L'odyssée de l'Orient Express
Publié le 5 Décembre 2024
Fiche de description des personnages
- Nom : Monsieur HERMANN FARINA et sa fille Anita
- Prénom : Edouard né à Genève
- Veuf depuis 10 ans
- Profession : Joaillier réputé en diamants
- 1m78, traits réguliers, cheveux poivre et sel, yeux clairs
- très sûr de lui, attire l'attention, entreprenant
Il a programmé ce voyage pour récompenser sa fille chérie, de la réussite à ses examens, mais cet élan de générosité, à un but, l'exposer à une catégorie de personnes dont le milieu social ferait partie de la noblesse anglaise ou autre. Différent de ce qu'elle fréquente à l'université.
Il n'aime pas ses fréquentations, elle côtoie avec plaisir et détente tout milieu.
D'une pierre deux coups, essayer d'étendre sa clientèle parmi les riches et nobles voyageurs, comtesse, baron, etc...
Fiche de la fille d'Edouard
Nom : HERMANN FARINA
Prénom : Anita, isabelle
née à Lausanne en Suisse 23 ans
Profession ; Étudiante à l'Université pour recherches des maladies exotiques rares
1m75, jolie, traits réguliers, grande, blonde, très dans le vent, yeux bleus comme sa maman, mannequin,
caractère: très indépendante, à peur de rien, entreprenante comme son père. Aime se fondre dans n'importe quel milieu, chrétien, musulman, juif, pauvre, riche, se fait à toute situation.
Elle est très attachée à son père, mais s'adapte mal à ses idées rétrogrades. Aimerait qu'il s'ouvre un peu plus au monde qui nous entoure.
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Anita sur le départ
Avec une secousse légère, je me dérouille, et m'ébranle.
Je me présente , on me nomme "L'ORIENT-EXPRESS" un seul roman d'AGATHA CHRITIE a suffi à faire de moi un mythe, heureux ou malheureux ?
J'ai plusieurs fois disparu dans l'oubli. Finalement mes pères ont jugé qu'il fallait me faire renaître. J'en ai subi des opérations délicates, mais je m'en suis toujours sorti.
Me revoilà, tout brillant comme un sou neuf.
Parait-il que j'ai été le train des erreurs, comme mon nom " Orient Express", je rigole, je n'ai jamais roulé très vite.
Qu'importe le passé. Aujourd'hui je renais fièrement et suis heureux de transporter des belles personnes qui apprécient mon apparence, paré de mes plus beaux atouts.
Une jolie jeune femme, vient de grimper dans mon antre. je vois son regard s'imprégner des beautés qui l'entourent. Je vous laisse, mon travail m'attend.!!!!!
Je monte dans le compartiment que l'on nous a attribué. Je suis vêtue d'une jolie robe fleurie un chapeau agrémenté de dentelles et de fleurs d'un rose léger, qui attire le regard sur ma silhouette.
Pendant que je cherche mon espace numéroté, mon père est déjà en conversation animée avec des personnes installées devant une bouteille de champagne et trinque joyeusement.
Je me dirige au salon, Les sièges de velours rouge, galons or, sont très confortables.
Les tables du salon style art déco, sont recouverts de marqueteries. Les lustres de cristal, sont d'une transparence pure. Les fauteuils recouverts de tissus élégants sont de couleur tendre, bleu et or. Chaque compartiment a de petits détails, ce qui donne un cachet de luxe et de charme supplémentaire.
A cet ensemble s'ajoute une vaisselle de porcelaine fine travaillée subtilement. Le liseré or et bleu nuit rappelle l'ensemble qui m'entoure d'une ambiance feutrée.
Les cuisiniers sont heureux de présenter des mets d'exception.
Une atmosphère chic d'une élégance née m'accapare. Je jette un regard sur l'ensemble du wagon pour me faire une idée des personnes que je vais devoir côtoyer de longues journées.
J'aime prendre mon temps pour regarder autour de moi, admirer aussi les paysages de la nature qui change au fil des kilomètres.
Je me pose sur mon siège, enlève mes gants, interpelle le majordome et me fais servir un thé à la menthe. Cela va me détendre. En bonne connaissance de la petite noblesse, je souris à une dame d'un âge certain, un peu plus loin, un couple d'âge moyen me fait signe de la main pour me souhaiter la bienvenue. En face de moi, une jeune femme d'environ 35 ans, accompagnée d'un jeune homme moustachu, brun les yeux de braise mènent une conversation soutenue. Un peu plus loin, un monsieur très bien mis, fumant la pipe à le nez dans le New York Times. A côté d'eux deux dames, la quarantaine, habillées très élégamment, jacassent à demi-mots poliment.
