Publié le 6 Décembre 2022

 

OBJECTIF

 

Dans un champs enneigé, proche d’un bosquet,

une femme vêtue d’un peu grand manteau noir,

avec capuche, attend seule et blonde décolorée,

sa main sans gant referme son col doublé peau claire.

 

SUBJECTIF

 

Regarde toi sur cette photo.

Le noir de ton manteau fait tâche

sur le blanc qui t’enveloppe de son hiver.

Aucun sentiment ne s’échappe du bosquet.

Les âmes qui vivaient là sont mortes,

enterrées sous une couche de virginité.

Un clin d’œil suffit à embrasser le lieu.

On ne traîne pas sur l’observation.

On ne s’attardera pas sur l’image qui congèle.

Chercher un chien qui s’est enfui à l’appel de la forêt,

je me souviens de cette histoire.

Moment dramatique où les traces de Dog

s’effaçaient lentement et à jamais.

La bise souffle fort au plateau du Larzac.

On ne verra personne t’accompagner de sa mansuétude,

seulement un plein champs d’indifférence.

 

 

Ma chérie, relève ton col, tu vas prendre froid

surtout que tu as oublié tes gants.

Oh, tiens je te prête les miens.

Tu sais bien qu’en toute saison on fait la paire.

Je vois que tu souris penchée sur ce cliché,

un contour vivant de deux amitiés si étroitement liées.

 

 

TITRE : Emmitouflées

 

 

Dany-L

 

 

 

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Rédigé par Dany-L

Publié dans #Ecrire sur des photos

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Publié le 6 Décembre 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Description objective :

La photo représente une pièce dans un hôpital ou une clinique assez encombrée. A droite, on devine un débitmètre bleu, un paravent blanc avec un linge blanc dessus. Au centre de l’image, une femme brune, cheveux coupés au carré, est de dos. Elle porte une blouse blanche aux manches retroussées. Face à elle, un homme aux cheveux courts, bruns, avec un masque chirurgical bleu sur le nez et la bouche se tient devant du matériel médical blanc, duquel quelques câbles tombent. Au fond, à gauche, une silhouette de dos, vêtue d’un pantalon et d’une tunique bleus fait face à une autre silhouette floue qu’elle occulte en partie. Un rectangle de lumière blanche au plafond éclaire la pièce aux murs jaunes. Au fond, les deux rectangles sombres des fenêtres sont surmontés par une applique murale ronde.

 

Subjectif négatif :

Un soir à l’hôpital. Une urgence vient d’arriver. Accident de la route. Pronostic vital engagé. Branle-bas de combat dans le service. Et des heures ‘‘sup’’ en perspective. Adieu la soirée au resto avec les copains. Va falloir rester et assurer.

Perfusion posée, débitmètre branché, constantes stabilisées.

L’interne, jolie jeune femme brune, donne des instructions à l’infirmier qui fonce faire une électrocardiogramme au patient. Pendant ce temps, l’anesthésiste, toute de bleu vêtue, file préparer le matériel d’anesthésie. Opération en urgence. Le chirurgien de garde s’apprête à rentrer au bloc.

Il est 22h. Lassitude et baisse de moral dans l’équipe. La journée ne finira-t-elle donc jamais ?

 

Subjectif positif :

Un soir à l’hôpital. Le journée a été calme. Les patients vont bien. C’est l’heure de la relève, l’équipe va pouvoir s’en aller, l’esprit tranquille.

L’interne, jolie jeune femme brune, file dans son bureau se refaire une beauté. Son amoureux l’a invitée au restaurant ce soir. Un dîner romantique en perspective et peut-être un demande en mariage… Ses yeux brillent et son cœur cogne à cette idée.

L’infirmier aussi jubile, mais pour une autre raison. Super soirée foot avec ses potes au bar, bières et coupe du monde. Il se hâte de ranger l’appareil à ECG pour les rejoindre.

