Publié le 10 Novembre 2021

 

A présent, j’ai grandi, j’enseigne dans une grande ville avec sa grande agitation, ses transports empestant des odeurs nuisibles à la santé.

J’aime ma région, mon studio cocooning sentant les bonbons à la fraise et le café, les étagères chargées de bouquins aux reliures colorées.

Ce premier jour de vacances avec mes amis, se déroula comme suit !!!!

Claude, grand, mince, blond aux yeux bleus, rêvait tout en faisant tourner son stylo avec ses doigts, de forêt aux grands arbres qui laisseraient passer les rayons du soleil et des oiseaux enchanteurs.

Aline, petite rousse aux yeux verts et aux tâches de rousseur, se voyait retourner en Irlande avec ses lacs, ses pubs et ses bières.

Enfin, moi Aurore, j’avais envie de mer et de soleil, tout bêtement.

Donc, nous avons voté, de petits papiers avec nos prénoms dans une vieille boîte à gâteaux.

Jules, frappa ou plutôt tambourina à la porte, ce qui nous fit sursauter, joyeux luron, toujours prêt à partir et faire la fête tout en mâchouillant son chewing-gum.

Ça y est j l’ai !

Quoi, avons nous dit en chœur !!

La vieille 2CV de mon père, elle est rose, si, si vous allez voir, je l’ai garée en bas.

En deux secondes, nous étions tous les quatre à la fenêtre !!!

C’est drôle, parce qu’en quittant ma ville, j’ai eu une seconde de vague à l’âme !!!!

Il est vrai que le printemps est une saison merveilleuse, comme sur une photo, les arbres fleuris étaient d’un rose poudré, je trouvais que les gens dans la rue semblaient se déplacer lentement !!!

Bref, heureux, nous voilà partis dans cette mythique voiture, peinte couleur bonbon acidulé, le toit ouvert permettant au soleil de nous saluer.

Vroum, vroum, non elle ne va pas nous lâcher !!!

Non, c’était sa manière à elle de nous dire : Allons-y, soyons joyeux et faisons un voyage qui tout compte fait sera…..

Surprise, la Côte d’Azur, Saint-Tropez, la plage, la mer, les copains, les rires, les odeurs, les saveurs de la cuisine de chez eux !!!

Chez eux, des amis de Jules qui nous accueillent dans leur mas, typique maison du sud de la France, dans les bois alentours, un peu reculé de la marée humaine qui, à chaque vacances, migre dans cette région.

Bon et bien il y en a pour tous les goûts !!

Au retour, notre Dedeuche était toujours aussi en forme, je l’ai même prise en photo, agrandie, fixée sur mon mur, avec les mimiques, les grimaces de mes amis immortalisés autour.

Ma chère Lisette, ma grand-mère littéraire de cœur, m’avait toujours encouragée à la découverte, aux voyages, aux amis fidèles depuis l’enfance.

 

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Liberté

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Publié le 10 Novembre 2021

 

Pour échapper à l'activité du domaine, réfléchir sereinement à la décision qu'elle avait à prendre – vendre ou continuer –, Marjolaine avait besoin de se retrouver seule quelques jours.

Les vendanges étaient faites. C'était le moment.

Rien de mieux qu'une escapade jusqu’à l’océan.

On était déjà hors saison et elle avait trouvé sans difficulté une chambre dans ce petit hôtel de charme qu'elle aimait tant, isolé au milieu des dunes. Au programme de ces trois journées volées : dormir, nager, marcher, lire... Et surtout, faire le point de ses désirs et de ses priorités.

L'endroit s'y prêtait à merveille.

Le ciel était lumineux, ensoleillé. Quelques nuages semblaient jouer à se poursuivre. La plage, apparemment déserte, déroulait ses kilomètres de sable doré. L’eau était d'un vert légèrement gris, un ton d’huître, au parfum d'iode. La marée montait, grignotant en douceur l'espace, vague après vague. Un rythme régulier, léger, rassurant. Vivant.

Une onde de sensualité joyeuse s'empara de Marjolaine. Après avoir traversé les dunes au milieu du frémissement des oyats, frêles et légers, mais solides, têtus, elle abandonna sa robe, puis poussée par une envie de faire librement corps avec la nature, elle se défit de son maillot. Le haut. Le bas. Nue. Au diapason.

Le soleil était doux sur sa peau. Et une brise légère l'enveloppait dans sa marche vers l'eau. Au rythme inlassable des vagues vint s'ajouter le cri de deux mouettes se chamaillant. Elle eut envie de leur répondre. Les grains de sable roulaient sous ses pieds à chaque pas...

Elle était ivre de liberté.

