Publié le 30 Septembre 2025

 
Paroles: Mado, Musique: Vince le Grand Mottois .
 
Sais-tu mon ami, sais-tu le pays,
Qui se penche à ma fenêtre ?
C’est un pays bleu, de la mer aux cieux,
Qui résonne dans mon être.
 
Refrain :
Là, tout n’est que légèreté, amour et sérénité.
Au soir mordoré, toi et moi, dans la paresse...
 
C’est un pays vert, où le vétiver
Embaume l’âme des plantes.
C’est un pays d’or où l’on vit dehors,
Au milieu des agapanthes.
 
Refrain :
Là, tout n’est que légèreté, amour et sérénité.
Au soir mordoré, toi et moi, dans la paresse...
 
Dans la maison rose, où l’on se repose,
Le volet reste mi-clos.
Un rai de lumière, danse la poussière,
Et se perd dans un rideau.
 
Refrain :
Là, tout n’est que légèreté, amour et sérénité.
Au soir mordoré, toi et moi, dans la paresse...
 
L’odeur du jasmin, qui vient du jardin
Enveloppe notre sieste.
Le sommeil léger, au parfum d’été,
Rejoint les sphères célestes.
 
Refrain :
Là, tout n’est que légèreté, amour et sérénité.
Au soir mordoré, toi et moi, dans la paresse...
 
Viens me retrouver,viens par la pensée,
Bâtir cet imaginaire…
On y mettra tout, tout ce qui fait nous,
Au milieu d’un grand bestiaire.
 
Refrain :
Là, tout n’est que légèreté, amour et sérénité.
Au soir mordoré, toi et moi, dans la paresse...
 
Nos enfants bambins, nos chats et nos chiens,
Nos souvenirs de jeunesse,
Le sommeil léger, au parfum d’été,
On y mettra tout ! tout ce qui fait nous...
 
De l’aube dorée, au soir mordoré, toi et moi, dans la praresse…

 

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 30 Septembre 2025

Le concours fictif continue avec cette troisième session.
 
Membres du jury :
- Dominique
- Ghislaine
- Monique
- Bernard
 
Présidente du jury :
- Mado
 
Thème du concours : La nouvelle à chute
La nouvelle à chute, aussi appelée nouvelle à rebondissement ou nouvelle à surprise, est un genre littéraire de forme courte qui se caractérise par une fin inattendue et surprenante. Le dénouement, qui renverse le sens de l'histoire, est le point culminant de la nouvelle et donne au récit toute sa force.

Les caractéristiques principales de la nouvelle à chute sont :

  • Une fin imprévisible : Le lecteur est généralement orienté vers une certaine interprétation de l'histoire, et la chute finale vient contredire cette attente. Le dénouement est à la fois logique (il s'explique par les indices dissimulés dans le texte) et inattendu.

  • La brièveté : Comme la nouvelle classique, la nouvelle à chute est un récit concis qui met en scène un nombre limité de personnages et se concentre sur une action unique. L'économie de moyens est essentielle pour créer l'effet de surprise.

  • La construction : La nouvelle est construite pour préparer la chute. Les indices, souvent subtils, sont disséminés tout au long du récit. Le lecteur ne les remarque généralement pas lors de la première lecture, mais les identifie a posteriori une fois la chute connue.

  • L'effet de surprise : C'est l'élément central de la nouvelle à chute. Il doit provoquer chez le lecteur une émotion forte, entre choc et admiration pour l'ingéniosité de l'auteur.

 
Critères d'évaluation des textes :
 
Les textes:
Huit textes ont été choisis sur le lien ci-dessous.
 
Voici les titres :
- Fatale erreur, page 2
- Le credo, page 7
- La sentinelle, page 14
- Quand Angèle fut seule, page 16
- Adieu Lucy, page 18
- Lucien, page 27
- Vaudou, page 28
- Cauchemar en jaune, page 29
La délibération du jury a eu lieu le 29 septembre 2025.
 
Présentes :
Dominique, Ghislaine, Monique, Mado
Excusé:
Bernard
 
Le classement :
 
1er prix :
Quand Angèle fut seule...
 
