Publié le 19 Mars 2019

Les gestes quotidiens, les choses menues

L’ insignifiant oiseau, l’arbre, une fleur,

Le grand soleil doré, la pluie fraîche chantent

La beauté du monde.

 

Le crépuscule mauve, la lune nacrée,

La rosée scintillante, parfum blanc sur l’herbe,

La vie… Le mouvement glisse, saute, court, nage, vole

La beauté du monde.

 

La couleur éclatée, vives étincelles

Sur une toile, sur les murs de la cité,

Danse les ombres et lumières, feu follet,

La beauté du monde.

 

Le chant de la voix pure, notes envolées,

Le musicien épouse l’instrument, l’âme…

Tressaillent au fond de l’être la musique, la joie,

La beauté du monde.

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Printemps des Poètes

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Publié le 19 Mars 2019

Quand le matin, le soleil s’étire sans bruit

Et qu’il déchire l’ombre de la nuit,

Les parfums de la vie,

S’éveillent avec le jour qui luit.


 

Senteurs mouillées de rosée,

Vous incarnez la beauté du monde

Fragiles impalpables comme l’onde

Qui doucement s’est évaporée


 

Beauté éphémère,

Qui ne dure que l’espace d’un instant.

La brume emporte en ce mois de frimaire,

L’espoir du printemps.


 

Ô que la nature est belle,

Quand les nuages à tire d’ailes

S’en vont au gré du vent,

A la recherche du temps présent.

 

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Rédigé par Bernard

Publié dans #Printemps des Poètes

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Publié le 19 Mars 2019

C’est une perle d’eau née de la dernière pluie

Qui tout doucement le long de la tige fuit

La feuille au-dessus a servi de parapluie

Mais c’est la terre qui à présent lui dit « merci ».

 

C’est la timidité d’un bourgeon d’églantier

Qui fait écran pour surtout ne pas se piquer

Peu à peu conquérant de sa timidité

Il offre au promeneur une senteur sucrée.

 

C’est l’odeur de la terre détrempée par la neige

L’eau qui suinte à présent au pied des perce-neige

Les ruisseaux qui serpentent, pareils à un manège,

Rejoignent le torrent qui a tout pris au piège.

 

C’est le toc-toc du bec harcelant la coquille

Qui gêne un peu plus bas les têtards bien tranquilles

Sa victoire saluant l’arrivée en famille

La maman nourrissant son bébé de brindilles.

 

C’est l’aube qui se lève, étincelante et claire,

Balayant de ses bras les froidures de l’hiver

Enrobant le présent, fière et hospitalière,

Héritière du printemps, sa meilleure infirmière.

 

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Rédigé par Bernadette

Publié dans #Printemps des Poètes

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Publié le 19 Mars 2019

                                                     Elle se cache partout, mais sachons la découvrir

                                                      L'univers est un dieu qui se métamorphose

                                                      Beauté de l'âme, vérité amère qui transpose

                                                      Poésie en vers ou douleur de la prose.

 

                                                      Amour de la beauté, les déesses ont compris

                                                      Les humains plus frileux n'osent pas la toucher

                                                      Elle est en eux, explosive, à jamais ravie,

                                                      De tous les arts jaillit cette essence primaire.

 

                                                      Ses quatre saisons Vivaldi les font reines

                                                      A chacune reconnaît la beauté et ses dons

                                                      Du printemps à l'été, la renaissance est là

                                                      De l'automne à l'hiver chaque année fuit sa peine.   

 

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Printemps des Poètes

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Publié le 17 Mars 2019

Un papillon s'accole sur l'épaule de la petite. Est ce parce qu'elle s'appelle Marguerite, que le papillon juste sorti de sa chrysalide, prématuré, l'a prise pour une fée. Marguerite voudrait bien caresser le papillon. Lui, avec précaution, lui murmure au fond de son pavillon des paroles d'amitié. Il butine son miel, s'en quête de sa santé. Un papillon sur une marguerite, cela n'a rien de déplacé. La gamine a un jumeau, Jules. Lui, attire une libellule. Sans préambule elle se mêle à leur conciliabule, puis s'adresse au papillon. Ils s'entendent comme deux larrons, et s'en vont se fourrer dans un buisson d'ajoncs. Leur vie est éphémère, si la libellule veut être mère, ils n'ont pas le temps de remettre au lendemain ce qu'ils ont aujourd'hui sous la main. D'autant qu'une mante, dévoreuse, pas si religieuse, est en attente d'un déjeuner. Elle hésite, qui croquer ? Son choix va pour la libellule, son corps est plus replet, elle s'en repaît. Hors du temps, les deux bambins gazouillent dans leur landau, à l'orée d'un champ, à l'abri d'un grand chêne qui n'en finit pas de glander. Lui n'est pas pressé !

