ORIENT EXPRESS le dénouement
Publié le 5 Janvier 2025
Le mystère s’épaissit. Ce vol qui ne devait être qu’un jeu pour Clara vire au cauchemar. Elle est prête à jouer son rôle d’adjointe à la sécurité jusqu’à la fin, pourtant elle se sent blessée. Les interrogatoires auxquels elle assiste salissent l’homme qu’elle chérit encore. Plusieurs passagers, certainement jaloux de sa notoriété, murmurent des histoires peu flatteuses sur Marco Morassi. Une femme laisse supposer une arnaque à l’assurance, une comtesse que le stradivarius n’existe pas. D’autres évoquent d’importantes dettes de jeu, on parle même de rançons suspectes.
Clara a simplement voulu créer une rencontre mémorable, remplie d’émotion entre Marco et sa fille dont il ne soupçonne pas l’existence.
L’irruption de Jeanne, bouleversée interrompt ses pensées.
- Maman ! Tu ne peux laisser les rumeurs détruire ce moment ! Il a certes des défauts mais il reste mon père. Organise une réunion au salon, je t’en supplie, mets un terme à cette histoire, implore Jeanne en pleurant.
Hésitante, Clara finit par accepter.
Pendant ce temps Joséphine et Cécile fouillent, interrogent en suivant les indices et messages laissés à Marco. Elles découvrent une vérité inattendue : le vol ne serait qu’une mise en scène !
- Une supercherie, s’interroge Cécile à voix haute. Pour quelle raison Marco inventerait-il une telle histoire ?
Leur enquête mène les deux jeunes femmes vers Clara et Jeanne. La subtilité de leurs déductions incite mère et fille à jouer franc jeu avec elles. Les détectives en herbe, amusées par ce scénario romanesque, acceptent de les aider.
A l’heure convenue, tous les voyageurs sont réunis dans le salon. Jeanne est au centre de la pièce. Lorsque Marco franchit le seuil, Joséphine lâche son bras. Un silence impressionnant s’installe.
Jeanne s’avance vers lui, le stradivarius posé sur son épaule. Elle entame une symphonie de Bach coupant court à toutes rumeurs. L’émotion est à son comble.
Marco, partagé entre honte et admiration, comprend alors que cette jolie jeune femme n’est autre que sa fille. Il reconnaît en elle cette grâce divine qu’évoque la musique.
A la fin du morceau, sous les applaudissements, Jeanne remet à son père, ému aux larmes, son stradivarius. D’une voix ferme et déterminée, Clara prend la parole. La vérité éclate enfin avec tous les détails. Ce voyage restera marqué dans les mémoires.
Marco ajoute quelques mots précisant qu’il est juste un homme avec ses faiblesses, mais que la seule chose qu’il n’ait jamais trahie c’est la musique.
Le champagne coule à flots pour fêter cet heureux dénouement. Face à face, père et fille offrent un récital improvisé devant un public charmé.
A la fin de la soirée Joséphine se retrouve seule avec Marco. Il lui tend une enveloppe :
- C’est une invitation à mon concert à Vienne, lui dit-il. Mais pas seulement, j’organise une réception au château après le concert. Je serais flatté de votre présence, rajoute-t-il, en lui baisant la main.
Joséphine, touchée par ce geste élégant, hésite un instant avant de prendre l’enveloppe :
- Vous êtes plein de surprises M. Morassi ! Je vais réfléchir, murmure-t-elle en fixant Marco de ses yeux verts brillants de malice.
Quand à Cécile, elle a déjà rejoint son compartiment. Dans sa tête les idées se bousculent, elle a un sujet de rêve.
Qui sait ! Sera-t-elle la prochaine lauréate d’un prix littéraire ?
Josiane