L’anesthésiste et le chirurgien de garde se rejoignent pour partir ensemble, c’est sûr ! Ils se veulent discrets mais tout se sait dans le service. Une histoire d’amour en devenir, c’est beau, c’est léger, ça fait du bien…

 

Titre :

UN SOIR A L’HÔPITAL

 

____________________

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 4 Décembre 2022

 

 

Alors qu'elle réapprovisionnait ses rayons et qu'elle ajoutait le livre « Maigret aux Assises », la bibliothécaire s'était aperçue que Maigret avait disparu et ce n'était pas tout, une souris du livre « Des souris et des hommes » de John Steinbeck l'avait suivi.
Sous le coup de l'émotion, elle avait téléphoné au quai des Orfèvres. On lui avait indiqué que, vu la gravité des faits, on lui envoyait leurs meilleurs inspecteurs dont Maigret bien sûr, lequel avait mis une souris dans sa poche (une des héroïnes « Des souris et des hommes » de Steinbeck) car la route serait longue jusqu'au château de Saint-Fiacre où avait eu lieu le crime ; il y avait passé son enfance, son père à cette époque en étant le régisseur.
Soudain il aperçut le cheval Ulysse de Fernandel ; il l'enfourcha. Il fallait qu'il fasse vite, Miss Marple avait été lâchement assassinée la veille d'un coup de revolver en pleine tête alors qu'elle menait une enquête pour arrêter l'assassin d'une certaine Jade Labeste (héroïne d'un Maigret) qui séjournait à l'hôtel. Le crime avait été commis la veille alors qu'elle lisait « Une nuit en enfer » de Quentin Tarantino.
Sur place il retrouva MM Poirot, Holmes, Mme Agatha Christie, John Le Carré, Stephen King.

Questions : Pourquoi ? Qui ?
- pourquoi ? après quelques jours d'enquête il s'avéra que c'était le mari cocu qui était le coupable


Titre : Héros et héroïnes de papier


4° de couverture :
Même en papier, Maigret arrive à résoudre les meurtres odieux de Jade Labeste et de Miss Marple
.

 

 

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Rédigé par Françoise M.

Publié dans #Policier

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Publié le 4 Décembre 2022

 

ATELIER :

Construction d'une nouvelle

LECTURE :

Pauvre petit garçon ! de Dino Buzzati

SUJET :

Écrire une courte nouvelle en respectant les cinq étapes. Choisir une des phrases proposées pour incipit.

- Main dans la main, Samuel et Marion descendaient la rue Belleville, profitant du déclin de la chaleur, et de la sensation fraîche que la douche avait laissé dans leurs cheveux humides.

Nicolas MATHIEU, Une parfaite soirée

- Quelques mètres après avoir franchi l’entrée de la librairie, l’écrivain à succès Benjamin Bloom stoppa net devant l’un des présentoirs.

Romain PUERTOLAS, L’incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom

LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Divers

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Publié le 4 Décembre 2022

 

Ébauche d’un roman policier au cœur de la bibliothèque

 

Première de couverture

 

A la bibliothèque un énorme ras le bol s’installe. Les plombs sautent.

La commissaire Jan Marple décide de quitter le livre pour des vacances.

Elle s’envole pour les Marquises. Dans l’avion un fort courant circule

sur un lit d ampères par des électro aimants.

Pas de prise de terre pour notre Inspectrice….

Va-t-elle encore disjoncter ?

 

Quatrième de couverture

 

Il faisait bien chaud dans cette bibliothèque et le temps des vacances approchait.

Notre inspectrice Jan coulée dans le mou de son bouquin de poche,

s’était beaucoup prêtée de mains en mains à l’échange

et même avec parfois, des intérêts de retard.

 

Un peu jaune de peau et trop corné de pages, changer d’air

et prendre quelques vacances lui ferait un bien fou.

Elle profita d’un vendredi de grève pour plier couverture et valiser vers les Marquises.

 

Dans l’ourlet du short de Sam, quelqu’un avait caché un avatar minuscule, à son insu.

Dans une cohue ordinaire il passa la douane sans encombre.

 

C’était sans compter une deuxième fouille-surprise à la montée de l’avion

L’hôtesse, pourtant palpatrice aguerrie, ne résista pas à l’impact.

Une décharge, au moins du 380 volts, la foudroya et elle tomba inanimée,

le nez entre deux sacs à dos en cuir de panse de serpent.

 

Pas de chance. Notre inspectrice Jan faisant partie du voyage

La résolution de l’énigme lui sera confiée tout obligatoirement.

 

Parviendra-t-elle à faire parler Sam, lui qui jure avoir été floué à son insu ?

