Magasin Ben
Publié le 16 Janvier 2025
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Voilà bien un cube qui jette ses cadres par la fenêtre pour les coller aux faces plates
des murs, pile d’un côté, entre le manque d’une porte et le moins d’une fenêtre.
Contours gris posés aux nues, sans leurs dedans, exposés orphelins de gouache et
muets de peinture. L’histoire demeure sèche comme un coup de trique.
Des faces cachées, c’est toujours intéressant pour le visiteur et notre ami Ben
n’en voulait plus de ces cadeaux croûtes bleues Klein contrariant sa rétine,
même pas confiture de myrtilles.
Contraste avec le dedans de la cabane, imagé et arc en ciel de bric et de broc.
Des tableaux pleins. Aux yeux des regardants amoureux, ils dégagent des effluves
de tendre enfance et d’art nouveau. On sent le peu de mise en scène et le tout
n’importe comment avec du n’importe quoi en face à face. Chacun s’admire.
C’est bon.
J’ai tout-à-coup un sourire béat.
N’oublions pas les maximes, pile de l ‘autre côté, blanches sur fond sang, que l’on lit,
sans dessus dessous. Des mots à dénommer. Des sens à faire pleurer les virgules
et à démaquiller les parenthèses.
Je ne sais pas pourquoi mais je me gratte la tête.
A l’arrière de la cahute, en toute transversalité, se devine une jalousie à lames orientables.
On ne sait pas si le couteau aurait frappé à cause du sentiment aigre ou si l’ouverture
des idées aurait laissé les volets entrouverts.
L’artiste a jeté le dé, entrez encore. Comprenez. Pas de hasard dans l’envers du décor.
Peut-être juste des moments de cris aigus dans des matins brumeux et ce besoin de
Petit-déjeuner des couleurs dans une tasse de soleil, tout près de l ‘indifférence des bricoles de ta petite librairie,
mon cher Ben.
Dany-L