 

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Rédigé par Brigitte M;

Publié dans #Liberté

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Publié le 9 Novembre 2021

 

Depuis que Chantal, l’héroïne de l'histoire écrite par Iliola, s’est installée sur la parcelle d’à côté, Lucie se sent revivre. Un souffle nouveau, une liberté qu’elle croyait ne jamais pouvoir atteindre ont transformé sa vie. Chantal est devenue son amie. Elle lui a proposé de s’occuper de ses plantations, de tenir sa boutique pour lui permettre de partir en week-end avec son amoureux.

Car, oui, Lucie a un amoureux ! L’homme à la rose s’est révélé être des plus charmants. Ils se sont vus et revus depuis quelques mois, toujours avec le même ravissement. Mais ce n’étaient à chaque fois que quelques heures volées à son emploi du temps bien rempli. Alors, quand la compatissante Chantal s’est portée volontaire le temps d’un week-end, Lucie n’a pas hésité.

La voilà à présent sur le départ, à attendre son amour qui ne saurait tarder. D’ailleurs, un vrombissement caractéristique, reconnaissable entre tous, est en approche. La 2CV rose, aussi rose que la rose offerte au premier rendez-vous, débouche au coin de la rue, s’arrête devant sa porte. La capote roulée jusqu’à la lunette arrière, la carrosserie toute pimpante, la deudeuche distille à elle seule l’insouciance et la liberté.

Claquement de portière, baiser sucré, bagage dans le coffre et en route.

Le vent s’engouffre par le toit ouvert, apporte avec lui des parfums de printemps rose, ébouriffe les cheveux, caresse les joues, le cou, d’une douce fraîcheur. La route déroule devant le capot, bordée d’arbres roses, de genêts jaunes, de ciel bleu, de bonheur multicolore. Le ronronnement du moteur berce les rêves, berce l’amour.

Destination, la plage, le sable, la mer…

Lucie se l’est promis, elle se baignera nue, libérée de ses peurs, libérée des contraintes qu’elle s’imposait.

Libérée, nue...

Libre.

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Liberté

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Publié le 6 Novembre 2021

 

Plus on évolue dans la vie, plus on se débarrasse des croyances qui nous limitent, et plus on a le choix.

Et le choix, c’est la liberté.

L'homme qui voulait être heureux -  Laurent Gounelle

 

ATELIER :

L'analepse

 

LECTURE :

Extrait de "La Force de l’Âge", Simone de Beauvoir, 1960

 

SUJET :

Inspirés par la citation "Et le choix, c’est la liberté", créez une situation dans laquelle votre personnage doit faire un choix et faites une analepse pour raconter ce qui a provoqué ce choix.

Vous pouvez vous servir de votre dernier texte, imaginer que, suite à une lecture, votre personnage fait un choix de vie ou autre et utiliser l’analepse pour raconter le cheminement, ce que ce bouquin lui a apporté, ce que cette lecture a déclenché en lui qui l’a amené à faire ce choix.

Gardez en tête que notre thème est la liberté !

Vous pouvez aussi ne pas utiliser votre dernier texte et inventer une autre situation... Liberté de choix, bien sûr !

 

LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Liberté

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Publié le 6 Novembre 2021

 

Le vent qui soufflait dans sa tête lui rappelait les jours où elle pouvait s’exprimer. Sur l’écran blanc de sa vie, les images défilaient trop vite comme dans un vieux film de Charlot. Seul le cliquetis du projecteur semblait répondre à ses questions.

Fini les discussions entre amis, où, certains soirs, on refaisait le monde.

Elle écoutait ce vent, lui à qui on avait interdit d’ébouriffer ses cheveux. Même l’air qu’elle respirait se chargeait d’un parfum aux senteurs de renfermé.

Elle écoutait ce vent qui jouait avec son imaginaire pour lui permettre d’espérer.

Elle, elle ne pouvait pas croire que son monde s’était écroulé ; le regard perdu derrière sa grille, prisonnière de sa burqa, sur les parois de son cœur elle a écrit Liberté car elle sait que demain refleuriront les roses sur les routes de l’Afghanistan.

Le silence s’était installé dans les rues de Kaboul, comme une chape de plomb qui étouffait les murmures et les voix des femmes afghanes. Le Monde de Aicha avait pris la couleur du bleu ou du noir. Non pas celui de l’encre qui lui servait à écrire mais de se voile que les talibans l’obligeaient à porter.

Le soir, enfermée dans sa chambre, elle apprenait par cœur les textes de ses livres. Comme un souffle de liberté et elle se disait :

«  Ils n’auront pas ma liberté de pensée »

Étudiante en littérature française, elle se fixait comme règle de vie, la citation de Bernard Weber :

«  Le secret de la liberté, c’est la librairie »

Pourtant la librairie Massoud avait du fermer ses portes et les livres prenaient le chemin de la résistance de l’ombre des interdits.

