Publié le 31 Août 2024

 
Après un long hiver à les couver,
ce matin, premier jour du printemps,
voilà qu’elles poussent fort.
 
Elle va accoucher dans la couleur, l’Ipomée.
Complètement perdue la fleur, mais pas idiote la guêpe ni le frelon.
 
Doucement s’ouvrent les portes de la maturité.
Timides d’abord,
elles finissent par pointer leur allure culottée et envahissent la corolle.
On parle là des pistils, organes tant et si bien, ouverts aux devers.
 
Des mine de rien, très aguicheuses.
Avant le coucher du soleil,
c’est court mais ça peut être bon,
elles devront trouver de quoi mettre au jour leur virginité
pour attirer les dards en vadrouille.
 
Que, nenni pour le moment.
 
Un muflier nain vient à passer, ses graines sur le dos,
des fruits bien mûrs, assortis à son marcel.
Lui, au moins, n’a eu de cesse que de chercher la faille
et de trouver l’écume.
 
Tant pis si sa gueule de loup est jalouse.
Mais attention tout de même.
Il n’y a pas si longtemps, sur Nice Matin
on pouvait lire qu’une pluie de pétales de ces vivaces
avait pris à la gorge les corps constitués des fleurs de coton
en plein atelier de tissage.
 
Les pistils en mal de d’étamines hésitent.
Se mélanger les genres pourquoi pas.
C’est tendance non ?
 
 
Dany-L
 
 
 

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Rédigé par Dany-L

Publié dans #Les sujets de l'été

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Publié le 31 Août 2024

 

Les nuit du mois de Juin le sommeil tarde à venir aussi j' eus la surprise en remuant dans ma maison de ressentir autour de ma personne les mouvements d' une vie parallèle intensifiée dès l'apparition des grandes chaleurs.

D'abord il y a  eu le bal des Aludes et je reçus la grâce d'assister pendant un mois à leurs échanges nuptiaux sur le coup des vingt heures et cette opportunité m'a informé de la vitalité nocturne du petit peuple animal et plantes de mon jardin, car ces soirs là, sensibilisée par ces grandes princesses ailées, je pus entendre à travers les volets... bruissements, craquètement de feuilles, cliquetis de mandibules, crissement de gravier, près du bac à compost le glissement imperceptible d'un orvet se rafraîchissant, et puis , un feulement suspect, les grattements d'un chat dans la terre, moins souvent la fuite d'une tarente chasseuse et d'autres couinements invisibles des mulots sans doute ; enfin tout un concept de musique concrète dont la perception dilatait mes pores en tenant mes sens en éveil ;

Je descendis jusqu'au sol avec précaution à cause des bataillons de cloportes et agglutinats de mille-pattes, m'orientais doucement dans le jardin et - immobile - à l'écoute – dans – l'obscurité - je ressentis à travers l'espace embaumé le déploiement des feuilles puis le frôlement des vrilles s'accrochant à ma droite à ma gauche... Sur le qui-vive et dans le grand jour je pris conscience du fonctionnement de ces organismes et de l'agencement qui en ressortait ; dans la nuit la chayotte aux jolies feuilles soyeuses avait bondi le long de la haie de pittosporum pour atteindre un laurier rose et le nandina sacré ; '' elle prend ses aises cette liane'' et n'a qu'une envie celle d' enlacer si je la laisse faire !...elle pense couvrir allègrement ceux à sa portée et là je me dis c'est maintenant qu'il faut sévir si je ne veux pas finir en saucisson dans l'obscurité un de ces quatre, me voilà sectionnant toutes ses terminaisons folâtres afin d' en orienter l'avancée et contenir ainsi l'opulente joyeuseté... et une bonne fricassée s'impose !

Mais la liane ne capitule jamais, jamais. Tu m'étonnes ; avec un arrosage régulier et l'intervention de la grande Cradingue (compost) elle jubile ; aussi entre elle et moi c'est le bavardage journalier de la cisaille mais plus je tranche dans le tas plus elle me nargue, trouve sa place et me répond, elle me répond qu'elle a un rêve et son rêve serait d'envahir sur les hauteurs les territoires inconnus au grand soleil en gagnant par les murs mitoyens ... le voisinage... elle veut la guerre !

