Publié le 15 Octobre 2025

Dame Sei Shonagon

Sei Shônagon, dame de cour japonaise de l'époque de Heian (autour de l'an mil), est l'autrice des Notes de chevet (Makura no Sôshi), un chef-d'œuvre de la littérature mondiale. Ce recueil appartient au genre du zuihitsu (littéralement « au fil du pinceau »), une forme de journal intime et d'essais en fragments qui mêle anecdotes de cour, réflexions personnelles, et surtout, de nombreux inventaires thématiques. L'écriture de Sei Shônagon est une invitation à l'émerveillement et à la capture de l'éphémère.
 
L'inventaire inspiré par les Notes de chevet
 
L'une des caractéristiques les plus marquantes des Notes de chevet est l'utilisation de listes (inventaires, énumérations) comme structure littéraire principale. Ces listes ne sont pas de simples catalogues, mais des outils pour saisir l'essence poétique du monde et des sentiments.
 
Le principe de l'inventaire
 
Sei Shônagon crée des catégories d'objets, de phénomènes, de sentiments, ou de comportements, qui l'inspirent ou l'émeuvent. Ces listes sont subjectives, pleines d'humour, de poésie, d'observation acérée de la vie de cour, et parfois de critique subtile.
 
Exemples de thèmes d'inventaires (rubriques) :
« Choses qui font battre le cœur. » (ex. : Des moineaux qui nourrissent leurs petits.)
« Choses qui rendent heureux. »
« Choses qui ne servent plus à rien, mais qui rappellent le passé. »
« Choses qui ne s'accordent pas. »
« Choses sans promesse. » (ou « Choses désolantes »)
 
L'inventaire de Sei Shônagon est un exercice de l'attention et de la subjectivité. Il s'agit de s'extraire de la narration linéaire pour classer le monde selon son ressenti, et donner une dignité littéraire aux petits détails du quotidien. L'exercice consiste à choisir un thème et à énumérer des éléments précis et concrets qui illustrent ce thème.
 
Analyse de l'inventaire heureux des saisons
 
L’un des plus célèbres paragraphes des Notes de chevet est l'inventaire des moments préférés de chaque saison, qui capture avec une grande finesse l'impermanence et la beauté évanescente du Japon de Heian. La structure est simple et répétitive, créant un rythme méditatif : saison, moment de la journée préféré, détails sensoriels et poétiques.
Sei Shônagon ne se contente pas d'énoncer son choix, elle le justifie par une description visuelle et sensorielle extrêmement précise :
- Lumière : « s'éclaire faiblement » (printemps), « obscurité » et « clair de lune » (été), « brillants rayons » du couchant (automne).
- Mouvement : Les corbeaux qui « s'en vont dormir » (automne), les lucioles qui « volent en se croisant » (été).
- Couleur : « nuages violacés » (printemps), « plaines blanches de neige » (hiver).
 
Le texte commence par une déclaration d'opinion personnelle (« c'est l'aurore que je préfère ») et se termine par une sensation intime (« on se sent délicieusement triste », « la nuit d'été me charme »). L'inventaire est donc une exploration des affinités électives de l'autrice avec les paysages naturels, transformant une simple observation en un acte d'écriture lyrique.
 

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 14 Octobre 2025

Le concours fictif continue avec cette quatrième session.
 
Membres du jury :
- Dominique
- Ghislaine
- Monique
- Bernard
 
Présidente du jury :
- Mado
 
Thème du concours : les contes exotiques
 
Critères d'évaluation des textes :
 
Les textes:
Huit textes ont été choisis sur le lien ci-dessous.
 
Voici les titres :
- 1) La femme qui mangeait les hommes
- 2) Le pays sans fleurs
- 3) L'eau de la terre
- 4) Légende du narval
- 5) Le petit chacal et le chameau
- 6) Le grand-père qui faisait fleurir les arbres
- 7) Le rêve de Tao
- 8) La cyclope nommée Malheur
Délibération du jury le 15 octobre 2025 :
1er : Le pays sans fleurs 
2ème : Le grand-père qui faisait fleurir les arbres 
3eme : Le rêve de Tao
4eme : Légende du narval 
5eme : Le petit chacal et le chameau 
6eme : L'eau de la terre
7eme : La cyclope nommée Malheur
8eme : La femme qui mangeait les hommes 

