HALLOWEEN
Publié le 24 Octobre 2025
Juste une petite anecdote authentique d'actualité pour honorer ce sabbat de sorcellerie !
Je revenais de Villefranche/Mer par le sentier littoral ; midi, beau soleil me torture et je tombe la veste sans plus de façon sur mon body plus confortable... Vous savez que le sentier littoral se cogne au bout d'un certain temps aux murs de la Villa Maeterlinck et le promeneur est obligé soit de faire marche arrière, soit d'enfiler la volée d'escaliers en pente raide qui aboutit sur la basse corniche afin de continuer vers Nice ; j'obtempère péniblement et les escaliers célestes et le cœur cognant et les larmes au corps me lacèrent pas à pas.
C'est alors qu' il faut redescendre à pied la corniche car j'ai occulté les bus de mes pensées matinales, d'ailleurs ils se font rares le dimanche, sur ce, chemin de croix faisant.
Je descends vers Nice, le soleil au zénith aidant ma fatigue consumée je perçois miroitant en face sur la route ondulante, une dame scintillante... où plutôt je vois me rejoindre au plus vite, la Villa Beau Site en personne enjambant avec vigueur l'air saturé, menaçant en sa somptueuse décadence de se fondre en mirage ; les trous noirs de ses fenêtres troglodytes baillant aux corneilles dans l'air vivifiant et ses bouches béantes chantant à tout va le concert tonitruant de ses silences interrogateurs. Imperturbable en sa solitude souveraine elle explose lyrique ses rouges et ses songes, la détresse dentelée de son mignon minaret qui rongé par les vents forts, décoiffe allègrement cette reine iconoclaste, ses lambeaux de crépis, telle une manne distribuée au public indigène arborant ses joyaux de leurs éclats insolents, tout cela dans un grand rire insondable et muet !
Immobile je reçois l'Imminence Vénérable qui à l'appel m'invite, survolant alors son âme généreuse de poussières nous consommons l'holocauste dans un décor doré à la Rivièra ; me voilà happée et revêtue de mes ailes d' humanité, quand...
A ce moment précis où je m'envole, un coup de klaxon, impérative alarme me glace les sangs...
J' ai dû m'évader de moi-même, me dis-je l'œil révulsé, c'est grave ! cependant je tourne la tête quand d'une voix basse, soufflée d'une conduite intérieure, une limousine m' interpelle en ces mots :
_ MADAME, TRÈS CHÈRE MAdame vous me sauvez la vie !!!
et sans vous je percutais la moto en face... votre indécision cette fatalité, arrêta mon action...
Prosaïque non ?
Marie-Thérèse
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