Publié le 21 Octobre 2025

 
Ma saison préférée c’est le printemps. La nature s’éveille doucement après la torpeur de l’hiver. Des petites pousses vertes dressent leur tête délicatement. Comme elles, une énergie toute neuve m’envahit. Dans les nids éclosent les œufs. J’ai le sentiment moi aussi de vivre à chaque fois une nouvelle naissance porteuse d’espoir et de bonheurs futurs.
Après le printemps l’autre saison qui m’émerveille c’est l’automne. Pourtant quand l’équinoxe est passé, on sait bien que très vite les jours seront plus courts et la lumière du soleil moins intense. La nature flamboyante annonce la perte des feuilles mais ses couleurs me ravissent. Les paysages sont de toute beauté, les rouges-gorges sautillent sur les tas de feuilles rousses, les champignons font le bonheur des connaisseurs. Marcher sur les sentiers en automne m’apporte calme et sérénité, une promenade méditative en quelque sorte.
Dans l’ordre décroissant c’est l’été qui suit l’automne. Saison familiale pour moi pourtant. Les retrouvailles, les repas en famille, les baignades dans les criques… le bonheur partagé d’être ensemble petits et grands, les rires des enfants, le soleil haut dans le ciel, les tenues légères, tout cela me remplit d’allégresse. Un seul bémol mais de taille, la chaleur le jour et la nuit où l’on trouve avec peine le sommeil.
L’hiver est la saison la moins agréable pour moi. Elle reste synonyme de moments douloureux, de temps gris et froid, de journées trop courtes.
Heureusement Noël y apporte un rayon de joie. Celle de faire et de recevoir des cadeaux, la magie toujours présente dans les yeux des petits. Reviennent alors les souvenirs d’enfance teintés de tendre mélancolie : la veillée familiale et l’attente du bonhomme à la barbe blanche quand je croyais encore qu’il descendait par la cheminée et que je n’imaginais pas que ces moments joyeux auraient une fin.
Quand quelques flocons silencieux tombent en décembre, l’hiver devient un paysage de carte de vœux.

Mireille

 

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Publié le 21 Octobre 2025

 

Marguerite catastrophée par les récents propos de son mari, se confie à son amie Edith : « C’est terrible ! Edmond est ruiné ! »
Edith s’empresse de répéter à Madame Bourg, sa riche voisine, qu’Edmond est un adepte des jeux. Il va tous les soirs au casino et y joue beaucoup d’argent.
Madame Bourg, outrée, intime à son mari Ernest de ne plus fréquenter Edmond et surtout de ne pas l’imiter. « Sinon toi aussi tu finiras sur la paille ! »
« Ecoute ça, Augustine ! » s’esclaffe Ernest. « Catherine m’interdit de fréquenter le casino avec Edmond, elle pense que je finirai ruiné comme lui ! » Suzanne trouve cela très drôle. Elle sait combien de fois son frère a joué et perdu des sommes importantes, vite remboursées en puisant dans les réserves de sa riche épouse qui n’en a jamais rien su.
Elle s’empresse de répéter à Manon que Catherine a découvert l’addiction de son oncle Ernest pour le jeu.
  • « Tu savais, toi que mon oncle était un dépravé ? » demande-t-elle à sa cousine Martine.
  • « Non, non, je ne savais pas, mais ce n’est pas étonnant, il est très ami avec ce coquin d’Edmond »
  • « Allo Georgette, désillusion, Ernest n’est pas l’honnête homme que tu crois ! il gaspille tout l’argent de sa femme, comme ce gougeât d’Edmond ! » crie Martine dans l’écouteur.
Georgette scandalisée, prend le téléphone et appelle Mathilde. « J’ai appris de source sûre qu’Ernest et Edmond sont de mauvais garçons. Préviens Gaston qu’il fasse attention !» Mathilde se retourne vers son mari qui a tout entendu et qui esquisse un sourire malicieux.
Retenant difficilement sa bonne humeur, Gaston informe Huguette, la boulangère, de l’alliance Edmond/Ernest, les nouveaux malfrats du quartier. La brave femme est inquiète. Elle se confie à un client.
  • « Je viens d’apprendre une nouvelle alarmante Monsieur Bertrand, il y a tout près de chez nous deux hommes peu fréquentables, Edmond et Ernest. Ils gaspillent leurs sous et ceux de leurs épouses tous les soirs au casino. »
  • « Oh ! quelle misère ! faites attention à votre caisse alors Madame Huguette ! Peut-être qu’ils volent à droite et à gauche pour assouvir leur passion ! »
Incrédule et moqueur, Bertrand éclate de rire.
Il rapporte immédiatement sa conversation avec la boulangère à son ami Alfred qui l’écoute cigare aux lèvres.
Hilare, Alfred apprend à Gustave que dans le quartier on raconte qu’un nouveau gang de malfaiteurs, dont Edmond serait le chef, vole les honnêtes gens et même les petits commerçants pour aller ensuite jouer et souvent perdre des sommes folles au casino.
Cette rumeur amuse beaucoup Gustave qui connaît bien Edmond.
  • « Alors tu es devenu chef de bande Edmond ? » et Gustave rit de plus en plus.
  • « C’est quoi cette histoire ? De quelle bande parles-tu ?» s’écrie Edmond ébahi.
  • « Il parait que tu as perdu une somme astronomique au casino et que tu es ruiné maintenant ? »
Très en colère Edmond comprend vite d’où est partie cette rumeur.
  • « Marguerite, qu’es-tu encore allée raconter à cette pipelette d’Edith ? » vocifère-t-il. « Quand je t’ai dit que j’étais ruiné, je voulais te faire comprendre que j’étais fatigué, voire épuisé ! ». « Et maintenant toute la ville croit que je suis le chef d’une bande de voleurs. »
  • « Oh ! je suis désolée. Et moi, tu crois qu’ils me voient comme la femme du nouveau Bonnot ? »

