Publié le 9 Novembre 2025

Ne cède pas au désespoir. Tu verras ! Au bout de ta route le soleil apparaîtra. Immergeant de la brume qui t’entoure, ses rayons réchaufferont ta vie d’une douceur que tu n’a jamais connue.

Le bonheur s’emparera de toi, que tu le veuilles ou non, les têtes se tourneront, avec envie, sur ton passage. Personne ne connaîtra ton passé de miséré, seul l’instant présent auréolera ton image. Ta fierté sera celle de celui qui n’a plus faim, et qui marche sur du marbre dans les couloirs de son palais.

Tu ne sauras plus que l’hiver a fait son apparition dans la vie des gueux et que leurs corps, mal protégés contre le gel, se parent d’une teinte noircie ne les protégeant que de la vie, en les entraînant, doucement, vers le doux sommeil de la mort.

Toi ! Tu auras gagné le droit de te blottir dans un confortable fauteuil, face aux flammes d’un grand feu chantant et crépitant dans l’âtre d’une grande cheminée. De ta canne à pommeau d’argent, tu caresseras la tête du chien couché à tes pieds et tes souvenirs se perdront dans des caniveaux boueux, ou enfant, tu jouais avec d’autres camarades aussi pauvres que toi.

Tu verras...Tu verras ! Mais plus tard ! Ton avenir est tout tracé. Ces mots sont écrits dans les pages du livre de tes espoirs. Nul ne peut les effacer. C’est vrai que tu ne sais pas encore bien lire et que beaucoup de ces pages sont, à ce jour, bien mystérieuses à tes yeux.

Mange ton pain noir avec patience et un jour...Tu verras, il deviendra gris... Foncé, d’abord... Et plus clair, ensuite... Et qui sait ? Peut-être que ton rêve se transformera en réalité…

Tu verras... Tu verras...

 

Fernand

 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 7 Novembre 2025

Faites l’inventaire heureux de vos saisons

proposition d ‘écriture inspirée par un extrait des Notes de chevet de Sei Shônagon.

 

Au printemps, c’est l’aurore que je préfère. La cime des monts devient peu à peu distincte et s’éclaire faiblement. Des nuages violacés s’allongent en minces traînées. En été, c’est la nuit. J’admire, naturellement, le clair de lune ; mais j’aime aussi l’obscurité où volent en se croisant les lucioles. Même s’il pleut, la nuit d’été me charme. En automne, c’est le soir. Le soleil couchant darde ses brillants rayons et s’approche de la crête des montagnes. Alors les corbeaux s’en vont dormir, et en les voyant passer, par trois, par quatre, par deux, on se sent délicieusement triste. Et quand les longues files d’oies sauvages paraissent toutes petites ! c’est encore plus joli. Puis, après que le soleil a disparu, le bruit du vent et la musique des insectes ont une mélancolie qui me ravit. En hiver, j’aime le matin, de très bonne heure. Il n’est pas besoin de dire le charme de la neige ; mais je goûte également l’extrême pureté de la gelée blanche ou, tout simplement, un très grand froid ; bien vite, on allume le feu, on apporte le charbon de bois incandescent ; voilà qui convient à la saison. Cependant, à l’approche de midi, le froid se relâche, il est déplaisant que le feu des brasiers carrés ou ronds se couvre de cendres blanches. 
 

Vous n'êtes pas obligés de suivre ce modèle. Vous pouvez traiter le sujet en vers, en prose, faire l’inventaire des saisons comme bon vous semble.

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Le lien de "Notes de chevet" de Sei Shônagon :
 
Qui est Sei Shônagon ?
 
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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 7 Novembre 2025

"Je donnerais deux étés pour un automne", a avoué certain poète.
Les contrastes accentués, les ombres allongées, les préparatifs de la nature à affronter l'inévitable hiver. En campagne, sous nos enjambées, un tapis végétal de crissantes feuilles craquelées sur lequel l'on semble planer, sans contact avec le sol. Le zélé soleil et la félonne pluie ayant fait plus que leur travail dévitaliseur.
Senteurs de sous-bois :
moiteur de mycélium, humus régénérateur, pluie -enfin- bienfaitrice faisant surgir ça et là de gustatifs chapeaux et vesses pour amateurs de fricassées.
En ville, ressenti peu spectaculaire ne trahissant aucune métamorphose : bitume éternellement gris, végétation délétèrement inexistante, bâtisses intrinsèquement imperturbables, exhalaisons automnales désespérément bannies.
Seuls, par temps clair, les rayons solaires rasants, imprimant relief et netteté au bâti, attestent de l'époque.
L'automne glisse sans stigmates sur la ville.
Saison intermédiaire par excellence, transition de teintes en mordorés, de fraîcheur en frissons de bien être. Doucement elle nous fait glisser dans cette autre que, grâce à l'automne, on essaie de retarder.

Cette autre, qui ne laisserait son tour pour rien au monde. Bénie des assaillants de son immaculé manteau de silence  : luge, ski, raquettes, cordées vertigineuses... Mais pas seulement. Ses précieux cristaux, promis aux citadins, déçus, si ceux-ci manquent au rendez-vous des batailles de neige, seul "sport" praticable des villes.
Ce sont alors les longues soirées cosy au chaud, où flambées et lumières tamisées convoquent facilement à la nonchalance ou à l'endormissement.
Nos activités changent plus rétrécies, plus confinées, plus concentrées sur le foyer, l'intérieur.
On a hâte qu'il s'écoule, l'hiver. En même temps, l'on voudrait que perdure cette ambiance calme sereine, intime.