Oh oh ça non ;  jour après jour la peur me prend de ce scandale que je ne pourrais plus gérer car il me forcerait à une confrontation verbale entre primates et je n'en ai pas envie! donc nous guerroyons la chayotte et moi sur notre territoire commun sans accorder de répit ni à l'une ni à l'autre, chacun son droit et devoir de vivre ... pour moi c'est du boulot mais en même temps j'entretiens l'anarchie maîtrisée de ce jardin comme le salut de l'âme, une nécessité, donc je l'assume ! ce matin la mise en scène est superbe : partout des guirlandes de fruits vert tendre rutilants et humides me sourient telle une noce de printemps ! ce bonjour est une provocation, il m'attendrit et je me confonds en remerciements vers le ciel et la terre pour leur bonté à mon égard, je résous l'histoire sans tarder en cueillant les petits bijoux à la perche avant qu'ils ne deviennent des gros mafflus coriaces et piquants si difficiles à digérer ; les bébés sont réservés à la confection d'un condiment délicieux...

Profitons de la saison car fin automne la plante aura fini son cycle jusqu'au printemps prochain.

 

 

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Rédigé par Marie-Thérèse

Publié dans #Les sujets de l'été

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Publié le 30 Août 2024

 
Nuit d’été, la fraîcheur ne vient pas, le sommeil non plus. Les yeux et les oreilles grands ouverts, je me balance doucement dans mon rocking chair sur la terrasse. Tout est calme. Les étoiles brillent tout là-haut et la végétation là tout près de moi dans le jardin se relève doucement de l’écrasante chaleur de la journée et reprend sa respiration attendant sans doute la rosée bienfaitrice.
Soudain le silence est rompu par un chuchotement, puis un deuxième et un autre encore. Bizarre, je suis pourtant seule sur cette terrasse, pas de voisins alentour et la maisonnée est endormie. Les voix sont douces, ténues, comme venues d’un autre monde. Elles susurrent à mes oreilles mais ne me sont pas destinées. J’arrive à saisir quelques mots, parfois presque une phrase : « sans les humains »…« soif d’eau et de respect »…« marre de ces effeuillages de mes pétales pour savoir combien il l’aime »…« juste d’amour et d’eau fraiche »…« je rêvais d’un autre monde »… « j’aimerais bien revoir cette jolie petite abeille »
Me voilà totalement sortie de ma torpeur, bien intriguée par ces propos. J’arrête de me balancer dans mon fauteuil, pas de doute, ils viennent des plantes du jardin. Auraient-elles donc une deuxième vie la nuit ? Rêveraient-elles dans le silence et la tranquillité quand les humains sont absents ? Songeuse, je laisse courir un regard nouveau sur les rosiers, les arbustes de lantana, les plants de capucines que je connais pourtant si bien. Plus loin les citronniers, figuiers et noisetiers agitent leur feuillage. Il me semble entendre des mots dans ce bruissement ! Les arbres murmurent-ils eux aussi cette nuit ? « ils sont bien contents de profiter de l’ombre et de la fraicheur qu’on leur offre ! »…« et de se régaler en récoltant nos fruits »…« besoin d’eau et d’attention »…« vivre encore longtemps sur ce bout de terre où je suis né »… « la jolie mésange bleue reviendra-t-elle au printemps faire son nid dans mes branches ? »…
Est-ce moi qui rêve ou qui hallucine?
Une chouette s’envole, une chauve-souris frôle ma tête, non je ne dors pas. La nature dont je profite chaque jour attend la nuit pour s’épancher, rêver de jours meilleurs, se souvenir avec mélancolie du passé, exprimer ses craintes et ses désirs sur l’avenir.
Demain matin quand le soleil se lèvera, je regarderai mon jardin avec des yeux nouveaux, le cœur plein de gratitude pour ces êtres vivants qui m’offrent généreusement chaque jour leur beauté, leurs parfums, leurs fruits et leur ombrage et jouent chacun à leur façon un rôle essentiel dans la grande chaine de la Vie sur Terre.
Je me souviendrai que leur vie est aussi une histoire, parfois plus courte parfois plus longue que celle des humains et surtout que leurs besoins sont les mêmes que les nôtres : soleil, eau, respect, échanges et amour.
 

