Publié le 13 Avril 2021

 

A supposer que je sois un homme, ma vie n’aurait changé que par mon apparence, bien  que certains hommes portent les cheveux longs, se maquillent ! un peu !! j’aime l’ambiguïté de mon prénom DOMINIQUE, sa force de caractère, de l’injustice, j’aurais cherché une femme à mon image, persévérante, indépendante, combative contre les maltraitances, elle aurait aussi son côté tendre et artiste, féline, comme un Lion que je suis, qu’elle serait peut être !!!

A supposer, que comme Baudelaire, Rimbaud, Wilde, peut être narcissique, dandy, paradoxalement un peu timide, parfois exubérant mais toujours très investi dans mes convictions, laissant libre cours à mon imagination compliquée, drôle, mais toujours en ébullition poétique.

INVENTER , ASPIRER , DÉSIRER , SOUHAITER, on peut RÊVER !!!

                                                A supposer qu’elle existe, la DOMINIQUE.

 

 

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 13 Avril 2021

 

A supposer

que les cerises se mettent à gonfler

et qu'elles éclatent

comme des baudruches

projetant leurs noyaux

rougeauds de kirsch

si fort, si loin

jusqu'au bord du soleil

en pleins rayons de sa sieste ;

dérangé, le lumignon,

sur un volte face de colère

débranchera le fil de nos vies

et il promet qu'il ne changera

plus les ampoules

sauf que la nuit, en pleurs,

tout en se mouchant dans les étoiles

priera de profundis jusqu'à l'aube,

une supplique des heures

 pour sauver nos cerisiers,

nonobstant on le devine, la nuit sans le jour

c'est long comme un jour sans pain

et puisque de l'obscurité se veut naître la lumière,

l'astre remettra les plombs

au prochain croisement des lunes...

 

Alors le reflet de l'aube brillera matins.

 

 

Dany-L

 

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 12 Avril 2021

À supposer que le soleil s'éteigne ne serait-ce qu'un instant en une malicieuse plaisanterie, il serait amusant d'observer la suite possible, à supposer que les masses d'air saturées s'éloignent sans aucune forme de gravité, les précipitations ne seraient plus qu'un lointain souvenir et la virga serait légion, faisant du ciel un tableau mystique et facétieux, à supposer qu'il reste ici-bas un observateur obstiné, plaisantin solitaire face au sol stérile, en recherche de racines oubliées et bien sûr d'une âme sœur, car vivre dans un tonneau en quête de lanterne n'est pas donné à tout le monde, il faut savoir raison garder et surtout se poser face au miroir, celui qui dit la vérité quand tout s'efface et se désole, disons-le, parfois c'est difficile car nul n'est parfait même s'il choisit la voie du milieu, celle qui serpente au gré des humeurs, humeur volatile et fragile, comme cette épée de Damoclès qui se brise en un instant si l'on n'y prend garde, et la garde est de rigueur de nos jours, ces jours obscurs où la lumière se cache au fond de l'intérieur, tel notre observateur résolu à respirer en dépit du bon sens, un bon sens évanoui dans les supermarchés en quête de résilience, à supposer qu'il reste un arbre pour nous fournir une existence, une abeille pour butiner nos sens, une fourmi pour remettre de l'ordre, un poète pour rêver, un rêve pour s'affirmer…

 

 

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Rédigé par Nadine

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Publié le 12 Avril 2021

A supposer que le vent qui a soufflé cette nuit a emporté les fleurs écloses de l’amandier, les a-t-il emmenées dans le jardin dont on voit la porte close au dessus de mon épaule pour doucement les déposer et décorer le tapis de Dame Nature en ce beau jour de printemps où la rosée brille de mille feux.

A supposer que les branches de l’arbre n’aient pas voulu céder à la demande du vent, lui le grand jardinier qu’aurait-il semé dans les labours fraichement retournés, le printemps, alors, aurait pris la couleur de la tristesse en ce matin de grand vent où les perles de rosée s’éparpillent sur le sol désolé.

A supposer mais ce n’est qu’une supposition que le vent et l’arbre dans la nuit étoilée se soient mariés le vent alors a déposé sur le chemin qui conduit au jardin des milliers de fleurs pour son arbre qui ne peut pas bouger ce dernier s’est mis à pleurer des larmes de rosée, collier de perles qui scintille au rayon du soleil en ce jour de printemps.