2ème prix :
Lucien
 
3ème prix :
Le credo
 
4ème prix :
Adieu Lucy
 
5ème prix :
Vaudou
 
6ème prix :
Cauchemar en jaune
 
7ème prix :
La sentinelle
 
8ème prix :
Fatale erreur

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 30 Septembre 2025

Suite au Concours de la Nouvelle des seniors 2005, quelques membres de l'atelier ont décidé de créer un concours de textes fictif afin de se mettre dans le peau de jurés littéraires pour mieux comprendre le fonctionnement d'un jury.

  • Premier concours fictif : thème " le cinéma"

https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2025/07/le-jury.html

 

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 29 Septembre 2025

 

 

Atelier :
Prose poétique
 
Sujet :
Un livre de jardinage, de cuisine, bricolage, de couture, de mécanique, etc... décide de réécrire un de ses textes en prose poétique.
 
___________________
Manuel d'instructions : un paragraphe par livre
 
Pour vous aider à vous lancer dans votre réécriture, voici un paragraphe d'instructions pour chacun des thèmes. Choisissez celui qui vous inspire le plus ou piochez-y des idées pour votre propre projet.

 

Livre de cuisine : Le pétrissage du pain

Le pétrissage : Saupoudrez légèrement votre plan de travail de farine. Déposez la pâte et repliez le bord supérieur vers le milieu. Appuyez sur la pâte avec la paume de votre main, puis faites-la pivoter d'un quart de tour. Recommencez cette action pendant environ 10 minutes jusqu'à ce que la pâte devienne lisse et élastique. Pour vérifier si elle est prête, vous pouvez faire le test de la vitre : étirez un petit bout de pâte jusqu'à ce qu'il devienne translucide sans se déchirer.

 

Livre de jardinage : La plantation des bulbes

La plantation des bulbes : Creusez un trou d'une profondeur équivalant à deux ou trois fois la hauteur du bulbe. Placez le bulbe au fond du trou, la pointe orientée vers le haut. Si vous avez un doute, le côté le plus plat est généralement le bas. Recouvrez le bulbe de terre sans la tasser. Arrosez légèrement pour aider la terre à se fixer. Espacez chaque bulbe d'environ deux fois sa largeur pour que les futures fleurs aient assez de place.

 

Livre de mécanique : Le serrage d'un boulon

Le serrage du boulon : Positionnez la clé à molette sur la tête du boulon. Assurez-vous que l'outil est bien ajusté pour ne pas endommager les pans du boulon. Serrez le boulon en le tournant dans le sens des aiguilles d'une montre. Il est important de ne pas forcer pour éviter d'endommager le filetage de la vis ou du boulon. Une fois que vous sentez une résistance ferme, arrêtez-vous. Le boulon doit être bien serré, mais sans excès.

 

Livre de couture : La pose d'une fermeture éclair invisible

La pose de la fermeture éclair : Préparez le tissu en marquant l'emplacement de la fermeture éclair à l'aide d'épingles. Ouvrez la fermeture éclair et placez-la à plat, face contre le tissu, le long du marquage. Épinglez le ruban de la fermeture éclair. À l'aide d'un pied-de-biche spécial pour fermeture éclair invisible, cousez à environ 1 cm du bord. Une fois la couture terminée, fermez la fermeture éclair et assurez-vous qu'elle est bien droite et qu'elle n'est pas plissée.
 
___________________

 

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 26 Septembre 2025

Il pleut sur le marbre gris de la cuisine jaune.

Hiver de marbre, été des murs de la cuisine

Il tombe des lucioles floconneuses sur le marbre gris de la cuisine jaune.
Quand la poudreuse recouvre le marbre gris, il me dépose délicatement sur ce tapis blanc .
Je m'abandonne à la main experte d'un artiste circassien. Sa paume calleuse m'aplatit, me plie, me distend, me contracte, puis ses doigts virtuoses me font virevolter de droite à gauche dans le sens des aiguilles d'une montre, cliquetant tous les quarts.

Mon secret de beauté dépend de la répétition de l'exercice et de sa parfaite exécution.
Quand la main de mon jongleur fatigue, me voilà prête ; lisse comme la peau d'un nouveau-né, élastique comme le corps de la contorsionniste amoureuse de mon acrobate manuel.
Penchés sur moi, chacun me prenant par un bout, les amants me tirent, m'étirent jusqu'à la transparence. Je ne rompt point. Je suis à point.

