Publié le 29 Mars 2025

Atelier :
La narration
 
Sujets au choix :
- L’appel des sirènes : Dans un monde futur où les océans ont envahi la plupart des terres, une jeune femme entend des chants envoûtants chaque nuit. En suivant ce chant, elle découvre une civilisation de sirènes avec des connaissances anciennes et un avertissement pour l’humanité.

- Les secrets de la marée basse : Décrivez ce que l’on peut découvrir à marée basse sur une plage inconnue. Quels objets, créatures ou vestiges oubliés apparaissent, et quelles histoires racontent-ils ?

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 29 Mars 2025

LA MARÉE BASSE SANS

MMMMMMMMMMMMMMM

 

Dans le lagon transparent dansent les pieds de Lilou, rivés aux extravagantes roches turquoises. Sur la jade opalisée ses pieds ondulent telles des étoiles sibyllines, l'eau souriante baise, phosphorescente la chair
qui, ainsi éparpillée d'écailles, accroche le corail rose; Lilou avec ses lunettes plonge ; là-dessous, une pieuvre vigilante lance en un clin d'œil des jets
d'encre aux petits poissons
d'argent ; de concert défilent, synchronisées, des bandes de saupes, bogues, gobies, sars et autres pageots tachetés ou rayés de jaune où flashent des néons intenses zébrés de noir. Enrichie d'algues bulbeuses ventilées par les courants divers et contraires, la vie foisonne, les oursins aux yeux de bille avancent en boule au ras du sol, se dressent couteaux saugrenus sous la vase noirâtre où les huîtres en extase s'entr' ouvrent et lâchent dans un jet de bulles un baiser pulpeux ; avachie la chenille se berce d'ondulations ; ses orteils becquetés par les indigènes frissonnent de chatouilles ; l'eau clapote en léchant galets, rochers et coques ; Lilou s'assoupit voluptueuse, perdue dans ce paradis odorant envahi de torpeur... elle aspire l'air salin dans le chant lancinant et obscur des sirènes esseulées.
 
 
Marie-Thérèse
 
 
 

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Rédigé par Marie-Thérèse

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Publié le 29 Mars 2025

 

C’est mon dernier jour de vacances en Bretagne. Le soleil se couche à l’horizon et la mer flamboie. Je marche seule sur la plage désertée dont le nom fait froid dans le dos : la plage des trépassés. Les rochers qui affleurent sont un terrible danger pour les bateaux qui s’approchent trop de la côte et l’on dit que de nombreux naufrages ont eu lieu par ici. Agréable en plein jour sous le soleil, l’endroit devient inquiétant à la nuit tombée avec ses falaises abruptes qui plongent dans la mer. L’air s’est rafraîchi et pressée de rentrer j’accélère le pas. Soudain, un chant léger et envoûtant brise le silence. D’où vient-il ? Il cesse un moment puis reprend de plus belle. Cette fois je m’arrête et scrute l’obscurité avec attention. Les chants semblent sortir des rochers qui longent la plage. En m’approchant de plus près je distingue trois silhouettes allongées sur le sable. Mon cœur se met à battre plus fort et mes mains tremblent. Mais la curiosité l’emporte et j’avance encore. Et, soudain, je n’en crois pas mes yeux : devant moi se tiennent trois femmes à la beauté irréelle. Leur corps légèrement bleuté et recouvert d’écailles brillantes se termine par une magnifique queue de poisson. Leur longue chevelure s’enroule autour d’elles comme un châle d’or et leurs yeux scintillent dans le noir. Elles m’invitent à approcher et je ne peux leur résister. Je m’assois à mon tour sur le sable et je ferme les yeux. Leur chant m’enchante et me berce. J’oublie qui je suis, où je suis et je me laisse emporter…Je m’endors… 

 

Elisabeth

 

 

