà ressorti des partitions

Je continue mes abdos quotidiens

J’ai même extirpé mes haltères du placard pour quelques exercices anti-bras-de-chauve-souris, l’été arrive les copines !

Je viens de me rendre compte que ma coiffeuse habite l’entrée d’à-côté. Trop tard, j’ai déjà pris les ciseaux il y a quelques jours et non, vous n’aurez pas de photo

J’ai déjà dévoré plusieurs livres

J’ai réparé plein de bricoles de travers genre je n’avais pas le temps (l’envie) avant

J’ai même trouvé d’où venait la fuite de ma machine à laver (je m’étonne moi-même)

Je deviens redoutable au scrabble, au rami voleur, toujours pas à la belote ni au tarot… c’est sans issue

Je ne suis toujours pas fan de la télé, même si Canal+ est « en clair »…

Je prends des nouvelles de toute la famille et comme il y en a dans le monde entier, on compare nos « permissions »

J’ai découvert qu’au-dessus de chez moi un (une ?) voisin (e ?) s’initie au saxo… Manu di Bango en a préféré quitter ce monde et c’est très dommage

J’ai annulé mon voyage prévu en Avril en Italie

J’ai annulé mon escapade prévue en Mai

Je garde espoir pour celle prévue au mois de Juin

Et bien sûr je pense très souvent aux soignants qui ont une vie terrible en ce moment, il y en a beaucoup autour de moi et franchement je les admire profondément

 

A suivre… (ou pas !)

 

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Rédigé par Bernadette

Publié dans #Confinement

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Publié le 2 Avril 2020

Instantané et écriture sensorielle

 

Installez-vous confortablement devant papier, stylo, ordi, et sortez toutes vos antennes. Soyez attentifs, à l’écoute de tous vos sens pour recueillir le maximum de sensations et les restituer, intactes, par l’écriture. Vous y êtes ?

Racontez l'instant présent. Faites ressortir les détails insignifiants et pourtant chargés de sens, tellement anodins que l'on y prête pas attention mais qui nous nous imprègnent. Soyez à l'écoute des bruits, des odeurs, des textures qui vous rencontrent, à la manière de Mansfield, ci-dessous :

INSTANT DE SILENCE

J’entends craquer les fenêtres et ronronner la chaudière.  La frappe de mes doigts sur le clavier. La voix d’un enfant dehors, il tremble de froid sous une pluie obsédante. Une trottinette fend le trottoir. Les griffes du chat rayent le parquet. Une sorte de souffle, de respiration emplit les pièces, se cogne aux murs, enfle puis s’amenuise. Une portière de voiture claque. Un message arrive et mon portable se plaint. Les pas de mon homme dans le couloir. C’est le silence d'un appartement en ville, ces bruits qui le composent empêchent de croire à l’isolement, à la solitude.
C’est un instant, un dimanche soir sans la télé, la famille ou les amis. Une minute de vie qu’on savoure à peine.

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Confinement

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Publié le 29 Mars 2020

L'ENFANT ENFERMÉ

Un jour, il y a de cela très longtemps, vivait sur terre un tout petit garçon. La vie était belle dans ce coin du monde où le soleil repoussait les nuages loin vers l’horizon. La mer venait lui raconter vagues après vagues, les histoires du temps passé. L’insouciance régnait et les gens oubliaient la fragilité de la nature. Gaspillage, pollution, argent étaient les maîtres mots qui dirigeaient le monde. La terre, dans son voyage autour du soleil, se mit à réfléchir.

  • Comment leur faire comprendre. J’ai essayé les tremblements, j’ai craché de la lave, j’ai inondé leur environnement. Les typhons, les cyclones me sont venus en aide et pourtant rien n’y fait.

Un jour d’éclipse, profitant qu’ils étaient réunis, elle demanda conseil au soleil et à la lune.

- Je n’en peux plus, aidez moi, les supplia-t-elle.

Sage parmi les sages, le soleil lui répondit :

- Fais encore un tour autour de moi et nous te donnerons la réponse.

Ainsi fut fait.

L’année s’écoula avec son lot de pollution, de guerres et la terre était au bord de la dépression quand enfin le soleil lui dit :

- J’ai la solution, un allié invisible qui, malheureusement, fera beaucoup de morts, mais si c’est le prix à payer pour leur faire comprendre. Alors voila, je te présente COVID 19, ne lui serre pas la main, reste éloignée de lui, c’est un mercenaire qui tuerait son père et sa mère pour vivre.

