Fin du voyage et épilogue.
Publié le 12 Décembre 2024
Dans moins de trois heures, après ce voyage rempli d’imprévus, vers vingt-trois heures, l’Orient–Express arriverait à destination : Paris-Gare de l’Est. Son Directeur Général et Herbert Von Poulen, Chef d’Orchestre de renommée internationale, tous deux soulagés de la fin heureuse des deux « problèmes » rencontrés à bord du train, s’étaient concertés par téléphone pour inviter tous les voyageurs dans la soirée au wagon – restaurant. Le cuisinier et les commis étaient parvenus, avec les ingrédients de la réserve, à concocter un buffet digne d’un restaurant étoilé. Pour accompagner ces mets raffinés, pour ceux qui l’appréciaient, le champagne avait coulé à flots ! Tous avaient fêté dans l’enthousiasme l’arrivée imminente à Paris, surtout ceux qui allaient découvrir pour la première fois de leur vie la ville-lumière, ses monuments, et en particulier la Tour Eiffel, symbole de la Capitale Française…
Et si je vous disais que, durant ces réjouissances, Pierre avait adroitement manœuvré pour se rapprocher d’une certaine jeune femme qu’il avait déjà remarquée ? Elle voyageait en compagnie d’une élégante septuagénaire, vraisemblablement sa mère. Pierre était parvenu à engager la conversation avec celle qui lui plaisait déjà. Mathilda, le surveillant du coin de l’œil, souriait en voyant la jolie brune rosir sous les compliments ou les traits d’humour de son parrain. Il savait s’y prendre, le bougre ! Cette Méryem faisait partie de son cercle de connaissances à Istanbul. C’était une jeune veuve moderne, mère d’une petite fille. Mathilda se promit de tout faire pour aider, si nécessaire, Méryem et Pierre à tisser des liens plus sérieux. Ce serait pour elle une victoire de voir, avant de partir, ces deux personnes qu’elle appréciait heureuses ensemble...
Epilogue :
Deux ans plus tard, hélas, Mathilda ne serait plus là pour le voir, mais la rencontre de l’Orient-Express mena Méryem et Pierre jusqu’au mariage ! Ils organisèrent même leur repas de noce à bord de ce train magique, privatisé pour l’évènement. Les nombreux invités profitèrent grâce à eux d’un voyage de trois jours, ils purent danser au son du Stradivarius d’ Herbert Von Poulen, accompagné de trois des musiciens de son Orchestre. Bien sûr, le jeune Osman et Jalila, la petite fille de la mariée, remplirent parfaitement leur rôle d’ « enfants d’honneur », accompagnant le jeune couple pendant la cérémonie à Istanbul. Ils étaient si beaux, ces deux petits, si émouvants dans leurs vêtements de fête. Et ils semblaient si contents de voir les mariés heureux ! La cérémonie fut réussie, et le voyage à bord de l’Orient-Express inoubliable !
Annie TIBERIO