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Rédigé par Elisabeth

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Publié le 29 Mars 2025

 
Je rentre du travail, je m'allonge sur le canapé ; New York est très bruyant aux heures de pointes.
Cela me donne mal de tête. Il fait très chaud, je me tortille de tous côtés, je baille, mes paupières se font lourdes. Joseph me pousse du coude et me dit :
- Allez mon vieux, viens, on se rend au rocher blanc.
On prend les vélos, pédalons le plus rapidement possible vers la grotte des sables d'or, notre repaire de pirates !!
On se déshabille et nous plongeons dans l'eau transparente.
Je dis à Joseph :
- Il faut se dépêcher, la marée descendante commence dans quelques minutes, il faut en profiter.
A l'approche de notre refuge, Joseph commence à être très nerveux et me répète :
- Tu es sûr qu'elle ne sera pas là, j'ai peur..
- Mais non, ne t'inquiète pas.
Nous rentrons dans la grotte, l'eau commence à se retirer, seul le clapotis de l'eau contre les rochers trouble le silence. Quelle merveille !
Au fond de la grotte, une plage de sable d'or dont l'eau s'est presque évaporée. Ce lieu est magique, les mollusques et les crabes se réfugient dans ce lieu pour éviter les prédateurs. On peut faire son marché vivant, c'est un véritable plaisir de déguster des coquillages à même la mer.
Joseph n'est pas très serein.
Je lui dis :
- Profite de cet instant magique, apprécie ce silence bruyant, juste le mouvement de l'eau contre les rochers. On s'allonge sur le sable d'or fin, c'est merveilleux non ! Pourquoi es-tu si inquiet, tu connais cette grotte depuis l'âge de tes huit ans, c'est mon grand-père qu'il te la fait connaître. Te souviens-tu de l'histoire qu'il nous racontait ? la rencontre avec la sirène...?
- Oui je me souviens c'est pour cela que je tremble.
- Mais c'est une légende !
- Es-tu sûr?
Joseph s'accrochait à moi, il était rempli d'angoisse.
Il était allait pêcher les mollusques, poulpes et coquillages lorsqu'il sortit de la grotte, une jolie très jolie femme avec une queue de poisson lui fredonna dans un murmure un chant envoûtant qui lui fit perdre la tête. Cette créature bravait les flots de la marée en colère, rien ne l'arrêtait. Cette femme d'une beauté maléfique, avait un charme mortel. Il a bien cru la suivre, si son copain Antoine n'était pas venu le rechercher, sa barque a failli s'écraser et se fracasser sur les rochers par la marée montante.
Cette apparition avait captivé toute son énergie il ne voyait plus qu'elle et l'aurait suivie dans les abysses de l'océan.
Je pousse Joseph du coude et lui dit :
- Je suis condamné à t'écouter geindre jusqu'au bout ?
Je frotte mes yeux regarde autour de moi, un craquement du sol en chêne me fait sursauter.
 
Cela me réveille. Ma femme Anita me dit :
- Alors Pierre tu as bien dormi, tu semblais tourmenté, tu as dû rêver ?
- Ah tu crois ?
- Oui je pense, tu ne te rappelles de rien ?
- Non euh ! je ne sais plus, je crois que j'ai besoin grandement de vacances ! Serais-tu d'accord de partir une quinzaine de jours, en Sardaigne, j'aimerais voir mes parents et Joseph mon copain d'enfance. Cela fait longtemps que je ne les ai pas vu.
Je tourne les talons , je murmure doucement
- C'est pas normal que j'ai revu Joseph en rêve Il s'est peut-être passé quelque chose !!
 
Oh créature de la mer
Ta beauté honteuse perd l'âme de l'homme
Entraîné dans ta luxure amère
Il est prêt à te suivre dans un monde
Où ton âme pécheresse
Fera son mea culpa
 
 
Arlette
 
 
 

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Rédigé par Arlette

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Publié le 28 Mars 2025

Atelier :
De l’instantané au haïku, du haïku au haïbun
 
Sujet en trois étapes :
- Se remémorer, en instantanés, quelques détails rencontrés sur le chemin qui vous a amené à l’atelier.
- Transformer vos instantanés en haïkus.
- Intégrer vos haïkus dans un haïbun.

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 28 Mars 2025

 

LA POÉSIE. VOLCANIQUE

Atelier : le quatrain

Sujet :

Écrivez quatre quatrains dont voici les contenus :

  • Strophe 1 : Silence et calme (la terre qui dort). Le volcan peut aussi représenter autre chose. Vous pouvez en faire la métaphore d'un sentiment ou d'un concept.
  • Strophe 2 : Frémissements (les prémices). Idem pour les métaphores.