 

Qui est donc cet avatar pieds nus couleur vipère aspic

avec six bras et deux bagues en inox incrustées dans une pince à épiler ?

Un avatar dangereux qui parle la bouche pleine de courant électrique ?

 

Adieu les vacances de Jan ?

Ce ne sera peut-être plus qu’un va et vient, un court-circuit ?

 

 

 

Dany-L

 

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Rédigé par Dany-L

Publié dans #Policier

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Publié le 3 Décembre 2022

NOUVELLE

 

En utilisant l’incipit de la nouvelle de Romain PUERTOLAS intitulée

L’incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom

pour incipit de ce texte :

 

Quelques mètres après avoir franchi l’entrée de la librairie, l’écrivain à succès Benjamin Bloom stoppa net devant l’un des présentoirs.

Il était venu pour une séance de dédicaces, et comme d’habitude, il aimait bien s’imprégner de l’ambiance de la librairie, regarder les rayons, les différents comptoirs, les couvertures colorées ou non des livres étalés… Tout avait l’air en ordre au premier abord. Une table passablement grande sur laquelle trônaient des piles de son dernier roman. Un fauteuil en velours rouge, confortable, car ses séances duraient régulièrement plus longtemps que « la normale ».

Il ne put s’empêcher de feuilleter un des exemplaires de son dernier roman, celui pour lequel il était là ce soir. Lui revenaient les heures, les jours, les nuits, où inlassablement, il couchait sur le papier des mots, des phrases, des idées, jusqu’à s’emparer de son ordinateur pour relier tous les éléments de ce patchwork et finaliser son récit.

Il fut à ce moment précis abordé par une femme à l’accent chantant.

« On se connaît non ? » lui dit-elle.

« Désolé, je ne pense pas, ou alors je n’ai pas le bonheur de me souvenir de vous » lui répondit-il, flatteur, en détaillant son visage.

« Si, je vous assure, il y a longtemps… »

« Peut-être… Vous savez, je vois beaucoup de monde ! »

Elle allait tenter de lui rafraîchir la mémoire, lorsque la gérante de la librairie s’approcha et, prenant Benjamin Bloom par le bras, l’accompagna vers la table de dédicaces. « Il y a déjà beaucoup de monde qui vous attend… » Avec un sourire, l’écrivain s’installa, regardant joyeusement le public qui, sagement, se mettait en place pour patienter. Il sortit de sa sacoche une petite trousse, un carnet de notes et son stylo fétiche « spécial dédicaces ».

Avant toute chose, il chercha au fond de sa trousse un crayon à papier dont il vérifia la pointe. Il prenait toujours ses notes avec ce crayon dans son petit carnet, tous les jours, à n’importe quel moment, il notait ce qui lui passait par la tête et souvent il s’en resservait dans ses livres. Mécontent de constater que la mine était cassée, il sortit de la trousse un taille-crayon et se mit à tailler la mine. Ce taille-crayon l’accompagnait depuis maintenant plus de 50 ans, un cadeau qu’il avait reçu alors qu’il était en Cours Préparatoire. Pas n’importe quel taille-crayon, non, c’était un taille-crayon qui représentait un petit cochon. Deux trous dans le groin, dans lesquels on insérait le crayon (gros ou plus fin) et les taillures ressortaient à l’autre bout, figurant la queue en tire-bouchon du porcin. Un objet à la fois désuet et précieux, auquel il était particulièrement attaché depuis toutes ces années.

Ayant terminé ce qu’il avait entrepris, il s’attarda un instant avant de commencer ses signatures pour consigner quelques lignes dans son carnet, puis, avec un plaisir non feint, il attaqua sa séance de dédicaces, glissant un mot à chacun, questionnant les acheteurs sur leur fidélité à l’auteur, toujours attentif à tout le monde.

Un bon quart d’heure avait passé et derrière le monsieur austère qui lui faisait face à présent, il aperçut la femme qui l’avait abordé devant le présentoir. Quand ce fut son tour, elle s’avança en souriant vers Benjamin Bloom :

« Et maintenant ? Toujours pas de souvenir qui vous revient ? »

« Non, et j’en suis désolé croyez-moi. Etes-vous de la région ? Je suis déjà venu il y a deux ans, c’est peut-être là que nous nous sommes aperçus. »

« Pas du tout, je suis de passage, un pur hasard que ma présence ici, mais lorsque j’ai vu en vitrine votre nom sur l’affiche qui annonçait votre venue, je me suis dit que je ne devais pas vous rater ».

