Un voyage surprenant

Publié le 30 Novembre 2024

 
Je regarde le paysage, il change en fonction de l'approche des villes. Les petites routes de campagne s'agitent de véhicules divers, tracteurs, voitures, la vie est là, j'entends battre son cœur. Le rythme de la locomotive ralentit, on dirait qu'elle s'essouffle. Nous devons arriver à Milan dans quelques minutes. Un arrêt prévu.
 
Marc de Verneuil, se dirige vers moi avec un grand sourire. Certainement le plaisir de me retrouver.
Il cherche mon regard, je reste aimable, souriante mais sans plus. Je suis libre et désire bien le rester pour l'instant, d'autant plus qu'après ce voyage, je suis appelée à voyager dans le monde, cela compliquerait mes projets. Je ne suis pas de l'avis de mon père qui désire que je m'enferme déjà, dans un mariage. Je prends mon temps, et cela viendra au moment voulu. Je veux vivre librement. Marc de Verneuil est un compagnon agréable. J'apprécie pas de pression.
Nous parlons, plaisantons et partageons un bon moment, nos anecdotes. Cela me rend très heureuse.
Je reconnais que Marc est très charmant, il est paisible. Le côtoyer c'est un long fleuve tranquille.
 
Le train s'arrête avec une brusque secousse, je tombe dans ses bras. Il me retient. on rit.
Au bout du couloir, j'aperçois le jeune homme aux yeux de braise, sortir de sa cabine en courant, sauter sur le quai et rejoindre un homme bien mis, beaucoup plus âgé. Ils s'éloignent rapidement par la porte de la Gare. Je reste un instant perplexe !
- où va-t-il?
- acheter des revues, des cigarettes ?
- où bien sont périple est terminé ?
Le va et vient de nouveaux voyageurs me fait penser à des colonies de fourmis, qui s'agitent dans tous les sens.
Quelques minutes plus tard, en pleine conversation très animée avec Marc, je vois par la fenêtre le beau brun , je me dis :
- Mon instinct ne m'a pas trompée !
Il rejoint sa cabine.
La journée s'est écoulée plutôt agréablement, chacun a trouvé une distraction.
L'homme aux yeux de braise, ne se joint pas très souvent au groupe. Aussi, je n'ai jamais pu jusque là, faire la conversation avec lui. Je décide de trouver une occasion pour le côtoyer d'un peu plus près et d'en savoir un peu plus sur lui. Je suis curieuse !!
 
A cet instant, Marco Morassi vient vers nous avec le sourire qui accentue sa fossette à son regard et nous annonce à haute voix, que demain il prévoit après le diner, un concert de son répertoire pour nous distraire, mais aussi, lui permettre de répéter les morceaux de musique, qu'il doit jouer à Vienne. Il ne peut le faire dans sa cabine, cela gênerait certains voyageurs.
 
Marc de Verneuil est apostrophé par Joséphine Castala, qui déploie beaucoup d'énergie, de manières extravagantes pour attirer l'attention de Marc. Celui-ci prend plaisir à la saluer gentiment mais reste un peu figé. Je croise son regard, elle me fusille avec ses yeux verts.
 
Nous nous dirigeons tous les deux au salon, et là un brouhaha, des voix, des cris nous surprennent, on se regarde !
- Qu'arrive-t-il ? un accident ?
Madame Howood nous dit :
- il paraît qu'il y a eu un vol dans le coffre des objets précieux
- Ah bon! qu'a-t-on volé ?
- Le violon de Monsieur Morassi, il est dans tous ses états
Avec Marc on est stupéfait, qui a bien pu faire cela. Le voleur est-il parmi nous ?
Cette atmosphère jette un froid sur l'ensemble des voyageurs. Mon père est un peu fébrile, car dans son coffre, sa mallette est remplie de diamants.
Pour l'instant le commandant nous empêche d'approcher du lieu, qui a été clôturé par un ruban "ne pas franchir" afin de ne pas polluer les empreintes.
On nous demande de ne pas quitter le train, dans l'attente de la venue des gendarmes.
 
C'est une drôle d'histoire !!!
On ne s'attendait pas à vivre une histoire pareille.
 
 
 
 
 
 
 

Rédigé par Arlette

Publié dans #Voyage

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