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 13 Octobre 2025

Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 13 Octobre 2025

 

Deux voisines se croisent dans le hall de leur immeuble :
  • Bonjour, Brigitte ! Tu as déjà vu le nouveau facteur ?
  • Non, Aline, pas encore ! Peut-être demain…
Brigitte attend l’ascenseur. Arrive Colette Jean, la locataire du troisième :
  • Ah ! Mme Jean ! Désormais le courrier sera peut-être mieux distribué, le vieux facteur prend sa retraite !
  • C’est pas trop tôt, mon courrier finissait souvent chez le couple du deuxième ! Ce pauvre facteur n’y voyait pas très clair, avec sa cataracte ! Je vais annoncer cette nouvelle à mon mari…
En parlant, Colette sort de l’ascenseur et sonne à la porte de son appartement :
  • Une bonne surprise, Gilbert, on nous change le facteur…
  • Enfin ! Bien sympathique, ce monsieur, mais confondre les noms des résidents, c’est plutôt gênant pour un facteur ! Bon, c’est vrai, entre Gilbert JEAN et et Jean GALBERT, il n’y a qu’une lettre de différence…
En souriant, Gilbert enfile son pardessus et dévale l’escalier. Presque arrivé au rez-de-chaussée, il tombe sur Eliane Galbert qui monte chez elle.
  • Ah, je parlais de vous avec ma femme. Vous n’aurez plus besoin de sonner à ma porte, le facteur a changé.
  • Tant mieux, je ne vous dérangerai plus avec vos lettres arrivées chez moi par erreur…
Dns l’après-midi, Eliane rencontre par hasard Françoise, l’une des filles de Gilbert et Colette ; elle la connaît bien, elle l’a vue grandir.
  • J’ai croisé ton père ce matin, Françoise. Lui qui est si gentil, d’habitude, il m’a parlé d’un ton hargneux, je ne l’avais jamais vu comme ça ! ça m’a choquée…il ne serait pas de nouveau en train de déprimer ? Faites attention à lui, il a peut-être des ennuis…
  • Merci, Mme Galbert, on va voir ça…
Aussitôt rentrée à la maison, Françoise en parle à sa mère, qui lui avoue que, depuis quelques temps, elle s’était rendu compte d’un changement dans l’attitude de son mari. D’un commun accord, elles décident d’en parler à Gaby, la sœur ainée de Françoise, qui a fait des études de psychologie. Gaby surveille son père de près depuis qu’il a fait une grave dépression, voilà deux ou trois ans. Il ne faudrait pas qu’il replonge à nouveau.
Gaby appelle aussitôt la psychiatre de son père, qu’elle connaît bien.
  • Allo, Docteur Masson ? Dans la famille, nous sommes inquiètes, il faudrait que vous receviez en consultation mon père, Gilbert Jean, il ne va pas très bien en ce moment…
  • Je l’ai vu le mois dernier, vous ne faites que confirmer mon impression de ce jour-là. Je vais contacter la clinique voisine, il a besoin d’être à nouveau traité…
La médecin compose aussitôt le numéro de la Clinique Saint-Luc, spécialisée dans les dépressions. Elle tombe sur la collègue qui avait suivi M. Jean, et qui se souvient bien de lui.
  • Pas de problème, je lui réserve un lit pour demain.
Apercevant Joseph, chef ambulancier à la clinique, elle se rappelle soudain que celui-ci fait partie du cercle d’amis de ce Gilbert. Elle l’interpelle sur le champ :
  • Joseph, vous êtes bien copain avec M. Jean ? Vous l’avez vu ces temps-ci ? Son psy m’a dit qu’il était en train de replonger…
  • Ne me faites pas rire, Docteur ! il serait plutôt amoureux…On l’a vu plusieurs fois au café du coin avec une jolie petite, elle doit être en train de lui tourner la tête, c’est tout. Il est peut-être simplement fou d’amour…c’est pas une raison pour l’hospitaliser !
Voulant en avoir le cœur net, Joseph se rend au café , en bas de la rue, et s’adresse à la patronne :
  • C’est vrai, Mme Blansec, que Gilbert Jean vient souvent chez vous en charmante compagnie ? A deux pas de son domicile, sa femme pourrait le voir…
  • Moi, je ne fais pas attention, c’est mon mari qui sert les clients !
Mme Blansec, l’air furieux, fonce alors vers Etienne, son époux :
  • Arrête, Etienne, d’être complice des couples illégitimes. Tu vas nous attirer des ennuis !
  • Ça m’amuse, l’amour c’est la vie ! Et puis ça ne me regarde pas, chacun fait ce qu’il veut !
L’œil pétillant, Etienne interpelle au bar Gaston, surnommé « la Gazette du Quartier » :
  • Tu sais quelque chose, toi ?
  • Ah non ! promis juré ! Mais je vais me renseigner…
Gaston sait à qui s’adresser. Jules, le frère de Gilbert, tient un salon de coiffure à deux rues du café.
  • Jules, on a vu ton frère Gilbert au bar avec une jolie blonde…
  • Ah bon ? bien fait pour ma belle-sœur, j’ai jamais pu la blairer, celle-là…
Il se courbe alors vers l’homme à qui il est en train de couper les cheveux :
  • Tu dois savoir qui est cette fille, toi, Ernest, le meilleur ami de Gilbert ?
  • Imbécile, c’est ta nièce, sa fille ainée ! Tu sais bien qu’elle est revenue vivre chez ses parents, maintenant qu’elle a fini ses études. Son père est en train d’essayer de rattraper le temps perdu, il l’emmène de temps en temps boire un café, pour qu’ils puissent discuter tranquillement, tous les deux. Tu sais bien que ta belle-sœur n’est pas marrante, elle ne s’entend pas trop avec Gaby, alors…Il y a des mauvaises langues, vous ne pensez pas ?
Un peu en colère pour la rumeur qui court sur son ami, dans la rue Ernest se heurte presque à Aline Dumas :
  • Ce ne serait pas toi, Aline, avec ta langue de vipère, qui aurait inventé cette histoire croustillante qui a fait le tour du quartier ?