  • Strophe 3 : Explosion (l'éruption). Idem pour les métaphores.

  • Strophe 4 : Retombées (la cendre qui recouvre tout). Idem pour les métaphores.

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 28 Mars 2025

Nos corps alourdis cherchent en vain le sommeil
Battements sanguins au marteau de l'oreille
De torpeur alanguis à l'affût d'un inspir
À la chaleur soumis, au très rude respir
Couvercle cotonneux, pressant dans son étui
Nos corps sous le joug de l'épuisante nuit

Éole soufflant les marcescentes feuilles
En épais tourbillons faisant fi des écueils
Déplaçant nuages tel pâtre ses moutons
Faisant de leur ouate de lourds pelotons
Insufflant sa vigueur dans les moindres recoins
Les corps tournent, virent, de calme il n'est point

La fée électricité d'un coup se cassant
La nuit irradiée d'éclairs incessants
La pluie crépitante à l'assaut des carreaux
Les criblant en cascade d'un second rideau
Le tonnerre fait vibrer dans un grondement
L'intrigant tambour de son mécontentement

Le ciel s'éteint, l'orage s'essouffle enfin
La nuit englobe ciel et terre sans confins
Le crachin de pluie doucement s'essore
La flore soulagée ruisselle encore
Nos corps apaisés en Morphée se blottissent
Avant qu'un rien pressée la nuit ne blanchisse

Letizia

 

 

 

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Rédigé par Letizia

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Publié le 27 Mars 2025

Baignée dans un camaïeu orange embrasant l’horizon de la Méditerranée, Clara est assise au bord de l’eau. Les jambes repliées, elle laisse vagabonder le flot de ses pensées. La brise légère du soir effleure son visage, portant encore dans l’air l’odeur des galets bouleversés par les secousses de la veille. Son regard se perd dans le reflet de l’écume.

L’ombre de ce tremblement de terre rôde sur la ville, invisible mais oppressante.

Le clapotis de l’eau semble lui chuchoter des souvenirs enfouis. Si tout disparaissait !…comme la « Jetée Promenade » détruite durant la guerre. Cet édifice mondain, majestueux, réduit à des morceaux de bétons rongés par le sel qui faisait, à l’époque, la fierté de la capitale azuréenne.

Elle n’ose imaginer la destruction de cette « Baie des Anges » site mondialement connu.

Soudain, un souffle, un frisson, un chant, elle l’entend, lent, envoûtant, vibrant. Il déchire le silence ponctué par le ressac.

Une voix fluide, presque irréelle, s’élève dans l’air iodé. Intriguée Clara se lève, l’eau enlace ses jambes comme une douce caresse. Elle entre dans un monde où chaque bulle détient un secret. La mélodie s’amplifie, l’écho lui murmure son prénom.

Ce n’est pas son imagination. Ce qu’elle découvre dépasse tout ce qu’elle aurait pu écrire dans son carnet.

Une cité immergée aux reflets d’opale, des voix cristallines et des créatures mi-femme mi-poème qui rient, dansent comme si la fin du monde n’était qu’un mauvais chapitre.

Dans le tumulte des vagues argentées, une silhouette surgit. Sa longue chevelure brune, ondulée flotte autour d'elle comme une cape de soie sombre. Ses yeux, d’un vert éclatant, brillent comme deux émeraudes. Sa peau nacrée semble danser au rythme de l’eau. Sa queue, couverte d'écailles aux reflets changeants – bleu cobalt, turquoise et éclats dorés – frémit telle une parure précieuse vivante.

- Qui es-tu ? demande Clara, fascinée.

- Je suis celle que les hommes ne voient qu’en rêve, répondit-elle d’une voix mélodieuse. Ce soir, la mer a voulu que je te rencontre. Tu seras la messagère des erreurs qui se répètent. Les humains bousculent la mer sans souci. Le chant des sirènes est une mise en garde.

La mer ne meurt jamais, mais quand elle se fâche, elle reprend tout.

Avant de disparaître, elle lui fait un clin d’œil complice, lui frôle la main et par ce simple contact, Clara sent une douce chaleur, une promesse muette.

