La bête au terminus
Publié le 13 Décembre 2024
La bête siffla et lâcha la vapeur comme pour dire : voilà je suis arrivée en cette ville aux nombreux minarets qui, le soir, appellent à la prière.
Romain interpella Stéphane :
- Tu te rends compte, il aurait suffi d'une pelleté pour faire disparaître ce violon dans le ventre de la bête. Sans le savoir, nous avons sauvé une partie de notre patrimoine.
Stéphane, le regard perdu en direction de Sainte-Sophie, hocha la tête pour acquiescer. Il laissa son imaginaire divaguer... et si …..
Lui, le simple mécano qui venait de transporter à travers l'Europe des personnes fortunées et de sauver un objet d'une grande valeur était-il considéré ?
En réponse, le quai, maintenant désert, lui renvoya son silence, un merci que lui seul pouvait apprécier.
Romain le sortit de sa rêverie pour l'inviter à se rendre au restaurant de la gare, pour déguster un couscous maison, et c'est sur un air de violon de Jean-Sébastien Bach, musique qui semblait faire un clin d'œil dans cet environnement oriental, que Stéphane et Romain terminèrent leur soirée en oubliant cette aventure policière passée.