 
Annie T.

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Publié le 13 Octobre 2025

 

Dans cette mine de charbon du Nord ne restaient que quelques anciens, fatigués et désabusés sauf, ce jeune roumain embauché à la va-vite, plutôt bon gars et très travailleur.
On l’avait affecté au poste de galetier, un travail pénible. Il poussait des bennes pleines de charbon dans les galeries basses de plafond et en plein courant d’air.
Son prénom, les gueules noires avaient tellement de mal à le prononcer, avec des Z partout qu’il fût décidé de l ‘appeler Mine de Crayon.
 
Il habitait avec sa mère dans l’immeuble d’un coron, quartier qui regroupait le personnel de la mine. Le logement leur était cédé par le patron gratuitement.
 
Comme notre jeune homme avait bien du mal avec notre langue, Il lui était compliqué de se repérer dans les dédales des nombreuses issues de l’endroit. Alors il eut une idée, une idée
qui lui vint à cause des nombreuses boîtes aux lettres de l’entrée de son immeuble et surtout des patronymes et leurs substantifs plus ou moins cabalistiques.
 
Il allait attribuer les noms de ses voisins aux principales galeries de la mine, qui, pour le moment, ne s ‘appelaient que par des numéros .
 
Driss KEITA, le marabout dans le fond du puits, marmonnerait au moins cinq. Au cas où on aurait un coup de grisou il pourrait porter plus facilement secours avec son pendule.
 
Pour Ernest, au moins quatre, Mimi BISCOTTO devrait pouvoir l ‘aider. Le malheureux souffre d’une colonie de panaris et pour le piquage ça devient presque impossible.
 
Diplômé de toutes ses facultés, Le Docteur MEYER porterait secours aux jumeaux GADIN, les enfant du psy du village, au niveau moins trois. Ils perdent beaucoup de temps , en admiration devant leurs plus beaux boulets . Il faut dire qu’ils préparent le concours du meilleur bouletier de la région.
 
Au moins deux, on cuisine le coke. Ca pourrait sentir bon. Hum… mais non.. La recette de la cokéfaction n’aide pas, une bonne dose de charbon cuite à mille deux cent degrés pour concentration sèche servant dans les hauts-fourneaux. Ce serait Zoé REY, avec sa cuisine
sans gluten, toujours avec de nouvelles idées, qui pourrait réchauffer le plat autrement.
 
