Orient Express : voyage surprise
Publié le 7 Décembre 2024
Une rencontre innattendue
Pierre avait quitté Istanbul depuis trois jours déjà. L’Orient-Express avait pris la suite du bateau qui lui avait permis de traverser la Mer Noire pour arriver en train de luxe en Bulgarie, puis en Roumanie. Dans cet environnement si confortable, Pierre se sentait parfaitement bien, et il appréciait la beauté et la variété des paysages qui s’offraient à sa vue. Il s’était préparé pendant plusieurs mois à ce voyage. Il avait quitté la France à l’âge de vingt-huit ans, après une grave dispute avec son père, qui l’avait renié. Sans le dire à sa famille, il avait gagné alors la Turquie, où il avait rejoint deux copains de Lycée qui avaient fait leur vie à Istanbul. Ayant fait là-bas de bonnes rencontres, il avait pu monter une affaire qui marchait très bien. Il avait embauché une trentaine d’employés, il était devenu quelqu’un qui comptait dans le monde du commerce local, il était à l’aise financièrement. Son seul regret était d’être encore célibataire à quarante-cinq ans et de ne pas avoir d’enfants. Il voulait, avant qu’il ne soit trop tard, revoir ses parents, essayer de se réconcilier avec son père, et s’excuser auprès de sa maman, qui avait dû beaucoup souffrir de ne pas avoir de ses nouvelles. Avec la maturité, il pensait sincèrement qu’il aurait dû faire lui-même le premier pas depuis longtemps pour reprendre contact avec eux. Il voulait pourtant leur montrer que, même sans leur aide, il s’était fait malgré tout une bonne situation, et que leur fils n’était pas un incapable. Il se sentait bien dans ce train, dans ce décor chaud et luxueux qui lui rappelait son enfance, avec une famille aimante malgré la sévérité de son père.
Ce matin, lassé de prendre son café seul dans sa chambre, il s’était préparé pour aller prendre un bon petit-déjeuner au wagon-restaurant. Il avait entrouvert la porte de sa chambre lorsqu’il se rendit compte qu’il avait oublié ses lunettes, indispensables pour lire la carte du restaurant. Il retourna les chercher, laissant la porte ouverte. Lorsqu’il voulu rejoindre le couloir, il aperçut devant lui un petit garçon de cinq ou six ans qui l’observait avec curiosité. Il entendit alors une voix de femme qui criait en Français : « Osman, où es-tu ? Reviens, tu vas te perdre tout seul ! » Intrigué, Pierre tendit la main à l’enfant et lui dit : « Viens, je te ramène à ta Maman, elle s’inquiète ! » Main dans la main, ils longèrent une partie du couloir, et se heurtèrent presque à une jeune femme vêtue à l’occidentale, au visage affolé.
- Le voilà, votre petit Osman, Madame.
- Je vous connais, Monsieur ! Vous êtes…Pierre ?
Il la regarda, les yeux ronds :
- Excusez-moi, je ne…
- Je suis Mathilda…
Ce prénom, qu’il n’avait plus entendu depuis si longtemps, évoqua pour lui le souvenir d’une fillette d’une dizaine d’années, au visage constellé de taches de rousseur et aux longues nattes blondes… Sa filleule ! Il ne l’avait plus vue depuis presque vingt ans… Son regard se posa sur le petit Osman, et il reconnu en l’enfant les mêmes taches de rousseur et les mêmes grands yeux innocents de la Mathilda d’autrefois.