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Rédigé par Mireille

Publié dans #Les sujets de l'été

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Publié le 29 Août 2024

 

Le calme salvateur est revenu avec la fin de journée et le crépuscule annonciateur du passage à la vie nocturne. Allongée sous le cerisier, j’apprécie cette moiteur aux mille senteurs qui m’envahit. Mon hamac oscille sous la symphonie d’un vent léger. Ma respiration s’apaise, je ferme les yeux.

Malgré le silence, je capte une conversation entre l’air et le sol. Aucun doute mon arbre se met à rêver. Il sera le plus grand, le plus beau, le plus majestueux des arbres fruitiers. Il a subi tous les assauts du temps, il perçoit un désir ardent de s’élever toujours plus haut.

Fier de lui, il envoie une pluie de messages salvateurs dans tout le jardin sous forme de vapeurs volatiles qui exhalent de son feuillage luxuriant.

Il invite la nature à se manifester, ce qui ne tarde pas. Un échange surprenant s’engage entre ces dames aux pétales colorés.

En toute modestie, les iris et les tournesols se glorifient de leur présence sur les tableaux des artistes. Van Gogh les a qualifiées de fleurs éternelles. Ils se pâment et se redressent sur leur tiges solides. Ils sont très fiers de leur pouvoir qui exprime une gamme d’émotions telles que la joie, la vitalité, la mélancolie et la solitude.

Nous aussi nous sommes des héroïnes, ripostent un parterre de tulipes rouges. Nous sommes des fleurs emplies d’amour qui ont sauvé l’américaine Sylvia Phath ! Elle nous rendu hommage dans un poème très poignant. Nous sommes considérées comme le symbole de l’énergie vitale et de la force retrouvée.

Au gré d’un doux clapotis, l’élégant lotus, image de la pureté, s’enorgueillit d’être vénéré par les bouddhistes.

Le lys blanc immaculé, lui, se qualifie de roi incontesté de la religion chrétienne. Il a le privilège d’être choisi pour les bouquets de mariage ou de profession de foi, incarnant l’innocence et l’amour chaste.

Les soucis bien présents, mais très discrets, ont un rôle plus tristounet. Au Mexique ils honorent les êtres chers décédés. Dans les espaces verts ils se disent appréciés par leur flamboyante couleur.

Soudain un délicieux parfum me ramène à la réalité. Non je ne rêve pas, quelqu’un caresse mon visage avec une magnifique rose rouge.

J’ai la sensation de voir sourire le cerisier, il me murmure c’est la fleur de l’amour ardent… je vous laisse imaginer la suite.

 

 

