TERMINUS
Publié le 5 Janvier 2025
L’après-midi est un peu morose pour Eugénie. Elle se sent un peu déprimée. Aussi elle décide de ne pas se rendre au wagon-restaurant et de prendre son repas du soir dans son compartiment. Le repas terminé elle sort dans le couloir fumer une cigarette. La nuit est tombée, le silence règne. Alors qu’elle s’apprête à regagner sa cabine elle entend une porte s’ouvrir au fond du couloir. Une silhouette vêtue de noir en sort et s’éloigne rapidement. Eugénie n’en croit pas ses yeux : cette silhouette elle la reconnaitrait entre mille : c’est celle du visiteur nocturne qui sortait du compartiment de M.Morassi. Il faut absolument qu’elle sache le nom de l’occupant de ce compartiment. Elle se souvient alors que dans le bureau du contrôleur il y a le plan du train et pour chaque compartiment le nom de celui qui l’occupe. Elle décide de s’y rendre sur le champ. La chance lui sourit. Le contrôleur est dans le couloir en grande conversation avec M.Morassi. Elle entre dans son bureau, ferme la porte et consulte le fameux plan. Le compartiment au fond du couloir est occupé par Madame Roger Martin du Gard. Ce nom ne lui dit rien. Elle ressort du bureau sans être inquiétée. Elle est trop fatiguée ce soir pour entamer les recherches. Ce sera pour le lendemain.
Le lendemain matin elle se retrouve à table avec Joséphine. Au cours de la discussion elle lui demande si elle connait Madame Martin du Gard. Joséphine acquiesce et lui désigne la dame installée à la table voisine. Les espoirs d’Eugénie s’envolent car la silhouette de cette dame ne correspond en rien à celle aperçue dans le couloir, Madame Martin du Gard étant petite et rondelette et pas fine du tout. Alors que déçue elle s’apprête à quitter la table, une jolie soubrette entre dans la pièce et vient glisser un mot à l’oreille de Madame Martin du Gard. Et soudain pour Eugénie tout s’éclaire. C’est la jolie soubrette qui sortait de chez M. Morassi et c’est encore elle qu’elle a aperçu dans le couloir. Il faut absolument qu’elle explique tout cela à M. Hermann en espérant qu’il ne lui tiendra pas rigueur de son silence lors de leur premier entretien.
M.Herman accepte de la recevoir. Il l’écoute avec attention, sans l’interrompre. Son récit terminé il la remercie et lui confie que cela confirme ses soupçons. Il l’assure que le nécessaire sera fait dans la journée. Il lui demande seulement de n’en parler à personne.
Le soir au wagon restaurant, Eugénie retrouve Joséphine et Marc Morassi qui semble heureux et détendu. Ils lui apprennent que la coupable du vol a été arrêtée et que le violon a été retrouvé en parfait état. Eugénie est soulagée et accepte une coupe de champagne pour fêter cela. Une seule ombre au tableau : M. Hermann n’est pas là et elle ne pourra pas le remercier sachant qu’ils arriveront à Istanbul le lendemain matin terminus de leur beau voyage.
Il est huit heures. L’Orient Express entre en gare d’Istanbul. A l’intérieur les passagers se font leurs adieux. Alors qu’Eugénie s’apprête à descendre une main se tend vers elle pour l’aider. Eugénie sent son cœur battre plus fort : au bas des marches se tient M. Hermann avec ses yeux clairs et son sourire malicieux. Il lui propose de lui servir de guide durant son séjour à Istanbul ce qu’elle accepte avec joie…
EPILOGUE
Le séjour à Istanbul s’est déroulé comme dans un rêve. M.Hermann a été non seulement un guide merveilleux mais est devenu un compagnon indispensable. Eugénie a retrouvé sa joie de vivre et devant elle l’avenir lui semble désormais plein de promesses …