Pierre et Mathilda tombèrent dans les bras l’un de l’autre. Le petit garçon s’accrocha aux jupes de sa mère, effrayé par l’attitude incompréhensible des deux adultes, qui partirent bientôt bras dessus-bras dessous pour le wagon-restaurant. Devant un solide petit-déjeuner, la jeune femme raconta à son parrain sa rencontre suivie d’un mariage dès sa majorité avec un riche Turc dont elle avait fait la connaissance à Paris, sa rupture avec ses parents lorsqu’elle l’avait suivi à Istanbul contre leur avis. Elle était maintenant gravement malade sans espoir de s’en sortir, et, avec l’autorisation de son époux, qui était un homme de bonne moralité et très ouvert à la culture occidentale, elle voulait faire connaître son fils à ses parents tant qu’elle pouvait encore le faire. Très émue, elle dit à Pierre que, puisque le destin avait favorisé leur retrouvailles, elle comptait désormais sur lui pour veiller à sa place sur Osman, pour que, en plus de la l’éducation Turque, il puisse bénéficier aussi de l’éducation Française grâce au Parrain de sa Maman.
Le petit déjeuner fut plein d’émotion. L’enfant ne comprenait pas vraiment ce qui se passait sous ses yeux. Il posait des questions, en Français ou en Turc, mais il obtenait peu de réponses. Agacé, voyant que ni sa Maman ni le Monsieur ne s’occupaient de lui, après avoir bu son bol de chocolat, il se glissa subrepticement hors du wagon-restaurant, sans que les deux adultes s’en rendent compte, occupés par l’évocation de leurs vies respectives, étonnés et émus d’avoir vécu près de dix ans dans la même ville, à si peu de distance l’un de l’autre, sans le savoir et sans jamais se rencontrer.
Baglama ou violon ?
Un employé de la Compagnie des Trains, très élégant dans son uniforme, fit irruption dans le wagon-restaurant, au milieu des convives interloqués, et les informa aussitôt - en Français, en Turc et en Anglais – qu’un fait regrettable venait de se produire dans l’Orient-Express; pendant son discours on sentait une sourde angoisse flotter parmi ses auditeurs, chacun se demandant quel évènement avait bien pu troubler la quiétude de ce lieu. Que s’était-il donc passé ? La mine grave, le Chef de Train leur apprit qu’un vol important venait d’être commis. Un Chef d’Orchestre, qui voyageait avec ses musiciens à bord de ce train, venait de constater la disparition de son Stradivarius, d’une valeur inestimable. A la prochaine station – la gare de Bucarest – la police Roumaine monterait à bord et fouillerait systématiquement les lieux.
Les voyageurs, encore attablés autour de leur café ou leur thé du matin, semblaient plutôt choqués de savoir que, dans l’immédiat, ils n’auraient pas le droit ni de quitter le train, ni de bénéficier du temps libre prévu dans la capitale Roumaine. Les uns après les autres, ils quittèrent leur table pour retourner dans leur cabine, l’air résigné.
C’est le moment où Mathilda et Pierre s’aperçurent de l’absence d’Osman auprès d’eux. Une fois de plus, la jeune mère parcourut le couloir, en frappant à chaque porte et appelant le garçonnet d’une voix angoissée. Pierre essayait de l’assister de son mieux, sans résultats pendant une bonne heure. Les policiers, dès leur montée dans l’Orient – Express, furent informés de la disparition de l’enfant. Aussi, ils abandonnèrent momentanément la recherche du voleur de Stadivarius et l’interrogatoire des voyageurs pour se concentrer sur la disparition d’Osman et sur d’éventuels témoignages de personnes ayant pu le croiser…
Le Chef d’Orchestre, de son côté, essayait de donner le change, de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Comme tout le monde, il semblait s’intéresser davantage à la disparition du petit garçon qu’à celle de son violon !
Après la fouille approfondie de la plupart des chambres et des suites du train par les policiers Roumains, l’espoir de retrouver l’enfant s’amenuisait, on commençait à penser à un enlèvement par une bande organisée, le père de l’enfant étant assez riche…
Soudain, un cri de femme : « Osman, tu étais ici ? »
L’enfant franchit une porte basse sur laquelle était affichée une petite pancarte en Français : « entrée interdite. Réserve de jeux et jouets ». C’était apparemment plus un placard qu’une pièce. Il était situé à l’extrémité du wagon de queue. Osman, qui commençait à savoir lire un peu le Français, avait remarqué un seul mot : « jouets » ; ça l’avait intéressé, puisque les deux adultes qui auraient dû s’occuper de lui l’avaient délaissé. Entendant l’appel de sa mère, il était sorti dans le couloir en dissimulant quelque chose dans son dos, la mine fautive.