Mireille
 
 

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Publié le 19 Octobre 2025

 
J’aime le printemps quand la brume s’efface comme un voile sur le jour naissant. La température se fait plus douce et caresse la peau. Avant l’aube, les oiseaux s’éveillent ; sifflements enchanteurs, murmures enivrants parfois dérangeants. L’air frais porte en lui la promesse de jours clairs, légers de bonheur. On ouvre les fenêtres sans frissonner, le cœur battant d’un plaisir simple.
Partout, la nature s’éveille dans un éclat de mille couleurs. Les fleurs s’épanouissent, le lilas nous enivre de son parfum délicat. Les abeilles butinent dans une folle farandole, pressées d’annoncer la vie nouvelle. Les cerisiers et les pommiers se parent d’un voile rose et blanc, leurs pétales voltigent comme une pluie de confettis.
Déjà les premières fraises rougissent dans l’herbe tendre, éclats sucrés qui viennent sublimer nos papilles.
Au printemps, tout semble possible, même l’amour, même la patience.
 
Peu à peu, les jours s’allongent, puis s’alourdissent sous la chaleur. L’été, s’avance flamboyant et capricieux. Depuis que le monde s’échauffe, son souffle brûle un peu trop fort. L’air se fait plus lourd, étouffant parfois. Les nuits s’allongent sans repos souvent perturbées par les rires qui montent des terrasses.
Saison divine sur les marchés aux étals colorés : abricots dorés, melons fendus aux arômes sucrés, pêches au velours de rosée. Le basilic parfume les paniers, les tomates ont le goût du soleil.
Autour d’un barbecue les repas sont alléchants. La saison estivale c’est la période des vacances, la mer, le sable chaud, les retrouvailles, les rencontres. Un grain de folie qui se chante en septembre avec nostalgie.
 
Puis vient l’automne qui commence souvent, dans le midi, par de belles journées et la douceur d’un air d’été indien. La nature s’enflamme. Les teintes ocres, rouges et or se mêlent en symphonie. Sous nos pas les feuilles murmurent des adieux doux et craquants. On respire la terre humide, les champignons cachés sous la mousse. Les raisins s’amassent en grappes brillantes comme des bijoux oubliés. L’odeur des châtaignes rôtis chatouille nos narines.
Les jours raccourcissent, les gestes ralentissent. Dans les foyers le potiron est le roi des veloutés au fumet délirant de confidences. Les perles de pluie dégoulinent sur les carreaux. Cette saison a un côté mélancolique, mais elle inspire les plumes littéraires pour retrouver le climat amical de l’atelier d’écriture.
 