Jean de LALUNE partagerait le moins un avec Jésus FERNANDEZ, parce que tout est pipo dans la vie et que certains finissent par se moucher dans les étoiles, jetant les kleenex au nez et à la barbe des chauves à la mode, du moment.
 
Au rez-de-chaussée, la famille CLERC installerait sa progéniture, sur le carreau. Certains ont peur du noir, d’autres ont le vertige, d’autres encore sont névrosés des tunnels. Une famille à tuyau de poêle comme disait Papy.
 
.Voilà bien, cet endroit, comme une mine d’humanité, habitée de plein de vies. Au loin se dessinent les terrils, restes d’un dedans, le travail de tous posé là, dehors. A leurs pieds une grande famille lovée dans un cocon protecteur d’un patron généreux, une famille d’une même lignée où chacun finit au charbon et parfois, malheureusement à cause du charbon.
Coucou Tonton.
 
 
Avec la participation des boites aux lettres :
 
Mimi BISCOTTO coach, France Marc Louis Alice Clémence Martin Pierre CLERC famille, Jésus FERNANDEZ fabricant de pipos, Jean DELALUNE astronome, Driss KEITA médium, marabout,
Dr MEYER psychanalyste animalier, Zoé REY cuisine sans gluten.
 
 
Dany-L
 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 11 Octobre 2025

 

Une rumeur commence par une confidence glissée à l’oreille, un de ces petits secrets qui ne se confient que tout bas.
 
Alice, la concierge, interpelle Hélène :
- Tu ne devineras jamais mais promets-moi de ne rien dire. Mme Carter aurait été vue hier soir, très tard au café du parc en compagnie de l’écrivain...
Hélène écarquille les yeux et souffle à Marie :
- Figure-toi que Mme Carter dîne avec le romancier. Impossible ! Elle ne lit pas ses livres. Justement c’est pour ça qu’il la trouve fascinante.
Marie retrouve Paul.
- Tu savais que Mme Carter et M. Lusso, l’écrivain du troisième, passent leur soirée ensemble à parler littérature.
Paul sourit :
- Littérature ? Bien sûr avec sa plume et ses mots il doit avoir le verbe tendre.
Plus tard Paul croise Jeanne.
- Tu savais que Mme Carter reçoit l’écrivain chez elle ? Si son mari l’apprend un scandale va éclater.
Jeanne glisse la nouvelle à Lucie :
- On dit que Mme Carter écrit avec Lusso un roman à quatre mains.
Lucie sourcille :
- A quatre mains ? Voilà une méthode qui demande une grande coordination…
Lucie appelle Édith :
- Il paraît qu’elle lui a offert un stylo.
Édith ricane.
- Un stylo ? Un cadeau chargé de promesses. On dit que la plume glisse mieux quand elle est tenue à deux.
Elle en parle aussitôt à Clara.
- J’ai entendu dire que Mme Carter corrige les textes de Lusso.
Clara glousse.
- Corriger les mots...oui mais lesquels ? Verbes ou soupirs ?
Clara, amusée raconte tout à Sophie sa voisine :
- Lusso dédie son prochain roman à « Une femme au foulard rouge ». Mme Carter en porte un, il doit cacher bien des secrets.
Sophie se confie à Charles qui en parle à Tom puis à Fernand :
- Il faut reconnaître qu’elle est appétissante la Carter…
Ils éclatent de rire.
- Ce n’est pas une rumeur mais la réalité. Sa beauté doit l’inspirer à écrire des chapitres brûlants. On va l’acheter ce bouquin… et on l’offrira à son mari. Ah !Ah !
Fernand, furieux sermonne Alice penaude.
- Quelle folie ! J’ai seulement dit qu’ils avaient pris un café ensemble !
 
Un silence, puis des rires qui s’envolent comme des plumes au vent.
Le idées préconçues naissent entre deux virgules par des commérages. Et si, au fond l’écriture n’était qu’un art de la tentation discrète !
 
Josiane
 
 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 11 Octobre 2025

 

- Croyez moi Paulette, je le sais de source sûre, mon frère Robert est cocu. On a vu ma belle-sœur sortir d’un hôtel en fin d’après midi.
- Allons Juliette, il ne s’agit peut-être que d’un concours de circonstance…
- Vous me connaissez, j’ai le nez fin et foi de Juliette je tirerai cette affaire au clair... Mais je compte sur votre discrétion... N’est ce pas ?
- Quelle question, chère amie, voyons !
 