Dans ce lieu magique tout ce beau monde semble avoir trouver son espace.
Me voilà embarquer pour une grande aventure de liberté. Laquelle ?
La route des découvertes
Après une nuit passée en compagnie du balancement régulier de la machine, j'ai fait quelques rêves. A dix heures, je me dirige vers le wagon restaurant, habillée d'une petite robe bleue en soie, très facile à porter, pour prendre mon petit déjeuner. Je me sens un peu fébrile, mon père n'est pas encore levé. Il a dû veiller très tard hier au soir.
Un jeune homme très élégant, grand, blond, beau garçon, vient me saluer gentiment, avec un charmant accent, et me demande :
- Avez-vous passé une nuit agréable ?
En souriant je lui réponds :
- Dans l'ensemble je dirais oui, le lit est confortable, mais le bruit des roues sur les rails un peu moins.
- Je peux me joindre à vous, pour le petit déjeuner?
Heureuse je lui dis :
- Avec plaisir
Les personnes commencent à arriver, ça parle, ça discute, encore un peu engourdies par l'abandon de la nuit. Mon compagnon de table est très agréable, il me raconte qu'il fait ce voyage en mémoire de son père, qui lui aussi l'avait fait en 1938, mais pas pour les mêmes raisons.
Curieuse et un peu intriguée par ses belles manières délicates, dignes d'une très bonne éducation, je me hasarde à lui demander :
- Que faites-vous dans la vie, médecin, avocat ?
Il me répond :
- Non, je suis le digne fils de mon père, en bon garçon j'ai repris son affaire industrielle, mais pas dans le même secteur. Il m'a transmis son passé. J'ai grandi en internat en Suisse. Et vous ? je suppose que vous êtes encore dans les études?
- Oui je poursuis un doctorat dans la recherche des maladies exotiques rares.
- Bravo !!!
Il me sourit avec des yeux rieurs. Nos mains se frôlent, nos regards se croisent, une légère gène nous envahit.
Il me dit :
- J'espère que j'aurai le plaisir de passer encore un moment aussi délicieux avec vous
- Je pense que cela sera inévitable!
Il sourit.
- Je vous laisse, je retourne dans ma chambre, j'ai des coups de fil à passer.
Je lui tend la main, il se baisse pour faire le baise-main.
Je me dis, ce jeune homme est très bien éduqué, il me plait. C'est mon père, qui sera très heureux, il va jubiler !
Derrière moi, une voix me dit :
- My name is Coco.
Je me retourne, un très beau perroquet de couleurs vives, perché sur le haut d'un fauteuil me regarde avec son grand bec crochu, il répète sans cesse les mêmes mots, je m'adresse à lui et dit :
- My name is Anita.
Il remue sa queue avec gloussement, il semble heureux, sa maîtresse, la dame d'une âge certain environ, très élégante, me dit :
- C'est vos longs cheveux qu'il aime.
On entame une conversation des plus animée, elle me raconte qu'elle fait ce voyage avec son compagnon Coco, à la recherche d'inspiration pour son 6ème roman. Elle se nomme Madame HOWOOD Marguerite, romancière. Elle vit en Angleterre, mais possède une maison en Bretagne à Dinard.
Elle est très gaie, à beaucoup d'humour, pleine de vie. Je prends un réel plaisir à échanger avec elle. Elle aime les arts, la peinture etc..
J'ai croisé mon papa très en forme, il semble joyeux, vient m'embrasser, et me demande si j'ai bien dormi.
La porte du salon restaurant s'ouvre, les deux dames, la quarantaine, très bien habillées, s'installent dans les fauteuils, déjà mon père s'empresse avec galanterie de les installer confortablement.
D'un coup d’œil, le sourire en coin de mon père, m'indique qu'il est déjà en pays de connaissance. Ce qui veut tout dire pour la suite. Il s'attarde auprès d'elles et entame une conversation animée, que celles-ci semblent beaucoup apprécier.
La journée se déroule dans un confort feutré.
Moi, je m'amuse à discuter avec diverses personnes, afin de connaître leur défauts, leur caractère et partageons nos impressions sur divers sujets, mode, politique, environnement etc... Parfois aussi je conteste, ce qui laisse la personne perplexe. Mon caractère affirmé se découvre. Je file les minutes, les heures comme je le sens. Parfois je dérange !!
La nuit le jour se mélange, tous ces personnages roulent vers des découvertes.
