L’ENQUÊTE

Publié le 8 Décembre 2024

 

Durant le petit déjeuner les conversations vont bon train. Chaque voyageur émet son opinion. Toutes les hypothèses sont évoquées, même les plus loufoques .Eugénie, elle, reste silencieuse. Elle se sent un peu mal à l’aise en pensant à ce dont elle a été témoin durant la nuit. Mais pour l’instant elle ne veut pas en parler. Alors que tout ce beau monde s’apprête à sortir du wagon-restaurant, le contrôleur intervient et fait une annonce : Tous les passagers sont priés de rejoindre le grand salon à 10h précises où les attendra le chef de la sécurité responsable du voyage. Celui-ci récoltera tous les témoignages qui pourront servir à l’enquête. Mais en attendant l’heure de la réunion les voyageurs sont invités à rejoindre leur compartiment et de ne pas en sortir.

Eugénie est contente de retrouver le calme de sa cabine et de plus avoir à afficher la sérénité qui n’est qu’apparente. En effet elle ne sait toujours pas ce qu’elle doit faire et attend la réunion avec une certaine anxiété.
10 heures : tous les voyageurs sont maintenant installés dans le salon et attendent l’arrivée du chef de la sécurité. La porte s’ouvre brusquement et l’homme qui pénètre dans la pièce se présente : « Je suis Herman-Farina Edouard chef de la sécurité de l’Orient-Express. Je suis chargé de l’enquête concernant le vol du stradivarius et je m’engage à le retrouver avant notre arrivée à Istanbul.
Eugénie n’en croit pas ses yeux ! L’homme qui vient d’entrer n’est autre que le bel inconnu aux yeux clairs qui l’avait tant troublée la veille au soir. Mais aujourd’hui le sourire malicieux a disparu et le regard est froid et distant. Pendant qu’elle se remet de ses émotions M. Herman précise que certains passagers seront convoqués individuellement pour des précisions supplémentaires. Eugénie apprend avec effroi qu’elle en fait partie. Serait-elle suspectée et pour quelles raisons ?...
En début d’après-midi Eugénie se retrouve dans le salon mais seule cette fois. Elle est terrifiée à l’idée de se retrouver en face du chef de la sécurité. Quand il entre dans la pièce il la salue froidement et s’installe en face d’elle. Ses yeux bleus la transpercent. L’interrogatoire débute aussitôt.
-Que faisiez-vous hier soir entre 22h et minuit trente ?
-J’étais dans mon compartiment. Je me suis couchée tôt car j’étais fatiguée.
-Pourquoi avoir quitté la soirée alors que vous étiez invitée à la poursuivre au salon par M.Morassi ?
-Je n’en avais pas envie. Est-ce répréhensible ?
-En temps normal non. Mais cette nuit un vol a été commis et vous êtes la seule à avoir rejoint votre compartiment situé d’ailleurs à côté de celui de M.Morassi.
-Oui en effet mais cela fait-il de moi une voleuse ?
-Je n’ai jamais dit cela. J’enquête seulement. Quand vous avez rejoint votre compartiment n’avez-croisé personne ?
-Non personne.
-Et quand vous vous êtes couchée n’avez-vous rien entendu ? Des bruits, des vois ?
-Non j’étais fatiguée et je me suis endormie aussitôt.
-Bon pour l’instant je veux bien vous croire mais si quelque chose vous revient venez m’en parler.
Eugénie ressort de cet entretien épuisée. Elle est devenue l’une des principales suspectes. Pourquoi n’a-t-elle rien dit tant qu’elle le pouvait. Il faut absolument qu’elle identifie ce visiteur nocturne. Mais ce ne sera pas chose aisée…

 

Rédigé par Elisabeth

Publié dans #Voyage

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