Publié le 20 Avril 2020

Moi confiné​ , je te confie mon indécis déni. Entre libre et sécure, il nous faudra choisir. Je crois pencher c'est sûr, vers l'absence de barreaux.

Moi confiné, je te vois travestir les atours d'alternative vérité. Je te crois nous berner, sous prétexte de protéger.

Moi confiné, je te sens vaciller sous les ors du pouvoir ou le poids du vouloir. Tu préfères accuser plutôt que questionner. Coupable d'incurie.

Moi confiné, je veux la liberté. Celle de l'oiseau qui vole, du rorqual en vadrouille.

Le risque de plonger, celui de savourer, de marcher non masqué.

Moi confiné, je te vois sourciller. Abus d'autorité, carences non concertées. Des mesures punitives, démesure objective. Fier de tes prétentions, sans souci de tes contradictions..

Moi confiné, je te dénie le droit de m'infantiliser, ou de broyer ma responsabilité. Je suis parcelle d'humanité.. contre ta volonté.

Moi confiné, je veux vivre ma vie. Marcher sans compter, courir ou bien nager, chanter et m'extasier, avancer démasqué, en bord de mer ensoleillé, sans la promiscuité, ni nul autre décret.

Moi confiné, je te le dis.. il faut savoir vivre sa vie, les hauts, les bas, tous les soucis, et parfois même la maladie. Le pouvoir est une chimère aux accents bien sévères.

Moi confiné je te le dis : je veux chanter ma mélodie, de préférence en symphonie !

 

 

C'est un Abus d'allure anodine,

Avec barreaux de brume brassée,

Une conduite sans contact et circuit court,

Une dérive despotique débilitante,

Un espace évidé d'embrasure,

Feinte farce d'un feu follet,

Une grille gigogne grotesque,

Hypothèse d'humanité..

Incertitude de l'isolement

En lit larmoyant.Mémorable mortification,

Un nid de nœud nerveux.

L 'œilleton d'observation oiseuse ouvre

La porte d'un parloir de proximité.

Une question de quota quotidien.

Un rêve révolu, une respiration ralentie,

La serrure d'un seuil de solitude,

La tension d'un transit tortueux...

Univers ubuesque,

Vertiges des valeurs,

Yo-yo des yeux

aux Zélotes zinzins...Zoom et zappe !

 

 

C​ onfiné par le sort dans un bois solitaire,

Ours ​ demi léché, peu propice à paroles,

N​ ouvel ascète au talent caché,

F​ oula de ses pieds les frontières imposées...

I​ l fût devenu fou sans pouvoir s'échapper !

N​ ulle destinée sans proche Alliée..

E​ spoir intime de raison garder...

M​ ais voilà qu'au fil d'une innocente errance,

E​ n extase il se pâme devant ​ Poupée..

N​ ul doute qu'après secret séquestre,

T​ rop d'exquise esquive serait pire folie !

 

 

C alfeutré entre les murs

O u marchant de long en large,

N i triste ni euphorique,

F inalement ça change quoi ?

I défix ou rêve d'ailleurs,

N anti d'un futur collectif..

É vasion de l'esprit

M outure et brassage du numérique,

É change des pieds qui courent..

N ourrir le quotidien,

T rouver un sens, la Résistance !

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Rédigé par Nadine

Publié dans #Confinement

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Publié le 19 Avril 2020

Aujourd'hui

J'suis à la maison

Je m'ennuie

Je tourne en rond

 

Et demain

J'suis à la maison

Mon chemin

C'est le balcon

 

Finalement

Je pars découvrir

Mon environnement

Avec sourire

 

Ce petit monde

D'un kilomètre de rayon

Est ma ronde

Dessinée au crayon

 

Le lundi

Je découvre une ruelle

Le mardi

Une autre très belle

 

Le mercredi

C'est des odeurs

Le jeudi

C'est du bonheur

 

Le vendredi

Ma belle localité

Semble infinie

De diversité

 

Le samedi

Je pense aux amis

Et dimanche

Les mots couvrent une feuille blanche

 

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Rédigé par Olivier

Publié dans #Confinement

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Publié le 18 Avril 2020

En acrostiche 

 

C hoc inédit

O ubliée la liberté...

N e pas sortir, ne plus bouger

F aut s’adapter, faut lutter

I mplacablement.

N os vies en danger

E spèrent une accalmie

M ais le coronavirus

E nnemi

N e veut pas lâcher.