A supposer…….

 

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 12 Avril 2021

A supposer que tout ait été un rêve comment cela peut-il être si net dans ma mémoire, moi qui suis d’un naturel plutôt paresseux, comment expliquer ce « Camino de Santiago » classé premier itinéraire culturel d’Europe et patrimoine de l’humanité où de si nombreux pèlerins en groupe ou isolés, cheminaient devant et derrière nous avec sacs à dos, chaussures de rechange suspendues, pèlerine imperméable ou parapluie à portée de main, chapeau vissé sur la tête avec l’indispensable canne, certains en famille et en vélos, parents avec sac à dos décorés de l’inévitable coquille et enfants sans sac a dos, chacun avec sa bicyclette et chaque tête équipée de son chapeau de pluie réalisant sur des parcours éreintant, des étapes de 35 km par jour (tous les jours) traversant prairies découvertes (redoutables en cas d’orages) bocages, larges chemins ou sentiers étroits et rocailleux bordées quelque fois par deux allées d’arbustes ou de murets en pierres sèches protégeant parcimonieusement du soleil mais où la poussière se transforme vite en boue les jours de pluie (je m’en rappelle très bien) traverser ces forêts d’eucalyptus (si nombreuses) remonter ces collines où le chemin en lacets nécessite un effort supplémentaire, arriver au sommet trempés de sueur (pour une fois ce n’est pas la pluie) découvrir que l’on n’est pas encore arrivé car on aperçoit alors ces innombrables vallons se succédant vers le soleil couchant qui nous aura cuit toute la journée, mesurer songeur l’effort qu’il faudra encore accomplir pour la journée (combien de fois ais-je regardé la montre) car c’est toujours marcher, encore marcher, surmonter cette difficulté permanente, penser à soigner ses pieds bien avant d’arriver aux refuges qu’il faut quitter impérativement à 8H 00 chaque matin, et là ne pas oublier d’entailler sa canne, un refuge de plus ça comptera (peut être) lorsqu’on en fera le décompte, enfin pas autant que le vent avec ce souvenir d’horizon qui s’élargit soudain sous une bourrasque d’une violence inattendue, les feuilles et la poussière qui tourbillonnent, baisser la tête, cligner des yeux (voilà que ça me revient) je revois ces remous violents qui vous dévient presque du chemin et contre lesquelles il faut résister et supporter toute une journée cette pression car il faut arriver à la halte suivante, maintenir fermement la porte afin qu’elle ne s’échappe pas avant de l’ouvrir, la refermer tout en secouant sa pèlerine et guetter dans la nuit qui débute une accalmie pour le lendemain, oui mais voilà l’espoir n’est pas toujours au rendez-vous de ces nouveaux matins, une fois refranchie la porte de notre dortoir, commencer sa journée sous un ciel bas, difficile de reconnaître l’ouest après quelques heures de marche, pourtant la boussole ne doit pas se tromper, on voit bien que le sentier s’oriente vers le nord, est-ce le bon, voilà que le doute nous envahit et lorsqu’on aperçoit un paysan occupé à son champ, aussitôt poser la question préoccupante :

¿ Está  lejos el camino Francés (le chemin Français est –il loin) et entendre sa réponse rassurante :