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Rédigé par Louis

Publié dans #Divers

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Publié le 12 Mars 2019

Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Lire pour écrire

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Publié le 12 Mars 2019

Pour les autres, il pourrait s'agir d'une partition sans note.

Pour elle, un livre dont les pages remontent le temps.

Ses yeux se brouillent en suivant le tracé voluptueux de l'encre sur la page, qui semblent refluer pour irriguer sa pensée.

Les variations Goldberg.

L'aria initiale, sarabande céleste, mécanique précise du contrepoint.

La diversité des Variations. Une trentaine en tout. Sa fille petite, qui tient à s'entraîner sur le cruel exercice, conçu pour clavecin à 2 claviers. Elle peine à rester droite face au piano à queue. Et à croiser ses mains. Sa fille...

La musique résonne en elle, même si.. des boules dans les oreilles. Comme Glenn Gould. Les vibrations du corps bien avant l'audition.. et le dos courbé sous le poids du passé. Le silence installé comme une éternité.

Elle revoit l'enfant sur son vélo, ultime silhouette s'enfonçant dans la forêt. Le carrefour décisif. Les cris.

Les notes mugissent pour atteindre l'apogée. Elle, les freine à peine, un soupir, une pause possible.​ Largo ma non troppo.

Glenn ferme les yeux, en même temps que l'ouïe. Il frôle de son nez les touches du clavier. Staccato.

Elle revoit ses propres séances d'entraînement, un enfant sur chaque cuisse, peinant à impulser ses émotions au fil des doigts, ses petits boudins blancs courant sur les notes..

Goldberg était claveciniste pense-t-elle, plus aisé de jouer l’œuvre du maître sans se croiser les mains. Les variations de l'Aria. Le chef-d'œuvre de Bach, une superposition de lignes harmoniques.. une commande soporifique pour un comte insomniaque. Elle sourit.

La partition sans note. Un chapitre, une variation. Au fil de la mémoire, les yeux vers l'intérieur. Elle s'évade à chaque reprise, happée par la prouesse d'une image mémorielle. Les variations s'enchaînent, les doigts folâtrent et les images avec.​ Le feu rouge, le heurt.

La partition interrompue.

Elle joue, inlassable. Tourner les pages. Atteindre l'Aria finale, le mouvement initial.. et muter la mémoire en hommage incessant.

Ouvrir les yeux.

La partition n'est plus la même dans l'encre de ses veines. Les notes ont repris vie et lui sourient, elles courent sur ses lèvres et dans ses yeux.

Le fragile livret s’est figé dans ses doigts transis.

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Rédigé par Nadine

Publié dans #Lire pour écrire

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Publié le 12 Mars 2019

On l’avait inscrit dans cette école de musique, bien sûr ce n’était pas un conservatoire, une simple école de quartier. Sur les murs étaient accrochés de nombreux instruments. Le tambour et ses baguettes magiques, le cor que l’on entend le soir au fond des bois. Lui le nouveau était impressionné par les instruments à cordes, le violon qui sanglote les jours d’automne et la guitare au tempo andalou. Le violoncelle et son corps de femme qui se laissait caresser par son archet. La contrebasse était elle contre, tout contre le mur. Difficile de faire son choix, il fallait faire silence surtout que dans la pièce voisine le piano écrivait une lettre à une certaine Elise.

Il resta là, la tête pleine de sonorités et c’est dans le silence de la nuit qu’il entendit un son grave. L’appel d’un Didgeridoo qui l’entraîna dans un voyage initiatique, à la découverte des bruissements de la vie.

Il était là, assis au pied d’un eucalyptus, son professeur, un aborigène, lui enseignait que sur la partition, les kangourous sautaient de la noire à la blanche en toute liberté.

Le son l’enveloppait, l’habillait de grave.

Il devait chercher sa propre sonorité pour pouvoir continuer à être auditionné, écouté dans cette école, où, sur le mur, on l’avait accroché, sans avoir dit qui il était.

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Rédigé par Bernard

Publié dans #Lire pour écrire

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Publié le 12 Mars 2019

Elle pleure Elise, ses larmes tombent sur le clavier, les notes furieuses se font échos, les blanches s'envolent, les noires tiennent bon.

-  Elle me martyrise cette fillette, dit le piano, pourtant plein d'empathie envers les enfants.