Sa mère le saisit par le bras, plutôt énervée. « Que caches-tu ? Montre-moi ». Elle voyait une sorte de baguette en bois dépassant au-dessus de la tête d’Osman, malgré sa volonté de cacher son butin. L’air dépité, il tendit l’objet à sa mère : un archet de violon !
- J’ai trouvé une canne à pêche, Maman ! Tu m’avais dit qu’en France tu m’emmènerais en Normandie pour pêcher en mer comme faisait ton Papa, et je sais que tu avais oublié de prendre ma canne à pêche à la maison, chez nous à Istanbul…
- Et qu’as-tu fait de l’instrument de musique ?
- Oui, à côté de la canne à pêche, il y avait une baglama, comme celle de mon Papy de Turquie. Je l’ai cachée dans le coffre avec les grosses peluches pour que personne ne me la prenne, je veux l’apporter à mon Papy de Turquie. Il avait cassé la sienne, il sera content…
Mathilda, émue aux larmes, prit son fils dans ses bras et le serra très fort contre son cœur !
L'enquête d'Hercule
Pierre avait ressenti beaucoup d’empathie pour Mathilda lorsqu’il l’avait vue bouleversée par la disparition de son enfant. Il avait essayé de la réconforter, ce qui lui avait coûté beaucoup d’énergie. Il se sentait maintenant extrêmement fatigué par toutes les émotions qui l’avaient submergé. Il avait absolument besoin d’aller se reposer un moment, afin de réfléchir tranquillement et de faire le tri dans toutes les pensées qui lui venaient en vrac. Il se savait de santé fragile, et son médecin lui recommandait d’éviter, dans la mesure du possible, les grosses émotions… Plus facile à dire qu’à faire ! Arrivé dans sa cabine, il s’allongea tout habillé sur son lit, les yeux au plafond. Quelle matinée ! D’abord, une rencontre inattendue avec le petit garçon, puis avec sa mère, qu’il avait portée autrefois sur les fonds baptismaux, alors qu’il avait dix-huit ans.
Le souvenir de la petite fille qu’il avait vue grandir lui revint. Il la revoyait faire ses premiers pas, plus tard prendre son parrain par la main pour l’emmener voir son chat, parfois se coller contre lui pour se faire câliner… Au fil des ans, il l’avait vue changer. Le bébé s’était transformé en une jolie petite fille. Il se rappelait ses grands yeux verts, ses longs cheveux blonds tressés avec amour par sa maman, ses taches de rousseur, son visage rond au sourire ravageur, sa silhouette un peu dodue, tout en elle évoquait déjà la douceur et la féminité. Il ne l’avait plus vue depuis l’âge de dix ans, et aujourd’hui il avait eu face à lui une magnifique jeune femme, qui verrait bientôt la grave maladie dont elle souffrait interrompre le cours de sa vie. Les yeux de Pierre se remplirent de larmes : la vie n’était pas juste. A peine retrouvée, il perdrait sa filleule probablement dans quelques mois… Et son petit garçon au si grand cœur, qui voulait ramener en cadeau l’instrument de musique trouvé par hasard à son grand-père Turc ! Quelle générosité dans cette famille !
Soudain, deux coups secs frappés à la porte de la cabine firent sursauter Pierre et interrompirent sa rêverie. Revenu à la réalité du moment, il alla ouvrir la porte et se trouva devant un homme entre deux âges qui lui était totalement inconnu. Le visiteur se présenta, comme étant Hercule Poirot, détective, fortement intéressé par les deux évènements intervenus ce matin dans l’Orient- Express. D’un coup d’œil rapide, Pierre enregistra les caractéristiques propres au nouveau-venu : un homme de taille moyenne, au visage ouvert, aux yeux pétillants, à l’imperméable couleur mastic propre aux détectives privés, à une vieille serviette au cuir usé, une pipe éteinte à la bouche.