- C’est comme je vous le dit, madame Dupont, un couple si bien assorti, qui aurait pu croire ça ? Naturellement, je ne vous ai rien dit ! Ça reste entre nous, il ne faudrait pas que cette nouvelle s’ébruite.
- Faite moi confiance Paulette, même sous la torture, on ne m’arrachera pas le moindre mot !
 
- C’est grave Albert, n’oublie pas que nous les avons invités à dîner samedi prochain. Te connaissant bien, je te demanderai de laisser de côté tes blagues salaces de comptoir de bistrot. Juliette, sa sœur, sera avec nous. Pour une foi essaie de me faire honneur... Encore que ne pas me faire rougir de honte suffira.
 
- Alphonsine, vous connaissez Robert, le frère de Juliette ? Et bien il est cocu et nous les avons à table, lui et sa femme, samedi. Mon épouse me demande de fermer ma gueule. Comment voulez-vous que je puisse rater un truc pareil ? Je sens que ça va barder. La soirée s’annonce bien.
 
- Ça va barder ! Il m’a dit. Tel que je le connais il va semer la panique avec ses blagues à la mords-moi le nœud. Tu veux que je te dise, ma fille ? Ils n’arriveront pas au dessert. Je donnerais cher pour être une mouche. Toutefois, il se pourrait qu’il s’agisse d’une vraie fausse nouvelle, c’est pourquoi je te demande la plus grande discrétion. Sois digne de ta mère. Motus !
 
- Allô ! Martine ? Je vais t’en apprendre une belle. Tu connais Arlette, la femme de Robert, oui ? Et bien elle s’envoie en l’air à l’hôtel avec un Jules. Tu le savais certainement et tu ne m’as rien dit. Allons allons ! Tu es intime avec elle. Quand je pense que je te faisais confiance pour partager les ragots du quartier…
 
- Allô ! Berthe ? Isabelle vient de me téléphoner. Je te donne en mille la nouvelle qu’elle m’a apprise. Arlette, la femme de Robert, passe des après-midi de rêve à l’hôtel avec un adonis. Tu te rends compte ? La garce. Elle pourrait, au moins, nous tenir au courant de ses frasques, ça ferait parler. Égoïste qu’elle est. Je l’ai toujours dit, ce n’est pas une bonne copine.
 
- Allô ! Madame Durant ? Berthe à l’appareil. Vous qui habitez en face de l’hôtel, vous devriez jeter un coup d’œil, les après-midi pour repérer qui entre et sort en se cachant.
- Mais ma chère Berthe, figurez vous que je ne fais que ça. Auriez-vous une piste intéressante à me proposer ?
- Une rumeur, pas tout à fait confirmée, mais qui sait ?
 
- Il paraît qu’il se passe des va et vient pas très catholiques dans les couloirs de l’hôtel. Berthe ne m’a pas lâché le morceau, mais je vais la travailler au corps. Je vais l’inviter à prendre le thé. Elle n’a jamais pu résister à mes pâtisseries. Et ! Laisse moi tranquille quand je suis en affaire en ligne.
 
- Je vais vous faire rire Gertrude. Nous avons un cocu dans notre rue ! Que dites vous de ça ? Voilà qui va apporter un peu de piment dans le quartier. Ma femme attend des nouvelles fraîches, d’un instant à l’autre. Son réseau est activé. J’en ris d’avance…
 
- Monsieur Bertrand ne m’a pas tout dit, mais moi je connais l’histoire par Paulette qui est bien copine avec Juliette. Celle-ci lui a certifié que son frère Robert était cocu. C’est un renseignement de première main. Toi qui le connais bien, tâte le terrain pour savoir s’il se doute de quelque chose. Et donne-moi la priorité, je suis ta cousine après tout. Comme ça la primeur reste en famille.
 