Mais neige fond, froid se tempère, jours rallongent et voici le renouveau chez Dame Nature avec ses bourgeons, ses ramifications, ses hibernants qui osent leur première sortie et ses hivernants leur retour. Pléthore de petits êtres assurant la relève de ceux, disparus durant les précédents mois, par froid, par faim, par chasse ou par usure.
Les couleurs végétales ou animales exsangues durant l'hiver reprennent du service, vives, contrastées, acidulées, pour le plaisir des yeux mais aussi pour perpétrer leurs fonctions naturelles rythmées en appels, chants, dialogues, harmonies : les complémentaires s'attirent et s'unissent.
Dommage ! On se sentait bien dans ce monde savamment orchestré.

Et voilà que Monsieur Soleil a décidé de régner sur tout pour un mandat de trois mois qui s'avère rude de degrés, toujours plus rude. Qui chauffe, surchauffe, assèche, carbonise, anéantit.
Éblouissements intempestifs de ses clins d'œil, senteurs dénaturées par l'estival effluve d'écran total, aucune demi mesure : vacarme, extravagances, surcharge touristique, insectes agressifs laissant peu ou pas de répit.
Il est  éreintant l'été. On veut en finir avec tous ses extrêmes ; ça n'est pas bon pour l'homme. Pour s'en protéger, des générateurs de froid incontestablement toxiques à long terme et donc, toujours plus redoutés.
Je n'aime pas l'été dévastateur. Cette année encore j'attends l'automne réparateur. 
 
 
Letizia
 
 

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Rédigé par Letizia

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Publié le 2 Novembre 2025

Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 2 Novembre 2025

Au printemps c’est mon jardin que je préfère, mon joli jardin en restanque qui soudain s’illumine : les boutons d’or parsèment l’herbe verte de leur éclat doré ; les rosiers en fleurs répandent un parfum doux et sucré ; les arbres fruitiers font éclore leurs délicates fleurs roses ou blanches ; et parfois une jolie mésange bleue vient en sautillant se percher sur la branche du figuier.

En été, tôt le matin, c’est admirer le soleil qui se lève sur la mer immobile tandis que les vagues viennent caresser le sable chaud ; c’est la fraîcheur d’une glace que je savoure lentement en lisant un bon livre ; mais c’est aussi rêver devant les eaux turquoise de ce lac de montagne qui a été le témoin silencieux des vacances de mon enfance. En le contemplant il me semble encore entendre nos éclats de rire et nos cris de joie.

En automne ce sont les couleurs qui m’enchantent : rouge, jaune, orange, un vrai feu d’artifice ! J’aime alors marcher dans les bois à la recherche des champignons et respirer cette odeur si particulière qui y règne. Mais aussi quel plaisir de boire un thé ou un chocolat chaud en rentrant de promenade !

En hiver c’est la lumière douce du matin quand la brume enveloppe tout de son voile cotonneux ; c’est la chaleur réconfortante d’un feu de cheminée qui nous fait oublier qu’il fait si froid dehors ; mais c’est aussi le silence étrange et mystérieux qui règne quand la neige vient de tomber.


Elisabeth

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Rédigé par Elisabeth

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Publié le 2 Novembre 2025

 

Le printemps, parfait synonyme de « renouveau » : partout, ça naît, ça renaît, tout est gonflé par une vie nouvelle. Par leurs pépiements, les oisillons signalent qu’ils sont sortis de l’œuf, le gonflement des bourgeons annonce le prochain éclatement des fleurs dans les champs, sur les arbres ; partout dans la nature se ressent l’arrivée prochaine de la vie. Le cœur de l’humain, en cette saison, encore plus que le reste du temps, ressent un profond besoin d’amour, besoin d’aimer et d’être aimé. Tout est prêt pour la célébration de la vie.

L’été, c’est la plénitude pour la nature. Après l’espoir printanier, le bien-être, la beauté s’installent, les couleurs éclatent, les oiseaux chantent leur enthousiasme, les arbres mettent au monde les plus beaux fruits, les fleurs n’ont jamais été aussi belles, les chenilles deviennent des papillons… Tout flamboie, tout étincelle, la lumière triomphe de l’obscurité. Les humains n’ont qu’un désir : profiter au maximum de leurs vacances !

Après l’été, l’automne, période de relâchement. C’est la pause. Après l’énergie dégagée en été, la nature a besoin de repos. Certains animaux, ayant bien joui des cadeaux estivaux, avec précautions font parfois des réserves pour la saison froide qui s’annonce. Les marmottes et les fourmis se hâtent de trouver encore quelque nourriture tant qu’elles le peuvent. Les feuilles des arbres passent par toute une gamme de couleurs avant de se dessécher et de se laisser tomber sur une terre refroidie. L’homme, lui, est presque pris d’une frénésie lorsqu’il pêche, chasse ou ramasse des champignons. Est-ce là un héritage des temps préhistoriques, où il tentait de faire des stocks pour l’hiver ?

La saison la plus dure est l’hiver. Les arbres dressent tristement leurs silhouettes nues dans l’air glacé, sans leur parure ils essaient d’affronter courageusement la mauvaise saison. Les champs ont perdu leur revêtement estival, vert ou coloré. Certains animaux se terrent, ils ne repointeront leur nez qu’avec les premiers rayons d’un soleil printanier. Les oiseaux partent parfois pour des contrées lointaines plus chaudes, en attendant un temps plus clément. Bientôt un blanc manteau viendra tout recouvrir, apportant une douceur immaculée sur le paysage. Les bruits seront feutrés. Seul l’homme mettra de la vie dans cette immensité en s’adonnant aux sports d’hiver.
 

Les végétaux et les animaux célèbrent chaque saison à leur manière. Ils respectent la nature en ayant un comportement adapté à chaque saison. L’homme, lui, se montre toujours dominateur vis-à-vis de la nature, comme si elle était toujours à son service quelle que soit la saison.

 

Annie TIBERIO


 

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Rédigé par Annie

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