Publié le 12 Mars 2022

 

Je ne voudrais pas mourir sans que l’on ait légiféré sur l’obligation

d’achever ses journées d’hiver au chevet de la chaleur de la cheminée,

en dégustant un chocolat chaud et quelques châtaignes chipées cuites au charbon de bois,

dans une chaumière, un chalet ou un château,

enveloppée d’un châle aux couleurs chatoyantes,

les pieds revêtus de chaussettes chaudes,

chatouillant mes chatons qui, entrés par leur chatière, seraient venus chercher un peu de chaleur,

puis faire chabrol avant de chuchoter une chansonnette,

pendant que le chanoine, revêtu de sa chape et debout sur une chaise ferait retentir les cloches de la chapelle toute proche.

Même les chérubins peints sur le mur recouvert de chaux semblent dire « pas chiche ! » à ce chaleureux chapitre quotidien.

 

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Rédigé par Bernadette

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Publié le 9 Mars 2022

 

« Je voudrais pas mourir sans qu’on ait inventé... » Boris Vian

Ce doux parfum de toi

Subtile senteur qui me met en émoi

Me trouble et m’empêche de respirer

Quand mon cœur ne cesse de cogner

« Je voudrais pas mourir sans qu’on ait inventé... »

La couleur de tes yeux

Où je m’embarque mes jours heureux

En laissant mon âme à la dérive

Écrire des mots d’amour sur ta rive

« Je voudrais pas mourir sans qu’on ait inventé... »

Les courbes de tes hanches

Que je devine sous ta robe blanche

Quand mes mains dans la brume du matin

Esquisse dans l’air l’épure d’un dessin

« Je voudrais pas mourir sans qu’on ait inventé... »

La douceur de tes lèvres

Simple bijou travail d’orfèvre

Que j’embrasse tendrement

Comme un enfant gourmand

« Je voudrais pas mourir sans qu’on ait inventé... »

Tes mains qui jouent des gammes sur mon corps

Blanches noires elles plaquent leur accord

D’une symphonie de tendresse

Dont l’écriture est une caresse

« Je voudrais pas mourir sans qu’on ait inventé... »

Et compris

que l’on ne vit que pour toi et par toi

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 9 Mars 2022

 

Je voudrais pas  mourir, sans qu’on ai inventé la paix dans les peuples, partout présents mais pas prioritaires.

L’amour fraternel amenant l’épanouissement du cœur et de l’esprit, les relations fratricides oubliées et bannies.

La fuite du temps si précieuse pour les uns, si longue pour les autres et si courte au malin.

La création d’un monde sans cesse oppressé, s’agissant sans savoir le pourquoi du comment.  

Les glaces qui fondent, l’eau miraculeuse nourricière et traîtresse, condamnant les ours et les oursons dans l’habit blanc de l’hiver. 

La mort des plus jeunes, l’horreur des parents survivants hébétés et soumis.    

Les instants réconfortant, si importants, transportant les sentiments les plus forts.

L’empathie qui manque à certains orgueilleux, fiers, cruels et personnels.     

Je voudrais pas mourir avant de savoir ma descendance à l’abri des soucis et sourire à l’avenir.

Je voudrais mourir en laissant mes regrets, mes remords en dehors du temps passé à penser à mon empathie permanente et futile.

Mais qui suis-je pour avoir de tels souhaits illusoires et ravir ainsi mon moi intérieur fantaisiste et sournois. 

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 8 Mars 2022

 

Si tu étais là, près de moi, en Vaucluse,

Je te ferais voir les canaux, les écluses.

Je t’emmènerais sur les rives du Rhône,

Loin de la foule qui grogne.

Et pourquoi pas faire étape

Face à la cité des Papes.

Grâce à quelques bancs propices,

Nous pique niquerions

Enfin complices.

Et d'un rien nous ririons

Car si nous le voulions

D'un bond,

Nous sauterions

Sur le pont d'Avignon.

Aller nonchalant

De péniches en chalands,

Péniches

Qui se nichent,

Dans les enclaves de la berge,

Ou quelques vieux chalands s'immergent,

Décadent.

 

Louis

 

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Rédigé par Louis

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Publié le 8 Mars 2022

 

Je voudrais pas mourir

Sans qu’on ait inventé

Les bonbons de bonheur

Le sérum de bienveillance

Le vaccin de respect

La potion de liberté

Les pays pacifiés aux obus obsolètes

Leurs guerres égarées sur des voies de garage

 

Je voudrais pas mourir

Avant d’avoir connu

Le voile cheveux-au-vent

Le tchador mini-jupe

La burqa boute-en-train

L’exit de l’excision

L’égalité légale, l’égalité mondiale

La société sociale

 

Je voudrais pas mourir

Sans avoir vu mourir

Le viol et la violence

Leurs bleus et leurs blessures

Et toute la souffrance

Et la faim et la soif

Et le froid et l’effroi

 

Et après tout cela

Je peux alors crever

J’aurais connu enfin

Un monde apaisé...