- Vous n’allez pas me croire patron ! Ma cousine Gertrude veut que je sonde Robert pour savoir s’il est au courant des infidélités d’Arlette. Comme si je n’avais que ça à faire. Ces histoires de bonnes femmes...Non mais franchement…
 
- Cher ami, je vais vous apprendre une bonne nouvelle. Votre frère Robert, celui que vous ne pouvez pas sentir, et bien il est cocu ! Je vois que la nouvelle vous remplit de joie.
- Vous ne croyez pas si bien dire. Je vais me faire un plaisir de lui annoncer son infortune moi même...N’est ce pas le devoir d’un frère aîné ?
 
- Ah Robert ! Il faut que je te dise, nous avons un cocu dans notre entourage. Pas très loin, en fait, tout prés !
- Et en quoi veux-tu que cela m’intéresse ? J’ai d’autres chats à fouetter.
- Tu vas rire ! C’est de toi qu’il s’agit. Le patron de notre cousin Adolphe, me l’a appris, et tiens-toi bien l’information émane de notre sœur adorée Juliette. Sympa non ?
 
- Juliette approche, il faut que l’on parle tous les deux. Je vais t’annoncer un scoop. Ta belle-sœur a trouvé un emploi à l’hôtel qui est sur la place. Si tu veux la voir sortir, c’est tous les jours à dix sept heures trente. Pas la peine d’enquêter avec l’aide de toutes les vieilles vipères du quartier. Tu as de la chance qu’elle soit bien élevée… Car vois-tu, elle est au courant de tes relations avec le curé de notre paroisse. Note qu’il se pourrait qu’elle ai envie de s’amuser à tes dépends et que je ne fasse rien pour l’en dissuader !
- OH ! Robert...
 
Fernand
 
 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 10 Octobre 2025

_ Vous savez la nouvelle Ma âme Ginette ? Le grand Babal est mort !!!
Dans le quartier il parait qu' un cantonnier serait décédé de mort suspecte sous un amas de cartons...
_ Ne pas répéter n' est-ce pas Ma âme Ginette, cela affolerait la population.
 
_ Eh !!! Monsieur Albert...Ah, je vous ai à portée d' oreilles : soyons discrets et prêtez-moi attention : dans les cantons de la ville de ...On a retrouvé un corps suspect sous un dépôt de cartons.
 
_ Je vais vous faire rire Mme Komina : car la mort rôde dans les quartiers populeux et les rats désorientés se carapatent bousculés sous les poubelles...Cynique s'pas ?
 
_ Je vous dis Mr Jérôme : ça sent mauvais cette histoire là ; sera-ce la Grande Noria de Florence qui fait son retour depuis le Moyen Âge jusqu' aux ports de Bordeaux ? et maintenant voilà où on en est !!!
 
_ Allô allô, l' urbanisme que faites-vous ??? les gens tombent comme des mouches ici-bas !!!
 
_ ALLÔ ? ALLÔ la mairie ? Je veux parler à un responsable ; la ville croule sous la pandémie de peste qui se propage à la vitesse grand V.
 
_ ALLÔ , ALLÔ Je demande à parler à Mme Shivah service des urgences de l' hôpital de...Oui...Quel est le problème Monsieurrrr... ? ALBERT... monsieur Albert..
 
_ Oui excusez-moi, Ma âme, mais le quartier vit dans la peur, il parait que les rats abondent de par la ville, on a trouvé des cas suspects et des morts sous des cartons.
 
_ Tout doux mon ami, d' où vient cette rumeur là ?
 
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur là
Vient de la ville...
 
Ah bon ??? dit Monsieur Albert estomaqué.
 
_ Ecoutez-moi bien... MME FICHINI... Je m' en vais vous remettre les pendules à l'heure ;
 
_ car notre cantonnier préféré des français, Babal pour le nommer est décédé d' une crise cardiaque avant-hier... Paix à son âme..............................................................
 
Marie-Thérèse
 
 

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Rédigé par Marie-Thérèse

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Publié le 9 Octobre 2025

 