T ant pis ! Restons confinés…

 

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En haïku 

 

Dans la ville fermée

S’ouvrent en grand les fenêtres

du confinement

 

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En ‘‘Choses qui...’’ – liste à la façon de Sei Shônagon

 

Les choses qui allègent mon confinement

L’abandon des obligations sociales

L’abandon du temps, des horaires

Le cocooning sans culpabilité

La paresse sans culpabilité

La prise de conscience des valeurs essentielles

La solidarité, la bienveillance

Les longues conversations au téléphone avec les ami.e.s

Les bons petits plats faits maison

Le silence de la plaine, des voitures, des avions

Le chant des oiseaux

La lecture, l’écriture, la musique, la télé… à volonté

La sérénité

 

Les choses qui pèsent sur mon confinement

Les morts, tous les jours

Les malades, tous les jours

La peur

L’absence. L’absence des gens que j’ aime, des sorties entre amis.

L’interruption de mes activités.

 

~~~~~~~~~~~~

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Confinement

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Publié le 18 Avril 2020

Le poème confiné

 

Écrire un poème sur le confinement avec une figure de style de votre choix (anaphore, allitération, assonances, énumérations, abécédaire, inventaire, etc.) ou utiliser le mot CONFINEMENT pour faire un acrostiche.

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Confinement

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Publié le 18 Avril 2020

A la victoire, concocté.

A vingt ans, conquérant.

A vingt-cinq, concubin.

A trente, convaincu.

A trente-cinq, conjoint.

A quarante, concerné.

A cinquante, congratulé.

A soixante, congédié.

Aujourd’hui, confiné.

Demain, continué.

Moralité :

Vie de conte !

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Rédigé par Hervé

Publié dans #Confinement

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Publié le 18 Avril 2020

Une brume, comme un voile pudique

Impalpable, magique

Habille la réalité

D'un contour inachevé.

La nature se confine,

S’enveloppe de paraffine

Au parfum d'incertitude

Quand le chuchotement des habitudes

S’étouffe sans un bruit.

Alors je m’écoute réfléchir,

Tout est en pause, pas le moindre cri.

Le monde en silence respire.

 

Dans son écrin de feutrine,

Dame nature en ballerine,

Sur la pointe des pieds

Attend l’heure du lever.

Doucement, je l’accompagne.

La rosée qui tapisse la campagne,

Lave les fleurs à leur réveil

Et s’évapore aux rayons du soleil.

 

Tout est calme, tout est figé.

Même le vent se refuse à remuer

Les arbres de la forêt.

La vie semble s’être arrêtée.

 

Confinement,

J’entends le mot aimant.

J’écoute les battements de mon cœur

Qui rythment la musique du jour et de la nuit

Demain refleuriront les fleurs

Dans le jardin de notre vie.

 

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Rédigé par Bernard

Publié dans #Confinement

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Publié le 16 Avril 2020

Le monde se croyait fort et intouchable.

Nous nous découvrons faibles et vulnérables.

L’arrivée d’un virus vient tout bouleverser.

Invisible, sournois, sans bruit il nous a attaqué.

 

Certaines personnes l’appellent Covid dix neuf

D’autres le nomment le Coronavirus

Nous voilà à sa merci, aussi fragiles qu’un œuf

Enfermés dans nos coquilles, sans plus…

 

Une question se pose : est-ce un mal pour un bien ?

Un mal qui nous invite à réfléchir à demain !

Introspection imposée pour revenir à l’essentiel

Trop de consommation et de choses superficielles.

 

Une grave affection qui nous pousse au confinement.

Un virus sans vaccin, on teste sur nous les médicaments.

Innovants, intolérants, nous pensions tous être des géants,

La nature se mobilise, elle nous offre un enseignement.

 

Revenons aux valeurs, soyons solidaires et confiants,

Goûtons à la douce saveur de vivre plus fraternellement.

Vingt heures, les balcons s’animent, voisins inconnus sont présents.

Des échanges de mots, de sourires sous un tonnerre d’applaudissements.

 

Ma famille, mes amis je tiens à vous rappeler que je vous aime.

Je vous offre les mots dictés par mon cœur pour écrire ce poème.

Des mots sincères pour vous soutenir et vous apporter le réconfort.

Bientôt, quand tout sera fini je vous promets de vous aimer encore.

 

JM

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Rédigé par Josiane

Publié dans #Confinement

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Publié le 16 Avril 2020