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 7 Mars 2022

 

Atelier : l’instantané

L’instantané consiste à être à l’écoute du passé récent, à ‘‘voir’’ notre présent à la même lumière que celle qui nimbe notre passé, ainsi que le disait Francis Ponge :

« Voici l’intime défi, donner au présent la phosphorescence du passé. Vivre, c’est tout, sans justification. Ici-haut. »

Il s’agit de d’observer, de capturer un détail, parfois insignifiant, mais qui a percuté notre œil, notre esprit et qui est resté en mémoire.

Voir lien ci-dessous

Lecture :

Sujet en 3 étapes :

  • 1) Un moment du quotidien

Choisir un moment du quotidien – préparer le café, un repas en famille, aller chercher son courrier, prendre le tram, etc. – et décrire avec minutie toutes les opérations que l’on effectue pendant ce moment-là.
 

  • 2) Une journée

Lister quelques instantanés particuliers de votre journée. Faites ressurgir les images marquantes d’aujourd’hui, depuis votre lever jusqu’à votre arrivée à l’atelier.

Exemple :

Extraits du Journal de Franz Kafka :

« Les lingères de blanc sous les averses. »

« Un collier de petites boules d’or sous un cou bruni. »

« La jeune fille qui, du seul fait qu’elle marchait au bras de son

amoureux, promenait autour d’elle des regards tranquilles. »

 

  • 3) Une semaine

Isoler un des instants qui se répètent tous les jours et décrivez cette image en quelques lignes en faisant ressortir le détail principal, celui que vous touche.

_______________

LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 7 Mars 2022

 

D'un rapide coup d’œil, elle regarde sa montre à cadran dorée, au bracelet chromée, aux heures sans heures et aux aiguilles phosphorescentes.

 

A 20 H elle a rendez vous avec la chance.

Pour la mettre de son côté avec certitude, elle choisit dans son importante collection chiffon, une courte robe rouge carmin et un collant ajourés aux contours à plumes, noir.

 

Pour souligner ses yeux en amande, elle dessine adroitement un envol de brun et ajoute un nuage sur ses paupières, assorti à ses yeux bleu marine.

 

Un blush soigné sur ses pommettes légèrement saillantes lui donne un air de bonne santé

et accentue ses origines.

Ses lèvres éclatantes de bonheur frémissent de sensualité, assorties au rouge sang de son sautoir, vrais faux diamants et or blanc acheté chez Cécile par internet.

 

Elle est en retard.

Elle finira par un explosé nerveux de gouttelettes, ambré et violette, au mieux de son oreille, un peu en arrière de ses boucles diamant et or blanc loués cette fois pour l'occasion, par connaissances, à un célèbre diamantaire de l'avenue Foch.

 

Grâce à son amie Natacha qui lui a permis de participer avec cinquante pour cent de réduction sur son inscription, elle a pu s'offrir un peu de caviar mais elle le garde

pour plus tard. Elle a de belles dents blanches.

 

Il est 20 heures à sa montre chromée.

 

Quand elle s avance sur la piste, le jury n'a d'yeux que pour ce sautoir qui babille avec son décolleté profond. Elle a seize ans.

 

Quel beau bonbon, murmure-t-il mais un peu fort quand même, penché sur sa droite,

et il note quelque chose.

 

Va-t-elle enfin gagner ce concours mondialement connu et apprécié des gourmands maintenant bedonnants mais toujours avides de goûter aux douceurs poudrées et aromatisées sucrées ?

 

Gagnera-t-elle le gros lot parmi toutes les autres friandises, bien moins acidulées ?


Mais chut, tu parles trop. Le Mistral Gagnant, le concours du Mistral Gagnant est annoncé.

 

 

Dany-L

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 3 Mars 2022

 
Un Moment du Quotidien
 
Le matin, mon doigt sous l’eau froide du robinet, attendant l’eu chaude coulant dans  mon petit bol rouge rempli de café, et mon BN trempé dans l’eau bouillante qui s’émiette que je ramasse à la petite cuillère.

Les volets ouverts sur ma terrasse fleurie.

La télé allumée sur la 2, diffusant les infos et de la musique qui me réveillent.

Mes affaires de gym enfilées rapidement, car toujours en retard.

Les coups de fil  impromptus de Nicole malade à minuit, heureusement la nuit est mon amie.

Un SMS de mon ami Eric ‘1,92’, l’essence a encore augmentée…..

On est lundi, il est 16 heures 15, vite je saute dans ma voiture pour aller à l’atelier de Mado, mais qu’il est long  ce feux rouge, seulement trois voitures passent.

 

Dans la journée

Je me gare dans le parking inondé de CASINO, pour courir à la poste.

Je suis derrière un jeune étranger qui demande de l’aide à la préposée pour son nouveau portable.

Afin d’attester le ticket du parking, j’achète deux bricoles à CASINO, où la caissière échevelée peste contre un vieux monsieur qui cherche lentement sa monnaie.

C’est bête, il n’y a qu’une caisse d’ouverte devant une file d’attente de 6 personnes.

Une dame âgée, pomponnée, maquillée, entre avec son pékinois, sous les yeux réprobateurs du vigile.