Enfin l’hiver s’avance, drapé de silence et de lumière. La neige s’effeuille en flocons légers, des ailes d’ange qui offrent un paysage d’une extrême pureté, effaçant les traces du monde. Les arbres nus, immobiles tendent leurs bras vers l’infini.
On se retrouve autour d’un chocolat chaud, un moment de convivialité intense et savoureux.
Dans les rues, Noël allume ses étoiles : les yeux des enfants brillent comme par magie. Les maisons s’emplissent d’effervescence où on égraine les souvenirs au coin du feu.
L’hiver tout devient feutré, il est froid mais il reste synonyme de tendresse, refuge, renaissance.
Terminons sur une note pétillante : je vous invite à partager quelques bulles de champagne pour célébrer l’amitié tout au long de la ronde éternelle des saisons.
 
Josiane
 
 

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Publié le 19 Octobre 2025

 
Les étés de mon enfance, bien qu’alourdis par une chaleur éprouvante, n’ont jamais pesé bien lourd sur nos épaules. Le soleil nous abreuvait de ses rayons d’or et l’ombre des platanes et des marronniers nous accueillait en nous offrant une fraîcheur bienveillante. Nous savions jouer de tout. Un lézard courrait sur des pierres chaudes, les hirondelles donnaient un ballet dans un ciel immaculé et nous étions ivres de liberté. Mais les vacances qui devaient durer un siècle s’effilochèrent dans la douceur de l’instant... Les heures ne faisaient plus soixante minutes et celles-ci se précipitaient à la rencontre de l’automne.
 
En Octobre, mois de la rentrée des classes, le ciel n’avait déjà plus la même couleur. Il se plaisait dans les teintes noires et grises, annonciatrices de la pluie et parfois d’orages qui nous gratifiaient d’éclairs intimidants et de violentes roulades de tonnerre. Les arbres avaient laissé liberté à leurs feuilles, si vertes au printemps, de se parer de jaune, d’ocre et d’or. Le temps passant, elles quittèrent leur branches et tombèrent, en virevoltant, rejoindre leurs sœurs. Ce tapis, habillé des couleurs de l’automne, nous incitait à tracer des chemins aussi tortueux qu’imaginaires avec nos gros souliers. Le soleil, fatigué de ces trois mois d’ouvrage, laissait, de plus en plus, la priorité à madame la lune.
L’Hiver, frappait à la porte !
 
Noël ! Cette fin d’année était froide. L’eau des caniveaux glaçait. Le matin, en partant à l’école, nous aimions briser cette fine couche de glace avec nos bottines. Les bas de laine tricotés par nos mères étaient des trésors, mais nous ne le savions pas. Nos pieds étaient au chaud... C’était l’essentiel.
Ces fêtes de Noël inondaient nos yeux de lumière et de féeries toutes plus belles les unes que les autres. Notre imagination nous offrait tout ce dont nous pouvions rêver. Les enfants n’ont jamais été avares des belles histoires qu’ils s’inventent eux mêmes. Petit à petit, les heures retrouvent leurs minutes…
 
Pâques ! La plus belle de fêtes. Celle qui invite le printemps à manifester la renaissance de la vie. Premières chemisettes à manches courtes. Première fraîcheur assortie d’une petite chair de poule. Les arbres reverdissent et les bourgeons donnent vie à des fleurs. Les abeilles vont et viennent, tout à leur ouvrage. Les libellules, hannetons et autres insectes rivalisent avec des papillons multicolores. Les tarentes provençales se réapproprient les murs de pierres chaudes. Grillons et cigales reprennent leur chant. Tout ce qui dormait se réveille. Tout bouge. Sur les places de villages, les personnes âgées retrouvent les bancs en bois et refont un monde qui n’est plus tout à fait le leur. Mais qu’importe, bientôt la fête votive résonnera de ses chants et le vin coulera à flots dans les foyers où les familles se retrouveront.
Puissent, ces jours de bonheur et de paix ne jamais s’effacer.
 
Fernand
 
 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 19 Octobre 2025

 
                                                               En AUTOMNE résonnent
                                                               Les oiseaux noirs disparus
                                                               On se souvient d'un délicieux      
                                                               Moment à deux, nous deux
                                                               Les feuilles roussies tombant
                                                               Aux pieds des arbres dénudés
                                                               Pleurant subitement leurs toisons s'envoler.
 
                                                               Des saisons, c'est le triste HIVER  
                                                               Qui revient chaque année avec
                                                               Ses bonhommes de neige que
                                                               Les enfants habillent
                                                               Une écharpe, un œil de bouton, une carotte de nez.
 