" Madame Tatcher faut que je vous dise, Maurice Roublard Duc de son état quitte la baronne, il est cocu !!
- Mauricette c'est un secret Monsieur le Duc est cocufié, sa femme se  tape le jardinier !!
- Savez-vous Monsieur Pivert que la Duchesse couche avec son jeune professeur de piano.
- Madame Jacquot, en ai une bien bonne, motus et bouche cousue, Madame la Duchesse a tout quitté pour une jeune journalier, ils vivent à Paris.
- Claudine, Madame la Duchesse vit dans une chambre de bonne avec son professeur de musique de trente ans son cadet, une honte !
- Allo Louise, j'en ai une bien conne, la Duchesse pleine de manières, vit sans le sou dans une mansarde, son mari l'a jeté à la rue !!
- Allo Allo Louisette, la Duchesse fait des ménages chez les bourgeois pour manger, elle va moins faire de chichis maintenant !!
- Geneviève, c'est Louisette, tu sais la bêcheuse de Duchesse, elle bat le pavé rue Saint-Denis, son mari le cocu ne veut plus la voir, je te laisse je dois appeler Gégé.
- Gégé c'est Geneviève, écoute moi bien, tu en pinçais pour la Duchesse, maintenant avec l'alcool et le trottoir, elle doit être en piteux état !!
- Nénette, c'est Gégé, la bêcheuse de Duchesse dort dans la rue, elle mendie.
- Michel, tu sais, ton ancienne patronne pendant les travaux de rénovation du château, n'a plus ni château ni mari, elle vit grâce au secours populaire, malade en plus.
- Monsieur Roland, vous connaissez la dernière ? Monsieur le Duc a viré sa femme pour épouser sa bonne qu'il reluque depuis longtemps, ai bien vu leur manège.
- Charles, cela tombe bien, faut que je te raconte, Monsieur le Duc va se remarier, il demande le divorce, sa femme a quitté le château, elle divague complétement, facile de la faire interner.
- Raymond salut, les nouvelles du château sont pas bonnes, Monsieur le Duc veut se remarier, son épouse alcoolique, prend des amants, fait des escapades à Paris, dilapide le patrimoine, cela ne peut pas durer.
- Madame Tatcher, vous êtes une harpie, menteuse, brodeuse, jalouse.
Madame la Duchesse a quitté le château pour consulter un spécialiste dans un grand hôpital, son professeur de piano n'aime que les hommes, Madame ne boit que de l'eau et du thé.
Monsieur le Duc est par contre un grand séducteur bien qu'il ne mesure qu'un mètre soixante !! "
 
Véronique
 

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Rédigé par Véronique

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Publié le 9 Octobre 2025

 

MARTINE détenait une révélation inattendue, une observation imaginée par la pipelette du village.
Décrochant son téléphone :
- Bonjour GINETTE, tu ne connais pas la dernière.. mademoiselle MARTIN a révélé sa position sociale à son amie chez le coiffeur.
- C'est pas vrai, alors, alors..
- Elle a hérité de son ONCLE d'Amérique, un parfait inconnu à ses yeux, sans enfant qui vient de mourir, mais tu ne dis rien, c'est un secret, dit elle en raccrochant.
GINETTE :
- Bonjour les amis de l'atelier, vous ne connaissez pas la nouvelle, la petite MARTIN, vient d'hériter de son GRAND-PÈRE une grosse somme d'argent, le vieil homme est mort en EHPAD après le décès de sa femme. Pauvre jeune femme, au train ou vont les nouvelles, je pense qu'un soupirant va se précipiter à lui faire la cour.
MANON :
- Eh bien que de potins au sujet d'un héritage ! Mademoiselle MARTIN n'a pas fini d'être harcelée pour l'argent que lui laisse LE PÈRE DE SON ENFANT à sa mort. Enfin, Dieu a entendu son désarroi de se retrouver seule avec son fils, après une séparation douloureuse. Je suis contente pour elle. 
- Ah, ah, rétorqua le vieil ACHILLE, un oncle d'Amérique, tu parles ! Mamz'elle a des occupations louches, c'est le BOUCHER qui me l'a dit, il la surveille depuis quelques temps.
- Elle lui plaît bien, elle est bien roulée, hein ? Et sa femme qu'est ce qu'elle en dit ?
 
Potins, rumeurs, AGATHE, l'amie de mademoiselle MARTIN, n'en croyait pas ses oreilles :
- Que les gens sont médisants, heureusement que mon amie est plus intelligente que ça et prête pas attention aux commérages.
 
En fait AURELIE MARTIN n'a hérité de personne, elle a seulement gagné au LOTO une petite somme bienvenue pour améliorer son quotidien, peut être un voyage avec son fils.... l'avenir le dira. 
 
Dominique   
 
 

 

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Rédigé par Dominique

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