Je me gare en programmant une demie heure gratuite au parcmètre, devant chez le kiné, je demande à ce dernier comment se porte son bébé de 8 mois.

Content de ma demande, le jeune papa me fait défiler les photos de son fils et des deux ‘beagles’.

Ouf, il peut me recevoir demain.

Après avoir avalé mes endives aux lardons et mangé mon yaourt aux céréales, je m’assoie devant la télé et m’endors une demie heure, je suis fatiguée, ça n’est pas dans mes habitudes.

A 16h15, je prends ma veste, attrape mon cahier, mes clés et en avant pour l’atelier d’écriture, retrouvant mes amis.

Ce soir, j’irai voir une amie, mais pas trop tard …

 

Isoler des instants de la semaine

 Mon premier geste du matin, tendre la main pour allumer la télé, le son des voix tantôt rieuses, tantôt graves des journalistes terminent de me réveiller.

J’ouvre mes volets, le soleil brille, les jours rallongent, mais à 8 heures l’air est frais.

Je fais mon lit sous l’œil attendri de mon vieil ours de !!! 68 ans, je sais c’est ridicule mais bon.

L’eau du robinet coule sur mes doigts, attendant de remplir ma petite tasse rouge, le stick de café y est déjà.

En passant devant les photos de mon fils et de mes petites filles, je leur envoie un bisous.

Un tour dans la salle de bains, un peu de crème anti-rides, qui n’ a que le nom, un peu de mascara, zut, la mine de mon crayon vert est cassée.

Je m’habille, la journée va être longue…

J’irai à la FNAC acheter un livre entendu à l’émission de ‘La Grande Librairie’.  

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 3 Mars 2022

 

Un moment du quotidien

Avant de sortir je vérifie que les robinets du gaz soient bien fermés, que j'ai les lunettes, le masque, de l'argent, le portable important mais encombrant.

 

Une demie journée

Il est là presque tous les jours de la semaine depuis plusieurs années.

Je descends toujours les six étages à pieds. Aux alentours de neuf heures, dans l'entrée de l'immeuble, je croise trois seaux, deux balais, deux serpillières disposés au même endroit près de la porte fermée. Le concierge entretient la propreté du sol du rez de chaussée. Le mercredi est dévolu au grand ménage de tout l'immeuble. A vingt mètres de la sortie de l'immeuble je bute régulièrement sur un défaut du sol, j'évite la chute en me retenant à un réverbère posé là, à bon escient. J'emprunte l'avenue du Ray, je dépose des journaux dans le container prévu à cet effet avant d'aller faire quelques courses alimentaires. A l'insu de mon plein gré la routine s'installe, mais je me méfie, j'ai une astuce, je ne traverse jamais la route par le même passage protégé.

 

Le détail de la semaine

Je suis tellement obnubilé par l'idée que cette bonne femme qui promène son chien au moment ou je risque de buter, est là justement pour ça, que je simule l'incident pour lui faire plaisir.

 

Louis

 

 

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Rédigé par Louis

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Publié le 1 Mars 2022

 

Le Matin

J’aime

Quand le soleil filtre à travers mes paupières et que je sens le froid du matin qui vient comme une caresse me rappeler qu’il est temps de se lever.

Entendre les articulations qui craquent quand notre corps reprend doucement les mouvements de la vie.

Le bruit du tic tac de la pendule et la course folle des aiguilles qui ne s’arrêtent pas, même pas un moment pour nous dire prend le temps.

Écouter la chanson de l’eau qui coule à travers le filtre de papier où elle vole la saveur aux grains de café.

Images de tous les matins du monde qui sans cesse se renouvellent à mesure de mes années.

 

Une Journée bien remplie

Avez-vous remarqué que l’herbe du jardin ne cesse de pousser et que les ronces ne pensent qu’à vous griffer. Aussi muni d’un sécateur et de gants fait exprès, je me suis mis à jardiner, nettoyer, couper et dans un grand sac de plastique vert, herbes et ronces je les ai enfermées. C’est une douce odeur qui venait de la cuisine qui m’a invité à m’arrêter. Le repas pris, suivi de l’indispensable café dans mon bureau devant une BD, je me suis laissé aller. Oh pas longtemps mon ordinateur n’arrêtait pas de biper pour me dire un message vient d’arriver. Alors il a bien fallu que je cède, devant Facebook, je me suis installé. C’est drôle même quand on ne fait rien, le temps passe vite et me voilà déjà à songer à l’atelier. Le temps de mettre un peu d’ordre, de râler sur le boulevard encombré, tourner, trouver une place, m’asseoir, ouvrir mon cahier et essayer d’écrire quelques mots sur les idées de Mado. Vivement ce soir

 

Un instant de vie

Tous les matins pour laisser le jour venir éclairer mon salon, j’actionne le volet roulant. Instant magique où les rayons du soleil se glissent sous le store au fur et à mesure qu’il s’élève. Effaçant de leur lumière mordorée les ombres par la nuit délaissées.

 

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Rédigé par Bernard

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