Marc de Verneuil, s'assit en face de moi, il est seul à cet instant même, je perçois chez lui une envie de me connaître mieux, par toutes les petites questions subtiles qui me posent.
Je m' amuse de lui et joue à l'ingénue.
Plus tard, j'apprends par le majordome que les deux dames que mon père affectionne font partie de la noblesse du Marquis de Juigné, et se nomment Juliette Leclerc de Juigné et sa cousine, Geneviève Durfort Civrac de Lorges. La première est veuve, la seconde est divorcée.
Elles possèdent à Paris, Lyon, Bordeaux de grandes boutiques d'antiquités,et travaillent avec l'étranger.
Mon père a une idée derrière la tête, je le connais bien, dans les prochains jours je pense qu'il va s'épancher à mon oreille.
Un voyage surprenant
Je regarde le paysage, il change en fonction de l'approche des villes. Les petites routes de campagne s'agitent de véhicules divers, tracteurs, voitures, la vie est là, j'entends battre son cœur. Le rythme de la locomotive ralentit, on dirait qu'elle s'essouffle. Nous devons arriver à Milan dans quelques minutes. Un arrêt prévu.
Marc de Verneuil, se dirige vers moi avec un grand sourire. Certainement le plaisir de me retrouver.
Il cherche mon regard, je reste aimable, souriante mais sans plus. Je suis libre et désire bien le rester pour l'instant, d'autant plus qu'après ce voyage, je suis appelée à voyager dans le monde, cela compliquerait mes projets. Je ne suis pas de l'avis de mon père qui désire que je m'enferme déjà, dans un mariage. Je prends mon temps, et cela viendra au moment voulu. Je veux vivre librement. Marc de Verneuil est un compagnon agréable. J'apprécie pas de pression.
Nous parlons, plaisantons et partageons un bon moment, nos anecdotes. Cela me rend très heureuse.
Je reconnais que Marc est très charmant, il est paisible. Le côtoyer c'est un long fleuve tranquille.
Le train s'arrête avec une brusque secousse, je tombe dans ses bras. Il me retient. on rit.
Au bout du couloir, j'aperçois le jeune homme aux yeux de braise, sortir de sa cabine en courant, sauter sur le quai et rejoindre un homme bien mis, beaucoup plus âgé. Ils s'éloignent rapidement par la porte de la Gare. Je reste un instant perplexe !
- où va-t-il?
- acheter des revues, des cigarettes ?
- où bien sont périple est terminé ?
Le va et vient de nouveaux voyageurs me fait penser à des colonies de fourmis, qui s'agitent dans tous les sens.
Quelques minutes plus tard, en pleine conversation très animée avec Marc, je vois par la fenêtre le beau brun , je me dis :
- Mon instinct ne m'a pas trompée !
Il rejoint sa cabine.
La journée s'est écoulée plutôt agréablement, chacun à trouver une distraction.
L'homme aux yeux de braise, ne se joint pas très souvent au groupe. Aussi, je n'ai jamais pu jusque là, faire la conversation avec lui. Je décide de trouver une occasion pour le côtoyer d'un peu plus près et d'en savoir un peu plus sur lui. Je suis curieuse !!
A cet instant, Marco Morassi vient vers nous avec le sourire qui accentue sa fossette à son regard et nous annonce à haute voix, que demain il prévoit après le diner, un concert de son répertoire pour nous distraire, mais aussi, lui permettre de répéter les morceaux de musique, qu'il doit jouer à Vienne. Il ne peut le faire dans sa cabine, cela gênerait certains voyageurs.
Marc de Verneuil est apostrophé par Joséphine Castala, qui déploie beaucoup d'énergie, de manières extravagantes pour attirer l'attention de Marc. Celui-ci prend plaisir à la saluer gentiment mais reste un peu figé. Je croise son regard, elle me fusille avec ses yeux verts.
Nous nous dirigeons tous les deux au salon, et là un brouhaha, des voix, des cris nous surprennent, on se regarde !
- Qu'arrive-t-il ? un accident ?
Madame Howood nous dit :
- il paraît qu'il y a eu un vol dans le coffre des objets précieux
- Ah bon! qu'a-t-on volé ?
- Le violon de Monsieur Morassi, il est dans tous ses états
Avec Marc on est stupéfait, qui a bien pu faire cela. Le voleur est-il parmi nous ?
Cette atmosphère jette un froid sur l'ensemble des voyageurs. Mon père est un peu fébrile, car dans son coffre, sa mallette est remplie de diamants.