En quelques mots, Hercule Poirot lui résuma les deux affaires qui l’avaient attiré là, après qu’il soit monté dans le train pour Paris en même temps que les policiers Roumains : le vol du Stradivarius au célèbre Chef d’Orchestre Herbert Von Poulen, et le probable enlèvement d’un enfant Turc. Le commissaire de police connaissait le célèbre détective et avait immédiatement partagé ce qu’il savait avec lui, en espérant qu’il l’aiderait dans l’enquête. Afin que les choses soient claires entre eux, Pierre révéla à son interlocuteur les liens personnels qui le rapprochaient de la maman de l’enfant disparu. Et, par la même occasion, il lui révéla que l’enfant venait d’être retrouvé ainsi que le violon ! M. Poirot fut interloqué, personne n’avait pris le temps de l’informer de l’heureux dénouement simultané des deux affaires… Il prononça alors une phrase pleine de sagesse que Pierre garda longtemps en mémoire : « L’impossible ne peut se produire, donc l’impossible doit devenir possible malgré les apparences… »
Sur ces paroles, les deux hommes se serrèrent la main en se quittant, presque amis désormais.
Effervescence dans les couloirs
Pierre sortit de sa cabine après s’être reposé, avec l’intention d’aller retrouver Mathilda et son fils. A peine venait-il de refermer sa porte qu’il constata une effervescence inhabituelle dans le couloir du train. Des passagers, par groupes de deux ou trois, discutaient des évènements de la matinée. Des bribes de phrases ou de conversations, des exclamations lui parvenaient aux oreilles au fur et à mesure qu’il tentait de se glisser en s’excusant entre les voyageurs qui l’empêchaient presque de poursuivre son chemin. Chacun avait l’air de savoir mieux que les autres ce qu’il s’était exactement passé. Et pourtant, à surprendre leurs paroles, il semblait bien à Pierre que peu de gens connaissaient la vérité.
Apparemment presque tous avaient été interrogés soit par la police Roumaine, soit par Hercule Poirot, ou même par les deux. Pierre entendait voltiger des mots ou des morceaux de phrases qui démontraient bien que diverses opinions avaient vu le jour dans l’Orient – Express.
Déjà, certains, conscients de leur statut social au-dessus de la moyenne, avaient été vexés des soupçons pesant sur chaque passager.
Pierre dépassa deux messieurs à l’air imbu de leur personne :
- Vous imaginez, moi, le meilleur avocat d’Istanbul, avoir été soupçonné du vol d’un violon, même si c’est un Stradivarius ! Comme s’il fallait que je le vole pour m’offrir un vulgaire instrument de musique. Je possède une fortune assez conséquente pour m’offrir tout ce que je désire…
- Je suis bien de votre avis, mon cher Maître ! J’ai moi-même à ma disposition l’Orchestre de l’Opéra de Budapest – le Chef d’Orchestre étant un ami proche – c’est un honneur pour lui de me faire plaisir lorsque je l’invite avec ses musiciens à venir interpréter de grandes œuvres dans mon château Hongrois. Alors, être interrogé par de vulgaires policiers Roumains, Je n’ai pas vraiment apprécié, c’est un manque de délicatesse !
Un peu plus loin, un groupe de dames :
- Oui, je vous le confirme, ma chère, on m’a dit que cette histoire de vol a été inventée de toutes pièces : de source sûre, l’étui du Stradivarius était vide lorsque M. Herbert Von Poulen l’a mis dans sa cabine…
- Ce doit être pour toucher l’assurance, c’est une escroquerie, il n’y aucun doute…
Deux hommes Turcs, reconnaissables à leur caftan traditionnel :
- Moi, je vais en informer mon ambassade. L’attitude de la police Roumaine est innommable, elle n’a pas le droit de traiter de cette manière d’honnête citoyens Turcs…
- Chez nous, les policiers qui se conduiraient de cette façon seraient aussitôt incarcérés, croyez-moi !