La nuit est tombée. Quand elle ouvre les yeux les étoiles scintillent. Sans savoir pourquoi, elle se sent plus légère, plus vivante.

Des notes de musique résonnent dans sa tête…. un chant ! et si ce chant-là n’était pas une fin mais un commencement !

 

Josiane

 

 

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Rédigé par Josiane

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Publié le 27 Mars 2025

Fatigué de supporter les inepties des êtres immatures que nous sommes, l’Océan, conseillé depuis la nuit des temps par son amie la Lune, décida de se retirer. Doucement, il s’éloigna des rives sablonneuses de nos côtes … Sans bruit... Habillé d’une robe, bleue ou verte, selon ses envies, ceinturée par une belle écume blanche semblable à la plus fine dentelle que l’on puisse broder, il se dirigea vers l’horizon pour y goûter un repos bien mérité.

Le crépuscule, toujours invité privilégié, vint remplacer l’astre du jour qui partait à la conquête de l’autre moitié du monde. Son chatoiement d’or et de lumière rouge se reflétait sur une immensité semblant dormir, mais qui en réalité grouillait de vie.

Le calme reposant de ce tableau idyllique m’invita à porter mes pas là où je nageais, quelques heures auparavant. J’avais l’impression de marcher sur un tapis majestueux de terre grasse enjolivée d’algues et coquillages, irisés par les reflets du soleil couchant. Mes yeux, curieux de tout, allaient de gauche à droite et s’enrichissaient de ce qu’ils pouvaient encore voir.

Soudain, une lueur fugace attira mon attention. Entre un brin de varech et un crabe aux pinces menaçantes, une pièce brillait. Je me baissais, la ramassais et, en la regardant de près, constatais que c’était une belle trouvaille. Une ancienne pièce d’or. J’arrivais à discerner une tête couronnée. Le mot « REX » sur une face me confirmait une présence royale. Laquelle ? Je ne savais quoi penser. Cette monnaie était peut-être un escudos, un souverain ou encore un pesos ? Sous sa couronne on devinait un grand nez et son col était agrémenté d’une fraise comme les nobles en portaient au XVIe ou XVIIe siècle.

J’aurais aimé que cette monnaie me parle, mais mes compétences limitées ne lui avaient pas donné la parole. Je me dis que son propriétaire dormait peut-être du dernier sommeil pas très loin. Au fond de l’Océan dans l’épave centenaire d’une nef victime de pirates ou du courroux d’une tempête cruelle et démontée. Comment savoir ? Poséidon, rois des océans, conserve ses secrets les plus intimes dans des endroits que l’œil humain n’a pas encore découvert. Les découvrira-t-il d’ailleurs...?

L’Océan m’a fait un cadeau et moi je cherche Midi à Quatorze heures, là ou il n’y a pas de montre. Faut-il vraiment que j’ai du temps à perdre !

 

Fernand

 

 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 27 Mars 2025

 
Le printemps pénètre par tous les pores de la peau. Le vent est léger, le soleil réchauffe sans brûler, l’air méditerranéen provoque le sourire sur tous les visages, que l’on soit d’ici ou d’ailleurs, quel que soit le pays qui nous a vu naître.
Des Africains ? oui !
Une Maman et son petit
Semblent heureux à Nice…
Les enfants sortent en courant de l’école, ils savourent la liberté retrouvée. Les mamans échangent quelques mots avec plaisir. Une grand-mère confie à une autre son bonheur d’être bénévole au sein de son association :
Elle est « blouse rose »
à l’Hospice, pour les vieux.
Elle les rend joyeux !
Devant le portail refermé, les enfants sont excités. Ils viennent d’apercevoir un beau chat, ils voudraient bien le caresser. Ils tentent d’attirer son attention, malheureusement sans succès.
« Attention, il va traverser, il peut se faire écraser… ! »
Dépités, ils le voient s’éloigner, plus d’espoir de l’attraper…
Adroit et malin,
entre deux grosses voitures
se glisse le félin.
Humains et animaux, tous apprécient le soleil et la liberté, aucune envie d’être enfermés…
 
Annie 
 
 

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Rédigé par Annie

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