Publié le 7 Juin 2016

Pour le sujet du mois de juin, un récit de voayge... dépaysant...

 

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C’est au petit matin que nous sommes arrivés à Hô-Chi-Minh-Ville. Fatigués après douze heures de vol, mais excités par la perspective de découvrir une ville, un pays, un continent inconnus, nous avions nos nez aplatis aux hublots pour ne rien perdre de la vue qui s’offrait à nous. L’avion posé, il a fallu faire la queue pour les formalités de douane. Elle était longue, elle n’avançait pas, ou si peu, si lentement. Une femme nous a doublés, son passeport à la main. Des dollars en dépassaient. Elle se dirigea vers un guichet latéral que je n’avais pas encore remarqué. En un clin d’œil, ses « formalités » étaient réglées. Je regardai mon ami. « On fait comme tout le monde », me dit-il, donc comme ceux qui font la queue. Arrivé devant le fonctionnaire, il nous demanda si nous avions de la lecture. Bien sûr, des guides de voyage, puis, j’avais un roman en français et un autre en allemand. Il les examina attentivement, les feuilleta, appela un collègue qui s’occupa de mon livre écrit en allemand. Tout trouva grâce à leurs yeux. Ouf !

Libéré de administration socialiste, c’est notre guide qui nous a accueillis, nettement plus chaleureusement que ne l’avait fait la douane. Il était petit, souriant, jeune, beau gosse, parlant un français impeccable. Il nous a informés du programme : Le minibus allait nous conduire à notre hôtel, une heure plus tard, des cyclo-pousses allaient nous prendre pour une visite de la ville.

A l’heure indiquée, nous étions prêts, attendant devant l’hôtel et savourant l’exotisme ambiant, nous imprégnant des odeurs, des bruits inhabituels, admirant les flamboyants qui portent si bien leur nom. Trois cyclo-pousses arrivèrent, pour notre groupe de cinq personnes. Nous y montâmes par couples, la jeune célibataire partit avec le guide. La chance qu’elle avait !

Lorsque les cyclo-pousses se sont mis en route, nous ne savions pas vers où tourner la tête. Il y avait tant de choses à voir ! Qu’est-ce qu’ils étaient bien mis, ces Vietnamiens ! Les hommes dans leurs chemisettes blanches, repassées de près, les femmes dans leurs pantalons et leurs tuniques. Tout le monde avait l’air d’avoir pris une douche deux minutes avant, malgré les 30° C que devait afficher le thermomètre. Ils circulaient surtout en vélo et en scooter, on ne voyait que très peu de voitures. Les touristes étaient facilement repérables : comme nous, ils se trouvaient dans les cyclo-pousses que des Vietnamiens infatigables faisaient avancer. Tout le monde circulait dans tous les sens, et plusieurs fois, croyant un accident imminent, je fermais les yeux. Mais non, tout c’était bien passé, miraculeusement, là où je voyais une collision, tout le monde avait réussi à se faufiler. Plus tard, cette expérience m’a été bien utile pour traverser un grand boulevard à Paris. Mais revenons à Saigon. Là où en France on a besoin d’une voiture, un scooter fait l’affaire. Cinq personnes y trouvent place ! Là où en France on a besoin d’une camionnette, un scooter suffi. Les Vietnamiens y transportaient des paniers, des canards (destinés à être laqués), des choux, des carottes, d’autres objets encore. Les scooters, chargés à mort, laissent à peine apercevoir les bon-hommes qui les conduisent. Sur un de ces scooters furent empilé des vitres, devant, derrière, des deux côtés. « Malheur, s’il a un accident … » murmura mon compagnon, assureur dans la vie réelle.

Notre destination, c’était la poste, construite par Gustave Eiffel à l’époque coloniale. Justement, il me fallait des timbres. Selon le Routard, on n’en trouvait que là dans tout le Vietnam. Nous en avons tous achetés, sans apprécier le bâtiment à sa juste valeur. Notre guide était vexé. Com-ment lui faire comprendre que nous n’avions pas traversés la moitié de la planète pour nous lais-ser impressionner par un bâtiment d’Eiffel, alors que certains d’entre nous voyaient sa tour à lon-gueur de journée ? Nous attendions avec impatience la visite des marchés, de pagodes, de temples, de citadelles médiévales, de palais et de tombes royales monumentales, pour ne pas parler de la Baie d’Halong. A la fin du voyage, nous n’étions pas déçus !

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Rédigé par Ilola

Publié dans #Ville

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Publié le 6 Juin 2016

 

Sur le thème de la ville, la métaphore urbaine...

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Bordighera, douce endormie

J'avance à pas menus sur ton assoupissement

– Ne pas te réveiller

Abandonnée

sous l'ombrelle de tes palmiers

ton jupon blanc, frou-frou

d'hôtels particuliers

aux volutes crémeuses,

délicate gourmandise…

Tes cheveux de lauriers-roses

recueillent les murmures

d'une nostalgie… chuchotée,

touchante dans son élégance

surannée.

La mer à tes pieds

Bercée

sur le temps immobile

Belle endormie…

– Ne pas te réveiller

... je m'en vais...

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Rédigé par Carmella

Publié dans #Ville

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Publié le 4 Juin 2016

Sur le thème "la ville", un récit de voyage...

 

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Voyager en une ville étrangère

C’est traverser les chemins de pierre,

Admirer les palais, les œuvres d’art.

C’est aussi prendre un merveilleux départ

Vers les temps anciens, rejoindre l’humanité

Ayant habité cette cité.

Il est une ville, aux confins de l’occident,

Entre l’eau, le ciel et la terre ;

Un pont élancé vers l’Orient,

Une ville indépendante et altière …

Sœur de Byzance, ses palais sur la lagune,

Sur le grand Canal, ont la grâce

Des odalisques endormies sous la lune,

Des volutes que rien n’efface …

Reine des intrigues et des mystères,

Derrière les masques, les capes et la nuit,

Les courtisanes font des belles manières,

Sous les ponts, les sbires rôdent sans bruit,

Les spadassins assassinent leur proie,

Dans des estaminets sans foi ni loi.

La Sérénissime règne,

…Trompeuse, indolente …

La Sérénissime règne,

Éblouissante…

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Rédigé par Thebaine

Publié dans #Ville

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