Selon l'humeur du moment, je deviendrai pain rond, baguette, ficelle, bâtard, couronne, torsade, boule, miche.

Odile

 

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Rédigé par Odile

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Publié le 25 Septembre 2025

Les poètes du Parnasse d’après un tableau de Paul Chabas « Chez Alphonse Lemerre à Ville d'Avray »

Aux côtés de Paul Bourget, on remarque François Coppée, Leconte de Lisle, Marcel Prévost, Auguste Dorchain, Léon Dierx, Henri Cazalis, Alphonse Daudet, Sully-Prudhomme, Jules Breton, Paul Arène, André Theuriet, Jules Claretie, José-Maria de Heredia, Paul Hervieu, Henry Roujon, Georges Lafenestre, Alphonse Lemerre.

_________________________

24 septembre 2025 
Réunion du club Poésie avec "Les Parnassiens", présentés par Marie-Thérèse, avec lecture de poèmes par les participantes et écoute de poèmes mis en musique.
 
 
QUELQUES POÈTES ET POÈMES 
pro-parnassiens, post-parnassiens, admirateurs parnassiens, moqueurs parnassiens…
 
Sully Prudhomme 1839/1907
La Grande Ourse ( recueil : les Epreuves )
 
Charles-Marie De Leconte De Lisles 1818/1894
Midi ( Poèmes Barbares )
 
Anna de Noailles 1876/1933
Le Verger
 
Albert Mérat 1840/1909
La berge (Souvenirs )
 
José Maria De Hérédia 1842/1905
Les Trophées – Le récif de corail
 
Théodore de Banville 1823/1891
Le Musicien ( Rimes Dorées )
 
Théophile Gautier 1811/1872
Apollonie (Emaux et Camées )
 
Auguste Lacaussade 1815/1897
A l'île natale ( Poèmes et Paysages )
 
Léon Dierx 1838/1912
Le Mancenillier (œuvres poétiques)
 
Daniel Thaly 1879/1950 admirateur des Parnassiens
L' île lointaine ( les îles et voyages )
 
Charles Baudelaire 1821/1867
A une Malabaraise (Les Epaves )
 
Louise Akermann 1813/1890 ( très admirée de Charles Baudelaire )
Premières poésies, 1871 - A une artiste
 
Henri De Régnier 1864/1936
Un petit roseau m'a suffi
 
Iwan Gilkin 1858/1924
La Nuit 1897 ( Mer Rouge )
 
Ruben Dario 1867/1916, Nicaragua
Je poursuis une Forme..
 
Olavo Bilac Brésil 1865/1918
membre de la triade parnassienne du Brésil – Exil
 
_________________________
Après la lecture d'un extrait de la préface du roman Mademoiselle de Maupin, de Théophile GAUTIER, Marie-Thérèse nous a expliqué le Parnasse, courant littéraire qui apparaît dans la seconde moitié du XIXe siècle, en opposition au romantisme.
 
La présentation est accompagnée de lectures de poèmes et d'écoute de poèmes mis en musique : 
 
La Grande Ourse, de Sully Prudhomme, lu par Mireille.
 
Les Berceaux, de Sully Prudhomme, musique de Gabriel Fauré, chanté par le chœur DonaK.
 
Le Verger, de Anna de Noailles, lu par Donna.
 
Le récif de corail, de José Maria De Hérédia, lu par Dominique.
 
Le Mancenillier, de Léon Dierx, lu par Marie-Thérèse.
 
Le serpent qui danse, de Charles Baudelaire, chanté par Serge Gainsbourg.
 
A une Malabaraise, de Charles Baudelaire, chanté par Léo Ferré.
 
Un petit roseau m'a suffi, de Henri De Régnier, lu par Mado.
 
Les Roses d'Ispahan, de Leconte de Lisle, musique Gabriel Fauré, chanté par Nathalie Stutzmann.
 
Apollonie, de Théophile Gautier, lu par Mado.
 
A une artiste, de Louise Akermann, lu par Marie-Thérèse.
 
Aurore, de Lucie Delarue-Mardrus, lu par Dona.
 
Les fleurs, de Stéphane Mallarmé, lu par Mado.
 