Le regard de la femme était clair, ses yeux pétillaient et son sourire se transforma bientôt en un rire irrépressible. Elle s’empara du taille-crayon qui était resté sur la table et l’agitant devant les yeux ébahis de Benjamin Bloom, continua :

« Mais si mon visage ne vous dit rien, peut-être que ce taille-crayon vous rappelle quelque chose ? »

Une incompréhension totale se peignait sur le visage de l’écrivain qui se mit à balbutier :

« Ce taille-crayon, on me l’a donné quand j’étais au Cours Préparatoire, je fréquentais à l’époque l’école Jean Jaurès à Albi ».

« Je sais, je fréquentais également cette école ! »

Une statue. Benjamin Bloom s’était transformé en statue. Il détaillait la femme qui lui faisait face et qui continuait à rire :

« Copains comme cochons, ça vous parle ? »

Un éclair passa dans le regard de l’écrivain, qui se levant d’un seul coup, contourna la table pour venir serrer dans ses bras son amoureuse du primaire qui lui avait offert ce fameux taille-crayon.

 

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Rédigé par Bernadette

Publié dans #Divers

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Publié le 1 Décembre 2022

 

Par un après-midi pluvieux de début d'automne, un lecteur poussa la porte d'une ancienne librairie de quartier qui se cachait dans une rue étroite où la lumière avait du mal à exister.

- Bonjour monsieur le bibliothécaire. Je suis désolé de vous déranger mais j'ai un problème avec le livre que je vous ai emprunté ce matin.

Ce vieux monsieur, d'un âge qui pouvait prétendre à plusieurs retraites, leva les yeux vers ce visiteur qui venait, mal à propos, le déranger pendant sa sieste digestive.

- Un problème dites-vous ? Et de quelle nature ? Manque-t-il des pages ?

- Eh bien non, il manque bien quelque chose mais, en fait, il s'agit du personnage principal. L'inspecteur Columbo.

- Bon ! Rangez-le dans un coin. Je verrai ça plus tard quand je serai moins débordé. Au revoir monsieur... Fermez la porte en sortant. Je crains les courants d'air.

Ceci di,t il retourna à ses occupations et le silence se fit, ponctué par les ronflements du gardien des lieux.

Dans un recoin du local sur une étagère poussiéreuse, un livre se dégagea doucement et une voix se fit entendre :

- Poirot ! Poirot ! Je crois que Columbo a un gros souci, il a disparu de son bouquin.

- San Antonio ! Je t'ai déjà demandé de ne pas me réveiller brusquement. Columbo est peut-être allé faire un tour pour prendre l'air, je sais que la poussière l'indispose et ici, pour ça, on est servi. Néanmoins je vais faire travailler mes petites cellules grises.

- Moi je suis persuadé que c'est un coup tordu du dictionnaire. Il faudrait le surveiller et le prendre sur le fait.

- Oui mais il est sur l'étagère la plus haute et j'ai du mal à le voir.

- On pourrait demander à Maigret, il est juste en face de lui et je sais que quelqu'un l'a fait disparaître à deux pages de la résolution de son affaire. Il n'a pas vraiment apprécié.

- Tu as raison et en plus il est rancunier. Il était en train de résoudre l'affaire d'Escoffier dans son livre de cuisine quand il a été soufflé de la page. Appelle-le. Tu es plus près de lui que moi.

- Maigret ! Maigret ! Le dico est en train de bouffer les personnages de nos histoires. Peux-tu jeter un œil sur lui ?

- C'est déjà fait les amis. J'ai élucidé cette affaire. Un lecteur distrait a laissé trainer une gomme à côté de lui et, sous le prétexte qu'il représente la langue Française dans toute sa splendeur, il s’octroie le droit de supprimer tout ce qui lui semble suspect dans tous les ouvrages qu'il peut attraper. Mais faites-moi confiance, le vieux a laissé son plumeau à ma portée et je vais me faire un plaisir de m'intéresser à ses grains de poussière. Justice ne tardera pas à être rendue.