                                                                L’ÉTÉ où je suis née, le soleil brûlant
                                                                Et les nuits chaudes, éclairées par les lucioles
                                                                Qui nous charment dans la nuit obscure
                                                                Les moustiques aussi font partie de ces danses
                                                                Si pleines de charme, pendant
                                                                Qu'il pleut doucement quelques larmes
                                                                Que le ciel nous envoie.
 
                                                                Le PRINTEMPS de Vivaldi, renaissance
                                                                Des vies animales et humaines
                                                                Les fleurs montrent le bout de leurs nez
                                                                Les jours sans fin dont les couleurs
                                                                Du soleil couchant nous ravit
                                                                La joie, la gaité, un bébé qui pleure
                                                                Des gazouillis rigolos.
 
Toutes ces saisons sont des récompenses à l'amour que leur portent les peintres, les écrivains, les penseurs investis. les couleurs tristes de l'automne et l'hiver, non même la neige de son blanc immaculé inspire les poètes.  
Les musiques envoient leurs notes dans l'univers, vers des cieux réceptifs au bonheur, chacun se réfugie dans la saison qui lui procure la paix, cette sensation de réconfort éphémère où l'on se sent délicieusement le vague à l'âme....
Poésie des émotions furtives, ravissant les âmes bien nées, des poètes disparus et des élèves appliqués de l'atelier de MADO.. 
 
Dominique
 
                                                                 

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Publié le 19 Octobre 2025

 
Encore embué de sommeil, le corps d'Adèle reprenait ses marques comme chaque matin.  Tant que le grand bol de café ne s'était pas répandu dans son corps engourdi elle avait tout de la chiffe molle. Sa mère, s'agitant dans les contours flous de ses yeux, la réprimandait,  ritournelle quotidienne. 
- Remue-toi un peu ! Tu vas être en retard !
Ces paroles claquaient à ses oreilles comme une sirène d'alerte tandis qu'elle mordillait mollement dans la brioche soumise. Son bel appétit, elle l'avait perdu depuis belle lurette, depuis que Zozo son Jack Russel avait disparu un jour comme ce matin. Du haut de ses quatorze ans, la vie déjà n'avait plus d'attrait pour elle. Avaler la brioche, se préparer, quitter la maison pour le lycée... l'automatisme de chaque jour. Alors allons-y, finissons de déjeuner. Plus vite elle se retrouverait dehors, moins elle subirait la mouvance et le débit des paroles maternelles. Sa main attrapa la brioche comme un automate, ses dents se plantèrent dans la mie. Elle s'apprêtait à la plonger dans son bol quand ses yeux ne se détachèrent plus de celle-ci  : ils s'ouvrirent tout grands et s' éclairėrent subitement : ses dents avaient sculpté une forme familière faisant apparaître la silhouette de Zozo. Elle s'arrêta net : elle n'allait tout de même pas croquer à nouveau dedans ! Zozo disparaîtrait une seconde fois. Elle enveloppa Zozo dans une serviette et l'enfouit dans son sac à dos à l'insu de sa mère.
Une fois dehors elle s'assit à l'arrêt de car, déballa Zozo et lui confia son chagrin accumulé durant son absence. Les yeux de Zozo - deux pépites de chocolat - semblèrent cligner :  incontestablement Zozo était présent, il était revenu (mais cela elle le garderait pour elle).
Que de choses elle pourrait lui raconter, que de jeux, que de promenades ils pourraient partager ! Durant toute la journée, dès qu'elle pouvait s'isoler, elle libérait Zozo et caressait sa tête comme au bon vieux temps. Elle s'attendait à ce que le chien manifestât sa joie par des jappements dont il avait le secret.
- Je t'ai parlé toute la journée mais toi non. Encore un soliloque. Mon imagination me joue des tours et cette brioche qui va rassir...
- Non, ne fais pas ça ! Si tu jettes cette brioche je ne pourrais plus rester à tes côtés. Garde-moi encore s'il te plaît.
- Z...Zozo ! Tu n'aboies pas, tu parles !
- Je t'ai fait beaucoup de peine mais ça n'est pas ma faute. On m'a emporté loin d'ici, j'ai cru t'avoir perdue à jamais. Alors un magicien que j'ai rencontré m'a transformé en cette brioche que tu mangeais chaque matin avec tellement d'appétit je me souviens, et il m'a assuré que tu me reconnaîtrais.
- Oh Zozo ! Il ne faut plus se quitter.
- Oui ce serait bien mais ça n'est pas possible, c'est juste un mirage éphémère. Le charme va retomber et il ne restera dans cette serviette qu'un amalgame de pâte informe.
-  Ne dis pas ça Zozo. Ne me laisse pas !
Elle éclata en sanglots toutes ses larmes de déversant sur la brioche, l' imbibant, la rendant collante et même la serviette n' absorbait plus le trop plein. Tant et si bien qu' il n'y eut bientôt plus que deux taches marron qui échappèrent à la noyade : les yeux de Zozo.
Adèle regarda sa main qui ne tenait désormais plus qu'un amalgame de pâte. Elle sursauta à la voix vociférante.
- Tu fais quoi ? Dépêche-toi, le car ne va pas t'attendre; et en plus tu as foutu du chocolat partout... et qui va nettoyer ?!
Ses oreilles n'entendaient plus, ses yeux coulaient, ses mains cherchaient ...
"Zozo ! ?"
 