Oh, la honte ! Dormir jusqu'à 9h, 9h30 le matin, journal, mots croisés, sudokus. Trop fatigant de faire du café, j'ai encore une cafetière à l'italienne, alors je bois du soluble. Ce n'est pas mauvais, j'aurais dû m'y mettre plus tôt. Au début du confinement, je me lavais une fois sur deux ; quand on ne sort pas, on ne se salit pas, alors maintenant, c'est un jour sur trois, pour limiter les risques. Je me suis endormi sous la douche, chaude, j'ai glissé, j'ai cassé deux carreaux de faïence et me suis foulé le poignet. Pas de possibilité de me mettre en accident du travail, même en étant plombier, je suis retraité. Encore un avantage de perdu ! Bon, d'accord, je plaisante, tout de même, je suis seul, je cuisine : pack de soupe, œufs durs, jambon, sardines à l'huile, pâté, pâtes. Les pâtes, c'est lorsque je ne me lève pas trop tard, il faut bien quinze à vingt minutes pour les faire cuire. Il n'y a pas longtemps, je profitais encore de ce quart d'heure pour bouquiner, je n'aime pas perdre du temps mais je me suis endormi, je vous dis pas la casserole ! J'ai ouvert une boîte de petits pois. C'est ce que je fais maintenant quand j'ai envie de pâtes. Et puis, il y a les enfants, ils sont gentils, ils me téléphonent souvent pour me demander si quelque chose me manque, mais toujours à l'heure de la sieste. Il est vrai qu'il m'arrive de la prolonger ; lorsque je me réveille, il faut que j'allume la lumière. Ou alors c'est lorsque je regarde un programme intéressant à la télé, ce n'est pas souvent, le programme intéressant ! Le gros hic, c'est le ménage, j'ai la chance d'avoir mal aux reins, alors l'aspirateur, pour le passer sous le lit ou sous les meubles, il repassera. Je m'inquiète car j'ai de moins en moins envie de sortir, je m'encroûte. Le programme télé, je l'ai même lu à l'envers, c'est dire. Un point positif, j'ai la vue sur l'Ouest, avec de la verdure. Ces derniers jours, le soleil de printemps entrait jusqu'au fond de mon salon, farniente complet. Je ne perds pas mon temps pour autant, je réfléchis à l'après confinement. Je n'aurai plus de raison pour ne pas sortir ; la galère, s'habiller tous les matins, retourner au marché alors que maintenant les enfants me livrent, toute une rééducation. Vous croyez que l'on nous obligera, faudra-t-il une ordonnance d'un médecin pour avoir le droit de rester confiné ? Je ne vois pas l'avenir d'un bon œil ! Mélancolie quand tu nous tiens. Ne vous laissez pas abattre, faites comme moi, regardez le bon côté des choses !

 

Louis

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Rédigé par Louis

Publié dans #Confinement

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Publié le 16 Avril 2020

Confiné ne veut pas dire être enfermé, c’est se retrouver soi même et prendre conscience combien il est dur d’être seul.

Le mot confiné à la même racine que confiture et comme elle, aujourd’hui, on mijote doucement à petit feu. Le stress est resté dehors, on prend le temps de vivre sans regarder les heures qui s’écoulent. On redécouvre notre existence, on bannit au loin le mot procrastination et on réalise toutes les choses que l’on avait laissées en poste restante.

Bien sur demain, il faudra porter un masque pour se protéger du covid19, mais n‘en portions nous pas déjà un virtuel pour jouer un rôle et avoir une place dans notre vie. Dehors le virus s’appelle rendement, profit, égoïsme. Ses morts sont moins médiatiques. Ils s’appellent indifférence, solitude, misère et pourtant pour eux, les vaccins existent. Ils s’appellent amitié, amour, solidarité mais ces mots, on les a oublié ensevelis sous la poussière de notre indifférence.

Alors être confiné :

  • C’est profiter pour nettoyer nos vies, supprimer toutes les choses inutiles, les futilités de notre existence.

  • C’est ouvrir son cœur,

  • C’est être à l’écoute des autres

  • C’est donner sans attendre un retour

Comme la «confiné ture», laissez le goût de la douceur envahir vos paroles et votre esprit. Profitez de ces instants avec vous-même pour retrouver les autres.

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Rédigé par Bernard

Publié dans #Confinement

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Publié le 15 Avril 2020

A ma tante confinée de l’autre côté du monde.

L’enfermement nous relie, cet enfermement que nous partageons.

Par la baie vitrée de ton salon, tu peux voir l’océan.

Cela te donne-t-il l’envie de voyager avec les vagues ?

Je t’imagine, grande dame brune debout face à l’immensité.

Ici, dans mon salon, je regarde mon petit jardin, et les demeures.

Les villas de la rue s’animent le soir à 20 heures,

Lorsque tous applaudissent les soignants,

Accompagnant la musique offerte par quelques jeunes.
Alors l’espace retentit et tout vibre autour de nous.

Des jeunes filles dansent à leurs fenêtres,

Inventant des instruments avec poêles et couvercles,

Elles se déhanchent comme sans doute à Rio de Janeiro.

En France et au Brésil, la même foi nous anime,

Et le même espoir : vaincre la pandémie.

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Rédigé par Viviane

Publié dans #Confinement

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