¿ El camino Francés, ahí  estáis ! (le chemin Français, vous y êtes !), il faut tolérer ces zigs et ces zags, continuer, supporter la pluie qui n’a pas tardé, éviter les flaques qui commencent à se former, arriver au gîte suivant le chapeau et le parapluie dégoulinant sur les épaules, se réchauffer, ne penser qu’à se reposer, demain sera une autre journée, oui plus facile à dire qu’à faire, pourtant on ne pense qu’à continuer : Logronó …San juan de Ortega ...Carrion de los condés ...San Martin del camino ... On pénètre en Galice ...Palas de Rei et la région de Ulloa immortalisée par l’écrivain Emilia Pardo Bazan dans son célèbre roman « Los pazos de Ulloa », le temps de lire après une journée harassante viendra plus tard, par contre on avait remarqué autre chose : le drôle de bronzage sur les visages des pèlerins croisés, toujours de la même façon : la partie gauche du visage plus rouge que la partie droite, pourtant, marcher vers l’ouest avec le soleil au sud comment peut-il en être autrement, on aura aussi notre visage a deux couleurs, dont l’importance n’est pas notre préoccupation première lorsque qu’apparaît la montée vers « el monte del Gozo » (le mont de la plénitude) dernière colline avant Santiago, on pense être arrivés, on entend la rumeur de ceux qui nous précèdent, on franchit le col et on aperçoit les tours de la Cathédrale à l’horizon, c’est le début de la joie, on participe avec les présents à l’allégresse générale, il reste encore une douzaine de kilomètre mais la délivrance d’être si près efface la fatigue, le cœur est plus léger, la marche devient, comme par miracle, plus souple, on ne pense plus aux ampoules, et voilà qu’on attaque la dernière étape, traverser Santiago où les coquilles de bronze sont encastrées dans les pavés et nous conduisent jusqu’à la place de Abradoiro où l’on franchit le portail de la gloire (c’est son nom) et là, le grand encensoir (el Botefumario) suspendu depuis la coupole du transept par une robuste corde est prêt à voltiger dans l’église, il faudra huit hommes pour le mettre en mouvement et lui permettre de se balancer dans une course vertigineuse mais nous seront tous encensés sous ces voûtes résonnantes de chants grégoriens !

 

Finalement je ne suppose pas que tout cela ait été un rêve, comment aurais-je eu des souvenirs si précis ?

 

Gérald IOTTI

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Rédigé par Gérald

Publié dans #Oulipo

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Publié le 12 Avril 2021

A supposer qu'au lieu d'être une fille j'étais née garçon, je ne me serais pas appelée Charlotte mais Charles, j'aurais bénéficié du droit d'aînesse (je dis des bêtises puisqu'il a été définitivement aboli en 1849) d'autant plus que je suis enfant unique car un mois après ma naissance mon père a été tué dans un accident de la route, terrible me direz-vous si on veut car ma mère a touché des millions qui si on écoute les mauvaises langues ont fondu au soleil.
A supposer que pendant toute mon enfance, mon adolescence, il n'y ait pas eu un rayon de soleil, ma mère aurait dû placer ses millions à la bourse dans un fond d'investissement et à ma majorité elle aurait eu un sacré paquet d'actions.
A supposer, que sur mes demandes répétées, me prenant pour Bill Gates, elle m'ait confié la gestion de son portefeuille, et que j' aie tout dilapidé, pas volontairement bien sûr.
A supposer que ruinés, elle m'a obligé à m'embarquer sur un pétrolier pour ne plus me voir j'en suis sûr.
A supposer qu'on ait débarqué en Arabie Saoudite et que nous soyons devenus esclaves dans un émirat !
Ne supposez plus rien ! J'ai inventé toute cette histoire, du moins la plus grande partie.
Mon père est vivant, c'est ma mère qui est morte, enfin je le suppose ou plutôt on me le laisse supposer...

 

 

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Rédigé par Françoise M.

Publié dans #Oulipo

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Publié le 12 Avril 2021

À supposer qu'un soi-disant satrape nous suggère savamment de cibler sans cesse la sagesse, il va sans dire qu'à défaut de discernement notre santé mentale se verrait asservie de débats ancillaires sous-jacents, suivis sans doute du sermon sentencieux des suppôts sans esprit, si nul savant sceptique ne s'oppose à l'emprise du discours orchestré, sachant sans savoir, espiègle illustration d'une pensée sous emprise, et se poserait alors la subtile question du destin face à l'inertie, silencieux soliloque pour penseur solitaire en mal de certitude, confronté aux affres sordides d'une clairvoyante lucidité, une question sans réponse solide ni satisfaisante, et qui laisse au quidam la posture malaisée du citoyen en soif de satiété, un jeu d'équilibriste instable et souffreteux, pieds sur terre et regard vers les cieux, malaxant son destin comme on change de chemin, choisissant au hasard le plus aisé, le plus clair ou le moins caillouteux, celui dont les buissons disséminés laissent entrevoir des issues de traverse, vision échappatoire d'une pensée diffuse où le rêve s'insère au mieux tout au creux d'une routine installée, laissant place à l'espoir plus souvent qu'à son tour, un espoir résolu et joyeux, l'espoir du soleil à travers les nuages, ce qui fait qu'on avance sans savoir où l'on va, cet espoir insensé de gravir les sommets, d'aller toujours plus loin au bout du chemin..