La terre, bonne mère, hésita, mais devant l’aveuglement de ses enfants, elle accepta.

Et c’est ainsi, pour le protéger, que le petit garçon fut enfermé.

Interdiction de sortir, fini les promenades, les histoires de la mer, les jeux avec les amis. Son monde était réduit à sa chambre, c’est derrière la vitre qu’il regardait le soleil jouer avec les nuages.

Le petit garçon supplia la terre :

  • Fais en sorte que tout redevienne comme avant. Promis je ne jetterai plus les plastiques, nous ne polluerons plus avec nos usines.

Nous allons t’aimer, lui dit-il.

La terre, un soir, lui répondit :

  • Je veux bien te croire, mais pour cela je voudrais que tu exauces mon vœu.

  • Oui, oui, tout ce que tu veux, répondit-il.

  • Alors, je voudrais que tu deviennes un oiseau, pas n’importe lequel, un perroquet, un ara aux multiples couleurs. Tu pourras parler et ainsi répandre la bonne parole. Réfléchis bien !

Le petit garçon accepta. Il sentit son corps se transformer. La fenêtre s’ouvrit et il s’envola heureux de pouvoir à nouveau sortir, sentir les rayons du soleil et les gouttes de pluie, enfin vivre.

Depuis ce jour, partout où il allait, il proclamait à qui voulez l’entendre :

«  La terre est votre mère, il faut la respecter. »

 

 

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 28 Mars 2020

Depuis le 21 mars, le printemps est là. Le matin, de mon balcon, je vois voler les tourterelles. Elles me semblent plus légères, plus aériennes qu'avant le confinement. Plus élégantes, plus gracieuses. Plus à l'aise, l'espace est à elles. Elles s'en servent sans inquiétude. Plus de circulation, plus de bruits insolites pour les perturber. Idem pour les mouettes, je ne les vois pas, n'ayant pas de vue sur la mer ; je les imagine virevoltant avant de plonger dans les vagues à la quête d'une bonne prise. Aviez-vous remarqué que les mouettes forment deux camps différents ? Vous avez les maussades, taciturnes, ternes qui traînent sur les galets, et les autres, les optimistes, les joyeuses, les rieuses. Ce printemps est inconséquent, les changements de température ce n'est pas nouveau, les Saints de glace au mois de mai, les jardiniers en ont toujours pâti. Mais ce confinement est démoralisant. Ce matin, me rendant chez un épicier pour quelques emplettes, j'ai revécu les mauvaises années de l'occupation allemande. En croisant des rares personnes sur mon chemin, nous nous écartions machinalement, croyant voir un ennemi nous agresser. Maussade printemps pour certains, tragiques pour d'autres !

Mais le temps, lui ne s'occupe pas de ces désagréments, il va de l'avant, les journées s'allongent, le soleil est plus haut, l'herbe pousse ; une petite averse et il faudra tondre. La nature n'a pas le temps, elle est sourde, aveugle. Elle n'intervient pas dans ces bouleversements, elle a son parcours à accomplir, elle ne dérive pas de sa ligne de conduite. Nous l'avons assez malmenée, elle se défend sans acrimonie, avec ses armes. Il nous faut retrouver l'équilibre, l'échange, nous servir à bon escient de ce qu'elle nous offre. Et respecter notre Dame Nature, nous n'avons qu'elle.

Mon but était d'écrire le printemps, puis, je me suis laissé embarquer dans des chemins de traverse. Le printemps est une saison attendue. Dès mi-mars nous sentons dans l'atmosphère un petit souffle nouveau. Le sang s'anime dans nos veines. Les premières primevères garnissent les plates-bandes, les coquelicots fleurissent dans les prés suivis par les jonquilles, les gentianes, les arums, les roses. Ah, les roses, le velouté de leurs pétales, le dégradé de leurs couleurs, magnifiques, j'ai un faible. Si le froid avait ressurgi, la température redevient agréable. Les cinq sens sont en éveil. L'odorat d'abord, l'ouïe ensuite, avec le chant des oiseaux, ils s'appellent, se répondent, se retrouvent ; puis le toucher, la vue selon le promontoire sur lequel nous nous trouvons, le goût du beau devant un tel diaporama. Le printemps rajeunit, c'est le regain en toutes choses. En amour, il booste les élans, les désirs. Moi, sous un hêtre, je domine tout ça. Mais, assis dans un fauteuil roulant, je suis un mort vivant.

 

 

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Rédigé par Louis

Publié dans #Confinement

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