Letizia
 

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Rédigé par Letizia

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Publié le 17 Octobre 2025

 

INVENTAIRE

des saisons

 

Il est une heure unique où le généreux soleil rayonne dans ma maison et l' automne s' y invite sur la méridienne, pour un voyage contemplatif ; c' est le moment précis où les verts chatoyants et les ors se répondent en berçant mon corps attentif...

 

L' été ou l' hiver, rire ou mourir, pleurer de désir...concentrée en moi-même je demeure et je prie sans bouger, en apnée où l' écoute de la goutte qui gémit me pénètre impitoyablement et scande ainsi le temps qui passe...Il fait chaud, il fait froid qu' importe...je demeure...à l' affût, l' Oreille géante

 

J' aime à m' allonger au beau milieu de Mai sur le sol rafraîchi de la maison vide dans l' heure unique du soleil coquin qui s' infiltre et joue grâce au miroir une sarabande poussiéreuse dans mon regard multicolore.

 

Marie-Thérèse

 

 

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Rédigé par Marie-Thérèse

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Publié le 16 Octobre 2025

 
En hiver, c'est la nuit qui me ravit. La ville s'enveloppe d'une couleur sombre, la montagne s'efface peu à peu, la mer encre ne brille qu'aux lumières de la ville alentour. Le calme remplace l'agitation où seules les sirènes retentissent bruyamment. Les mouettes ne tournoient plus dans le ciel sombre, froideur bienfaitrice pour la terre.
En automne, une agréable période, il fait bon vivre tant l'air doux m'enveloppe dès le réveil.
Les oiseaux vont bientôt quitter les arbres, repartir vers les chaudes contrées. Les feuilles, fleurs jaunissant petit à petit, la mer se refroidit, elle remue désormais, le vent soulève nos cheveux, les parasols dansent gaiement.
Au printemps, cette saison me fait toujours me sentir heureuse, la douceur enveloppe mer et paysages, les jours s'étirent désormais, même la pluie ne me décourage pas, bien au contraire pour flâner.
Les arbres s'ornent à nouveau de feuillage, faisant trembler ses branches ornées d'oiseaux désormais de retour. 
Les fleurs odorantes s'épanouissent avec ravissement.
Renouveau et beauté de partout. 
En été une chape de plomb décolore la terre qui se craquelle, s'effrite. Les grenouilles, les insectes se réveillent. 
J'aime le jour qui tombe, moment où la chaleur devient moins forte, le soleil descend lentement, très lentement sur la mer, faisant place à la lune et aux centaines d'étoiles scintillantes.
Chaque soir semble différent tout en étant identique.
Le soleil se couche, l'eau brille, les étoiles nous enveloppent, je suis heureuse.
 
Véronique
 
 

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Rédigé par Véronique

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Publié le 15 Octobre 2025

 
L'automne
J'aime la forêt en automne. Le parfum de l'humus enlace celui des champignons. Cette odeur me réchauffe comme une nostalgie tendre, comme le murmure d'un feu de bois, quand l'âme s'abandonne. Et mon esprit vagabond bondit dans les sous-bois dorés. Le crissement des feuilles mortes sous mes pas a quelque chose qui touche à la fois à l'éphémère et à l'éternel.
Les grand soleils du soir, peintres magnifiques, plongent derrière la colline, leurs pinceaux de lumière en traînées mauves, pourpres les suivent lentement. Et les étourneaux dansent pour moi.
L'automne, c'est là où se cachent le rêve, les elfes, la magie intime, précieuse et indicible qui tend vers la plénitude.
 