Chanson d'automne, de Paul Verlaine, chanté par Charles Trenet.
 
Chanson d'automne, de Paul Verlaine, chanté par Philippe Jaroussky.
 
Clair de lune, de Paul Verlaine, musique Gabriel Fauré, chanté par Philippe Jaroussky.
 
Eternité, d'Arthur Rimbaud, chanté par Dick Annegarn.
 

 

 

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 25 Septembre 2025

Répandez de vos doigts légers, sur votre table de travail, un nuage de farine afin de créer un champ saupoudré de neige fraîche. Il sera alors prêt à accueillir cette boule de pâte si prometteuse, celle qui, après maintes flatteries et maltraitances sous vos mains expertes, mènera à l’éclosion de ce qui deviendra la nourriture de base de l’Humain : le pain. Cette pâte, il vous faudra la tourner, la retourner, la plier, la déplier, vous montrer tour à tour câlin et rude pour qu’elle vous révèle toute sa sensualité. Elle semblera gémir de plaisir sous vos doigts exigeants, se dilater, respirer, se gonfler, s’effondrer à nouveau, à la manière d’un chat qui ronronne sous les caresses.
Afin de vérifier qu’elle est bien sous votre domination, vous prendrez un fragment de la pâte, l’étirerez en un fin voile devant vos yeux presque lubriques : si ce voile ne se fend pas, vous aurez réussi. Il ne vous restera plus qu’à l’installer confortablement dans un lieu à l’abri des courants d’air, pour qu’elle puisse s’assoupir un long moment, avant de reprendre vie. Elle aura changé d’aspect, avec son visage gonflé plein de promesses. Après cuisson dans un four chaud, vous ne la reconnaitrez pas, son aventure sera terminée, elle sera devenue un pain odorant et croustillant.
Annie T.

 

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Rédigé par Annie

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Publié le 24 Septembre 2025

 

Tu vois, la clé à molette, mâchoires grandes ouvertes, embrasse la tête du boulon de son baiser crénelé, l'enserre de son étreinte, à la fois puissante et mesurée. Force et douceur, ses seules armes pour soumettre le boulon rétif.

Dans une valse lente, pas à pas, cran par cran, à deux temps, à trois temps, en même temps et même sens que les aiguilles de l'horloge, la clé entraîne le boulon, à chaque tour de piste, de plus en plus profond.

Le filetage, spirale en nid d'amour, le reçoit en gémissant un léger crissement. Le métal froid s'échauffe, libère son odeur argentée jusque sur le bout de la langue. Et le boulon conquis pénètre sans un cri.

La clé à molette, amante délicate, relâche son étreinte, laissant à jamais le boulon rivé à son filetage adoré.

 

Mado

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Rédigé par Mado

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Publié le 19 Septembre 2025

 
ATELIER :
Prosopopée
 
LECTURE :
La Beauté
Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal
 
SUJET :
Une multitude de trésors ont disparu. Perdus ou volés, ils se cachent quelque part, sous nos pieds, au fond des océans ou sont dissimulés par les hommes. D’autres ont été détruits et sont perdus à tout jamais. Mais, perdus, détruits ou volés, de là où ils sont, certains nous laissent des messages… Choisissez un trésor disparu et laissez-le se raconter.
 
Pour vous aider si nécessaire, vous pouvez choisir dans la liste des trésors disparus, voir lien ci-dessous :
ou opter pour une des Merveilles du monde, elles aussi perdues, et dont voici la liste :
- Les jardins suspendus de Babylone
- La statue de Zeus à Olympie
- Le temple d’Artémis à Ephèse
- Le mausolée d’Halicarnasse
- Le colosse de Rhodes
- Le phare d’Alexandrie

 