 

 

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Rédigé par Nadine

Publié dans #Oulipo

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Publié le 12 Avril 2021

A supposer, juste une comme ça, que Mado nous propose, sans perversité ni taquinerie, quoique, de passer un week-end pluvieux à trouver deux cents mots, le chiffre est donné par Jacques Jouet, une sorte de master chef en matière de phrases cohérentes sans point ni point-virgule, je ne le connais pas mais si je le connaissais je lui dirai qu’il y a mieux à faire, mais bon, je suppose que Mado doit le connaître, un ancien de l’atelier peut-être, va savoir, on ne nous dit pas tout ce qui n’est pas une raison suffisante pour s’éloigner du sujet comme je le fais subrepticement à supposer que je suppose que Mado croit que je suppose quelque chose un dimanche matin, à propos n’oubliez pas le match de rugby sur la Deux à quinze heures, hors je ne suppose rien, rien de rien et puis comment pourrais-je supposer quelque chose alors que déjà, même pas onze heures, apparaît un timide rayon de soleil, bien pâlot il est vrai mais suffisant toutefois pour contredire la supposition de Mado d’une fin de semaine pluvieuse, c’est dire, sans pour autant l’en blâmer, qui oserait ne serait plus jamais publié sur le blog, exclu, ou exclue, même traitement, à vie et moi, ça, je ne le voudrais pour rien au monde, ni ne le souhaiterais à quiconque, sauf peut-être à, mais qu’allez-vous supposer, à supposé que vous supposiez, pour ma part j’ai un peu mal au crâne et comme je suppose qu’il va y avoir la queue chez le boucher je vous laisse supposer ce que je vais faire, mais avant de vous quitter je voudrai dire un grand merci à Mado comme vous je suppose ! 

 

 

 

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Rédigé par Hervé

Publié dans #Oulipo

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Publié le 12 Avril 2021

Cher Ailleurs

 

 

Toi, la seule chose qui me destine,

permets-moi, dès que,

de manger ton idéal

sur sa nappe d'abondance.

 

Que mon moi s'évapore et que l 'endroit

soit vide de ma trace à jamais.

 

L'inaction des femmes et des hommes de bien,

c'est pas de leur faute.

Ils n'ont que cet ici.
Ils ne peuvent donner
au mal,

chocolat de l 'enfer, sa mort lente

ni voir triompher le bien dans son arc de.

 

Mon ailleurs, je te suppose tellement.

 

Je voudrais être où là, je ne suis pas encore,

pour conjuguer l'absence avec l 'écho du rien.

 

En attendant de tes nouvelles

 bien à toi, mon Autre Part.

 

 

Dany-L

 

 

 

 

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Rédigé par Dany-L

Publié dans #Divers

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Publié le 10 Avril 2021

A supposer que le mois d’avril soit le mois de mai, le temps chamboulé ne saurait plus quand il faut pleuvoir, quand i faut neiger car en mai fais ce qui te plaît alors qu’en avril ne te découvre pas d’un fil et l’année déstabilisée serait bancale et s’embrouillerait avec Noël et Pâques tout décalés, les grandes vacances raccourciraient ce qui n’est pas envisageable car les enfants seraient trop mécontents et les enfants mécontents sont vraiment trop énervants pour les parents qui eux-mêmes deviendraient irritables et irritants pour le reste de la société qui en pâtirait, alors vaut mieux ne pas supposer que le moi d’avril soit le mois de mai, ne pas tenter d’accélérer le temps, laisser le temps au temps comme on dit souvent même si la formule est éculée mais un ‘‘à supposer’’ nécessite quelques développements pour faire la phrase longue, bref, tout ça pour dire qu’il faut laisser l’année s’écouler telle qu’elle est en attendant d’être complètement déconfiné, vacciné, libéré pour profiter du joli mois de mai quand reviendra le temps des cerises et celui du muguet et, en ce qui me concerne, arrêter de pérorer pour ne rien dire, non mais, en voilà assez !

 

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Oulipo

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