- Bravo Maigret ! J'aime ta façon de clouer le bec à ce malfaisant. J'en ai les pages qui frétillent et qui t'applaudissent. Grâce à toi la guerre des mots n'aura pas lieu.



 

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Rédigé par Fernand

Publié dans #Policier

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Publié le 1 Décembre 2022

 

La bibliothèque était sur le point de fermer. A l’extérieur le ciel s’était assombri, les nuages très bas et chargés laissaient présager un prochain orage intense. Les quelques derniers visiteurs s’empressaient de quitter le lieu pour rentrer chez eux. Qui aurait l’intention de se promener dans les rues par ce temps !
Et pourtant, là, à cet instant, à l’intérieur de la bibliothèque, un  lecteur vient de pousser un cri.  En lisant les premières pages du livre qu’il tient à la main, « Le bouchon de cristal », il vient de constater avec stupéfaction qu’Arsène Lupin a disparu du texte ! Il ne reste plus que sa canne et son chapeau claque. Hercule Poirot et Sherlock Holmes arrivent à la rescousse et constatent les faits. Arsène n’est plus là. Pourtant en début d’après–midi, les trois héros avaient échangé quelques mots de politesse. Arsène a donc disparu entre 14h30 et 18h. A-t-il été enlevé ou bien a-t-il décidé une fois de plus de berner un de ses lecteurs ? Car de toute évidence la disparition a eu lieu ici même dans la bibliothèque. Hercule et Sherlock décident de mener l’enquête. Ils se dirigent d’abord vers le rayon des livres de géographie. Arsène est peut-être allé discrètement chercher des renseignements complémentaires sur l’Aiguille creuse ? Effectivement le rayon « géographie »  a bien été visité car il est entièrement sens dessus dessous. Mais pas d’Arsène !
Ce n’est peut-être pas lui qui a ainsi fouillé ce rayon et notamment la documentation sur l’Italie ?  Serait-ce plutôt ce visiteur étrange qui vient de passer près d’eux tête baissée? L’attention des deux enquêteurs est attirée par cet homme qui porte un imperméable froissé et semble  fuir les regards. Il a l’air de ne pas bien savoir où aller ni que chercher.  Le lieutenant Columbo saurait-il pourtant quelque chose au sujet de la disparition d’Arsène ? Serait-il son ravisseur peut-être même ? Ou son complice ? Aurait-il aidé Arsène à s’échapper de son livre ?
Hercule et Sherlock décident de le suivre discrètement et de lui tendre un piège. Alors que le lieutenant se dirige maintenant vers le rayon des bandes dessinées, Poirot remarque qu’un papier blanc dépasse de la poche de son imperméable.  Les deux enquêteurs se rapprochent de plus en plus de lui et pendant que Sherlock l’interpelle, Hercule s’empare subrepticement du mystérieux papier blanc et s’éloigne rapidement. Columbo avoue à Holmes que c’est bien lui qui a permis, par mégarde,  à Arsène de s’évader en lui ouvrant l’issue de secours de la bibliothèque dont il connaît tous les recoins. Il affirme qu’il n’a pas reconnu le gentleman cambrioleur, sans sa canne et son chapeau et le croyant sous les verrous. Cet homme semblait juste fuir un danger et le lieutenant a voulu l’aider. C’est après cela qu’il a trouvé par terre près du rayon des polars un message écrit sur un papier blanc.
Pendant ce temps Hercule Poirot a lu le message en question et a trouvé la raison du départ d’Arsène. Car voilà ce qui est écrit : « DEMAIN-VENISE-LA CASTAFIORE / signé TINTIN »
Arsène Lupin est sans doute loin maintenant, déjà en  en Italie peut-être,  un nouveau vol de bijoux en perspective.


1ère de couverture :
Titre : « Quand les enquêteurs deviennent des suspects »
Illustration : la silhouette d’un homme en train de fumer portant un imperméable, à ses pieds une canne et un chapeau claque

4ème de couverture :
Disparition à la bibliothèque ! Mais pas celle que l’on croit ! Car ce n’est pas un livre qui a disparu… Les héros de vos romans policiers s’en donnent à cœur joie dans les différents rayons et allées de l’établissement. Ils disparaissent, s’épient, se cherchent, se retrouvent, se suspectent…
Mais l’un d’eux a-t-il vraiment disparu ? A-t- il été enlevé ? S’est-il évadé ? Avait-il un complice dans la bibliothèque ? L’enquête est ouverte.  Il se pourrait que le héros de cette histoire ait passé la porte de l’établissement sans être vu et qu’il ait même déjà franchi la frontière !