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Rédigé par Josiane

Publié dans #Les sujets de l'été

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Publié le 29 Août 2024

 
Le jour s'efface lentement. Une nuit chaude et voilée m'invite à me poser un instant au jardin exotique à Eze, que je viens d'arpenter sous un soleil de plomb.
Je m'assois sur le banc de pierre, au milieu des plantes succulentes, aloès, coussins de belle- mère, cactus oursin.
Le silence m'enveloppe, face à l'horizon de cette mer bleue en mouvance, des reflets d'argent glissent deci delà, je savoure ce panorama hors du commun, où parfois l'on aperçoit par beau temps les côtes de Corse.
Je me laisse aller dans un repos et un songe lorsque au milieu de ce calme, je perçois autour
de moi la Vie, comme un souffle, un dialogue enfantin. je tends l'oreille !!!!
- Tu n'as jamais rêvé, dit cactus oursin à Aloès ?
Une faible voix répond :
- Oh que oui ! toutes les nuits je rêve.
- A quoi ?
- Je voudrais être une jolie fleur, une pivoine, une fleur que l'on admire pour sa délicatesse et sa beauté, une fleur que l'on respire pour son parfum envoutant. Une fleur qui orne les grand grands hôtels de luxe, une des fleurs que l'on choisit pour les mariages, les anniversaires, moi dans mon espace verdoyant on me regarde en passant. C'est tout!
C'est pour cela que j'aimerais être bichonnée, arrosée à l'eau fraiche, brumisée sur mes douces pétales. Me laisser caresser par de jolis doigts et satisfaire le désir des clients du monde entier.
Cela me plairait beaucoup!!!
Cactus oursin dit :
- Tu aurais là une très belle vie, mais éphémère, y as-tu pensé ? Moi, tu vois, je rêve de quelque chose de plus léger et joyeux. J'aimerais être un oiseau plutôt qu'un cactus piquant.
Aloès :
- C'est très fatiguant de toujours voler ?
- Je n'ai pas besoin de toujours voler. Je peux à chaque instant me poser où je veux, même sur les mâts de bateaux et voyager avec eux.
En ville, je choisis les grands arbres des parcs et jardins pour m'installer. Je prends ma douche à l'eau de pluie, sans même bouger. Je me balade où je veux. Les grands arbres sont des amis, où je peux fermer les paupières sans avoir peur.
Pour me nourrir, je n'ai pas besoin de me déplacer très loin, sur les branches, les cochenilles, pucerons et vers blancs assurent mon festin journalier.
De plus j'élimine le ver blanc qui détruit les troncs des jeunes arbres. Je me sens donc très utile. Je passe mes journée à chanter et gazouiller, c'est la joie.
Qu'en penses-tu Aloès, ce n'est pas un beau rêve cela ?
- Oh oui c'est un rêve merveilleux. Moi, par contre, j'ai peur de me lasser de devenir une petite fleur fanée et jetée à la poubelle. Tu as raison Cactus oursin, le prochain rêve, j'essaierais d'être une chose plus engagée, plus
respectueuse de la nature. Je te promets.
Cactus oursin :
- Tu sais Aloès, on n'est jamais content de ce que l'on est, les rêves sont simplement le reflet de ce que nous sommes, "des plantes vivantes".
Cette conversation balbutiée, permet de nous rappeler que la nature c'est un élément vivant et qu'il faut tout faire pour la préserver.
 
 

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Rédigé par Arlette

Publié dans #Les sujets de l'été, #Bibliothèque

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Publié le 29 Août 2024

 
Je n'arrive pas à dormir, encore une belle insomnie en cette suffocante nuit d'été.
Je me lève et dois suivre un rituel en buvant un verre d'eau avant d'essayer de piquer un autre petit roupillon....
Les fenêtres sont grandes ouvertes, en bas deux gros arbres aux fleurs blanches qui semblent bouger bien qu'il n'y ait pas un brin d'air.
Je jette un œil en bas, personne, pas un chat en vue, je ne dois pas être bien réveillée, si si on chuchote, je ne suis pas ivre, des mots me parviennent aux oreilles.
Ces deux arbres rêvent et parlent.
Le premier s'imagine être dans un grand parc arboré, il aimerait tant y passer le reste de sa longue vie.
Ici, il n'y a que des voitures, des gens indifférents et le comble du comble, des chiens qui viennent, oui oui, marquer leurs territoires, une véritable honte !!
Il rêve d'une étendue paisible où  les saisons passeraient les unes après les autres, simplement, sereinement, voyant défiler des humains de temps à autre, ses fleurs tomberaient chaque année pour fertiliser la terre alentour.
Il soupire, sachant qu'il devra rester ici jusqu'à sa lointaine mort.
Le deuxième soupire en regrettant l'époque où il était petit, choyé, dorloté par un gentil jardinier pour devenir grand, beau, fort et endurant aux saisons. Tout ça juste pour se retrouver planté à coté de son semblable de même taille.
Ceci étant il sont deux à partager comme des gardes l'entrée de cet immeuble, mieux que seuls à mourir d'ennui !!
Lui et son voisin poussent ensemble, perdent leurs fleurs et dans des rêves se consolent à tour de rôle.
J'ai toujours parlé à ma grosse plante verte quand  je la baigne. Je la complimente sans savoir avant cette nuit qu'elle aussi pouvait rêver en parlant.
Cette nuit, elle est heureuse et soupire d'aise, elle a moins chaud qu'en journée, elle est choyée, coiffée, complimentée et ne voudrait jamais oh grand jamais aller vivre ailleurs, elle se rendort apaisée tout comme moi.
 