Heureusement pour Aicha, son père et ses frères qui eux avaient le droit de sortir librement, lui fournissaient de quoi assouvir sa soif de lecture.

Et c’est ainsi que lorsqu’elle devait sortir, accompagnée par son père, enveloppée dans sa bulle bleue, elle s’obligeait à se réciter les vingt et uns quatrains du poème sur la liberté de Paul Eluard.

Aucune grille de fer ou de tissus ne pourra l’enfermer. Elle était libre !

Le soir, quand la nuit poussait le jour au delà des montagnes, Aicha s’enfermait dans sa chambre pour écrire et pour lire. Elle enlevait son enveloppe et retrouvait sa liberté de mouvement. Nue elle aimait sentir le froid faire frissonner son épiderme. La tête en arrière elle jouait avec ses longs cheveux teintés de henné aux reflets cuivrés.

L’espace d’un instant, elle se retrouva ans la chambre de sa cousine où pendant des heures, elles discutaient sur le choix de la couleur. En ce temps la les cheveux étaient la parure de la femme.

Le reflet de la glace lui renvoya son image, sa décision fut prise, elle prit les ciseaux, ses longues boucles tombèrent sur le sol et formèrent un tapis, non pas de prière mais de révolte. C’était son sacrifice sur l’autel de sa liberté.

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 6 Novembre 2021

 

Ophélie réfléchissait intensément. Elle avait été rattrapée dans sa fuite par un groupe de cinq personnes, trois hommes et deux jeunes gens un peu plus âgés qu’elle. Elle les connaissait, ces garçons. Ils s’étaient croisés à plusieurs reprises dans l’usine où elle était prisonnière par la seule volonté de sa mère. L’un d’eux, Thomas, lui paraissait le plus accessible. Il avait posé sur elle un regard triste, qui voulait lui faire comprendre qu’il était désolé de faire partie du même groupe que ces chasseurs à l’allure rébarbative. Elle les revoyait lorsqu’ils l’avaient jetée à terre sans ménagement, après lui avoir sauté dessus à la sortie du petit bois. Avant qu’elle puisse comprendre ce qui lui était arrivé, elle s’était retrouvée les mains liées derrière le dos et un foulard sur la bouche pour l’empêcher de crier. Cette agression brutale lui avait fait penser à une de ses lectures parmi celles autorisées par le Grand Maître, deux jeunes faons attaqués par une meute de loups, qui n’avaient pas réussi à se sauver. Et pourtant, elle ne pouvait pas se déclarer perdante maintenant, alors qu’elle venait de passer trois mois en totale liberté… Ne plus courir le long des sentiers, au milieu des herbes folles. Se retrouver à nouveau enfermée, les prières et les incantations remplaçant le sifflement du merle et le bourdonnement des abeilles, l’air pur de la montagne oublié devant les relents fétides provenant des murs suintant d’humidité de l’ancienne usine… Ces derniers mois, elle n’avait même plus droit au regard maternel plein d’amour : il lui semblait être désormais presque transparente aux yeux de Jeanne, qui ne vivait plus que pour le regard bleu magnétique du Grand Maître. Submergée par son chagrin, Ophélie tourna son regard vers les deux jeunes gens, un peu à l’écart. Si Antony n’osait pas la regarder, elle devinait dans les yeux de Thomas une lueur de complicité et d’affection. Elle savait que le garçon avait une attirance pour elle, elle avait déjà remarqué que, même s’ils n’avaient pas le droit d’avoir des conversations privées, il était heureux lorsqu’il était près d’elle, qu’il la frôlait en passant. Ils avaient tous les deux l’âge où la vie s’ouvre devant soi, où l’on a le cœur plein d’espérance. Peut-être allait-il l’aider à fuir, à échapper, lui et elle, à l’emprise des trois hommes ? S’ils avaient emmené Thomas et Antony, c’est qu’ils ne se méfiaient pas d’eux, qu’ils les croyaient entièrement dévoués à leur cause. Ophélie en était certaine maintenant : Antony ne serait pas un obstacle, il ne chercherait pas à les retenir. Quant à Thomas, il était prêt à partir avec elle, elle le sentait. La liberté était à portée de main. Elle avait vu que les trois hommes avait sorti de leurs sacs-à-dos des bouteilles de whisky et de rhum, ce qui lui semblait pas très en accord avec les préceptes du Grand Maître. Eux aussi paraissaient vouloir profiter, à leur manière, de leurs heures de liberté. Thomas et elle échangèrent un coup d’œil entendu. Ils attendraient la nuit, et ils s’enfuiraient main dans la main, lorsque l’alcool aurait fait son œuvre. Il suffirait d’être patients…

 

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Rédigé par Annie

Publié dans #Liberté

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