 

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Rédigé par Mireille

Publié dans #Policier

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Publié le 1 Décembre 2022

 

C’était un mercredi après-midi, la bibliothèque municipale regorgeait de gamins, les uns accroupis, adossés aux étagères, BD en mains, les autres vautrés sur les gros coussins multicolores disséminés ça et là dans l’espace jeunesse. Tous étaient concentrés sur leurs lectures respectives.

Sandra était captivée par le dernier recueil de Fantômette, « Fantômette au Musée Africain ». Cette détective en herbe était son idole, caméléon notoire du village de Furtive-Ville, moitié écolière, moitié justicière en collant et loup noirs.

L’intrigue la captivait, il était question d’un trafic de défenses d’ivoires, illégalement prélevées sur des dizaines d’éléphants en Tanzanie. Les tribus Sukuma braconnaient sur les terres des Massaï. Sandra dévorait le livre mais quelques pages plus loin, elle tomba sur une page blanche… Vide, la page 37 ! Et au verso, sur la page 38, quelques lignes d’une écriture assez enfantine « Commissaire Filloire, tu vis tes dernières heures, ce que tu as fait est inacceptable ».

Stupéfaite, Sandra poursuit sa lecture mais s’aperçoit rapidement que Fantômette est seule pour mener l’enquête. Effectivement, dans ce livre, le Commissaire Filloire, profondément jaloux de l’héroïne qui lui « vole son travail » n’apparaît pas. Elle se prend à rêver d’être elle aussi une enquêtrice en devenir, il faut quand même retrouver ce Commissaire qui a disparu, même si ses manières de faire ne sont ni sympathiques ni très orthodoxes.

Et elle rêve Sandra, elle rêve. Elle rêvasse tellement qu’elle s’endort la tête en avant, le nez sur le bouquin et son imaginaire se met en route. Elle est à la bibliothèque, elle lit « Fantômette au Musée Africain », un policier a disparu, une lettre de menaces a été écrite… Trois agents de forces de l’ordre sont nommés pour mener l’enquête sur la disparition de Filloire. Il s’agit du Commissaire Harrien, du Capitaine Hébon et du Sergent Neymar. Ils vont bien entendu commencer par chercher des indices. Mais où ?

Soudain Sandra ouvre timidement un œil. Elle ne sait plus où elle est. A-t’elle rêvé ? Ses yeux piquent, ses paupières sont lourdes. Elle lutte contre le sommeil car elle tient à découvrir la suite de l’histoire. Où est passé Filloire ?

Elle décide de se lever et se dirige vers les toilettes pour se passer un peu d’eau sur le visage afin de se réveiller. Elle suit un grand couloir, passe devant la porte du responsable de la bibliothèque, puis devant la porte de l’amphithéâtre et enfin devant une porte sur laquelle un panonceau rouge indique « Privé. Entrée interdite à toute personne extérieure à la bibliothèque ». Elle arrive enfin devant les lavabos, fait couler un peu d’eau fraîche sur ses poignets, remplit le creux de ses mains et s’en asperge le visage. Elle y voit plus clair maintenant et finit de se réveiller complètement.

Elle sort enfin des toilettes ragaillardie et reprend le couloir qui l’avait conduite ici. En passant devant la porte mystérieuse « Privé », elle entend des bruits étouffés, des chuchotements teintés toutefois d’excitation. Elle se prend à jouer à Fantômette et dans un élan audacieux, ouvre la porte interdite.

Devant elle se tenaient Babar, Céleste et Hatchibombotar, fraîchement sortis de l’album « Babar inquiet pour Cornélius ». Derrière eux, gisait le Commissaire Filloire, qui venait d’avouer être à la tête du réseau de trafic des défenses d’éléphants. Il avait scellé son sort et reposait à présent dans un bain de sang.

 

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Rédigé par Bernadette

Publié dans #Policier

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