 

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Rédigé par Véronique

Publié dans #Les sujets de l'été

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Publié le 28 Août 2024

 
La lune est ronde ce soir, la nuit est douce. Elles m’invitent à profiter de « cette obscure clarté qui tombe des étoiles », à goûter le silence paisible du jardin. L’olivier étend ses branches au-dessus de ma tête, ses feuilles « blanquillent » comme un banc de poissons, lancent des reflets blancs, murmurent dans la brise tiède.
 
A demi allongée dans ma chaise longue, je laisse leur conversation me bercer... m’interpeller… m’intriguer… En écoutant attentivement, je fais une découverte aussi fascinante qu'inattendue : mon olivier rêve.
Il raconte des histoires de sagesse et de patience. Son rêve est rempli de souvenirs innombrables des saisons passées, de la croissance lente mais sûre de ses branches robustes. Il parle de la force tranquille nécessaire pour résister aux tempêtes, il parle des racines millénaires de ses ancêtres, des cueillettes d’olives tout autour de la Méditerranée, du bonheur de voir la vie fleurir à chaque printemps. Sa voix grave résonne comme un rappel à la résilience, à la persévérance.
 
Je vais épier du côté des plantes grasses. Elles rêvent en chuintant, elles rêvent de sources enfouies, d’eaux souterraines. Elles aspirent au désert, aux zones arides, à se répandre, toutes gonflées d’eau volée à la terre, loin des prédateurs herbivores, comme ces horribles escargots qui les assaillent pendant l’été. Leurs voix mouillées gazouillent comme un ruisseau heureux.
 
Plus loin, quelques fougères murmurent des rêves de forêts anciennes, d'ombres et de lumières jouant à cache-cache parmi les arbres géants. Elles se rappellent des époques où elles côtoyaient des créatures disparues depuis longtemps, des temps où la Terre était encore sauvage et indomptée. Leur chant, empreint de nostalgie, une mélodie douce-amère, évoque des souvenirs d'un monde primitif et majestueux.
 
Là-bas, les pâquerettes tintent comme des clochettes de Pâques. Elles chuchotent des songes de printemps, de prairie vert tendre, de lapins sautillants, d’œufs en chocolat cachés sous leurs pétales, d’enfants joyeux. Leur murmure pétillant chante une célébration de la diversité et de l'insouciance.
 
En écoutant ces rêves, mon regard sur le jardin a profondément changé. Ce n'est plus un simple espace de verdure à entretenir, mais un lieu vibrant de vie et de récits invisibles. Chaque plante a son histoire, ses désirs et ses souvenirs. J'ai commencé à voir les fleurs non pas comme des objets de décoration, mais comme des êtres vivants avec des expériences et des aspirations.
 
Cette nuit-là, en me retirant dans ma maison, j'ai ressenti un profond respect et une nouvelle connexion avec mon jardin. J'ai compris que la nature, bien qu'apparemment silencieuse, est pleine de voix et de rêves, si seulement nous prenons le temps d'écouter. Mon jardin est devenu un livre vivant, où chaque plante raconte une histoire unique, enrichissant ma perception du monde.
 