L'hiver
L'hiver, je traque la gelée blanche, hélas de moins en moins fréquente. Sa rareté décuple mon bonheur quand une fine couche de dentelle transparente recouvre la touffe d'herbe, la feuille rousse oubliée. Le froid pique le nez, les joues, l'air purifié emplit la poitrine de joie, de vigueur.
Quand le soir tombe, les ombres s'allongent, le baou de Saint-Jeannet découpe sa masse trapue sur la nuit. 
Alors, je me tourne vers la maison, la lumière, la chaleur qui vont m'accueillir.
Alors, je remercie la vie pour ce cadeau immense, tout en savourant en pensée la boisson chaude réconfortante que je dégusterai bientôt, blottie dans mon canapé. Je laisserai la nuit, le froid, dehors, pour ne boire que la quiétude.
 
Le printemps
Le printemps commence avec les violettes et l'amandier en fleurs. Un ravissement d'odeurs, un éblouissement de couleurs. 
Il y a comme un frémissement dans l'air qui fait vibrer la lumière. Dans la campagne, l'herbe tendre repeint en vert les sentiers, les talus. Les arbres se rhabillent, les fruitiers se maquillent en rose, en blanc. Les pâquerettes s'ouvrent au soleil neuf, les bourraches, les campanules, les véroniques, les boutons d'or, les pois de senteur, les euphorbes et toutes les fleurs sauvages dont je ne connais pas le nom explosent leur palette dans la colline.
Le printemps, c'est comme un feu d'artifice de couleurs, de senteurs. Ça enivre comme un vin doux, c'est l'espoir, la vie qui fredonne, bourdonne...
 
L'été
L'été est radieux, blanc, chaud, ouvert, exubérant, fatiguant. Il est sueur, suffocation, il aveugle de sa lumière conquérante. 
L'été est repos, farniente, sieste à l'ombre du figuier, boissons fraîches, maison sombre, volets clos, rai de lumière sur la porte entrouverte.
L'été, c'est la nuit que je préfère, quand le ciel est pur et que les étoiles scintillent dans l'air tiède, apaisé. Me promener dans les constellations me ravit. Le ciel me raconte ses histoires de dieux, déesses, monstres et animaux magiques. Des histoires inventées il y a des millénaires et qui sont restées là, inscrites sur la nuit. Cette continuité, comme un pont éternel, m'émeut. L'Univers m'émeut. Là, je prends conscience de ma finitude, de mon insignifiance devant l'immensité du temps et de l'espace qui me rend humble, me procure le délicieux sentiment d'exister. Je fais partie de tout ça, au même titre que la plus haute des montagnes, que la plus petite des fourmis. Extraordinaire !
Exaltation tranquille dans la nuit d'été, les yeux grands ouverts, la conscience en éveil, la gratitude au cœur.
 
Ainsi finit cet inventaire, en remerciant la vie et ceux qui me l'ont donnée.
 
Mado
 
 

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Rédigé par Mado

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Publié le 15 Octobre 2025

 
C'est quand vient l'été
 Que le soleil darde ses rayons
 Dans les champs les blés deviennent blonds
 Le monde semble s'arrêter
 Écrasé par la chaleur
 Et que le foin m'enivre de ses senteurs
 Je me repose sous l'ombre mimosée
 D’un acacia en mal de rosée
 
Une à une les feuilles jaunies
 Valsent avec le vent
 Sur le sol, elles forment un tapis
 L’automne prend son temps
 La forêt change de couleur
 Les jours diminuent et laissent les heures
 Nous préparer à dormir sous la couverture
 Écoutons Dame Nature
 
Des nuages gris obscurcissent le ciel
 Des éclairs couleur de miel
 Déchirent la nuit
 L’hiver s'installe avec du bruit
 Le monde disparaît doucement
 Sous une couche de flocons blancs
 La source ne coule plus
 La musique de l'eau s’est tue
 Soleil timide essaye parfois
 De réchauffer la nature aux abois
 J’écoute les craquements du bois, la chaleur m'enveloppe doucement
 Le froid reste dehors, je prends mon temps
 
Dans la nature se réveille
 Le monde alors devient merveille
 L’herbe dans les prés
 Se roule dans l'humidité
 Tout bourdonne au printemps
 Papillons et les abeilles voltigent dans les champs
 Le soleil s'étire entre les nuages
 Les oiseaux dans le ciel en le prix du babillage
 
 Quelle que soit la saison.
 Le monde a ses raisons.
 
Bernard

 

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Rédigé par Bernard

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