MON VOYAGE INOUBLIABLE...
Publié le 7 Novembre 2024
Je me présente Marie-Judith DUPIN
Jeune femme d'une trentaine d'années, blonde, élancée, des yeux verts pétillants.
Divorcée depuis peu et grand mère attentive
Aide soignante à l'écoute, faisant preuve d'empathie
Voyageuse le sac à dos, mais aujourd'hui je vais prendre le train, par n'importe lequel ce mythique "Orient Express", tranquillement assise ou me baladant parmi ces divers étrangers, costumés comme à l'époque du XIXe, bonjour l'aventure...
Peintre moi-même, je suis admirative de la peinture impressionniste et de la douce musique du XVIIIe.
Un ami de longue date, un peu fatigué de la vie et de ses péripéties lointaines, m'a proposé, il y a une semaine de l'accompagner où, quand, tu verras, je t'offre ce voyage pour ton anniversaire, fais les friperies et trouve des vêtements les plus improbables des années 1900.
Le 4 août, rendez-vous à Paris, je suis à l'entrée de la Gare de l'Est, mon vieil ami Eric m'attendait costume 'prince de Galles', foulard noué autour du cou, pochette et chapeau mou.
Etait-ce lui, mon Dieu, quelle surprise, il se tenait à côté de ce train bleu et or qui n'allait pas tarder à s'ébranler doucement, toute fumée impatiente et légère...
- Félicitations ! Ton ensemble est parfait, me dit-il, me faisant tournoyer, robe longue a jabot, un adorable chapeau à plumes, et une ombrelle, très bien, tu es très belle.
Nous nous frayons un chemin vers nos cabines respectives, croisant une population diverse et variée dans l'étroit couloir, des vêtements anciens, colorés mais sobres.
Déguisée, je ne sais pas, mais d'apparence charmante, un retour dans les 'Années Folles' ou fin 'Belle Epoque'.
"Avec une série de secousses, le convoi s'ébranla. Les deux hommes se mirent à la fenêtre pur regarder le quai interminable dont les lumières paraissaient glisser lentement devant eux.
L'Orient Express venait d'entamer son long voyage de trois jours à travers l'Europe."
Enfin les numéros 44 et 45 sont là devant nous, une ambiance feutrée, chauffage draps de soie, un rêve.
Un dernier regard par la fenêtre, nous sommes encore en France.
Je m'aventure dans le couloir et suis interpellée par une personne haute en couleur à l'accent slave, avec un léger salut se présente :
- Ivanovna Pétersbourg, je suis accompagnée de ma secrétaire Miléna, je serais heureuse d'être votre 'complice' de voyage, vous ressemblez tellement à mon amie d'enfance qui n'a pu faire cette traversée.
Un peu surprise, flattée, mais un soupçon méfiante, j'accepte.
- Spsiba ma chère, je suis à la suite 99, mais je vais au bar et vous ?
- Je vous rejoins tout à l'heure, lui répondis-je.
Eric me rejoint, je lui raconte ma rencontre.
Une odeur de cigare, un rire bruyant et toussoteux, un homme d'apparence bon enfant, mais le regard inquisiteur nous croise, nous saluant, je suis Hercule Poirot pour vous servir.
Arrivés au bar, un colonel se glorifiant de son état, buvait son whisky à grandes gorgées.