Pour l'instant le commandant nous empêche d'approcher du lieu, qui a été clôturé par un ruban "ne pas franchir" afin de ne pas polluer les empreintes.
On nous demande de ne pas quitter le train, dans l'attente de la venue des gendarmes.
C'est une drôle d'histoire !!!
On ne s'attendait pas à vivre une histoire pareille.
Un vol mystérieux
La soirée a été longue, les voyageurs se sont appliqués à jouer tout de même, aux échecs, au poker, à la belote, malgré l'atmosphère tendue. Mon père a perdu toute sa verve. Il n'est pas rassuré. Il aimerait ouvrir son coffre, mais après plusieurs tentatives auprès du chef de bord, un non catégorique lui a été retourné.
De tables en tables, de salons en salons, les voyageurs discutent à l'oreille. Certains sont sûrs d'eux, comme s'ils avaient assisté au vol. Ils connaissent le voleur !!!
Quelle inconséquence !! Je suis médusée de voir ces personnes accuser une autre, par le simple fait qu'elle vous déplaise. Cela est insensé.
D'autres bruits courent dans les couloirs, on entend tout et n'importe quoi.
Une femme a été vue. Elle ne fait pas partie des voyageurs connus . Il paraît qu'elle connaît les faits.
Il faut la retrouver....
Mais comment ? bla bla bla !!
Dès l'arrivée du commissaire de police, nous le mettrons au courant.
Quelques minutes plus tard, le commissaire se présente avec ses collègues, ils vont nous interroger.
C'est le détective Hercule Poirot qui prendra le commandement de cette affaire.
Cet homme, toujours courtois, voire obséquieux, a une obsession de l'ordre. Il pose les questions et classe dans sa mémoire infaillible tous les éléments recueillis avec intelligence.
- Vous n'avez aucune idée sur l'identité de cette femme ?
- Non Monsieur.
- Avez-vous vu cette femme dans le train ?
- Où était Monsieur Morassi au moment des faits?
- Je ne sais pas Monsieur.
- Etait-il seul au moment de monter dans le train?
- A-t-il causé avec une personne sur le quai ?
Toutes ces questions fusent, se succèdent. Monsieur Poirot reste toujours stoïque et mystérieux. Ses yeux scrutent la personne qu'il interroge. Il met mal à l'aise.
Je décide d'aller voir Marc de Verneuil, j'ai confiance en lui, Je lui pose la question qui me perturbe :
- Dois-je mentionner que le beau brun aux yeux de braise est descendu du train ? Après tout, je n'ai pas vu d'objet dans ses bras, c'est de la diffamation. Quelle histoire !
Marc est de mon avis, rien n'accuse le beau brun.
- D'ailleurs où est-il ?
Je ne l'ai plus revu.
Quelle sordide mésaventure.. Ce voyage devait être merveilleux, extraordinaire. C'est bien compromis.
L'enquête menée par le détective ne laisse rien paraître de ses sentiments sur les indices qu'il a recueillis. Pour l'instant, le suspense et le mystère sont les éléments clés de cette affaire.
- Pourquoi voler le stradivarius ?
- Pour de l'argent ?
- Est-ce une escroquerie à l'assurance ?
- Veut-on empêcher Monsieur Morassi de se produire à Vienne ?
- La mafia sicilienne serait-elle dans le collimateur ?
Le passé et le présent de Monsieur Morassi semblent être les terrains d'enquête du détective. Pas à pas, il semble avancer sur ce vol. Il se promène, examine les faits et gestes, hume les odeurs de parfum, les distingue les uns des autres.. Le parfum suggère une présence féminine ; de là découle la certitude de son instinct.
C'est Madame Howood qui doit être satisfaite ; tout ce joli bazar va apporter de l'eau à son moulin, voilà une histoire à écrire.
La baronne, après l'agitation de la nuit, a les nerfs à vifs et mon père s'avère être un piètre galant aujourd'hui. Il ne peut la rassurer. Lui-même est tendu comme les cordes d’un violon.
Je me rends compte que cette affaire devient toxique, aussi je décide de penser, pour l'instant, à mon bien-être et apporter un peu de réconfort à mon père qui est très inquiet pour sa valise.
Je poursuis ma journée dans une atmosphère plus légère en compagnie de Marc de Verneuil qui lui reste très zen...
L'histoire d'amour et le Stradivarius
La journée s'étire lentement, troublée par le va et vient de la police scientifique qui continue son travail de recherches.