Plus Pierre avançait dans le couloir, plus le mécontentement était palpable. Apercevant le Chef de train avec sa belle tenue marine et or un peu plus loin, il eut une idée : il fallait absolument qu’une annonce faite aux passagers rétablisse la vérité : le Stradivarius avait été retrouvé, et l’enfant n’avait jamais été kidnappé ! Le Chef de train, s’étant rendu compte de la grogne ambiante, venait justement de contacter par téléphone le Directeur Général de l’Orient-Express pour lui demander des instructions. Après avoir rassuré Pierre, il prit son porte-voix pour faire l’annonce concernée.
Un observateur aurait pu voir sur le visage des voyageurs, apparaître d’abord de l’incompréhension, puis du soulagement, et même un sourire rassuré.
Aussitôt après la déclaration de l’homme en uniforme, Pierre fut amusé de constater la vitesse à laquelle l’atmosphère se détendit parmi les personnes rencontrées.
Il arriva enfin devant la porte de la cabine occupée par Mathilda et Osman. La mine satisfaite, il frappa deux coups secs, bien décidé à relater à la jeune femme tout ce qu’il avait entendu dans le couloir de l’Orient- Express.
La fin du voyage
Dans moins de trois heures, après ce voyage rempli d’imprévus, vers vingt-trois heures, l’Orient–Express arriverait à destination : Paris-Gare de l’Est. Son Directeur Général et Herbert Von Poulen, Chef d’Orchestre de renommée internationale, tous deux soulagés de la fin heureuse des deux « problèmes » rencontrés à bord du train, s’étaient concertés par téléphone pour inviter tous les voyageurs dans la soirée au wagon – restaurant. Le cuisinier et les commis étaient parvenus, avec les ingrédients de la réserve, à concocter un buffet digne d’un restaurant étoilé. Pour accompagner ces mets raffinés, pour ceux qui l’appréciaient, le champagne avait coulé à flots ! Tous avaient fêté dans l’enthousiasme l’arrivée imminente à Paris, surtout ceux qui allaient découvrir pour la première fois de leur vie la ville-lumière, ses monuments, et en particulier la Tour Eiffel, symbole de la Capitale Française…
Et si je vous disais que, durant ces réjouissances, Pierre avait adroitement manœuvré pour se rapprocher d’une certaine jeune femme qu’il avait déjà remarquée ? Elle voyageait en compagnie d’une élégante septuagénaire, vraisemblablement sa mère. Pierre était parvenu à engager la conversation avec celle qui lui plaisait déjà. Mathilda, le surveillant du coin de l’œil, souriait en voyant la jolie brune rosir sous les compliments ou les traits d’humour de son parrain. Il savait s’y prendre, le bougre ! Cette Méryem faisait partie de son cercle de connaissances à Istanbul. C’était une jeune veuve moderne, mère d’une petite fille. Mathilda se promit de tout faire pour aider, si nécessaire, Méryem et Pierre à tisser des liens plus sérieux. Ce serait pour elle une victoire de voir, avant de partir, ces deux personnes qu’elle appréciait heureuses ensemble...
Epilogue :
Deux ans plus tard, hélas, Mathilda ne serait plus là pour le voir, mais la rencontre de l’Orient-Express mena Méryem et Pierre jusqu’au mariage ! Ils organisèrent même leur repas de noce à bord de ce train magique, privatisé pour l’évènement. Les nombreux invités profitèrent grâce à eux d’un voyage de trois jours, ils purent danser au son du Stradivarius d’ Herbert Von Poulen, accompagné de trois des musiciens de son Orchestre. Bien sûr, le jeune Osman et Jalila, la petite fille de la mariée, remplirent parfaitement leur rôle d’ « enfants d’honneur », accompagnant le jeune couple pendant la cérémonie à Istanbul. Ils étaient si beaux, ces deux petits, si émouvants dans leurs vêtements de fête. Et ils semblaient si contents de voir les mariés heureux ! La cérémonie fut réussie, et le voyage à bord de l’Orient-Express inoubliable !
Annie TIBERIO
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