UN VOL..
Publié le 29 Novembre 2024
Le bal, cette soirée mémorable dans un tourbillon de couleurs et de robes d'un autre temps.
Mon nouvel ami, ne me quitte plus....
La première nuit dans ma cabine, cocooning de satin et de couvertures douillettes.
Je m'endors rapidement avec la cadence doucereuse du train.
De petits coups à ma porte, me réveillent, dans un demi-sommeil j'ouvre un œil, attends quelques minutes, referme les yeux, puis d'autres petites frappes se font plus intenses et urgentes.
Demandant qui est là, j'entends une voix assurée me commandant d'ouvrir.
Hercule POIROT se tient devant moi, en costume, l'air inquiet pour ma personne.
- Chère madame excusez mon insistance, mais on vient de m'informer qu'un vol vient d'être commis dans le train, l'agent de sécurité a été attiré par deux individus vêtus de noir, tels des rats d'hôtel, se faufilant discrètement...
- Mais qu'a-t-ton dérobé, lui demandais-je, intriguée?
- Apparemment Monsieur MORASSI, violoniste de renom, cherchant le sommeil comme à son habitude, entreprend d'ouvrir l'étui de son Stradivarius, caresser son trésor, cela lui suffit à retomber dans les bras de Morphée, et oh malédiction, le violon a disparu, d’où cette effervescence, tout le personnel est en ébullition.
L'agent de sécurité, faisant appel à moi, ordonne une fouille complète des cabines, un questionnaire sur d'éventuels comportements, cela ne sera pas une délation, mais l'enjeu du délit est important.
Hier, je vous ai vue converser avec deux charmantes personnes qui, après recherches, n'ont pas de cabines, qu'en dites vous !
Ma réponse à cette remarque conforte la réaction de ces individus lors de notre croisement dans le couloir !
A cet instant Benjamin, les yeux à moitié ouverts, les cheveux hirsutes, passe la tête, inquiet, me regardant avec un doux sourire amical.
Intervenant auprès d'Hercule POIROT, Benjamin relate son entrevue avec le violoniste au bar la veille au soir, échangeant le souvenir de mon voyage dans la ville romantique de Venise, mon italien n'étant pas si lointain.
Après quelques verres, Monsieur MORASSI m'a avoué être ruiné, ce voyage mythique se réalisant sur ses derniers écus...