Publié le 25 Janvier 2024
Publié le 25 Janvier 2024
Publié le 24 Janvier 2024
Publié le 24 Janvier 2024
Publié le 24 Janvier 2024
Dans la cuisine de Fifine, dans le tiroir de la vieille table caché par la toile cirée, un cahier de recettes oublié s’ennuie. Pour passer le temps, il décide de réécrire la recette de la troucha de Fifine – dont le texte initial se trouve ci-dessous – en s’inspirant des Exercices de style de Raymond Queneau.
Verser la préparation dans une poêle et cuire à feu moyen en tassant pour obtenir une omelette d’une épaisseur de 2 à 3 centimètres pendant cinq minutes. Retourner l’omelette pour cuire l’autre face.
Publié le 24 Janvier 2024
LES TEXTES
Publié le 24 Janvier 2024
Maman est dans la foule, total délire. Elle s'est habillée comme une pompom girl avec mes couleurs préférées, jaune fluo et vert pomme acide.
Mlle Désir annonce le score. C'est serré : 7 pour mon équipe et 5 pour la 5ème E.
Je fais signe à M. Petitgrand qui arbitre le match pour réclamer une pause réglementaire de 1minute30.
A vous de jouer à la Mourra maintenant.
Publié le 24 Janvier 2024
Oh, comme j’étais heureux à côté de mon mur ensoleillé. Les fleurs me caressaient le ventre et les geckos se doraient au soleil à mes côtés. La belle vie ! Je serai bien resté là toute mon existence, mais figurez-vous qu’un jour, une face barbue et chevelue s’approcha de moi. Un monstre aux yeux noirs. Il me souleva, me mit à la hauteur de sa grosse tête et prononça les paroles qui allaient changer ma vie : « parfait. Il est bien gros celui-là. Il sera parfait pour le festin. »
Le festin, quel festin ? Allais-je finir comme les tomates, les haricots, les radis qui partaient et qu’on ne revoyait jamais ? Il en était fait de moi et de ma tranquillité. De grosses mains me posèrent dans un panier où je tombais nez à nez avec des compères de toutes tailles et de toutes formes : certains bedonnants, d’autres au long cou, des petits tordus et des épanouis, certains un peu pâles, d’autres d’une belle couleur de terre. Nous formions une sacrée colonie. Et nous voici transbahutés de-ci de-là jusqu’à une grande bâtisse. Une face ronde et rougie avec de grands yeux bleus nous regardait : « très bien, je vais les préparer. » Nous nous mîmes à trembler. C‘était malheureux de nous voir tous essayant d’aller au fond du panier, les petits s’y glissant habilement.
D’une main ferme, on s’empara de moi et avec une peau de chamois, on me caressa le ventre. Je me surpris à ronronner comme un chat, enfin intérieurement, une cucurbitacée est bien incapable de ronronner ! Ensuite, une autre main me prit et me roula dans tous les sens, puis entrepris de percer ma paroi. Aie, ouille, ça ne va pas non ? Mais impossible de bouger. Elle perça encore quelques trous de tous les côtés puis inséra une petite bougie par l’un d’entre eux.
Deux jours plus tard et après ce traitement quelque peu inadapté, nous nous retrouvâmes tous dans le bruit et la lumière. De nombreux lampions illuminaient les oliviers. Moi, j’étais entouré de quelques beaux spécimens, des amis, la bougie avait été allumée et je brillais de mille feux.
Des yeux s’éclairaient en me regardant, souvent des têtes plus petites. On me touchait, on criait : « je veux celui-là ! » Du coup, je me rengorgeais. Ah, la célébrité, quel bonheur ! On entendait de la musique, l’accordéon et le pétadou. On riait, on chantait. Et moi, étoile sous les étoiles, je me sentis comblé.
Brigitte SAGOT
Publié le 24 Janvier 2024
Publié le 24 Janvier 2024