Compatissante mais ferme auprès de la maman d'Elise, la professeure de musique tente d'expliquer que cet instrument n'est peut être pas celui qui lui convient le mieux !!

-  Papa est violoniste, je veux apprendre le violon !

Vivaldi, le printemps, la renaissance de la vie, une envolée de notes souriantes, vives et spontanées, comme celles des oiseaux qui piaillent de joie et d'amour.

J'aime l'hiver, papa sait bien faire semblant qu'un petit traîneau trotte dans la neige, en grattant les cordes de son violon.

Dix ans ont passé, Elise a grandi, jolie jeune fille et avec sa sœur jumelle, elles forment un duo charmant.

Isabelle, enfant avait étudié le violoncelle, instrument encombrant, mais pouvant transformer les notes en tourment grave, sensuel, apprivoisant les sons torturés, implacablement bouleversants.

Donc ces deux perles de la musique baroque, fans des frères CAPUCON Gauthier et Renaud, étaient le bonheur de leurs parents, concerts, voyages exercices, etc...

Etudes et musique, donc ces demoiselles avaient aussi une tête bien remplie.

La maman très intéressée par le Moyen Âge, jouait de la mandoline.

Ce quatuor de cordes, emportait à chaque représentation le public qui en redemandait.

Une petite note de musique, une grande famille de ritournelle, le piano droit contre le mur du salon était compatissant et en sourdine ses petits marteaux envoyaient des blanches, des noires, des dièses et autres mi, fa, sol sous le tapis rouge qui recouvrait le clavier.

Musique de chambre, dit-on, sol, la, si do !!!!!!!!! 

             

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Lire pour écrire

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Publié le 11 Mars 2019

Le saxophoniste se réveille. Au loin, la musique de la fanfare résonne. Il se lève brusquement, saisit son saxo et se précipite vers elle. Il est en retard, le défilé a commencé sans lui. Ce n’est qu’après quelques pas que son cerveau se remet à fonctionner, réalise qu’il dormait à même le sol dans la forêt, récapitule. Voyons… il était dans les temps ce matin quand il est parti pour la fête du village. Il a suivi le chemin habituel, traversé le pré, pénétré dans le bois et puis… le trou noir. Impossible de se souvenir pourquoi, comment il s’est retrouvé allongé au pied du grand chêne, tout courbaturé, l’impression d’avoir été battu.

 

Pointe d’angoisse, son cœur rate un battement. Que s’est-il passé pour qu’il s’endorme ainsi alors que ses camarades l’attendaient pour la parade ?

La musique est de plus en plus forte, elle semble venir vers lui. Curieux… ce n’est pas ce qui était prévu ; le circuit de la parade devait passer par les rues du bourg et terminer par une aubade sur la place... Bizarre cet air, lui non plus n’était pas prévu… Une mélodie sombre, loin des envolées joyeuses de la fête. De longs sanglots de lamentos étreignent l’âme ; la forêt pleure, les oiseaux se sont tus. Quelque chose de terrible, enfoui au fond de sa mémoire, cherche à s’échapper… quelque chose de terrifiant, oublié dans l’enfance… La peur le tétanise… c’est là, ça approche... La malédiction de la forêt ! C’est ça, c’est cette vieille légende que lui racontait sa mère, sans doute pour le dissuader de partir seul en explorateur dans les bois. Soulagement... il respire mieux, rit de lui-même et de ses terreurs d’enfant. Se souvient vaguement de l’histoire…

 

Dans la forêt, se cache la fanfare malicieuse. Il ne faut surtout pas la rencontrer sinon la malédiction se réalise. On se sait pas en quoi elle consiste car tous ceux qui ont croisé la fanfare malicieuse ne sont jamais revenus. Il paraît que la musique larmoie avant de devenir sauvage, hargneuse. Les notes rageuses se déchaînent, les trilles mesquines crient. Soudain, la fanfare se matérialise. Les trompettes tempêtent et grondent, féroces. La grosse caisse casse le tempo à grands coups de baguettes qui meurtrissent le dos. Le gros tuba éructe en ut, renverse le monde de son gros souffle fétide. La forêt magique protège son secret par la musique… Démoniaque poésie… Il n’a pas le temps de comprendre le message. Emporté, secoué, il tombe, inconscient, sous le grand chêne.

 

Quand il se réveille, la musique de la fanfare résonne au loin. Il se lève brusquement, saisit son saxo et se précipite vers elle. Il est en retard, le défilé a commencé sans lui...

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Lire pour écrire

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