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 19 Septembre 2025

Après trois bonnes heures de marche sportive, les deux frères sont presque arrivés au sommet. Depuis toujours, ils passent une bonne partie de leurs vacances dans les montagnes du Piémont Italien, à parcourir les sentiers pour chercher des champignons, observer des animaux, ou simplement pour le plaisir de se fondre dans la nature. Ils aiment viscéralement cette terre presque sauvage dans laquelle leur grand-mère a vu le jour juste après la fin de la grande guerre. Ils s’y sentent chez eux, presque plus que sur la Côte d’Azur qui les a vus naître dans les années soixante-dix, à cinq ans d’intervalle. Dans leur enfance, ils ont entendu, dans les veillées, les personnes âgées raconter, encore et encore, les histoires et les légendes qui se transmettent oralement, sans que l’on puisse distinguer le vrai du faux. Cette année, ils ont décidé de partir sur les traces de « la poule et ses poussins » : là-haut, dans les montagnes, une roche serait gravée d’un dessin représentant une famille de gallinacés, qui veillerait sur un trésor. Ce récit, transmis dans toute la vallée, a déjà incité, depuis le début du XXeme siècle, certaines personnes à se rendre sur place pour tenter leur chance, apparemment sans résultats ! Cette année, les deux complices ont décidé d’aller vérifier si ce qui se dit est vrai. Ils ont fait un plan pour organiser au mieux leurs recherches.

Depuis qu’ils sont arrivés dans la maison familiale, ils éprouvent des frissons prémonitoires, de bon augure. Ils vont le découvrir, ce trésor. Deux guerres mondiales sont passées par là, des Piémontais ont été confrontés à l’ennemi, ici leur sang a coulé : son odeur flotte peut-être encore dans l’air pur, ils la sentent presque…

Les deux garçons fouillent laborieusement, grattent la terre, coupent les ronces qui les gênent…Les mêmes gestes que les précédents chercheurs. Ils avaient déjà essayé, les étés précédents. Cette fois, ils ont confiance, le succès n’est pas loin !

  • Regarde cette pierre couverte de mousse, on dirait qu’on devine des traits sous la végétation…

  • Tu as raison, il y a quelque chose…

Avec leurs outils, ils soulèvent délicatement le lichen collé à la pierre presque entièrement enfoncée dans le sol, creusent la terre accumulée contre elle et qui semble la protéger. Ils taillent avec ardeur les ronces qui l’enveloppent comme une gangue, ne sentent même par les griffures qui saignent… Ils ont l’impression que la pierre vibre contre leurs godillots. Soudain, ce qui ressemble à un gloussement se fait entendre sous leurs pieds, suivi de quelques paroles en Occitan, la langue du pays :

  • Enfin, on nous délivre ! On est là depuis si longtemps ! Merci !

Abasourdis, presque effrayés, ils ouvrent de grands yeux, et l’un d’eux pousse un cri de victoire :

  • Ça y est, on a trouvé, on y est enfin !

Ils se mettent à creuser frénétiquement pour déterrer la grande pierre plate, conjuguent leurs efforts pour l’arracher à son lit, accompagnés des gloussements de la poule et du piaillement des poussins, pendant que la pierre leur raconte son histoire :

  • C’est un homme qui m’a gravée, pendant l’hiver, il y a fort longtemps. Il m’a décorée du dessin d’une poule et de ses poussins. Il habitait en bas, dans la vallée. L’été suivant, il m’a montée attachée sur le dos d’un âne jusqu’ici. Il avait une cassette, qu’il a mise au fond d’un trou creusé dans la terre, au pied de cette roche. Il m’a enfoncée en partie dans le trou, je n’arrivais plus à respirer. Et il a mis beaucoup de terre par-dessus tout ça. J’étais bien au chaud, avec la famille Cocotte. Il a ensuite planté des ronces, elles ont bien poussé, on était en cage ! On espérait que quelqu’un nous délivrerait, mais quand ? Le paysan qui m’a confié sa cassette ne savait pas que des guerres et des massacres passeraient dans ce coin perdu. Et heureusement, vous êtes là !

Les deux frères, la voix tremblante d’émotion et de fatigue, demandent à la pierre :

  • On devrait maintenant arriver à te tirer de là. Tu es prête ?

  • Allez-y, tirez, j’attends depuis si longtemps !

Bandant leurs muscles, ils tirent sur la pierre de toutes leurs forces et parviennent à la basculer. Dans la terre, ils aperçoivent un objet qui ressemble à un petit coffre… L’ouvrir en forçant la serrure paraît simple pour ces deux gaillards, et, sous leurs yeux éblouis, des pièces d’or et des petits lingots brillent au soleil : la légende était vraie !

Annie T.


 

 

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Rédigé par Annie

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