Je déambule, traîne, admire le paysage verdoyant, lorsque la porte de la cabine double du bel italien s'ouvre. Suzanne s'éloigne en pleurant. Je reste un peu surprise, puis je me souviens, que j'ai perçu des éclats de voix en fin de nuit.
- Se seraient-ils disputés?
Lorsque celui-ci se dirige vers le salon fumoir, il semble très en colère.
Hercule Poirot prend un café et profite de l'aborder.
- Puis-je vous poser quelques questions?
Le jeune homme lève la tête, un peu réticent.
- Puis-je refuser ?
- Non
- Alors allez-y, posez vos questions !
- Comment vous appelez-vous ?
- Corso Garibaldi, né à Naples.
- Etes-vous marié ? des enfants?
- Non.
- Que faîtes-vous dans la vie professionnelle?
- Je suis dans l'import-export, épices, objets d'art.. Je peux y aller maintenant?
Poirot, sans sourciller, tourne les talons en lissant sa moustache, avec un sourire pincé.
Corso se dit :
Ce vol n'arrange pas mes recherches. Cela perturbe mon travail. les voyageurs deviennent méfiants.
Tonton, ne va pas être content de moi. Quelle poisse !
Hercule Poirot, se dirige vers un autre compartiment, mais un doute, une intuition, un mot le titille
le bouscule. Il sourit content de lui.
Suzanne se trouve au salon devant un chocolat chaud réconfortant. Le regard de Poirot est attiré
par l'attitude de cette femme, les yeux perdus dans le vague. Il connait ce comportement.
Il s'installe au loin, face à elle, en fumant sa pipe. Il perçoit un désespoir profond, qui permet à un individu de commettre l'irréparable.
Son affaire est, semble-t-il, bouclée?
Anita curieuse, s'approche de Suzanne, elle veut en savoir plus sur l'italien.
-Vous permettez que je m'assois ?
Suzanne semble revenir de loin.
- Oui
Anita se met à discuter gentiment de choses et d'autres. Elle lui parle du voyage, tout à coup elle
explose et me dit :
- Il ne comprend rien, c'est pour lui que j'ai fait cela. Je voulais attirer son attention, mais il ne voit pas que je l'aime.
Je comprends difficilement ce qu'elle bredouille, je lui caresse le bras, pour la calmer.
- Respirez profondément.
Cette réflexion apaise son angoisse. En sanglotant elle me dit :
- A chaque voyage que l'on fait, il sort avec une pétasse qui ne lui apporte rien. Je voulais
l'aider, car son oncle lui a donné une mission importante à faire pour juger sa capacité. Il doit
assurer. Sinon il sera rejeté de la famille.
Je suis un peu perdue, en entendant ces paroles : "La famille le rejettera"
- Ferait-il parti de la mafia Sicilienne?
Pauvre fille, elle me peine. Je sors du compartiment abasourdie, je bascule avec le roulement du
train sur Monsieur Poirot. Il me dit :
-Vous avez croisé un fantôme voleur?
- Et vous?
- Moi j'ajuste, je rassemble un morceau du puzzle, alors poussez cette porte et vous trouverez les précieux indices pour conclure cette affaire.
Il me sourit et baise ma main.
Je file voir Marc pour lui dire que le stradivarius probablement va être découvert.
L'Orient Express va terminer son périple chic.
Ce voyage exceptionnel dans ce train mythique a été quelque peu agité. Mais quel plaisir de voyager dans un milieu cocooning à souhait. Cette découverte a permis à tous les voyageurs de savourer une cuisine d'exception.
Certains voyageurs sont satisfaits de ce circuit magique et sont emballés pour recommencer l'aventure.
Madame Howood est enchantée de l'ambiance vécue avec coco. Cette aventure lui a ouvert l'esprit
pour écrire son prochain livre. Monsieur Marco Morassi a retrouvé son sourire charmeur et embrasse chaleureusement Madame Castala. Lui a-t-il donné un rendez-vous pour plus tard ?
Mon père discute avec Juliette, amitié amoureuse et affaires. L'amour a tellement de visages.
Et moi, je suis enchantée d'avoir pu connaître et entretenir des liens particuliers avec Marc et ça m'a
nourrie de sentiments que je ne connaissais pas encore.
Nous sommes réunis tous au grand salon et mettons déjà en place des retrouvailles pour un autre
grand voyage dans un mois, une année. Peut-être ......
Le train s’arrête Nous voilà arrivés. Poirot me sourit de loin, et amène avec ses hommes, Suzanne
et Corso pour donner une suite administrative à cette affaire.
Nous nous embrassons chaleureusement et on se dit : Arrivederci.
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