 
 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Les sujets de l'été

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Publié le 28 Août 2024

 
La nuit venait de tomber
Et mes yeux doucement se fermaient
Lorsque j’entendis une voix, un pleur
Cela venait de l’extérieur
C’était un tout petit coquelicot
Qui poussait entre deux rangées de haricots
Sans faire de bruit
Je m’approchais de lui
Et à mon grand étonnement
Je me mis à lui parler comme à un enfant
Que t’arrive-t-il, dis-le moi, je suis ton ami
Mon rêve m’a emmené ici
Peux-tu me dire quel est ton chagrin
Toi qui colore la vie dès le matin
Entre deux hoquets
Il finit par m’avouer :
Je suis amoureux d’une fleur
Mais je ne peux lui donner mon cœur
Des terrains vagues, je ne suis qu’un voyou
Je voudrais devant elle me mettre à genoux
Face à tant de tristesse
Je luis dis : donne-moi le nom de ta princesse
C’est... il hésite, il n’ose
M’avouer que c’est la rose
Elle qui illumine ton jardin
Dans la brume du matin
Le jour avait du mal à se lever
Etait-ce un rêve ou une réalité
Dans un vase je les ai retrouvés
Lui et elle, leurs tiges enlacées
 
 

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Rédigé par Bernard

Publié dans #Les sujets de l'été

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Publié le 27 Août 2024

 

La Cathédrale de Rouen, de Monet - détail
 
SUJET :
Un sujet de vacances : la première fois que vous avez visité une grande ville
Partagez vos impressions, les monuments visités, les musées, et l'atmosphère de la ville.
 
____________________
 
LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Les sujets de l'été

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Publié le 23 Août 2024

 

Valses, Danube, Schonbrunn, Mayerling, salles de concert, Sachertorte... autant de lieux communs à faire rêver une inconditionnelle de la belle époque  et pourtant...


Je me réjouissais à l'idée de découvrir la ville- que dis-je - la capitale du faste classique et l'occasion de m'affronter à elle si grande et imposante de respect, moi admiratrice de son époque révolue, prête à m' étourdir de ses richesses dispendieuses.
 
En arrivant dans la ville impériale une atmosphère toute autre m'accueillit : une architecture stricte sans fioritures d'une sobriété écrasante, une froideur digne des villes de l'est (d'ailleurs surnommée la Rouge dû historiquement à sa gestion politique- ceci expliquant peut-être cela) comme si tout le faste promis était tout intérieur derrière les bâtiments clos...?
Où se cachaient le beau Danube bleu, Sissi l'icône de mes jeunes années, la féerie fleurie des concerts du premier de l'an?

Déception totale ! 
En comparaison de son homologue allemande Munich totalement extravertie ouverte sur l'extérieur, sur la nature, où l'épicurisme de sa population s'affiche sans fausse pudeur au regard du touriste.

Tant pis pour ma déception toute aussi importante d'ailleurs que l'eût été ma satisfaction ou mon engouement puisque cette ex impériale est aujourd'hui thème et protagoniste de mon inspiration; a contrario elle n'aurait certainement pas été l'heureuse élue de cette évocation puisque répondant à  mes espérances elle n'eût provoqué  en moi aucune surprise...
 
En revanche aucun souvenir précis, aucun instantané ne subsiste vraiment de cette aventure; à quoi attribuer cet état de fait ? 
Une promesse non tenue occultant toute prédisposition d'esprit à accueillir des souvenirs durables ou une mémoire alors guère stimulée pour en restituer les moments vécus...
Certes à la vue de photos ou d'objets désormais archivés plus de détails reprendraient corps, du moins je l'espère.

Toujours est-il que, comme pour un être vivant, il ne faut pas juger d'emblée, ne pas se laisser investir par des clichés fabricants de rêve et/ou tout simplement vendeurs !
Des galeries de photos alléchantes pour touristes à la trilogie des Sissi, conte de fée pour petites princesses en herbe, ce ne sont que miroirs aux alouettes d'un quotidien insipide, routinier et étouffant auquel vacances et voyages servent de soupape de décompression !

Pour découvrir une ville ou un site il ne faut pas chercher à se l'accaparer il faut les laisser venir à soi, s'en imprégner sans à priori : ils ne nous appartiennent pas mais restent au libre ressenti de chacun; et alors ce n'est plus "la" Vienne mais "des" Vienne en gestation... et qui saura en accoucher court le risque - ou la chance - de devenir victime du syndrome Stendhalien qui fait tant de mal et tant de bien à la fois...
 
 
 

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Rédigé par Letizia

Publié dans #Les sujets de l'été

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