Un jour de février...

Publié le 11 Février 2025

 
Les instantanés
 
La machine était là, sur le trottoir, elle m'a dit merci après que ma carte bleue l'ai frôlée pour payer mon stationnement.
 
Derrière son comptoir elle était là, indifférente alors que je déposé ma carte.
 
J'arrivais dans la salle, ma place était déjà occupée, l'habitude nous joue des tours.
 
Elle marchait devant moi laissant derrière elle un parfum capiteux.
 
 
 
Les haïkus
 
Sur le trottoir gris
la machine est là
pour payer l'arrêt
 
Derrière son comptoir
elle est là indifférente -
dépôt de carte
 
Ma place n'est plus
l'habitude nous joue des tours -
aujourd'hui enfin
 
Elle marchait devant
laissant trainer un parfum -
ma tête tourne
 
 
 
 
Le haïbun
 
Sur le trottoir gris
la machine est là
pour payer l'arrêt
 

Le trottoir est jonché de flaques d'eau, souvenir du dernier orage. La machine se reflète, elle m'attend, avide de mon argent pour m'autoriser à stationner. Cette opération terminée, je m'approche de l'atelier. Elle, la gardienne du lieu...

derrière son comptoir
elle est là indifférente -
dépôt de carte
 

... sans qui je ne pourrai pas rentrer. L'ascenseur est là qui m'attend, invitation à la flemmardise, j'appuie sur le chiffre 2 et me voilà dans la salle..  oh surprise !

ma place n'est plus
l'habitude nous joue des tours -
aujourd'hui en fin
 

Un instant de réflexion et me voilà assis en face, cela me permet de contempler ceux qui sont toujours à mes côtés, chaque chose a du bon. 

Me voilà dehors lorsque mon sens olfactif se mit à battre la chamade.

elle marchait devant
laissant traîner un parfum -
ma tête tourne
 

Devant moi, la coupable de mon émoi marchait en ondulant. Me laissant entraîner, j'en oublie ma voiture et voilà comment ,pour une fragrance capiteuse, je me suis perdu dans ma propre ville.

 

Bernard

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Rédigé par Bernard

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